D'emblée, le titre et le thème annoncé en quatrième de couverture m'a attirée: la société de consommation. J'aime attirer l'attention de jeunes sur ce phénomène, les y faire réfléchir...
Au début du roman, j'ai été refroidie. Tout tourne autour du déménagement de Hugo à Mayotte, de sa difficulté à trouver sa place: seul blanc dans une class
e de noirs, élève méritant n'ayant aucune difficulté pour comprendre les notions abordées contrairement aux autres camarades qui ne peuvent être aidés par ailleurs, fils de deux professeurs (classés en quelque sorte parmi l'élite de l'île)... Les années se succèdent, Hugo se sent un peu plus à l'aise, découvre son premier amour... Tout s'emballe! Il doit rentrer en métropole. J'imagine que toute cette partie sentimentale accrochera de nombreuses adolescentes! J'ai pour ma part également apprécié, preuve s'il en est que j'ai encore une âme d'adolescente!!! ;-)
C'est lors de ce retour en France que Hugo prend conscienc
e de nombreuses choses, ce qui le conforte dans son mal-être, dans son impression de ne pas être à sa plac
e, de ne pas être comme les autres qui se délectent de points collectés pour obtenir des cadeaux, qui se chamaillent avec d'autres clients pour obtenir le dernier produit soldé...
J'ai beaucoup aimé ce roman; j'ai trouvé que Mickaël Ollivier employait les mots justes pour parler de la difficile période de l'adolescence. le choix du narrateur intérieur nous aide à mieux comprendre... le thème qui m'avait attirée de prime abord aurait pu, à mon sens, être davantage développé mais cela aurait peut-être ennuyé le lectorat visé. "
Tout doit disparaitre" reste donc un bon roman pour les adolescents à partir de la 4ème.