Etre un homme, c’est pouvoir dire à une femme de ne pas se faire de soucis superflus.
Ceux qui arrivent à entrer un court instant dans la vie des autres peuvent avoir plus d'importance que ceux qui y sont installés depuis des années ; j'ai déjà fait l'expérience que le hasard peut-être sournois et lourd de conséquences.
Si je ne m'abuse, c'est la pleine lune. J'inspecte mieux le firmament; il n'y a pas à se tromper, le lune est d'une grosseur inquiétante et elle est beaucoup trop proche; quant à mes étoiles natales, elles ont disparu de la carte, elles ne luisent nulle part; on voit à leur place des astres hostiles, une configuration stellaire inconnue, un schéma nouveau, indéchiffrable, inscrit sur la noire voute céleste.
-C'était comment de recevoir un enfant? demande ma voisine dans la voiture.
-Surprenant.
-Qu'est-ce qui t'a surpris?
-On pense à la mort. Quand on a un enfant, on sait qu'il mourra un jour.
-Drôle de gars dit-elle.
Les femmes ont souvent quelque dessein et en ont déjà partiellement organisé l'exécution avant que l'on ait pu s'en rendre compte.
Lorsque le corps a épuisé ses ressources, ce sont les mots qui prennent le relais et je m’évertue, dans une course folle contre un sablier imaginaire, à trouver ceux qui pourraient me sauver.
Plein de gens ont tout juste : se courtisent de manière constructive, accumulent peu à peu les biens du ménage, fondent un foyer, ont la maturité nécessaire pour résoudre leurs différends, paient leurs traites à échéance et n' arrivent quand même pas à fabriquer l' enfant dont ils rêvent.(p 209)
"On aime ses enfants sinon on est un pauvre type"
"Les hommes passent leur vie à la recherche d'eux même. On arrive jamais à une conclusion définitive en ce domaine."
Les femmes sont comme ça. Elles surgissent tout à coup devant vous, au seuil d'une nouvelle vie, un marmot sur les bras pour vous signaler que c'est à votre tour d'endosser la responsabilité d'une conception intempestive, d'un enfant-accident.