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« La Gauche va mal ! », tu disais encore cela il y a quelques semaines. Je ne savais pas trop quoi dire ou faire pour te rassurer. Toi, l'homme qui a sabré le champagne le 21 mai 1981 lors de l'élection de Mitterrand, qui rentrait tous les soirs à pas d'heure à la maison, mangeant seul sur ton coin de table, de retour des cours que tu donnais à tous ces gens « qui venaient tous de leur plein gré vider les poubelles » de nos contrées, qui prenait tant soin des « gamins de la rue » au risque d'en oublier les tiens.
Que t'en reste-t'il maintenant ?

J'aimerai te faire partager ma lecture du miroir aux alouettes de Michel Onfray. Pas pour te réconcilier avec ce courant politique qui a bercé chez toi tant d'espoirs (l'alouette s'est déjà faite assez plumée comme cela !), mais pour te dire que non. Tu n'as pas fait tout ça pour rien. Lui aussi, c'est un adepte du Colibri, alors tu vois...

Tu aimeras l'entendre dire que cette Gauche-là, sur le devant de la scène politique, n'est pas la « vraie » Gauche, celle du Peuple, le vrai, le "old school", celui d'où tu viens... Celle que tu ne comprends plus a usé ses fonds de pantalons sur les mêmes bancs que ceux que tu fustiges. L'école de la rue, ils ne connaissent pas. Alors je ne te parle même pas de l'école de la vie...

Il va parfois t'énerver, le Michel, car il tire à boulets rouges sur tout ! Ça castagne dur ! Les politiques (Gauche - surtout la gauche -, Droite, Centre, Extrêmes des deux bords), les Médias, les Intellectuels - surtout de Gauche (vade retro BHL !), la Religion (bon, là, tu feras pas celui qui savait pas...), L'Europe, la faillite de la Culture, de l'Éducation et j'en passe car la liste est longue...
Je sais ce que tu me répondras : C'est peut-être bien parce que "tout fout le camp", qu'il "en a pris plein la gueule" et que "y a un moment où faut que ça sorte !" et "qu'il faudra bien que ça cesse !"

Là où cela va moins te plaire, c'est quand il explique pourquoi des gens comme toi on rejoint le FN. Comment à force de plus savoir comment se battre, de dénis, de confiscations de la parole (et de l'écoute qui va avec), tu as baissé les bras et abandonner le combat. Tu as laissé pourrir tes idées face à la réalité que tu n'arrives plus à concilier avec tes idéaux. Mais d'un autre côté, toi, tu as déjà bien lutté. C'est notre tour, maintenant...
Tu les entends tous parler de de Gaulle, de Mitterrand, de Jaurès... tu ne sais plus si c'est eux qui ont plus de quatre-vingts balais ou toi ! T'aimerais voir un jeunot de moins de quarante berges sortir de derrière le rideau. Pas celui-là, mais un autre. Un des tiens. Des nôtres...
Alors tu souris à Marine en pensant qu'elle te le rendra bien.

Te connaissant, je sais ce que tu vas me dire quand tu l'auras lu : "Il serait pas un peu démago "ton" Michel ?" Et je te donnerais raison. Puis quand tu apprendras qu'il ne va plus voter depuis des années, je m'attends à ta colère et ton mépris : "Il n'est pas mieux que les autres ! " Mais je prends le risque, car il a dans sa manche une carte contre laquelle tu ne pourras rien dire, car cela a toujours été la tienne : Il ne fait pas que critiquer, dire ou donner des leçons "mon" Michel. Il agit aussi...

¤ ¤ ¤

- C'est un truc comme ça qu'on doit raconter quand on a lu un bouquin sur ton site ?
- Non pas vraiment.
- Bah pourquoi tu le mets alors ?
- Parce que c'est comme ça que j'avais envie de l'écrire, tellement j'ai pensé à toi en le lisant.
- Mais tu dis même pas si tu l'as aimé. Tu l'as aimé ce livre, alors ?
- Oui. Je l'ai aimé. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec son auteur. Mais l'important n'est pas là. L'important, c'est qu'il donne à agir, là où on n'aurait aimé que penser...
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Armé de sa prose philo et de son université populaire
l'Onfray défraye, résiste au courant du libéralisme et des idées extrémistes.
Il en a ras la coiffe de se faire critiquer par des réducteurs d'idées
et de têtes et réplique aux pourfendeurs d'opinions reçues
qui ingurgitent en masse la soupe qu'ils dissertent
et recrachent sur leurs ondes ou sur les bancs de leur partis :
des sophistes qui tournent en rond...
On peut être contre les idées d'Onfray qui effraient les girouettes
L'épouvantail n'en a qu'épi- cure...
Lui, il préfère débattre exposer, démontrer et argumenter avec les anciens et les nouveaux...
Il attend de même de ces journalistes, hommes du pouvoir ou citoyens
Le libéralisme n'est pas la seule voie,
il existe un autre chemin vers plus de liberté...

