AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 104 notes
5
7 avis
4
4 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre qui a le mérite de nous amuser par la mise en perspective de cette accumulation de faits divers étalés sur une année, qui permet de voir se dessiner une drôle d'idéologie. Une idéologie qui s'avance masquée, n'hésite pas à se draper des habits somptueux de la vertu au nom de l'égalitarisme, de la tolérance ou de la rébellion. Mais on s'aperçoit vite que ce soi-disant anticonformisme ambiant n'est qu'une triste pantomime de clowns qui ne résiste pas à l'analyse et multiplie à foison les contradictions et brandit des apories de la façon la plus désinvolte. Cette nouvelle orthodoxie n'est que le cache-sexe d'un conformisme de circonstance (qu'on appelait autrefois opportunisme) qui se croit légitime et prend ses bases sur un aveuglement de bon aloi. Pour la bonne cause et le bien de tous ! C'est le prolongement de ce « en même temps » incarné par Macron. Il en témoigne d'ailleurs d'une manière risible quand dans la même journée, il s'insurge contre l'islam politique pour lutter contre le séparatisme islamiste et quelques minutes plus tard se fait photographier avec une femme intégralement voilée. Idem pour la LDH qui se bat contre le projet de loi sur le séparatisme le jour même où Samuel Patty se fait égorger sans se remettre en cause. Aucunement.
Concernant Jacqueline Sauvage je ne partage pas complètement le point de vue d'Onfray qui manque de nuances. Disons que le fait qu'elle élimine son mari ne me pose pas un réel problème, même si, sans pleurer sur la mort de ce triste sire, je suis plutôt mal à l'aise avec l'idée d'un meurtre — dans le dos qui plus est. Il est cependant difficile de ne pas prendre en compte les circonstances atténuantes. Ce qui me chiffonne c'est sa si longue soumission : pendant plusieurs années, cette mère a laissé libre d'agir à sa guise — pour ne pas dire cautionner— un père incestueux, et que de cette femme, complice de non-assistance à personne en danger, on ait fait une victime, figure de proue du féminisme me laisse perplexe.
Pour le reste, on est bien dans la nef des fous, mais attention, celui qui la dénonce s'y est parfois embarqué lui-même. En témoigne sa cécité sur le vaccin et la politique gouvernementale qu'il a cependant ratifiée même s'il en devine les abus en critiquant le confinement. Il a défendu le vaccin avec ténacité sans se priver de culpabiliser ceux qui étaient réticents (taxés d'être de mauvais citoyens, irresponsables, voire « complotistes »), sans pressentir les milliards de dollars qui étaient en jeu et le manque flagrant d'éthique de Pfizer qui a trouvé le moyen de se désolidariser des effets secondaires et de passer sous silence la très relative efficacité prophylactique du vaccin qui n'empêche pas la contamination. Je n'affirme rien, mais n'était-il pas légitime d'avoir des doutes et de se poser des questions et de déplorer l'absence de débats sérieux sur ce sujet?
Étrange époque où la vérité se brandit comme un étendard et n'a plus besoin d'être cherchée…
Commenter  J’apprécie          65
Dans l'ensemble j'ai aimé le livre mais Je ne partage pas tous les raccourcis ou conclusions de Michel Onfray.

Pour lui, le mal, c'est Europe de Maastricht ( avec ceux qui la défendent : Macron et tous ses prédécesseurs depuis Mitterrand) et Islam, sans oublier la gauche bien pensante.

Pour quelqu'un qui a écrit longuement sur la décadence (inéluctable) de notre civilisation, j'ai le sentiment (je me trompe peut-être) qu'il refuse de l'accepter (en bon romain) et préfère passer son temps à dénoncer ad nauseam ceux qu'il considère (d'après son thermomètre) comme responsables.

Il dira certainement qu'il est juste tragique (en bon Nietzschéen), il voit et dit le réel tel qu'il est.

Mais le problème est que justement, il en dit un peu trop.




Commenter  J’apprécie          50
C'est une chronique tout simplement et pas un ouvrage élaboré et incisif. Il faut, en conséquence, la prendre comme telle, sans plus.

le CNRTL en donne pour définition - Ensemble de nouvelles VRAIES ou FAUSSES, de propos souvent défavorables, qui se propagent en général oralement- ici par voie de presse
C'est donc bien une chronique prise au jour le jour, a chaud et sans possibilité de corrections ultérieures. Ce qui sous-entendu beaucoup d'imprécisions et de jugements à l'emporte-pièces sans lendemains.

