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3,78

sur 2337 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un récit tellement dur... peut être un peu trop... KGB + prostitution + tchernobyl + meurtres... l'excès nuit en tout !!
Une écriture toutefois très riche...
A lire donc mais sans attendre de la joie !
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Un pays froid, mal connu, qui a connu des tragédies. Une famille en plein dans la tourmente. Et un beau caractère de femme qui porte l'histoire. En lisant ce roman, j'ai beaucoup pensé à Dina, l'héroïne de la saga de Hebjorg Wassmo, une histoire tragique aussi portée par le magnifique personnage de Dina. le froid, le sang, la passion, le sexe, la guerre, la violence, tout est là pour emporter le lecteur et c'est réussi. Je mettrai un bémol dans le concert de louanges qui entoure ce livre, c'est le recours trop systématique aux flash-backs vers des dates et des lieux différents à chaque chapitre (ou presque). L'auteur (finlandaise) sait raconter une histoire, on le voit, mais le côté puzzle m'a un peu agacée...
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Je suis assez mitigée sur ce roman. Autant les personnages ont une personnalité très forte, autant l'action traîne en longueur et l'on perd souvent ses repères.
Je m'explique. le roman est décomposé en plusieurs parties : la rencontre des deux femmes (personnages principaux), leur vie antérieur et le dénouement.
Les deux femmes sont formidablement bien décrites avec un très fort caractère et des vies surprenantes. Elles sont toutes deux en proie à leurs démons antérieurs mais essayent tout de même de s'apprivoiser ce qui créé une atmosphère haletante et passionante surtout dans ce contexte historique peu développé dans la littérature contemporaine.
Mais les nombreux retours en arrière gêne à la compréhension. A force de vouloir garder le suspense on se demande où veut nous mener Sofi Oksanen et ça jusqu'à la fin.
Et sans faire de mauvaise rime, je reste vraiment sur ma faim....
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Un matin de 1992, alors que le bloc de l'Est poursuit son effondrement et que les Russes quittent peu à peu l'Estonie, la vieille Aliide trouve une jeune fille affolée dans son jardin, Zara, jeune Finlandaise qui fuit un homme. « Peut-être qu'elle faisait maintenant une erreur en se rebellant contre son destin de pute, mais il était vain de penser à cela maintenant. » (p. 293) L'histoire de Zara entre en résonnance avec celle d'Aliide qui, des décennies plus tôt, a aimé Hans, le mari de sa soeur, et qui aurait tout fait pour l'avoir rien qu'à elle, jusqu'à l'impensable. Depuis des années, elle vit avec des secrets et des hontes : son passé est lourd à porter et elle craint sans cesse qu'il refasse surface, qu'il remonte de la cave où elle vécu sa plus grande douleur. Aliide est de ceux qui ont collaboré, qui ont laissé les Russes toucher à l'Estonie. Pour ça, elle sait qu'on la hait et elle craint les pillages, mais elle ne reculera jamais. « Cette terre était sa terre, elle en était issue et elle y resterait, elle n'en partirait pas, elle n'y renoncerait pas. » (p. 195) Aider Zara, finalement, c'est s'opposer enfin à l'URSS, dire non à la toute-puissance des hommes et à leurs désirs sales. Zara aussi a beaucoup à cacher, mais elle cherche surtout à comprendre le pesant secret de famille qui est son héritage.

Sordide. Épais. Poisseux. Crasseux. Ces qualificatifs n'ont cessé d'accompagner ma lecture. Purge est un roman pesant et sombre où se heurtent en un violent fracas l'histoire de l'Estonie et le destin de quelques individus. La rédemption ne s'y acquiert qu'au prix du sacrifice et de la brutalité. L'image récurrente des mouches qui se posent sur la viande résume parfaitement l'atmosphère de ce récit : ici, tout est putride. Lecture âpre et dérangeante, mais qui marque pour longtemps. Il est dans mes habitudes de lire les bestsellers des années après tout le monde : j'aurais peut-être dû attendre encore un peu pour ouvrir celui-là.
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sombre, dur, violent, dérangeant, troublant, interessant, une bonne découverte ... sans plus
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J'ai dévoré en quelques heures ce best-seller qui a fait tant parlé de lui, et lui reconnais effectivement le mérite de nous faire découvrir un pan d'Histoire souvent méconnu, l'occupation des pays baltes par l'URSS, avec son lot d'exils vers la Sibérie, et sa corruption grandissante depuis l'indépendance. le sujet fait froid dans le dos, et le personnage d'Aliide est mémorable de par sa sordidité (je repense souvent ses macérations de radis noir et autres ersatz inspirés par la pauvreté). Cependant, j'ai trouvé quelque peu maladroit les allers-retours entre présent et passé, et n'ai vu que peu d'intérêt au fil rouge de la narrationi, le lien entre la vieille femme et la jeune fille. A lire essentiellement pour l'ambiance, donc.
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Dérangeant, troublant. Purge, sorti initialement en Finlande en 2008, a été rapidement considéré comme un évènement littéraire. C'est donc avec un à-priori positif que j'en ai entamé la lecture il y a peu. Et malheureusement, au départ, ce fut une immense déception. le roman se découpe en 5 parties, elle-mêmes scindées en époque et en lieu entre l'Allemagne, la Russie et l'Estonie. La construction permet de maintenir le suspens et le mystère sur l'histoire des deux femmes qui se rencontrent au début. Mais avant d'avoir des informations, il faudra être patient. En effet, plus de 100 pages sur les quelques 400 du roman à attendre. La première partie a été très laborieuse à lire, ne m'attachant aucunement aux personnages et perdant, à chaque page remplie de gestes du quotidien, l'envie de savoir leur passé, leur lien ou leur avenir. Heureusement, par la suite, le récit s'est amélioré, emportant ma lecture avec fluidité. [...]

