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Critique de Lamifranz


Il ne faut pas l'oublier, le roman historique tel que nous le connaissons est né en Angleterre avec Walter Scott, et quelques-uns des sujets de Sa Gracieuse Majesté (et de ses prédécesseurs) nous ont laissé quelques chefs-d'oeuvre du genre comme Edward Bulwer-Lytton (1803-1873) (Les derniers jours de Pompéi - 1834), Arthur Conan Doyle (1869-1930) (Les Exploits du Brigadier Gérard - 1896), Robert-Louis Stevenson (1850-1894) (L'Ile au trésor - 1885), Rafael Sabatini (1875-1950) (Scaramouche - 1921) jusqu'à Ken Follett (1949) (Les Piliers de la terre - 1989) et CJ Sansom (1952) (Dissolution - 2003)... quelques noms parmi beaucoup d'autres.
Dans ce lot d'écrivains estimables - et même recommandés, pour les amateurs du genre - il faut faire une place à la Baronne Orczy ( 1865-1947). Emma (Emmuska) Orczy, d'origine hongroise, est l'autrice entre 1905 et 1936, d'un série de 9 romans mettant en scène un aristocrate anglais, Sir Percy Blakeney, qui s'est donné pour tâche de sauver de la guillotine (on est en plein dans la Révolution française) des aristocrates persécutés par la Convention. Pour égarer les soupçons il affecte l'apparence d'un jeune noble nonchalant, distrait et supposément lâche, mais en réalité il déploie une grande activité sous le masque du Mouron rouge. Ce Zorro avant l'heure (le Zorro de Johnston McCulley est né en 1919 aux Etats-Unis et semble justement s'être inspiré du Mouron rouge) eut un succès considérable en Angleterre et dans toute l'Europe. Même dans la France républicaine que le sujet aurait pu rebuter.
Dans un style alerte qui rappelle Alexandre Dumas, la Baronne Orczy multiplie les aventures de Sir Percy, aidé deux de ses amis, Sir Andrew Foulkes et Lord Anthony Dewhurst. Cavalcades, poursuites, scènes épiques et intimes se succèdent, on passe des salons de Londres aux caves des prisons françaises et jusqu'au pied de l'échafaud, et il y a même une histoire d'amour. Par ailleurs, le cadre historique est rigoureusement respecté.
Pour qui aime les aventures historiques, le Mouron rouge et ses suites sont un bon moyen de combattre la morosité ambiante. Vous vous évaderez sans peine (et pas seulement de la Conciergerie) avec ces péripéties palpitantes, et je mets ma tête à couper que vous serez enchanté (e) de votre lecture.
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