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4,15

sur 790 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'attendais pas grand-chose en commençant cette BD historique, qui s'est finalement révélée une véritable pépite!

Je ne connaissais que vaguement le nom de Nellie Bly, première journaliste d'investigation. En 1887, elle se fait passer pour folle afin d'enquêter sur les conditions de vie des résidentes de Blackwell, asile pour femmes de New York : c'est à cet épisode que se consacre la BD de Virginie Ollagnier et Carole Maurel.

Les autrices évitent brillamment deux écueils. Tout d'abord, contrairement à certaines BD biographiques qui cherchent à couvrir trop large et finissent par s'éparpiller, on se focalise ici sur un événement précis, ce qui permet un traitement plus en profondeur. Les divers flashbacks sur la vie de Nellie Bly et ce qui l'a conduite à mener cette enquête sont bien intégrés à l'ensemble et donnent une direction à l'oeuvre - la lutte contre l'injustice et la place des femmes dans la société. Ensuite, bien que les thèmes abordés soient très lourds, c'est traité avec beaucoup de justesse et de délicatesse : on ne tombe jamais dans le pathos ni dans le misérabilisme.

En plus d'être magnifique, le dessin de Carole Maurel est limpide et très maîtrisé : pour une fois, je n'ai pas eu l'impression de confondre différents personnages dessinés de manière trop semblable. de petites touches fantasmagoriques (créatures lovecraftiennes et fantômes bleutés) parsèment l'ensemble sans prendre trop de place, lorsque les femmes sombrent peu à peu dans la folie à force de subir des mauvais traitements : un choix artistique très judicieux que j'ai beaucoup aimé.

Une excellente surprise, d'autant plus que j'avais été très déçue par le bal des folles qui traite d'un sujet semblable. Définitivement à lire!
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Une BD que je souhaitais lire depuis longtemps afin de découvrir l'histoire d'Elizabeth Cochrane, mieux connue sous son nom de plume de journaliste, Nellie Bly.
Dans l'antre de la folie résume les 10 jours que Nellie Bly a passé infiltrée dans l'asile de Blackwell, afin de dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles vivaient les patientes, dont certaines d'ailleurs, n'étaient atteintes d'aucune pathologie. Elles étaient en effet placées à Blackwell parce que devenues un poids pour les familles les plus pauvres ou gênantes pour les maris auxquels elles avaient été infidèles.
La BD revient également par des flash-back sur la vie de Nellie, de son enfance à ses motivations pour devenir journaliste, ses premiers reportages, la difficulté à s'imposer en tant que femme journaliste dans un monde où ces derniers sont principalement des hommes.
J'ai donc beaucoup apprécié cette bande dessinée, qui en plus de nous faire découvrir dans les grandes lignes l'histoire de cette pionnière du journalisme d'investigation, est dotée d'un graphisme très intéressant, entre le choix des couleurs (qui permettent de passer des moments à Blackwell, assez sombres, aux flash-back de l'enfance, avec des couleurs plus chaudes), et le travail réalisé sur les personnages, notamment sur les diverses expressions des femmes internées à Blackwell.
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Cette BD parle d'une enquête sur la maltraitance que subissent les femmes dans un asile au XIX siècle. J'ai trouvé cette BD vraiment passionnante car elle montrait que des femmes pouvaient elles aussi avoir un bon travail et enquêter sur des affaires policière; nous avons aussi pu voir à plusieurs reprises des femmes envoyées dans un asile sans même être folles car leur mari ne voulait plus d'elles. La manière dont se bat Nellie pour sauver ces femmes victimes de maltraitances m'a beaucoup plu. C'est sans doute un des meilleurs livres que j'ai pu lire. Brianna
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Nellie Bly s'est faite passée pour folle et internée en 1887 pour écrire un reportage sur l'asile psychiatrique de Blackwell (près de New York).

Les femmes, internées souvent à tort, ont subi les brimades et sévices de la part des infirmières. Elles ont « fait mettre enceintes » certaines d'entre elles pour revendre les bébés.
Comment des femmes ont-elles pu faire cela à d'autres femmes, en position de faiblesse ?
Comment un être humain peut-il faire cela à un autre ?
Cette question sera toujours malheureusement d'actualité, partout et m'obsèdera toujours.

