L'auteur plante son décor dans une petite ville des États-Unis d'apparence charmante, le genre de lieu où tout le monde se connaît. le bonheur pourrait être de la partie si une malédiction ne planait pas sur la cité depuis le XVIIè siècle : les habitants ne peuvent quitter Black Spring plus de quelques jours sinon, une envie irrépressible de se suicider les prend.
Celle qui a maudit le village, c'est Katherine, une veuve avec deux enfants soupçonnée de sorcellerie, elle aurait rendu la vie à son fils défunt, et elle est condamnée à la pendaison. Depuis lors, elle hante les lieux et nul n'a le droit de lui parler, de l'approcher et encore moins de libérer ses yeux et sa bouche.
Une malédiction, une sorcière, une atmosphère oppressante ça doit mettre les miquettes non ? Et bien je n'ai pas eu peur mais j'ai trouvé ce roman d'ambiance bien prenant et glaçant ! L'auteur décrit bien la folie humaine et les effets de meute.
Peu importe la technologie du XXIè siècle, les hommes, sous l'emprise de la peur, peuvent régresser jusqu'à se comporter comme les hommes et les femmes du XVIIè, englués dans leur foi. Et l'on voit alors une communauté vaciller, faire preuve d'une sauvagerie abjecte par simple peur des représailles d'une force surnaturelle.
Ce récit soulève des questions, nous fait cogiter notamment sur le fait que l'on se croit évolué, civilisé, mais le sommes-nous vraiment ?
Thomas Olde Heuvelt fait le parallèle entre le comportement de ces hommes et femmes terrifiées par la sorcière, et celui de ceux qui appliquent la charia au sens strict (coups de fouet, lapidation…).
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