Pour l'histoire avec en exergue une épître de Paul (évangélisateur chrétien, turc de culture grecque et juive) et citation de
Nietzsche (Dieu est mort) nous voilà parti avec cette antinomie vers les sommets
En 1963 alors que l' Islande était encore à l'âge de la glaciation de Würm et où
l'islandais chassait encore le Diego (tigre à dents de sabre) et le Manny (mammouth) l'héroïne Hekla (nom d'un volcan très actif en tout cas bien plus que l'héroïne et qui veut dire en français « capuchon » tu parles d'un nom pour une
miss Islande) quitte sa terre natale pour Reykjavík. Objectif : être écrivaine et plus si possible
Prix Nobel !
Avant d'aller plus loin il convient de remercier ici Ólafsdóttir d'avoir appeler son héroïne Hekla (bien que la miss n'en fasse pas beaucoup ) et non pas Eyjafjallajökull (prononcez: /ˈɛɪjaˌfjadlaˌjoeːkʏtl̥/) car la lecture en a été grandement facilité et surtout l'opposition entre le style élémentaire de la narration et ces vocables tarabiscotés et exotiques, quoique barbares, aurait été gênante. idem pour L'ami d'Hekla*
On remercie (encore ! Me direz-vous ou médirez-vous ) Òlafsdottir pour ses suggestions de plats locaux ici le skyr fromage très tendre ou yaourt ( joli mot pour le scrabble placé sur une case triple...) et pour une fois elle a fait bref (voir «
l'embellie » Je m'autorise aussi un « smørrebrød » pour les ø (j'ai trouvé pour les insertions )voilà c'est tout !
Livre doux, gris, mélancolique et tendre peuplé d'homme veules , mous , alcooliques, ratés et fats, notamment le personnage appelé par dérision (?) le poète, cochons (au sens d'égrillards), pleurnichards (avant, pendant et après les muflées) et lourdingues... mais lourdingues comme ce n'est pas permis !
SAUF, et je dis bien sauf, l'homo de service (bref celui qui tient la chandelle mais qui , à mon humble avis, vole la vedette a Hekla) encore qu'il larmoie trop souvent parce qu'il ne peut pas tenir son copain par la main dans la rue (comme quoi y'a toujours quelque chose qui nous fait larmoyer moi c'est les oignons ou
Louis de Funès )… homo ( je dis pas gay parce qu'il chouine souvent ) qui remonte le prestige de l'Homme (toutefois comme il dessine des robes de femmes et que ses partenaires lui ont proposé d'en porter une)
Hum ! Hum !
Pour être tout à fait honnête il a refusé ce qui prouve qu'il a les qualités d'un Homme Ayons le courage de le dire !
Livre peuplé, disais-je, de femmes, aussi oui, mais très ternes, résignées , écrasées par la vie (même la chatte qui elle, l'a été par une voiture... rouge )** et surtout Hekla qui se fond sans relief dans le décors sans pourtant se laisser monter sur les pieds ayant pour elle une plastique à toute épreuve.(ça aide un peu quand même si si ! Surtout si l'égrillard l'imagine à poil sur un podium)
Écrivaine dans l'âme elle voit loin ( les homme, ces boeufs, la voient plutôt sur le podium et/ou au paddock) son destin n'est pas en Islande terre de ploucs car « la vie est ailleurs » ***
Et donc que trouve - t - on d'intéressant dans ce livre mise à part l'inénarrable exploit héroïque de
Miss Islande à se sortir par la force de ses neurones de la gangue masculine ? eh bien voilà
En vrac ! Au tournant d'une page...
on apprend cette regrettable chose : la chasse à la baleine fait 400 cadavres parmi les cétacés cette année-là
Aparté : je confirme qu'aujourd'hui le ministre islandais de la pêche a accordé pour la période de 2020 à 2025 la pêche de 2 130 cétacés soit 426 par an ! On meurt plus en Islande du harpon que du Covid ( 28 ) mais surtout les baleines !Une honte !
- On a droit au « I have a dream » mais pour la défense des homos oui parce que les blacks y'en a pas beaucoup au pays des vikings surtout qu'à l'époque ils y étaient des personæ non gratæ ( oui bon... voyez Wikipédia)
-Isey a acheté une plante en pot : un bégonia (on l'imagine rouge… )
- l'a mère du poète est aphasique… et oublie de terminer ses phrases En fait ayant peur que sa prose soit trop difficile à comprendre Ólafsdóttir à trouvé ce procédé subtil pour ne pas terminer les phrases de son personnage. Si bien qu'il lui faut deux personnages (ça meuble) pour discuter et vu le sujet…
« - Passes-moi… »
« - le sel ?... »
Déjà à ce stade moi je serait tenté d'oublier tout le livre et Alzheimer n'a pas encore frappé
Je persifle …je persifle… un peu trop? Il est toujours préférable d'en rire.
En conclusion
Le personnage intéressant se trouve être Isey l'amie d'Hekla, elle sait que son avenir est bouché, qu'elle ne sera qu'une mère de famille, qu'elle fera quatre gosses, restera cantonnée en Islande Elle sait tout ça et l'accepte la mort dans l'âme ( et je la plains) mais trouve la force d'écrire des petites nouvelles pour se faire plaisir. Elle transcende modestement son quotidien en littérature Petit exutoire, petit coin de ciel bleu
« j'avais l'impression de pouvoir toucher le ciel de la pointe de mon stylo » C'est étonnant mais souvent, les phrases sensées et « poétiques » sont mises dans la bouche de ce personnage secondaire. Lucide elle pourrait ajouter « Cela est bien dit, mais il faut cultiver mon jardin. » Elle sauve le livre. Ólafsdóttir S'est trompé de personnage c'est Miss Bégonia qu'il fallait valoriser car s'est un personnage qui potentiellement a de l'étoffe. C.Q.F.D.
David Jón John Stefánsson Johnson lui aussi apporte sa caution au livre et l'enrichit par ses lamentations et interrogations. Il a de l'épaisseur et ses déboires sont bien plus tragiques que ceux d'Hekla.
Somme tout cette fille d'Olaf m'est plutôt sympathique je n'arrive pas à lui en vouloir pour la platitude de sa prose Mais pourquoi, diable, placer cette histoire en 1963? Et pourquoi avoir bâcler la fin ?Et pourquoi ce titre :
Miss Islande ?
* David Jón John Stefánsson Johnson. On l'a échappé belle Imaginez « David Jón John Stefánsson Johnson se promène sur l' Eyjafjallajökull avec ses smørrebrøds à la main ! »
** C'est amusant mais les nordiques aiment beaucoup le rouge je vous recommande «
La voiture de pompiers disparue » de
Per Wahlöö et
Maj Sjöwall )
*** célèbre aphorisme (adapté) d'un feuilleton u.s