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3,4

sur 53 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Drôle, tonique, bouillonnant d'idées et de références littéraires, un rien satirique et moqueur, avec du sexe, du pouvoir et de la richesse en guise de miroir aux alouettes pour les pauvres jeunes diplômés au chômage qui sont les héros de l'histoire, ce livre m'a beaucoup plu.
Premier roman de l' auteur américain, Greg Olear, né en 1972 dans le New Jersey, il sera bientôt suivi d'un second, Fathermucker, qui, je l'espère, sera aussi agréable et tonique que celui-ci.
De très nombreux blogs en ont déjà parlé, la plupart de manière très enthousiaste, je vais donc faire court.
En deux mots, c'est l'histoire de Taylor Schmidt, jeune beauté arrivée tout droit de son Missouri natal pour chercher du travail à New York, l'été caniculaire de 1991 et morte à vingt-trois ans, à l'automne de cette même année. C'est annoncé dès le prologue. le narrateur est son colocataire, Todd Lander, vite subjugué par cette fille dont l'ambition est immense et la sexualité sans tabou et qui attire tous les hommes Il passe bientôt son temps à lire en cachette les journaux intimes de la jeune femme qui l'obsède mais ce n'est que dix-huit ans après, en 2009, qu'il raconte les événements de cette saison-là. Entre temps il s'en est passé des choses étonnantes et inouïes, pour les personnages mais aussi pour le monde entier!...
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Todd, le narrateur, rêve d'être comédien mais passe d'un emploi précaire à l'autre. Un de ses amis lui propose de partager son appartement avec une colocataire, ce qu'il accepte pour alléger son loyer. Il en est d'autant plus ravi que ladite colocataire est très sexy et collectionne les conquêtes. Une fin dramatique pour cette jeune femme est annoncée dès le début du roman. le livre s'engage cependant rapidement dans le genre de la comédie. Son style m'a fait songer à celui de Nick Hornby (dans Haute fidélité, je crois ?), tandis que son intrigue m'a rappelé le film "Petits meurtres entre amis", que j'avais aimé.
J'ai donc trouvé ce roman original et très agréable, malgré un trop grand déséquilibre entre les cent cinquante premières pages, au cours desquelles il ne se passe finalement pas grand chose, et la fin riche en rebondissements.
Si vous êtes intéressé, je vous conseille d'éviter de lire la 4ème de couverture qui dévoile un aspect important de l'histoire et risque de gâcher une partie de votre plaisir.

Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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Taylor Schmidt est jeune, belle, et bien décidée à croquer la grosse pomme à pleines dents. Fraîchement débarquée à New-York pour y trouver un emploi, elle se heurte de plein fouet à la crise qui gangrenait déjà le monde du travail à la fin du vingtième siècle. de jobs minables en entretiens d'embauches abrutissants, l'espoir de pouvoir payer son loyer autrement qu'en étant serveuse dans un bar miteux s'éloigne peu à peu, jusqu'au jour où un prospectus pour l'agence de recrutement Quid Pro Quo atterri dans sa boîte aux lettres. le poste de ses rêves pour une paie presque indécente est disponible tout de suite ! le slogan de l'agence ("Le job pour lequel on tuerait") n'alerte pas la jeune femme, qui va pourtant bientôt comprendre que ce n'est pas qu'un jeu de mot. Pour rembourser sa dette envers Quid Pro Quo, elle va devoir éliminer définitivement quelqu'un qui occupe un poste depuis trop longtemps...
L'héroïne à l'appétit sexuel assumé évolue dans les yeux du narrateur qui fut son colocataire pendant les quatre derniers mois de sa vie. Taylor Schmidt est hypnotisante, source éternelle de fantasmes qui, à l'image d'un Midas nymphomane, transforme tout ce qu'elle touche en sexe, une arme non négligeable pour arriver à ses fins.