Pour lire la suite, rendez-vous sur yuyine.be !
Lien : http://yuyine.be/review/book..
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Difficile d'émettre un commentaire sans dévoiler l'intrigue.

J'ai eu du mal à entrer dans le roman. La langue très poétique doublée d'une écriture "punk", et avec le filtre de la traduction, tout cela a pu jouer.

Au bout de quelques chapitres, cependant, on s'installe confortablement et le récit se déroule. La succession de chapitres alternant les destins d'Aliide en Estonie, de Zara dans les réseaux de prostitution, les flashbacks... le lecteur sait que le décor se pose et attend la suite.

Justement... la suite. C'est là qu'on reste sur sa faim.

Même si le récit historique est tout à fait original et méconnu. Même si l'opposition nazisme-communisme puis la survenance de la révolution et l'indépendance suscite l'intérêt du lecteur, le noyau du récit, c'est une banale histoire d'amour avec les trahisons qui "vont bien avec".

Les rapports qui concluent éclairent de manière ironique l'ensemble et permettent une belle porte de sortie à l'auteure. Je les ai néanmoins trouvés un peu "short" et pas trop convaincants. Et à ce stade, le lecteur rassasié décroche un peu, vu que la tension est relâchée.

En conclusion, une lecture sympa. Mais un buzz incompréhensible (comme c'est souvent le cas avec les buzz).
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le début du livre m'a bien accroché, mais en cours de route, j'ai eu des difficultés.Peut-être que le parti pris narratif des multiples sauts dans le passé de l'une de l'autre, m'a un peu lassé. l'histoire en elle-même par contre est intéressante, on connait si peu sur l'histoire de ce pays et de ce qu'il a traversé. Cela m'a poussé à persévérer .
Une autre qualité du livre, le style, il est fluide, poétique et je l'ai apprécié tout au long de ma lecture. Bravo à la traduction!
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Aliide vit dans sa ferme, vieille femme méfiante quand arrive de nulle part cette jeune femme sale en guenilles rebutante qu'elle hésite à chasser. C'est peut-être une voleuse qui attend de pénétrer à l'intérieur pour que ses comparses la rejoignent.. Aliide a vécu le communisme et bien d'autres choses. On est en Estonie. Zara va chercher un moyen d'attirer la compassion chez cette femme et on va découvrir peu à peu son passé, "son histoire amoureuse, aigre et sacrificielle," des pans vont nous être révélés à travers des flash-backs.
Un livre où le style m'a un peu dérangé au début puis l'histoire a pris le dessus, prenante. Je le conseille. On apprend que la guerre de 45 ne s'est pas arrêtée à cette date pour les estoniens, des oubliés tantôt aux mains des allemands tantôt à celles des russes.
Ludique et divertissant. Une trame bien ficelée.

Voyez plutôt la très bonne critique de Marine Landrot:



En photo sur la couverture de l'édition française : la main crochue d'une vieille femme, tellement floue et tendue qu'on dirait un animal bondissant. L'ongle noir de l'index semble un museau doté d'un flair infaillible. La bague sur l'annulaire a l'air d'un oeil aux aguets. Sans doute s'agit-il des doigts d'Aliide, l'héroïne de ce livre flamboyant, une ancêtre estonienne que la vie a rendue cachottière, au propre comme au figuré. A l'orée des années 1990, lorsque son pays retrouve l'indépendance après un demi-siècle de chape soviétique, Aliide reste méfiante. Depuis toujours, elle peaufine l'architecture de sa maisonnette perdue dans la campagne, terrier aux cloisons amovibles et aux placards à double fond, pour accueillir les clandestins de l'histoire. Y compris ceux de son histoire amoureuse, aigre et sacrificielle, dont des pans secrets seront peu à peu révélés...

Lorsque Zara, une vamp en guenilles « dont la bouche ne contenait que du mucus et des dents sales, pas un mot pertinent », atterrit sans connaissance au beau milieu de sa cour, Aliide continue de jouer les familles d'accueil, malgré « le clapotis de l'aversion » qu'elle sent poindre en elle. Silencieusement compassionnelle, pleine de largesse sous ses airs étriqués, Aliide est un peu ce que la logeuse de Crime et châtiment aurait pu devenir si Dostoïevski ne l'avait pas fait assassiner. Jeune Finlandaise portée aux nues dans les pays nordiques depuis ce troisième roman, Sofi Oksanen (née en 1977) offre une seconde chance à cette vieille dame abîmée par L Histoire, tout comme elle a l'audace lumineuse de réincarner le prince Mychkine de L'Idiot en Zara, jeune réfugiée hagarde, sainte martyre de la prostitution des filles de l'Est.

Du stalinisme le plus étouffant au postcommunisme le plus avilissant, Purge plonge les mains dans le sang poisseux et glacial qui fut versé en Estonie, ancienne république de l'URSS dont la mère de l'écrivain est originaire. Sofi Oksanen incise le temps, avance et recule à coups de canif dans L Histoire. Si fleurie, aimante, protectrice - traduite avec un beau sens de la grâce et de la vigueur par Sébastien Cagnoli -, sa langue semble faite pour panser les plaies de générations entières. Sofi Oksanen écrit comme Aliide concocte des potions médicinales dans son arrière-cuisine : crèmes de souci, prêle des champs, menthe, mille-feuille et carvi. Alors le titre prend une tout autre sonorité : éclaboussant d'espoir, Purge décape, apaise et regénère.

Le 28/08/2010 - Mise à jour le 18/09/2013 à 17h31
Marine Landrot - Telerama n° 3163
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