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3,79

sur 1460 notes
Je sors un peu perplexe de cette lecture. le style si particulier a provoqué une sorte d'addiction , en même temps, la lenteur de l'action apaise. Avec du recul cependant, je trouve le livre très confus tant dans sa construction que dans son style. La fin me semble complètement ratée ou inachevée. de quoi parle-t-il vraiment ?
Rosa candida avait été un grand bonheur pour moi, si je retrouve ce style qui me plaisait tant, la magie cette fois n'opère pas.
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Chère lectrice, Cher lecteur,

Pour janvier, afin de participer à mon Défi littéraire 2020, il faut lire un livre ayant remporté le prix Médicis. Alors, j'ai choisi de plonger dans Miss Islande, prix Médicis étranger 2019, d'Audur Ava Ólafsdóttir. J'avais lu L'Embellie il y a quatre ans et j'avais beaucoup aimé le style de l'autrice. Alors, il me tardait de découvrir le livre s'étant mérité le prestigieux prix littéraire.

Tout d'abord, que raconte Miss Islande ?

En 1963, Hekla, le personnage principal de l'histoire, quitte la ferme paternelle pour se rendre à Reykjavík. Elle y rejoint son ami, Jón, un homosexuel qui souhaite devenir couturier de costumes de théâtre. Elle y retrouve aussi Ísey, son amie, mariée et mère de famille. Hekla devient serveuse le jour et elle écrit la nuit. Elle trouvera un amoureux, un poète qui a de la difficulté à trouver les mots pour exprimer sa pensée.

Mais, sur cette île de froid, en 1963, il s'avère bien difficile pour une femme de devenir écrivaine tout comme il est inacceptable pour un homme d'aimer un autre homme. À Hekla, on propose plutôt de devenir Miss Islande car elle est belle et bien proportionnée. Elle a réussi à faire publier des poèmes dans des journaux, mais en empruntant un pseudonyme masculin. Elle veut écrire, c'est sa passion, c'est sa vie.

Pour Jón, il faut quitter l'Islande s'il souhaite vivre autre chose que le rejet et le mépris.

D'ailleurs, Hekla quittera elle aussi son île et son amoureux pour aller retrouver Jón afin de laisser libre cours à sa créativité. Mais à quel prix? Les deux amis réussiront-ils à trouver une parcelle de liberté?

J'ai beaucoup aimé Miss Islande. Audur Ava Ólafsdóttir présente des personnages écorchés, mais passionnés, épris de liberté, d'amour et de désir d'indépendance. Sa plume est poétique comme je les apprécie. Alors, j'adore ses histoires, ses envolées, ses êtres de fiction, ses descriptions, ses réflexions. Dans Miss Islande, je me suis attachée à Hekla et à sa passion pour l'écriture.

«L'écriture est mon ancrage dans la vie. Je n'ai rien d'autre. L'imagination, c'est tout ce que j'ai.» (p. 204)

Alors que son amie Ísey s'épanouit dans son rôle de mère et d'épouse, Hekla, tout comme Jón, lutte contre les préjugés de ceux désirant la couler dans un moule.

Pendant la nuit, une fois que mes voisines de cabine sont endormies, je remonte sur le pont où je m'allonge pour contempler le ciel.

Je suis en vie.

Je suis libre.

Je suis seule.

[…] Je sors de ma valise le paquet que m'a offert le poète, je le déballe et je l'ouvre. C'est un stylo-plume où il a fait graver en lettre d'or : Hekla, poétesse d'Islande. ( p. 220)

Un livre à découvrir pour se laisser bercer par la magie et par la fantaisie de l'Islande. Un livre puissant, touchant, émouvant. Un livre pour affronter une mer déchaînée. Un livre pour larguer les amarres et pour sentir le vent du large sur sa peau. Car :

«Nous sommes tous pareils, des baleines déboussolées et mortellement blessées.» (p. 51)

Mais encore, je me retrouve énormément dans la littérature islandaise. Est-ce en raison du froid, de la glace, de la mer, des baleines? Je crois que c'est un peu tout ça. de plus, je me laisse bercer par l'imaginaire poétique éclatant au fil des pages des autrices et des auteurs islandais.

https://madamelit.ca/2020/01/20/madame-lit-miss-islande-daudur-ava-olafsdottir/
Lien : https://madamelit.ca/2020/01..
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Miss Islande est un roman qui sent les embruns et l'iode. Pas de station balnéaire, mais plutôt des "stations baleinières", des fermes de moutons, des bateaux qui embarquent et repartent, des éruptions et tremblements de terre réguliers. Bienvenue en Islande.

