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Citations sur Ombres sur la Tamise (47)

désormais, il lui semble toutefois que la vérité des choses n'est accessible qu'à ceux qui n'ont pas de certitudes. (page 245)
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Elle s’appuie sur la table, une étrangère, elle les regarde bavarder et rire, tandis que la fillette perchée sur les genoux d’une femme continue de chanter. On dirait une scène médiévale, le genre de tableau de grand maître que Felon prenait plaisir à décrire pour en montrer les structures cachées, lui expliquant comment la foule irradie et remplit la toile à partir d’un détail minuscule, par exemple une miche de pain, qui a pour fonction d’ancrer le tout. [...] Ici, pour elle, la miche de pain, c’est la fillette qui chante avec une joie intérieure. [...]
Derrière elle, une femme pose doucement les mains sur ses épaules. « Ici, les miracles sont fréquents », lui dit-elle.
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Dans ce coin, les kilomètres donnaient l’impression de s’étirer à loisir. Le paysage n’offrait aucune garantie. Les certitudes se dérobaient même aux yeux de ceux qui y avaient grandi. Le fait d’y avoir passé la majeure partie de mes jeunes années explique sans doute pourquoi, enfant à Londres, je cherchais à me rassurer en dessinant avec obsession des plans de notre quartier. J’étais persuadé que les choses que je ne pouvais pas voir ou consigner cesseraient d’exister, de la même façon que j’avais souvent l’impression d’avoir égaré mon père et ma mère dans un de ces petits villages jetés au hasard sur un territoire aux noms trop semblables et aux distances trompeuses.
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Dans ses partitions, Mahler donne parfois l’indication schwer. Pour « difficile », « pesant ».
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Je repense à ces mystérieux camions qui venaient à notre rencontre pour recueillir en silence les caisses sans étiquette, à la femme qui m'a regardé danser avec Agnes en éprouvant, me semble-t-il aujourd'hui, plaisir et curiosité. Et au départ d'Olive Lawrence, à l'entrée en scène d'Arthur Mc Cash, à la gamme des silences du Papillon de nuit... C'est armé du présent qu'on revisite ces périodes révolues, et ce monde a beau être plongé dans l'obscurité, on ne le laisse pas sans lumière. On emporte son moi d'adulte. On ne revit pas les événements : on en est à nouveau témoin. A moins, bien sûr, que, comme ma soeur, on ait envie de les maudire et de se venger.
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Elle se mit à parler, déchiffra pour nous des sons à peine audibles :" (...) Ce grattement, c'est celui d'un blaireau. Il ne creuse pas. Ses pattes bougent, rien de plus. C'est très tendre, je vous assure. La fin d'un rêve horrible peut-être. Les vestiges d'un cauchemar mouvementé. Nous faisons tous des cauchemars. Pour toi, chère Rachel, la crainte d'une crise, peut-être. Mais il ne sert à rien d'avoir peur quand on rêve, de la même façon qu'on ne se fait pas mouiller par la pluie sous le couvert des arbres. La foudre frappe rarement en cette saison, nous ne risquons donc rien. Marchons. Les grillons vont peut-être nous accompagner.
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Selon le Dard, l'utilisation illégale de sonars sur la Tamise était telle que le conseil municipal de Greenwich croyait q'une baleine s'était introduite dans l'estuaire.
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Apparemment, ce livre avait inspiré un documentaire télévisé qu’on présenterait sous peu. Le lendemain, je sortis donc acheter un téléviseur. Jamais encore un tel objet n’avait fait partie de ma vie. En revenant, j’eus l’impression de faire entrer un invité farfelu dans le petit salon des Malakite. Comme si, sur un coup de tête, j’avais décidé de me procurer un bateau ou un costume en seersucker.
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Elle voulait comprendre tout ce que les gens faisaient, tout ce qu’ils racontaient. À cause de mon silence, j’étais sans doute un cauchemar pour elle. Elle a dû croire que j’étais distant de naissance, que je taisais mes peurs, que je préférais garder le secret sur ma famille.
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Seuls les cinémas trouvaient grâce à ses yeux : pour une raison ou pour une autre, il croyait les films capables de rendre compte de la vérité. Pourtant, les femmes qui l’attiraient étaient loin d’être des oies blanches, effacées ou crédules, se pliant volontiers à ses oukases. L’une peignait des œuvres murales. Et, après Olive Lawrence, il avait fréquenté une Russe ergoteuse.
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