J'ai beaucoup aimé le graphisme aussi. Je ne sais pas toi mais je n'adhère pas à tout en BD et là le fond et la forme me touche. Il y a aussi des planches sur sa vie en tant que femme, sans héritage, qui essaie de travailler dans le journalisme.
Lien : https://couleurcdi.wordpress..
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Encore un récit de vie de femme exceptionnelle comme j'aime en découvrir ! En se faisant passer pour folle pour être volontairement internée dans un asile de femmes sans qu'on soupçonne qu'elle est en fait journaliste, Nellie Bly va pouvoir observer au plus près, pour ensuite dénoncer dans ses articles, les violences physiques et psychologiques faites aux pensionnaires. Comme dans bien d'autres centres d'enfermement de l'époque, les femmes que l'on croisera dans l'asile de Blackwell, à New York, étaient loin de recevoir des soins adaptés, la maltraitance était plutôt monnaie courante, et certaines d'entre elles étaient même internées alors qu'elles n'auraient jamais du l'être !

Cette BD m'a beaucoup fait penser au roman le bal des folles de V. Maas, qui dénonce les mêmes horreurs faites aux femmes dans les asiles du 19è. J'ai trouvé le personnage de Nellie Bly tout à fait fascinant, dans la courage dont elle a fait preuve, son audace et son altruisme. On trouvera des flashbacks qui nous aideront à comprendre d'où lui vient une telle personnalité, ainsi que ses notes et pensées pour commenter ce dont elle est témoin et elle-même victime. le reste de sa vie, bien mouvementée, mérite d'ailleurs d'être connu aussi !

Je me demande cependant si cette BD plaira à mes élèves et s'ils en comprendront tous les passages, comme le début de l'histoire, où Nellie a modifié son nom et se fait passer pour folle, ou la construction en flashbacks.
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« Toutes les femmes sont folles sauf ma bonne qui fait des tartes aux pommes » chantonnait-on dans les rues de Paris au XIXe, c'est dire combien la femme était perçue comme prédisposée à la folie. D'ailleurs l'étymologie même d'hystérie est en lien direct avec l'utérus. Cependant ce n'est pas à Paris mais à New York que nous emmènent Virginie Ollanier et Carole Maurel, dans une histoire vraie sur les traces de l'intrépide Nellie Bly qui passa dix jours incognito dans l'asile psychiatrique de Blackwell, et écrivit « Dix jours dans un asile » dans le but de dénoncer les mauvais traitements et les internements abusifs. La nouvelle collection Karma de Glénat a décidé de mettre en avant des destins remarquables oubliés.
En cette année 1887, Nellie se heurte à un monde d'hommes qui la freinent dans son ascension sociale, ne lui laissant aucune chance de percer dans le monde du journalisme d'investigation. Pourtant elle se bat, frappe à toutes les portes, mais aucun rédacteur en chef ne l'embauche car elle est une femme et son enthousiasme est en train de fondre, quand le World lui offre ce qui sera le premier gros coup de sa carrière : se faire interner à l'asile de Blackwell pour dire la vérité de ce qui s'y passe. Elle parvient à s'y faire interner sans difficulté et ce qu'elle y découvre fait froid dans le dos. Les traitements sont cruels, sadiques même, ces femmes sont déposées là par des maris et des fils qui s'en débarrassent, fragiles, perdues, enfermées dans un autre univers. « Eh oui ! Vous êtes bien chez les folles ! Les hystériques ! Les colériques ! Les mélancoliques ! Les agitatrices. Les épuisées. Les audacieuses. Les tristes. Les exclues de la société, les rebelles. Toutes les femmes qui n'en peuvent plus ! »
Cette BD joue sur le fantastique en donnant corps à la folie qui suinte à travers les murs de l'asile. Monstres, spectres verdâtres, tentacules incarnent les hallucinations et angoisses des femmes internées, projetant également la violence que la société leur fait subir.. Graphiquement c'est un biopic aux couleurs de l'épouvante, dans une atmosphère sombre où le lie de vin, le glauque et l'anthracite se fondent pour exprimer les émotions de chacune. le trait est assuré, comme Nellie qui offre un regard dessillé, souvent frontal, en gros plan, comme s'adressant au lecteur pour lui montrer l'innommable.
C'est une oeuvre graphique aboutie, réfléchie, qu'on ne lâche pas, une histoire vraie qui nous parle derrière ces portraits de femmes et celui de Nellie Bly de la folie... des hommes.

📚 Chronique et mise en scène photographique à retrouver sur mon Instagram @harper.a.lu.chat 📚
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C'est l'histoire de Nellie qui travaille pour un journal et qui fait des reportages. Elle dénonce la maltraitance des femmes. Pour son nouveau reportage, elle se fait interner dans un hôpital psychiatrique.

J'ai adoré ce livre car il parle d'un sujet qui me touche.