Issu de la classe populaire, ses racines sont proches de la terre
bien loin de ses dé-tracteurs détachés du peuple.
Il n'a pas peur de se battre seul contre des moulins à paroles qui roulent pour le libéralisme et le cynisme en politique
qui changent par opportunisme de cap et de combat au gré de leurs lubies ; des gens de gauche qui vivent et pensent à droite comme leur porte feuille.
Onfray l'anar-athée tel le colibri arrose de son jet... le débat en philosophant à contre courant ...du vent libéral !
Le miroir des alouettes......tous plumés, moi itou !
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Page 59 : « La philosophie est un sport de combat », dont acte.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le combat a commencé. A ma droite : La gauche ( !) libérale, en short rose (délavé, usé le rose). A ma gauche, en short noir (Anarchie positive ?) : Michel Onfray le Philosophe. Michel Onfray est pugnace, il a de la technique, les faits, et leur généalogie, sont ses points (poings) forts, il cogne dur. En face la gauche libérale, trop lourde, trimballant depuis des décennies ses compromissions, tire la langue de bois devant la combativité du philosophe. Onfray utilise les mots justes, il a de la méthode, un crochet du gauche au foie de Hollande qui Valls. Mais la gauche libérale se sert de son meilleur allié : la presse (prétendument de gauche) vendue à la finance, avec sa pensée unique, et ses déviances sémantiques, Onfray en prend plein la gueule, mais il encaisse. le philosophe n'évite pas quelques poncifs, la gauche en profite pour le traiter de tout et son contraire. Plus combatif que jamais le philosophe libertaire assène une série de coups : Mitterrand : ex-collabo machiavélique, le référendum du Traité de Maastricht : un déni de démocratie ... le réel, les faits, l'Histoire : Implacable. Mais le libéralisme a d'autres armes : La télévision (celle-là aussi est un miroir aux alouettes) Onfray prend des directs en direct, il vacille, - Il ne fallait pas y aller Michel ! - Onfray semble un peu groggy, désenchanté, mais il n'a pas dit son dernier mot, il convoque quelques un de ses « maitres » à penser, ses managers : Nietzsche, Proudhon (l'anarchie positive, pacifiste et pragmatique), et même La Boétie [Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres]... Et puis le Peuple est avec lui, ou plutôt, lui est avec le peuple, ce Peuple que la gauche méprise depuis trop longtemps. Victoire aux points (sur les i) : du Philosophe, Michel Onfray ! Pour finir la petite déclaration du vainqueur : « Je ne saurais délivrer une recette, un mode d'emploi, un truc, mais je peux donner une direction. Que chacun fasse, là où il est, ce qu'il peut faire pour éviter ce qu'il déplore ». Allez, salut.