Peu habituée à la littérature nordique, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'atmosphère particulière de ce livre. Toutefois, je me suis très rapidement attachée aux personnages et à l'écriture très poétique. Car c'est aussi un livre qui parle de littérature. Hekla est une jeune femme de vingt-et-un ans, fermière le jour et poétesse la nuit. Elle met en pause la traite des brebis pour noter quelques mots, elle lit Joyce en anglais dans le bus, écrit sur sa machine à écrire dès qu'elle peut. Déjà publiée sous pseudonyme, elle quitte tout pour s'installer à Reykjavík, la capitale de l'Islande, et faire carrière dans la littérature. Libre dans son écriture, elle doit toutefois trouver un travail de serveuse qui lui impose de nombreuses contraintes : clients harceleurs, obligation de porter une jupe...

On suit en parallèle Jón John, son meilleur ami. Passionné de dessin et de stylisme, il rêve d'être engagé en tant que costumier au théâtre, mais ne trouve de travail que sur les bateaux, où il doit gérer de front un mal de mer atroce et une homophobie affichée de ses collègues. de retour à la ville, c'est les mères de famille et leurs enfants qui le mettent à l'écart, rappel d'un temps où homosexualité et pédophilie étaient encore amalgamés.

Hekla a une relation très forte et très belle avec son meilleur ami. L'une n'est pas libre car elle est une femme, l'autre ne l'est pas non plus car il est homosexuel. Ils sont les piliers l'un de l'autre. D'ailleurs, lorsque Hekla rencontre un poète qui devient "son amoureux", elle continue d'appeler celui-ci "son poète", tandis que Jón John reste "son marin". Cet amoureux paraît d'ailleurs terriblement fade par rapport à elle : il écrit peu, moins bien qu'elle, ne s'imagine pas une seconde qu'une femme puisse également écrire, et surtout, il est triste qu'elle ne fasse pas la cuisine « au moins de temps en temps » comme le devrait une bonne épouse. Il est toutefois attachant, dans sa désillusion quant a ses qualités d'écrivain et dans la non-compréhension de la liberté de son épouse.

J'ai également adoré le personnage d'Isey, meilleure amie de Hekla. Coincée dans ses obligations de jeune maman, alternant entre la cuisine, l'allaitement, et le ménage pour son mari peu présent, elle écrit des poèmes en cachette et est un soutient infaillible pour Hekla, tant dans sa carrière de poétesse que dans ses choix personnels.

Enfin, je ne peux terminer cette critique sans évoquer le plaidoyer magnifique pour les femmes écrivaines que constitue ce roman – lui-même écrit par une femme d'ailleurs. D'une part, les barrières qui empêchent les écrivaines de connaître le succès sont explicitées au travers du parcours de notre héroïne, et d'autre part, il y a plusieurs passages où Jón John ou le père d'Hekla lui offrent « des livres écrits par des femmes », pour l'inspirer et qu'elle ne se sente pas seule. Je me suis bien-sûr reconnue, arpentant les librairies ou les bibliothèques à la recherche d'écrivaines... Cette fois, grâce à Hekla, j'ai découvert une grande autrice que je relirai avec plaisir : Auður Ava Ólafsdóttir.

Je vous conseille vivement ce livre qui est pour moi une ode à la liberté des femmes et des hommes.
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Quand on s'appelle Hekla, du nom d'un volcan, on est voué à un grand destin. Et ce que souhaite avant tout la jeune héroïne de Miss Islande, c'est écrire. Mais nous sommes en 1963, et Hekla se heurte au regard des hommes. Ils ne voient que sa beauté et préféreraient la voir concourir pour Miss Islande plutôt que de lui reconnaître un talent traditionnellement masculin sur cette île où les poètes sont sacrés. Quittant la ferme familiale pour Reykjavik, Hekla reste fidèle à son amie d'enfance, Ísey, qui tente vainement de maintenir sa flamme créatrice malgré sa vie de mère et d'épouse, et fidèle surtout à son ami Jón John, que son homosexualité condamne à choisir entre une vie de campagnes de pêches viriles et violentes ou l'exil. de son côté, se contentant de petits métiers, se liant avec un bibliothécaire poète, aimant mais conventionnel, Hekla ne cède rien à son désir d'écrire malgré l'époque qui l'entrave. On retrouve avec plaisir l'écriture délicate d'Auður Ava Ólafsdóttir dans ce roman plus militant que ses précédents, qui traite avec une évidence marquante de la force de la littérature et avec une précision clinique, des obstacles qu'elle doit surmonter. Son écriture limpide, très bien traduite, nous replonge dans cette Islande rude et belle, où la tendresse et la beauté sont toujours présentes aux côtés de la violence ou de l'enfermement.
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On m'avait tellement parlé de ce roman que je le gardais précieusement, tant les thèmes abordés semblaient m'être destinés: féminisme, autrice, Islande...
C'est avec révérence que j'ai lu les premières pages, avec déception les dernières.
Je respecte le parti pris de l'autrice de ne jamais entrer dans les pensées de ses personnages, de demeurer factuelle, de retranscrire détails et conversations lourdes de sens, de laisser le lecteur tisser son propre canevas d'après les fils qu'elle a tendus. Oui, mais, bon, du coup, elle m'a perdue et je me suis ennuyée ferme. Pire, j'ai trouvé les personnages secondaires geignards, aussi plombants qu'un jour d'ouverture de la chasse.
La ménagère dépressive, l'homosexuel dépressif, le poète raté dépressif, l'héroïne, on n'en sait rien...
Je ne comprends pas l'engouement pour ce roman. Une écriture ampoulée, des personnages relevant de l'ectoplasme, une intrigue très limitée.
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Traduit par Eric Boury