Totally Killer est le roman de la génération X , désenchantée et nourrie à la pop-culture, surexcitée et avide de réussite qu'on découvrait grâce à Douglas Coupland dont l'influence est ici indéniable, tout comme celle de Bret Easton Ellis, incontournable. Les références aux années 90 fusent d'ailleurs à chaque page, musicales (De Nirvana à Duran-Duran), télévisuelles (Seinfeld et MTV), ou encore enfantines (Twister et Docteur Maboul), et restituent parfaitement l'identité si particulière de l'ultime décennie du vingtième siècle. L'ennemi numéro un de cette nouvelle génération est le baby-boomer, solidement accroché à son emploi et difficilement licenciable, et le conflit intergénérationnel est comparé avec beaucoup d'humour par l'auteur à la situation du Prince Charles tenu à l'écart du trône par son immortelle reine de mère. Quid Pro Quo propose donc une solution avec ce pacte Faustien, recelant bien sûr de nombreuses possibilités de retournements de situations, exploitées avec talent tout au long du roman.

Bien que 20 ans se soient écoulés entre l'action et la lecture de ce roman, il est frappant de constater à quel point les thèmes centraux restent familiers et solidement ancrées dans l'époque actuelle. le chômage et la difficulté de la jeune génération à trouver sa place sur le marché de l'emploi dessinaient les contours de la crise à venir et donnent à cette histoire un caractère intemporel, où seule l'invention d'internet semble avoir redistribué les cartes entre 1991 et 2013.

Outre le portrait d'une génération, Greg Olear redessine New-York à la sauce 90s alors en pleine transformation, faisant évoluer ses personnages dans les lieux à la mode de l'époque, émaillant son récit d'adresses en vogue et de références qui raviront les lecteurs connaisseurs.

Totally Killer paraît en 2011 aux Editions Gallmeister, qui profitent de la collection Americana pour s'éloigner de leur ligne éditoriale axée sur le Nature Writing et la littérature des grands espaces sous toutes ses formes, offrant un regard noir, très urbain et toujours aussi fort sur l'Amérique. Un premier roman original, sombre férocement drôle, qui porte un regard ironique sur ces générations désenchantées.
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En règle générale, quand vous devenez un "gros lecteur", vous avez souvent dans un petit coin de votre tête, des maisons d'édition qui possèdent des catalogues qui vous ressemblent, qui vous attirent plus que d'autres et ce même si comme moi, vous êtes d'une curiosité presque permanente et que vous recherchez avant toute chose : le plaisir de lire un excellent livre.
Les éditions Gallmeister, je les ai vraiment découvertes que cette année et à chaque fois, ce fut de belles aventures littéraires qui se sont offertes à moi.
Pourvu que cela dure encore et toujours.

Bon pour en revenir plus précisément au titre qui nous intéresse, vous pourriez me demander : Pourquoi ce livre ?
Pour des raisons toutes simples en réalité :
- Une opportunité de partenariat alors que j'avais envie de trouver une nouveauté (Comprendre : autre chose qu'un livre de ma bibliothèque ou de médiathèque ---- Pas forcément une nouveauté dans le sens : nouvellement édité)
- "Totally Killer" m'a attiré tout de suite par sa couverture sombre et sobre.
- Vient ensuite le sujet et la maison d'édition.
- Pour l'auteur, je ne connaissais pas et c'est bien normal, c'est un petit nouveau.

Petit conseil lors de la lecture de cet avis littéraire, vous pouvez passer la lecture de la partie quatrième de couverture si vous n'aimez pas que l'on vous prive de tout le suspens d'un ouvrage. Cela ne m'a pas gêné outre mesure, mais pour certains puristes, je préfère prévenir que guérir (d'ailleurs on ne peut pas revenir en arrière par la suite).



L'auteur :

GREG OLEAR est né en 1972 à Madison, dans le New Jersey.
Il a effectué ses eéudes à l'Université de Georgetown, où il a suivi des cours de théâtre.
Il est rédacteur en chef du magazine en ligne The Nervous Breakdown.
Totally Killer est son premier roman. Son second roman, Fathermucker, paraîra en 2011 chez Harper.



Ce que vous pourrez lire en quatrième de couverture :

Attention risque de léger "Spoiler" par la quatrième de couverture.

