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FBP tome 4 sur 1

Alberto Ponticelli (Illustrateur)
EAN : 9781401258450
128 pages
DC Comics (12/01/2016)
2.25/5   2 notes
Résumé :
The critically acclaimed series reaches its apocalyptic conclusion!

Humanity’s final hope rests with Lance Blackwood’s Project Audeamus, a last-ditch attempt to punch a hole between dimensions and restore the laws of physics to an increasingly chaotic universe. For this Hail Mary pass to work, FBP agents Adam Hardy, Rosa Reyes, and Cicero DeLuca will have to travel beyond the boundaries of what they believed to be possible—and the further they go, the... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Audeamus (épisodes 14 à 19) ; il faut avoir commencé par le premier tome, car il s'agit d'une histoire complète. Celui-ci contient les épisodes 20 à 24, initialement parus en 2015, écrits par Simon Oliver dessinés et encrés par Alberto Ponticelli, avec une mise en couleurs de Michael Wiggam. Il s'agit du dernier tome de la série qui conclut l'histoire de manière satisfaisante.

Alors que les lois de la physique sont de plus en plus malmenées, Liz continue d'emmener Ina toujours plus loin vers le nord pour essayer de trouver un havre de paix. Après avoir traversé une rivière à bord d'un bac, survécu à une décoction douteuse de 2 hippies, elles arrivent à une communauté dont l'errance est bloquée par un champ d'éclairs superchargés, à éruption erratique. Cicero Deluca et Rosa Reyes sont toujours coincés dans la base de Lance Blackwood, celle qui abrite le projet Audeamus, c'est-à-dire un site de lancement pour capsule spatiale, permettant d'aller récupérer de la matière noire dans l'univers.

De son côté, Adam Hardy s'est porté volontaire pour faire partie de la première équipe lancée dans la dimension de la matière noire. Il se retrouve tout désigné pour effectuer une sortie hors de la capsule quand survient une anomalie sur son enveloppe extérieure. À sa grande surprise, une voix inconnue le prévient subrepticement que le casque de sa combinaison est défectueux.

L'une des difficultés pour apprécier ce récit est de se souvenir des tomes précédents, car il n'y a aucun rappel. Ainsi le lecteur a intérêt à bien avoir en mémoire le lien d'Ina avec les autres personnages pour comprendre l'intérêt de ce fil narratif. Effectivement ce fil narratif sert 2 objectifs. Pour commencer la fuite d'Ina et Liz permet au scénariste de montrer l'état de déliquescence du monde réel, où les phénomènes physiques déréglés créent des destructions arbitraires, avec des manifestations pyrotechniques du plus bel effet.

Pour ce quatrième tome, Alberto Ponticelli conserve sa place de dessinateur, Robbi Rodriguez (le dessinateur initial) étant parti illustrer les aventures de Spider-Gwen (mais c'est une autre histoire). Cet artiste réalise des images un peu lâches, jouant plus sur l'impression produite que sur le détail photoréaliste. du coup, les tempêtes de gravité, et autres tornades quantiques manquent un peu de substance et d'éclat. Bien que Michael Wiggam fasse un excellent travail de mise en couleurs, il ne va pas jusqu'à transformer les dessins de Ponticelli pour les tirer vers un domaine figuratif plus détaillé. le lecteur est donc un peu en reste en ce qui concerne la dimension spectaculaire du récit.

Ensuite le fil narratif d'Ina permet de développer un épilogue pour le récit. le lecteur éprouve quelques difficultés à se sentir impliqué par son sort. Simon Oliver avait fait le nécessaire pour développer ce personnage dans le tome précédent. Par contre dans ce tome, elle ressort comme un simple dispositif narratif sans grande épaisseur. Elle fait montre de sa capacité à analyser les phénomènes pour les modéliser et en tirer des conclusions, lui permettant de prévoir comment ils vont évoluer. Cela donne lieu à une scène sympathique où elle observe les manifestations en apparence erratiques des éclairs superchargés, alors qu'un adulte lui explique à côté qu'il a tenté de le faire et qu'il n'y a vu qu'un phénomène imprévisible.

Cette démarche scientifique appliquée par Ina (un génie précoce) alimente la thématique liée à la science, mais plutôt sous l'angle phénomène de foire, que sous l'angle démarche scientifique. Comme sa personnalité n'est pas développée dans ce tome, le lecteur a du mal à éprouver quelque empathie que ce soit pour elle, pour sa mère, ou pour leur situation. de ce fait l'épilogue qui joue sur le thème de la filiation (la relation entre Ina et son père, reproduisant le modèle de celle entre Adam Hardy et son propre père) tombe à plat.