1963 en Islande. Hekla porte le nom d'un volcan. Elle a 21 ans. Elle sait ce qu'elle veut faire de sa vie : écrivain. Elle est en route pour Reykjavík depuis sa terre natale, celle de la Saga des Gens du Val-au-Saumon. Dans l'autocar, elle déchiffre Ulysse de Joyce, avec dans l'idée de chercher la librairie anglophone de Reykjavík. Elle trouve un emploi de serveuse dans un hôtel-restaurant, afin de subvenir à ses besoins et trouver un logement, qu'elle partage avec un jeune homme homosexuel : David Jón John Stefansson Johnsson. Elle se rend à la bibliothèque et sympathise avec le bibliothécaire, Starkadur, qui est aussi poète. Celui-ci fréquente le Mokka, le café qui sert de QG aux poètes. Hekla le trouve bien sympathique, elle est attirée par lui car il fréquente un milieu littéraire. Elle déménage et ils s'installent ensemble dans une mansarde, plus près du fameux café. Hekla a également beaucoup d'affection pour Jón John qui fut aussi sa "première fois", quand ils étaient adolescents. Jón John est très tourmenté et vit très mal son homosexualité. Il se fuit en s'embarquant sur des navires avant de revenir, il est se bat, il boit, il est roué de coups. Les gens assimilent homosexualité avec pédophilie ! Hekla est le rayon de soleil du jeune homme. Derrière elle Hekla a laissé sa meilleure amie, Ísey. Celle-ci est déjà mère d'une enfant, malgré son jeune âge et bientôt enceinte du second à son grand désespoir. Elle admire la liberté d'Hekla et lui confie son désarroi d'avoir un avenir tout tracé : femme au foyer, rien d'autre. Comme toutes les femmes d'Islande. Pourtant elle aussi écrit, en cachette. La banalité du quotidien se transforme sous sa plume. L'écriture est son échappatoire. Hekla n'a pourtant pas la vie tout à fait rose : au restaurant, les clients masculins ont la main baladeuse et l'un d'eux la harcèle d'une drôle de façon : il veut qu'elle participe au concours de Miss Islande, ce qu'elle refuse catégoriquement. Pendant son temps libre, elle écrit avec, mais en cachette de Starkadur. le jeune homme s'avère être un poète raté, qui ne voit pas autre chose dans une femme que quelqu'un qui peut lui servir de bonne. Une femme ne peut pas être poète, voyons ! Hekla encaisse un certain temps...

Hekla, Ísey et Jón John sont trois personnages très attachants ; j'ai eu beaucoup plus de mal avec Starkadur, assez imbu de sa petite personne, un peu jaloux quand il découvre que son amoureuse est douée pour l'écriture. Ce n'est pas le type foncièrement méchant mais il est agaçant. A l'instar de ce que pensent les autres hommes du pays, les femmes ne sont pas censés écrire. A ce titre, la fin du roman est un sacré pied de nez ! Ísey est le double de Hekla, ou plutôt ce qu'elle serait si elle n'était pas partie.

Auður Ava Ólafsdóttir évoque la condition des femmes dans l'Islande des années 60, un pays encore très isolé et conservateur. Elle peint deux personnages eux-mêmes isolés, qui débordent du cadre de vie qu'on voudrait leur assigner. Deux êtres humains libres et qui feront tout pour vivre comme ils l'entendent. Même s'il faut utiliser des subterfuges...