Je le recommande pour les personnes qui aiment le suspens, l'action, les rebondissements

Agatha
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Je connaissais déjà Nellie Bly et son histoire avant de lire ce livre et j'ai toujours trouvé ce personnage très inspirant par ses actions. Avec ce livre, j'en ai encore plus appris sur cette femme révoltée et ses actions, particulièrement sur les conditions d'écriture de son article sur les asiles psychiatriques pour femmes. J'ai été choquée par la manière dont les femmes étaient traitées et cela m'a profondément marquée. En lisant ce livre, cette adaptation joliment illustrée du parcours de Nellie Bly, je me suis plongée dans un récit d'une vie de combattante qui lutte pour plus de justice dans le monde, d'une femme qui est vite devenue un modèle pour moi par sa volonté et sa curiosité de journaliste. Pour mieux réfléchir sur le monde d'aujourd'hui et sur notre place dans ce dernier et sur les injustices qui y sont liées, il faut absolument lire cette incroyable bande dessinée.

Anna
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le scénario n'est pas fait pour être inventif ou complexe mais seulement pour raconter des faits, résultat qu'il obtient parfaitement. Je trouve que l'histoire est représentée d'une façon très réaliste et décrit bien les conditions de vie terribles des femmes dans un asile, à la fin du XIXème siècle.
En plus du personnage principal, à qui on s'identifie facilement grâce aux épisodes de sa vie antérieure glissés dans le livre, s'ajoutent des femmes internées qui nous apitoient sur leur sort car elles n'y sont pour rien. On découvre ainsi les raisons pour lesquelles elles ont été envoyées à l'asile, souvent car elles n'ont pas rempli le rôle assigné aux femmes par la société. de plus, elles sont maltraitées par le personnel et souffrent du froid et d'une nourriture insipide. Selon moi, Nellie est une femme très courageuse et admirable, qui est devenue la première femme journaliste d'investigation à une époque où celles-ci étaient largement sous-estimées par les hommes.
Je trouve le graphisme simple et naturel, et je pense que c'est un choix judicieux : des dessins trop parfaits auraient pu nous faire croire que l'histoire était fictive, artificielle.
Je trouve ce livre très intéressant car il transmet des messages sur la domination masculine au XIXème siècle et sur la place des femmes à cette époque, ainsi que sur les injustices qu'elles subissaient. Il nous en apprend beaucoup sur cette époque.
Donc, d'après moi, ce livre est très bien si vous êtes intéressé.es par le sujet ; malgré cela, je le déconseille aux plus jeunes lecteurs.
Note : 4.5/5 Quentin
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Le livre Nellie Bly est très intéressant ; il est extrêmement réaliste car il s'inspire de faits réels. Il parle aussi de sujets très importants comme les droits des femmes qui, à la fin du XIXème siècle, étaient quasiment inexistants. Il traite aussi des conditions horribles dans lesquelles ces femmes vivaient car elles étaient considérées comme "folles". Ce récit est très inspirant et fait réfléchir, surtout sur le personnage de Nellie qui, malgré l'époque, marque les esprits par son indépendance. Elle veut être libre, ne dépendre de rien ni de personne. Elle s'accroche à ses rêves et se bat contre tous les obstacles, affrontant parfois de réels dangers. Les illustrations, elles, sont très austères, ce qui nous rappelle que ce récit n'est pas joyeux. Elles sont très sombres car elles nous montrent les terribles conditions du pensionnat. En revanche, quand Nellie nous raconte son passé, les couleurs deviennent très pastels. Peut-être que ce contraste de couleurs sert à dire qu'avant, Nellie était libre, alors que dans le pensionnat, elle s'est retrouvée comme enchaînée. Vers la fin, les couleurs redeviennent claires, comme pour dire qu'elle est de nouveau libre. Je trouve donc ce livre très inspirant et instructif et je suis d'avis que tout le monde devrait le lire. Elouan

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Pour moi, ce livre a été difficile à lire au début car on ne comprend qu'au milieu de l'histoire que Nelly Bly est journaliste. Si l'on excepte cet inconvénient, l'histoire est très belle et les dessins sont formés avec soin. On comprend très rapidement que le changement de couleur signifie un changement d'époque. Ce livre est très beau et compréhensible car il est sous forme de BD. Il dénonce la différence entre les hommes et les femmes à la fin du XIXème siècle : les femmes sont rabaissées, sont prises pour des folles et elles ne sont pas écoutées. Si je devais mettre une note sur 5 je mettrais 4.5/5 car je trouve qu'il faut comprendre le changement d'époque. Lilaé
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