New York, 1991. La belle et ambitieuse Taylor Schmidt, fraîchement diplômée d'une Université du Missouri, débarque dans la Grosse Pomme à la recherche d'un job et du grand amour. Crise économique oblige, elle erre de bureau de placement en bureau de placement, jusqu'à ce qu'une mystérieuse agence lui propose "le job pour lequel on tuerait".
Deux jours plus tard, Taylor se retrouve jeune éditrice d'une maison d'édition new-yorkaise et découvre avec effroi le prix à payer : elle va effectivement devoir assassiner quelqu"un. le marché qui lui est imposé est simple : puisque les baby-boomers occupent tous les emplois dans notre société, il suffit de les éliminer.

Théorie du complot et culture pop se mélangent dans ce roman politiquement incorrect à l'humour noir décapant qui tient à la fois de la satire grinçante et du thriller paranoïaque. Véritable "page turner", Totally Killer est un premier roman brillant et palpitant.



Ce que j'ai pensé de cette lecture :


Pour une fois, la quatrième de couverture ne mentait pas et pour un peu, dans ce cas précis il faudrait presque la supprimer car si on ne peut pas véritablement parler de "spoiler", le suspens est un tantinet gâché.
C'est un peu comme se tirer une balle dans le pied. ça ne sert à rien et ça peut faire très mal !!!!
Reste heureusement, un ouvrage de qualité et des talent indéniable de narration pour l'auteur qui fait que malgré ce petit désagrément, on lit d'une traite (ou presque) "Totally Killer".

Taylor, la jeune femme qui est au centre de cette intrigue va mourir. Là, je ne vous dévoile pas grand-chose, c'est écrit noir sur blanc dans la première ou la seconde page du livre. Ce suspens là, ce n'est pas moi qui vous en prive, mais bien Greg Olear, l'auteur. Il a ses raisons.
Todd, le colocataire de Taylor sera notre narrateur et lui forcément ne va pas mourir puisqu'il nous narre toute l'histoire (qui remonte à 1991) depuis une époque proche : 2009. Et il sait tout ou presque. Il faut bien dire qu'il a su espionner la belle (journal intime, petit espionnage pas très reluisant pour l'égo, mais utile pour en savoir plus…etc).
Comme fond de trame, on aura la crise économique, le chômage…. ça aussi c'est bien contemporain, même si là, on retourne au début des années 90. Comme quoi, on en sort pas ou presque !!!!

Alors on fait un bond dans le passé et pour celles et ceux qui les ont connus ces années-là (j'étais au lycée pour ma part, en seconde en 1991), c'est remplis de références musicales, cinématographiques, littéraires, d'évènements politiques, économiques et sociaux, bref, vous prenez une bonne petite claque dans le dos et quelques ridules en prime.
Le ton est léger alors que pourtant le contexte n'est pas gai. J'ai personnellement adoré le style d'écriture de Greg Olear. Il faut bien dire que l'ironie, j'aime ; les remarques caustiques des personnages, j'adore ; le cynisme quand il est bien ammené, je suis complètement fan !
L'humour, ça ne peut pas faire de mal, surtout quand tout semble aller mal et les personnages sont complètement barrés. Cette folie, là, elle décoiffe et fait du bien au lecteur.

Une génération désenchantée nous est présenté et c'est aussi en 1991 que Mylène Farmer sort chez nous le titre éponyme : "Désenchantée".
Bon, je le reconnais je suis fan de la belle rousse, mais avouez que c'est quand même bien le signe que cette époque était marquée par tout cela (les jeunes diplômés qui reste sur le bord de la route de l'emploi, les rêves les plus simples qui s'effondrent…), non ?

Si la mort est un mystère
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.

Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux : des mots Abimés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une génération désenchantée, désenchantée

Je suis certaine que Taylor n'aurait pas renié ces paroles.

Un ensemble pas toujours très original, mais une écriture intelligente et prometteuse en diable. J'ai apprécié de la première à la dernière page et maintenant, j'ai très envie de découvrir (quand il sera disponible) le second roman de Greg Olear.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ma première impression : La police de caractère est assez petite.

Ma deuxième impression : Cela se lit facilement mais c'est long à démarrer. Je le savais car je l'avais lu chez Yv donc j'ai tenu bon durant cette première petite moitié où les choses se mettent en place tranquillement.