Hekla est libre comme un volcan : elle fait ce qu'elle veut. Il y a d'ailleurs beaucoup de volcans dans cette histoire (il y a certes beaucoup de volcans en Islande) et on assiste à la naissance de ceux des îles Vestmann, qui modifient le paysage... Il y a aussi des aigles (je ne sais pas trop quoi en faire, j'avoue), de la bouffe (j'adore !), des noms de rue, du vent, de la pluie, du soleil, des montagnes, de la neige, du verglas et des poètes !

"Toi, tu mets des pantalons et tu traces la route, Hekla." Parce que pour vivre libre, il faut parfois partir.

La plume de l'auteure est à la fois poétique, piquante et non dépourvue d'humour. "Les mots m'évitent, dès qu'ils me voient, ils prennent la fuite comme un banc de nuages noirs poussés par un vent propice", se plaint Starkadur !
"Ils ont dépecé cinq cents cachalots cet été. Ce n'est pas un hasard si, quand ça pue la merde, les Islandais disent que ça sent le pognon."

Une histoire de liberté, d'isolement, de création littéraire. Un roman féministe, aussi, évidemment.
C'est le troisième roman que je lis d'Auður Ava Ólafsdóttir (après Rosa Candida et le rouge vif de la rhubarbe). Je crois bien que Miss Islande a détrôné, dans mon panthéon de l'auteure, Rosa Candida !
Je termine très bien mon année littéraire avec ce roman qui est encore un coup de coeur.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Tranche de vie d'Hekla, superbement belle brute épaisse et garçon manqué, portée aux nues par tout son entourage de dépressifs pleurnichards...
Le style est d'une concision intéressante, presque procédurale, jusqu'au moment où on se rend compte que ça n'empêche pas un étonnant rabâchage, et que ça permet surtout à l'auteur de faire de ses propres caricatures en censurant toute normalité ou tout moment joyeux du récit.

Un roman qui ne nous raconte finalement rien d'autre que "les racismes et sexismes de l'époque Kennedy, c'est pas bien" du point de vue qu'on en a en 2019... Quel courage, quelle audace ! Quelque peu anachronique, donc, dans ses illustrations, et finalement très consensuel, ce roman est plus que facultatif.
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Hekla porte un nom de volcan. On pourrait donc s'attendre à une existence de souffre et de lave, mais finalement hormis sa beauté hors du commun et son attrait irrésistible pour l'écriture, elle mène une vie assez sage. Cela ne signifie pas que notre héroïne est terne, loin de là. Son histoire est belle et passionnante, tout comme celle des personnages secondaires. L'auteure a une plume magnifique. C'est quasiment la seule à ma connaissance à pouvoir mettre autant de poésie dans un bulletin météo. son roman est assez fidèle à ce que l'on connaît des lettres islandaises et de leurs meilleurs auteurs. Ils nous décrivent des existence somme tout aussi rudes que les paysages qui entourent leurs personnages, mais avec beaucoup de délicatesse et de poésie. C'est ce contraste qui rend leurs écrits magnifiques.
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Islande, 1963, Hekla, jeune femme de 21 ans élevée à la campagne, passionnée par l'écriture décide de rejoindre la capitale Reykjavic pour poursuivre son rêve de devenir écrivain en devenant autonome. Elle doit y trouver un travail et un un logement pour continuer à assouvir sa passion. Elle y retrouve Isey, une amie d'enfance déjà mariée et mère d'une petite fille et Jon John, homosexuel rêvant de quitter l'île pour satisfaire dans un pays plus accueillant sa sexualité et ses goûts artistiques. L'auteure nous fait découvrir l'Islande de cette époque, fortement imprégnée de la présence d'une base américaine et de son activité maritime de la pêche. L'univers intellectuel gravitant autour de la création littéraire et poétique constitue le coeur du roman. Hekla et son ami homosexuel souffrent d'une insularité sclérosante et ont envie d'aventures ailleurs. Belle histoire attachante et d'une lecture très agréable.
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Nous sommes en Islande, en 1963. Une époque où que l'on soit femme ou homosexuel (le cas des deux héros principaux), et qu'en plus on pense à une carrière littéraire ou artistique, la vie s'annonce pleine de luttes et d'embûches !

Hekla , au prénom de volcan, veut devenir écrivain. Son ami Jon John rêve quand à lui de devenir costumier de théâtre. Elle se rêve libre, autonome, il espère vivre au grand jour son amour pour les garçons.

Mais la société autour d'eux est loin d'être prête à rendre leurs rêves possibles. On l'imagine plutôt en Miss Islande ou en mère au foyer, dépendante d'un homme, toujours.

Leur parcours et son cheminement d'écrivain sont l'occasion d'évoquer de nombreux romans et poèmes, de femmes en particulier, et de donner envie d'en lire encore plus !
Lien : https://toursetculture.com/2..
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