C'est factuel: Onfray relève ce qui va dans son sens et lui permet de balancer une petite appréciation assassine ou interrogation naïve qui interpelle le lecteur. D'autres l'ont fait, avec bonheur, notamment Pierre
Desproges avec, entre autres, ses « Chroniques de la haine ordinaire », lui aussi très caustique mais sans être philosophe.

Onfray met en spectacle de monde : un choix de petites histoires issues de la presse populaire et quotidienne, et les grandes affaires . C'est donc une diffusion d'informations agrémentées d'un commentaire sur la normalité des conduites des hommes et des femmes qui font l'actualité
Un exercice assez facile pour Onfray, devoir d'écrivain pendant les grandes vacances mais en fin d'année, qu' il faut bien dire délassant pour le lecteur

Petit reproche toutefois il s'est focalisé un peu trop sur les aspects religieux. Certes ils sont loin d'être négligeables mais il aurait pu s'intéresser plus aux aberrations technologiques, l'information sur la poupée gonflable est amusante mais peut mieux faire.

A lire pendant les grandes vacances dans un transat et sous le parasol sans se prendre la tête. Pour approfondissement Onfray a suffisamment écrit d'ouvrages pour que chacun y trouve bonheur.

Ps : Sur les traces de Onfray et dans le style chroniques (je me lance) on apprend que la poutine (râpure) est un plat de viande : spécialité culinaire du Canada et d'Acadie qui est appelé « plotte » ce qui veut dire vulgairement « chatte » voilà qui va faire plaisir a Yuri Tolochko propriétaire de la poupée gonflable Margo! AH les kazakhs si proche des des russes !

Commenter  J’apprécie          34
Au fil de ce " journal" Michel Onfray relève les bévues, les non-sens, les aberrations et les fautes d'orthographe de la vie quotidienne, de la classe politique ou des journalistes.
C'est souvent pertinent, parfois très drôle mais rapidement redondant.
Pas son meilleur opus.
Commenter  J’apprécie          20
Tableau de l'écoulement du délire


Ça ressemble au condensé annuel d'une revue de presse quotidienne sur Fdesouche où l'on oscille entre le ridicule et l'horrible.

Le nef des fous vogue sur l'océan des délires contemporains sans peur de se fracasser sur le mur des vagues de la raison.

Onfray est remonté comme un coucou et tranche sans discernement de son cimeterre philosophique toutes les pitreries terrifiantes qui viennent à lui. A chaque journée son lot d'inepties angoissantes, d'anecdotes demeurées dans un éphéméride de combat.

Il tient sa position au front de la résistance pour que le monde ne se défasse point, s'évertue à considérer que la pensée est un loisir d'adulte, pourfendant ceux restés adolescents qui tatonnent révolte et déconstruction.

Ce compte-rendu de l'exubérance aboli de toute honte est un rappel salutaire à la décence commune, le seul rempart efficace à l'anomie généralisée, voulue et orchestrée par tous les contre-Onfray de nos dirigeants. Dirigeants qu'Onfray aime à nommer du lucide sobriquet de Maastrichiens.

L'époque est folle a dit Luchini et son magistère nous dépasse déjà. L'ère cyberpunk nous engloutit et impose ses distorsions. La technologie vient tordre nos moeurs et nos réflexes, subvertir la norme par le marginal, exposer l'inattendue démence à des esprits argileux, sculptés à l'envie.

Trois camps se dégagent et s'affrontent. Les dynamiteurs du réel, les ironiques qui pensent avoir un frein alors qu'ils n'ont qu'un ralentisseur détraqué et Onfray et sa cohorte de rétifs intransigeants.

Pour conclure, un livre qui se lit à la vitesse de la lumière, réactivant parfois le souvenir d'informations que l'on avait vues passer et que l'on avait classées dans les mêmes ombres qu'Onfray.

Ce n'est évidemment pas son livre le plus stimulant, mineur au regard de l'oeuvre mais essentiel panneau de signalisation intellectuel qui indique de sa flèche le chemin du vrai.



Samuel d'Halescourt
Commenter  J’apprécie          10
Michel m'a bien fait rire sur Cnews en disant qu'être français c'est aimer la France....
J'ai rarement entendu un truc aussi stupide...
Les américains qui viennent en vacances et qui aaaadorent Paris, ils sont français ?
Et le périgourdin qui trouvent que notre pays regorgent de pas mal de personnes arrogantes, alcooliques et racistes, il est quoi du coup ?
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (221) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
852 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}