Mon impression générale est que j'ai passé un bon moment. Cette histoire se passe en 1991 et il y a beaucoup de références à des évènements, des films, des musiques, le début de la télé-réalité, il a juste oublié la naissance ma fille mais... le livre se passe aux Etats-Unis ! Les références à l'actualité américaine de l'époque sont beaucoup moins parlantes pour moi, sauf la guerre du Golfe bien sûr.

Certains passages m'ont fait sourire : "Les deux hommes se figèrent immédiatement. A voir comment les deux corps étaient emmêlés, on aurait pu croire qu'ils jouaient à Twister*
*Twister : Jeu populaire qui consiste à déplacer les pieds et les mains d'un cercle coloré à un autre, ce qui oblige à toutes sortes de contorsions." p.186 Mes enfants ont joué à ce jeu mais ce passage ne fera sourire que ceux qui le connaissent.

"J'aurais pu faire de la chirurgie tellement mes mains étaient calmes. Ou j'aurais pu gagner une partie de Docteur Maboul." p.267 Même réflexion que la précédente concernant les jeux de mes enfants.

Pour le reste, j'ai trouvé que c'était original, un peu tordu mais très bien imaginé, je ne veux pas en dire plus pour ne pas vous dévoiler ce qui fait l'intrigue de ce livre. Et à la fin, on comprend pourquoi le narrateur fait autant de références à l'année 1991.


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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J'ai lu ce thriller dans le cadre d'un partenariat entre B.O.B et Gallmeister. La collection americana, dans laquelle Totally Killer a été publiée, me tentait terriblement. C'est pourquoi j'ai choisi de postuler pour le recevoir.

L'intrigue est originale, tout comme l'idée de départ, éliminer physiquement les concurrents en place.

Le narrateur, co-locataire de Taylor Schmidt, nous décrit les faits dix-neuf ans après qu'ils se soient produits. Dans le prologue, il plante le décor: l'année 1991 est une année désastreuse pour l'économie. Les jeunes diplômés, sans expérience, et avec un emprunt à rembourser, n'arrivent pas à décrocher le job qui leur permettrait de vivre. Ceux-ci sont occupés par les baby-boomers, toujours au travail malgré leur âge.

C'est alors qu'une agence, spécialisée dans le recrutement de jeunes diplômés, a une idée: les faire tuer par ceux-là même qu'elle recrute. Ainsi, un poste sera libéré pour le prochain recruté.

La référence à la théorie du complot est très présente tout au long du livre, mais elle va en s'amplifiant. le livre de chevet de Taylor Schmidt est d'ailleurs la Firme de John Grisham.

La fin est complètement inattendue et c'est particulièrement appréciable. Je me suis demandée tout au long du livre jusqu'où l'auteur allait nous embarquer.

L'écriture de Greg Olear est abrupte, sans détour. Lors de la lecture du prologue, j'ai plusieurs fois pensé que je ne parviendrais pas à le lire jusqu'au bout. Il est en effet truffé de références qui ne me parlaient pas et j'appréhendais de devoir me précipiter sur mon ordinateur pour éclaircir les éléments qui me faisaient défaut. Heureusement, les références sont plus claires par la suite, puisque l'action se déroule en 1991.

Toutefois, j'ai trouvé qu'il y avait un trop plein de références et cela m'a lassé. Ni le contexte social ni la fin du livre ne les justifient.

On a compris à quel moment l'action se déroule, il n'est pas nécessaire d'y revenir sans arrêt. Ce besoin de la part du narrateur se justifie certainement par la fin du livre.

Bilan



Il s'agit d'un bon polar, qui se lit vite et que j'ai plutôt apprécié. Toutefois, les références incessantes à l'année 1991 ont fini par m'agacer, ce qui temporise mon enthousiasme initial. Je remercie infiniment B.O.B et Gallmeister de m'avoir sélectionnée pour ce partenariat qui me permet de découvrir une collection qui me tentait beaucoup.
Lien : http://uneanneeetplusdelivre..
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[...]