Du coup le lecteur reporte son intérêt sur l'intrigue principale qui est de savoir si Adam Hardy réussira à sauver la réalité ou non. Convaincu par les arguments de Lance Blackwood, il a accepté de se porter volontaire pour le projet Audeamus (Puissions-nous oser, puissions-nous nous aventurer, puissions-nous prendre des risques). Tel que se le rappelle le lecteur, l'enjeu réside dans l'usage ou l'importation de la matière noire, dont l'utilisation fragilise les lois de la physique.

Arrivé à ce stade, le scénariste fait le nécessaire pour donner de la substance et du sens aux actes d'Adam Hardy. Ce dernier se comporte en véritable héros, en faisant montre des valeurs morales nécessaires : courage, intelligence, altruisme, sens du sacrifice pour faire primer l'intérêt général sur l'intérêt particulier (en l'occurrence, le sien). La réalité étant ce qu'elle et tout restant possible tant qu'on n'a pas ouvert la boîte (allusion à la célèbre boîte dans laquelle Schrödinger a mis son chat), la rencontre avec Audeamus lui permet de faire l'expérience d'une vie autre (et plus heureuse). Par cette séquence, l'auteur développe la personnalité de son héros. L'artiste représente Hardy comme un individu à la constitution normale. Il le vêtit d'une combinaison spatiale crédible, sans crouler sous les détails. Il montre bien la problématique du casque (encore que le scotch est vraiment représenté de manière littérale).

Mais la représentation de Ponticelli a ses limites. Les expressions des visages manquent de nuance, n'arrivant pas à faire passer l'état d'esprit des personnages, ce qui obère d'autant le potentiel d'empathie, le réduisant à pas grand-chose. L'approche simplifiée permet d'insuffler de la vie aux individus, mais connaît elle aussi ses limites quand le scénario passe dans un registre plus spécifique. Par exemple, Clara (la femme d'Adam Hardy) est totalement ridicule et absolument pas plausible dans ses sous-vêtements violets, dessinés de manière prosaïque, donnant une impression bon marché, sans aucune dimension sexy. Pourtant, Alberto Ponticelli s'avère capable de composition de case complexes, comme celle dans le dernier épisode, où Adam Hardy se retrouve entouré de futurs potentiels en fonction des choix qu'il effectuera. Sa représentation des capsules d'exploration présente un degré de plausibilité satisfaisant, et les scènes de foules sont convaincantes, en montrant qu'elles sont le jouet de phénomènes arbitraires, dépourvus de toute pitié.

Sous l'angle de l'intrigue, le lecteur se retrouve aussi dans une situation un peu inconfortable. Simon Oliver avait relancé l'intérêt pour elle, grâce à la découverte de la nature du projet Audeamus, et la rencontre avec Lance Blackwood, son concepteur. le scénariste avait habilement retourné la situation lorsque l'objectif de ce projet avait été révélé, et que les personnages principaux voyaient leurs certitudes remises en question. Mais dans ce dernier tome, le scénariste s'amuse à jouer à la balançoire en alternant entre 2 possibilités : on peut faire confiance à Lance Blackwood / il faut absolument tout faire pour empêcher son projet d'aboutir. Finalement, la question de la matière noire apparaît pour ce qu'elle est : un simple prétexte, sans grande épaisseur. La résolution est ainsi expédiée, perdant beaucoup de son intérêt.

Néanmoins, Simon Oliver dispose de réelle compétence de scénariste et il sait construire son récit pour amener des scènes marquantes, que ce soit le sort funeste et horrible de Bailey, ou encore la récupération de Mister Crest dans un ashram. Là encore, le lecteur apprécie la charge émotionnelle de ces séquences, en attendant qu'elles servent à construire la suite, mais il attend en vain. Il se demande alors si les ventes n'auraient pas été trop faibles, au point de précipiter la fin de la série, contraignant le scénariste à compresser des séquences, et à abandonner des fils narratifs secondaires.

Au bout de 24 épisodes, le lecteur dresse le bilan d'une série dont le principe de base promettait beaucoup : une déliquescence des lois de la physique. D'épisode en épisode, le scénariste réussissait de manière chronique des séquences à la hauteur de ces promesses, avec quelques réflexions pertinentes sur la science, ses préceptes de base, et l'attitude scientifiques face à la vie et à la réalité. Les dessins un peu lâches de Robbi Rodriguez finissaient par faire sens et par constituer une narration visuelle en phase avec les thèmes de l'histoire.

Puis arrivé à la moitié, le scénariste montrait des difficultés à maintenir la qualité de sa narration alternant les moments de qualité supérieure avec le tout-venant, et Alberto Ponticelli (excellent dans d'autres séries) éprouvait des difficultés à donner un poids émotionnel aux péripéties. 2 étoiles pour ce tome, assez décevant pour une conclusion de l'histoire.
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