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Citations sur Purge (193)

Qu'est-ce qu'elle avait dit, déjà, la femme de Volli ? Que Volli était si bon à son travail, elle était si fière de son mari. Quand des bandits étaient interrogés et qu'on arrivait pas à obtenir des aveux, on allait chercher Volli. Les aveux se pointaient avant le lever du soleil. Voilà comme il était efficace, Volli. Voilà comme il était compétent. Il n'y avait pas de meilleur serviteur que Volli dans notre grande patrie.
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Martin ne disait jamais "peut-être". Il ne pouvait pas douter, parce qu'il n'en laissait pas la possibilité dans ses paroles. Il ne parlait que de vérités.
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Dans la rue, elle reconnaissait les femmes dont elle flairait qu’il leur était arrivé le même genre de choses. A chaque main tremblante, elle devinait: celle-là aussi. A chaque sursaut que provoquait le cri d’un soldat russe, ou à chaque tressaillement causé par le bruit des bottes. Celle-là aussi?
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Une vision fugitive passa dans l'esprit d'Aliide : Volli étendu par terre, tremblotant, se protégeant la tête, gémissant et implorant grâce, quel spectacle délicieux, dans le pantalon de Volli se répandrait une tache humide et le sac de sable se soulèverait encore et toujours et martèlerait complètement son corps fragile et répugnant, bleuirait ses yeux mouillés, broierait ses os poreux, mais la cerise sur le gateau, ce serait cette tache sur son pantalon, et ses cris, les cris de l'animal qui va mourir.
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Les hirondellles étaient déjà parties, mais les grues traversaient le ciel en pointe, le co tendu. Leurs cris pleuvaient sur le champ et faisaient mal à la tête d'Aliide. Elles pouvaient s'en aller, elles, libres qu'elles étaient de partir n'importe où. Aliide n'avait que la liberté de partir aux champignons dans la forêt.
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Alors que cette fille, avec sa jeune crasse, était ancrée dans le présent, ses phrases rigides sortaient d’un monde de papiers jaunis et d’albums mités remplis de photos.
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Je ne suis pas encore libre, mais je le serai bientôt, et mon cœur est léger comme une hirondelle.
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-Ma petite fille, dans la terre du désespoir poussent de mauvaises fleurs.
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Tout d'abord, Pacha expliqua à Zara qu'elle avait une dette envers lui. Quand elle l'aurait réglée, elle pourrait partir - mais d'abord, le paiement ! Et elle pourrait payer qu'en travaillant pour Pacha, et en le faisant efficacement, ce travail qui payait bien.
Zara ne comprit pas de quoi elle était en dette. Néanmoins, elle commença à compter combien elle avait payé pour son prêt, combien il lui restait à rembourser, combien de mois, combien de semaines, de jours, d'heures, combien de matins, combien de nuits, combien de douches, de pipes, de clients. Combien de filles elle verrait. De combien de pays. Combien de fois elle se mettrait du rouge à lèvres et combien de fois Nina lui ferait des points de suture. Combien de maladies elle choperait, combien de bleus. Combien de fois sa tête serait enfoncée dans la cuvette des W.-C. et combien de fois elle pourrait être sûre qu'elle se noierait dans le lavabo, la main de fer de Pacha sur la nuque. La marche du temps peut se mesurer à autre chose qu'aux aiguilles, et son calendrier se renouvelait sans cesse, car de nouvelles pénalités tombaient tous les jours.
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En Finlande, n'importe qui pouvait devenir millionnaire et n'importe qui pourrait gagner un million sans travailler, sans héritage, sans rien. Dans les loteries russes on ne pourrait pas gagner un million de marks et n'importe qui ne pourrait pas devenir millionnaire. Sans relations ni argent, on ne pourrait même pas entrer au casino. Qui oserait même essayer ? En Finlande on n'avait qu'à glander sur le canapé le samedi soir devant la télé et attendre qu'apparaisse à l'écran la bonne combinaison de chiffres et on croulait sous les millions.
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