« Un job pour lequel vous seriez prêt à tuer » est la devise de Qui pro Quo (traduisez donnant-donnant), une agence étonnante qui ne prend que 20% de votre salaire, moeurs courantes pour les agences de placement. Mais… celle-ci offre des emplois beaucoup plus rémunérateurs. Il y a un coût supplémentaire : un « remboursement » qui consiste en le « licenciement » d'un gêneur. Car pour offrir des emplois, il faut en en trouver.
la suite sur mon blog ! Une trouvaille encore une, de Gallmeister !
Lien : http://jeannae.desaubry.over..
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Avant même de commencer à écrire ce billet je sens que je vais avoir du mal à faire passer ce que j'ai ressenti lors de la lecture de ce livre. Cela fait déjà plusieurs semaines que je l'ai lu mais son souvenir est toujours intact. Taylor Schmidt entre dans la vie de notre narrateur Todd en tant que colocataire. Taylor est très belle et fait tourner toutes les têtes. Or cela n'est pas pratique lorsqu'elle cherche du travail puisque certains employeurs lui font perdre son temps à la faire venir en entretien... juste pour la reluquer. Elle en a marre ! de plus, il est très difficile de trouver du travail à New York à cette époque (1992). Fort heureusement elle tombe sur une enveloppe dans sa boîte aux lettres sur l'agence Quid Pro Quo. Intriguée, elle s'y rend et rencontre le bel, l'élégant, le charismatique, que dis-je... l'Apolon! Asher Krug. Puis elle trouve [très] facilement du travail, mais... quelque chose l'intrigue. Quelque chose n'est pas net.

Ce roman est le premier de Greg Olear et est vraiment très bien. Autant les personnages sont plus complexes que "la fille superbe et superficielle" (elle n'est d'ailleurs pas ce dernier qualificatif) et que "le colocataire amoureux transit". L'action est assez dérangeante car on ne peut s'empêcher de penser à une possible réalité de l'existence d'une telle entreprise. Fort heureusement, les membres de cette entreprise sont tous charismatiques et professionnels. Alors qu'ils font des choses pas très nettes, ils sont décrits tels que le lecteur les apprécie, tout en les craignant.

J'ai beaucoup aimé la tournure qu'a pris la fin de l'histoire racontée par le narrateur. Je ne m'y attendais pas, même si elle est logique tant les personnages sont poussés dans leurs derniers retranchements. J'aime être agréablement surprise par une fin !
Lien : http://lacavernedankya.canal..
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Le début du roman nous plonge à New York en 1991. Todd et Taylor sont colocataires, fauchés, à la recherche d'un vrai boulot qui correponde à leurs comptétences...
"Le cynisme, le sarcasme et l'amertume sont spécifiques de votre génération" peut-on lire p.143 et le narrateur Todd, représente parfaitement bien cette génération.

Il a une vingtaine d'années en 1991, est obsédé par le corps de sa colocataire et un peu insouciant en ce qui concerne le reste. Tour à tour désabusé, ironique et familier (voire carrément cru) il rend le récit très vivant et drôle, qu'il ponctue de références culturelles, musicales, politiques de l'époque. Il est parfois un peu difficile de suivre, les noms cités étant surtout américains mais l'uniformisation des cultures a suffisamment fait de chemin pour que le texte soit à la portée de tous.

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre est incontestablement le style de l'auteur (merci au traducteur). J'ai beaucoup ri tout au long de ma lecture, que ce soit des états d'âme de Todd et Taylor ou des comparaisons entre notre époque et les années 90 (quand les portables, internet et la géolocalisation n'existaient pas...)

C'est avec beaucoup d'habileté que Greg Olear nous parle des problèmes complexes tels que le chômage, les discriminations, les inégalités sociales, tout en gardant le ton très léger d'une fiction un peu loufoque.

Vers le milieu du roman tout s'accélère pour arriver à une fin complètement déjantée qui laisse un petit goût amer - sans doute parce que je fais partie de cette génération X, désabusée, amère et cynique moi aussi!

Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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New York, 1991. Taylor Schmidt est la nouvelle colocataire de Todd. A 23 ans, c'est plutôt une jeune femme libérée, sexy en diable, qui débarque de son Missouri natal pour conquérir le monde. Todd devient fou de cette force électrique et dynamique, prête à tout par ambition, et rêve de se glisser dans son lit. Sauf que Taylor est morte peu après. Et que c'est Todd qui nous raconte son histoire tragique.

Nous sommes dans les années 90, le chômage touche de plein fouet les nouveaux actifs et la recherche d'emploi se révèle un véritable parcours du combattant. Taylor coure de bureaux de placement en bureaux en vain, son diplome dans une université lambda non côté ne l'aidant pas outre mesure. Todd galère aussi, malgré son statut de salarié, et l'arrivée de Taylor dans son appart va soulager quelque peu ses charges financières. Sauf que ce dernier, subjugué par la belle, lui passe pas mal de frais et de caprices.
Jusqu'au jour où Taylor se rend dans la curieuse agence Quid pro quo ( dont la devise est "un job pour lequel on tuerait") qui semble proposer l'emploi parfait à chacun en échange d'un petit "remboursement" de la part du salarié. Taylor, très enthousiaste lorsqu'on lui propose le job d'éditrice dont elle rêvait, ne se préoccupe pas de la question et accepte la proposition. Mais quand l'heure des comptes sonne, Taylor va découvrir qu'il va lui falloir "libérer" un emploi.... La direction de l'agence part en effet du principe que les salariés agés du baby boom ont fait leur temps et que leurs emplois super rémunérés devraient être aux mains d'une nouvelle génération. Après, tout est question de méthode pour cette fameuse "libération"....

Vous soupçonnez peut-être déjà la trame du roman mais si vous souhaitez vous ménager un peu de suspense, ne lisez pas la quatrième de couverture qui annonce clairement la couleur.
Vous reconnaitrez peut-être dans "Totally killer" une idée déjà évoquée dans " le couperet" par exemple.
La fin de Taylor est annoncée dès les 10 premières lignes donc pas de suspense à ce niveau. Tout l'intérêt est ailleurs.
Todd, obsédé par sa colocataire, nous raconte sa vie depuis que Taylor est entré dans son appartement. Aidé de la lecture de ses journaux intimes, de ses espionnages, il va nous révéler le moindre détail du parcours de cette jeune active pleine d'espoir.
A travers le portrait de Taylor et des autres personnages, l'auteur dresse celui sans concession d'une génération sacrifiée par la crise économique. Pour survivre, les jeunes trentenaires se doivent d'accepter n'importe quel boulot, sacrifier leurs envies, leurs espoirs et parfois même leur dignité. Les patrons se révèlent souvent des ordures. Taylor se fait, par exemple, harcelée sexuellement par un vieux pervers qui lui fait miroiter un job en échange de sa docilité. Bref, le désenchantement ne peut qu'être au rendez-vous pour ces jeunes confrontés à un chômage inéluctable.

Une satire sociale donc, teinté de noirceur et de pessimisme. Et pourtant : le style de ce roman est absolument réjouissant et me parait être l'élément le plus marquant de ce roman !!
A travers les propos de Todd, Greg Olear multiplie les références aux années 90 : musique, cinéma, littérature, évènements politiques ou sociaux. Il nous rappelle qu'internet n'existait pas, que " les gens croyaient encore que le SIDA pouvait être transmis par les larmes", que Brad Pitt était pratiquement inconnu,...etc et autres joyeusetés que nous avons tous oubliés !
Ainsi l'auteur, par le biais de ces références extrêmement nombreuses et foutraques, nous renvoie au contexte de l'époque et souligne d'autant plus l'évolution et le décalage par rapport à notre société d'aujourd'hui.
Mais le plus original dans ce polar, c'est tout de même le ton. Oscillant entre ironie noire, remarques caustiques et cynisme, tout est joyeusement écrit et dénote d'une grande habileté.

Vous l'aurez compris, je me suis régalée à la lecture de cet étonnant roman !!
Si la trame et l'intrigue pêche quelque peu pour son manque d'originalité et d'ampleur malgré un final plutôt réussi, l'humour et le style d'écriture rattrape tout le reste et mérite à lui seul qu'on se penche sur ce nouvel auteur plein d'avenir !

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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