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Encore un brillant traité de Michel Onfray, moins docte que beaucoup des précédents, et qui est d'une certaine manière une autobiographie politique. Ce philosophe, sûrement un des plus lucides et assurément le moins formaté de nos intellectuels, remet les pendules à l'heure et récuse tous les endoctrinements et toutes les balivernes dont nos gouvernants, de tout bord, nous arrosent éhontément. Il appuie où ça fait mal avec la précision d'un acupuncteur et partout où le point est relié à un organe malade ! C'est vous dire la quantité d'auguilles qui lui sont nécessaires. Personne n'est épargné, mais sans arrogance – vice si fréquent de nos jours – ni sectarisme, et à la seule lumière de l'analyse des faits. de l'abomination ultralibérale qui mène notre écosystème et notre société dans une impasse à la rien-pensance d'une gauche déviée, des contre-sens du coran – que, lui, a lu plume à la main et en multiples versions – à l'abrutissement médiatique à fin de propagande, tout le monde se retrouve face à ses incohérences, ses mensonges et parfois ses lâchetés et ses crimes. Seul notre vieux Général trouve quelque grâce à ses yeux.
Paradoxalement cette lecture fait un bien fou et livre une belle synthèse à celui qui partage ses idées – j'en fais partie depuis longtemps. Et il est réconfortant par ce prisme de consolider sa vision du monde alors que l'on est en permanence assailli d'informations innombrables que nous n'avons pas toujours le loisir ni le courage d'ausculter. Voilà une oeuvre salutaire et bienfaisante.
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Je ne parlerai pas d'autobiographie sauf dans la préface, nous sommes dans le domaine du pamphlet tant M.Onfray tire sur tout ce qui bouge, n'épargne personne et appuie là où ça fait mal. Ce serait vain si ce n'était argumenté, nourri d'exemples et s'il n'avait pas payé de sa personne. Toutefois, l'espace politique dans lequel il s'active s'avère étroit et demande une force morale à toute épreuve.
" Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres" LA BOETIE
"Si nous sommes esclaves, chacun sait désormais qu'il ne tient qu'à lui de cesser de l'être. S'il le reste, c'est qu'il l'aura bien voulu".
Dernière phrase de ce livre qui se lit bien, vivant, volontaire, sans langue de bois ni phrases creuses.
A lire
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Souvent excessif, mais toujours libre et tonique.
Sur le fond, le plus souvent j'adhère à la critique des travers contemporains ici mis à nus, mais j'avoue que la méthode du "colibri" me laisse perplexe.
Encore que.... je la trouve indispensable !
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Je viens de lire les critiques des babeliotes et elles sont toutes excellentes. le sujet est cerné. J'y vais quand même de ma petite et brève analyse. Michel Onfray a fait le tour de toutes les hypocrisies politiques existantes actuellement et quelle dénonciation brillante de la télé ! Voir le chapitre 6 consacré à « La machine à fabriquer des abrutis La propagande médiatique ». C'est bien dit mais hélas, peu lu parmi la jeunesse actuelle et pourtant quelles belles pistes de réflexion. Un seul bémol : il parle à peine d'Internet et de tout ce que cela modifie dans nos rapports avec les autres. La presse, je peux dire que je ne la lis plus depuis longtemps, la télé, je la regarde de moins en moins à cause des pubs qui sont omniprésentes mais par contre, je suis sur mon ordinateur portable à renseigner Babelio et à converser avec mes amis. Michel Onfray conclut son pamphlet sur Proudhon qu'il pense visionnaire, un modèle à suivre toute dans la tradition anarchiste française mais est-ce bien ce que les jeunes recherchent ?
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La critique viendra après la fin de la lecture. C'est un auteur, essayiste, philosophe très critiqué, mais j'aime la description de sa pensée par sa propre biographie. Il nous dit d'où il parle !
"D'où il parle !" une belle expression des années 70 !
À suivre...
… La suite donc
Ce que j'aime le plus c'est l'expérience de le lire. Cette tentative d’être honnête avec soi-même pour donner sa vision politique m’a amené à me poser les mêmes questions et a tenter aussi cette honnêteté !
C’est par conséquent à lire et à appliquer à soi-même, rien nous oblige à arriver au même conclusion que lui !


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"Autobiographie politique" annonce la couverture.
M.Onfray a, dit-il toujours été "de gauche". Son parcours, ses rencontres ont construit sa ligne de conduite : à gauche "ma gauche, c'était, c'est et ce sera toujours celle de Pierre Billaux, d'Emile Legris et de Marcelle Henri : la résistance à toutes les formes d'oppression et le combat réel pour les vrais droits de l'homme du premier, l'action culturelle et sociale concrète avec la générosité active du deuxième, le combat contre les injustices et la confiance en l'action syndicale de la troisième".
Toutefois, les faits, l'ont rendu sceptique à l'égard du traditionnel clivage politique gauche/droite de notre pays. Sceptique au point de se déclarer "athée politique".
L'argumentation exposée ici est basée sur des faits, rien que des faits. Des faits mis en face des convictions du philosophe. Les mythes ont du mal à faire le poids.
On peut aussi se poser la question : pourquoi exposer tout ça, si ce n'est pour se dédouaner d'être d'extrême droite? Plutôt qu'une autobiographie politique, n'est ce pas plutôt un "droit de réponse" à ses détracteurs?
A chacun d'y réfléchir en son âme et conscience, en se basant sur des faits, rien que sur des faits.
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J'aime Onfray quand il fait de la philosophie. Je le déteste quand il règle ses comptes
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