Croire au merveilleux

une coincidence incroyable m'a fait entendre sur France inter l'artiste Botanski une semaine avant la lecture de ce roman "merveilleux" et du coup j'y crois...

Croire au merveilleux s'ouvre sur la mort, celle de César, veuf, qui malgré son petit garçon de 6 ans qui devrait le raccrocher à la vie, ne parvient plus à trouver sens après la disparition de Paz au fond de l'océan.

César a décidé de mourir, il a tout prévu et programmé. Il a envoyé son fils en vacances chez ses parents et va avaler les médicaments les uns après les autres.
Pourtant, alors que les cachets sont alignés sur la table, quelqu'un frappe avec insistance à la porte de l'appartement de César. Il finit par aller ouvrir. Face à lui, Nana, une grande blonde qui dit être sa voisine, étudiante en architecture grecque, lui demande d'entrer car elle a oublié ses clés. César est perdu, il a l'impression de l'avoir déjà croisée quelque part, mais pas sur le pallier, sa voisine est une petite dame de 80 ans.

Nana vient perturber ses plans, elle commence à lui parler de la Grèce, des antiquités et des livres de ces auteurs antiques qui trônent dans la bibliothèque de César. Jour après jour, Nana revient et petit à petit, César reprend goût à la vie à la fois à travers la culture, l'art mais aussi à travers le désir, charnel, que fait naître en lui Nana. Il retrouve le bonheur de partager des moments avec son fils qu'il emmène sous le soleil de l'Espagne , le pays de Paz.

Croire au merveilleux est l'histoire d'un retour à la vie mais il est aussi un concentré de soleil, de culture méditerranéenne et antique. Christophe Ono-Dit-Biot nous entraine à la suite de César vers l'Italie et la côte Almafitaine jusqu'en Grèce. Il nous parle de statues, de temples, de mythologies et créatures étranges. C'est un peu érudit, comme si pour retrouver la lumière vers la vie, César devait replonger vers les sources de ce qui a fait notre civilisation et de ce qui doit en être encore le ciment aujourd'hui : la civilisation antique, l'art et la culture.
Croire au merveilleux est un beau roman qui raconte l'amour, le deuil, l'attachement et la transmission sur fond de culture hellénique. On vous le recommande ♥ ♥
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J'ai été tout d'un coup perdue vers la fin du livre, au moment de la double explosion.

J'ai toujours un réel plaisir de lire les textes de Christophe Ono Dit Biot, il m'embarque dans les mythes antiques mais aussi dans l'actualité. J'avais beaucoup apprécié la lecture de plonger et de cette histoire d'amour avec Paz, un personnage féminin si touchant. Sans spolier l'un ou l'autre livre, on sait qu'elle a disparu et on retrouve donc le narrateur de plonger veuf et père d'u jeune garçon. On est l'été, il fait un temps de canicule à Paris et la France apprend la peur du terrorisme après les attentats de Charlie Hebdo puis ceux du Bataclan. le narrateur est semble-t il proche de l'auteur, nous parle de notre temps mais aussi grâce à une belle culture du monde antique. Il nous plonge dans les mythes antiques mais aussi dans l'actualité. Ce livre de deuil et de recherche est aussi un livre d'espoir, de rêves. Avec une belle écriture, l'auteur nous entraîne dans l'été parisien mais aussi sur la côte amalfitaine et sur une île grecque. J'aime être « baladée » dans une contemporanéité et que l'on me parle de mythes et légendes antiques. Un livre que je conseille fortement que l'on peut lire en ayant lu ou pas « Plonger ».
« Etre lu, c‘est être caressé. » (p62)
« Remerciements :
A mes professeurs, qui m'ont ouvert les portes du monde antique et transmis l'amour de transmettre,
A l'Education Nationale de mon enfance qui permettait qu'on fasse du grec dans toute la République. »

4 étoiles seulement. Non pas que ce livre ne soit pas bien écrit, captivant, ou moins bien que "plonger ", non, mais il y a tellement de références à la Grèce, qu'il faut parfois s'accrocher pour suivre. La fin est agréablement surprenante.

Un veuf confie son fils de cinq ans à ses parents et s'enferme dans son appartement pour se suicider. Au bout de trois cachets, sa nouvelle voisine frappe à la porte et coupe son élan. Qui est Nana ? Une jeune étudiante qui se révèle plus cultivée que le héros (grand journaliste féru d'Antiquité)? le double féminin du narrateur ? Une hallucination ?

Croire au merveilleux, pourquoi avoir choisi ce titre ?
A cette première question d'une lectrice, l'auteur donne une longue réponse en affirmant avoir choisi le titre après l'avoir achevé, en souvenir des contes de l'enfance.
Il ne faut peut être pas le croire car Nana, le personnage féminin principal, le dit déjà (page 164) : "Mais moi, ca me plait, parfois, de croire au merveilleux".
Étrangement, lors de cette conférence organisée par les éditions Gallimard, personne ne semble l'avoir noté.

Un livre ensoleillé malgré son sujet : comment faire son deuil lorsqu'on ignore si la disparition de l'être aimé, la mystérieuse Paz, est du ou non au hasard ?
Lorsque le doute et la douleur sont trop forts et que le suicide paraît la seule solution possible...
Mais César ne meurt pas et le merveilleux survient.
Il survient sous la forme d'une trop belle, jeune et érudite voisine, Nana (oui comme Mouskouri, mais peut être aussi comme l'héroïne de Zola...)
De la Grèce mythologique et contemporaine, à la côte amalfitaine, en passant par Majorque, le héros nous entraîne avec lui et son jeune fils sur les chemins de traverse de sa destinée.
Une fin inattendue au Japon lèvera tous les doutes et ouvrira à César une nouvelle perspective.
Car vivre est bien la plus belle chose à faire, parce que comme l'écrivait Proust, on a pas beaucoup de comparaisons avec une éventuelle alternative.