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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Passion et fraternité : deux termes emblématiques, selon Erik Orsenna, de l'homme que fut Beethoven et de son oeuvre, et dont il fait les deux pierres angulaires de ce portrait du célèbre musicien.


Car, plus que d'une biographie, c'est bien d'un portrait éclairé du grand homme dont il s'agit ici. de son immense documentation, l'écrivain a extrait la quintessence, nous renvoyant à ses sources pour davantage d'exhaustivité, et nous livrant l'image à ses yeux la plus révélatrice de son sujet. le parcours historique, de la naissance à la mort du compositeur, s'accompagne ainsi d'une analyse pleine de finesse et d'esprit, de tout ce que son oeuvre incarne, musicalement, artistiquement, mais aussi politiquement.


Tandis que se révèle un albatros de la musique, génie que son art empêtre dans la compagnie des hommes, héroïque dans son combat contre la surdité, et précurseur sur bien des aspects de sa création, toute la narration converge vers un point d'orgue, l'Ode à la joie par laquelle s'achève l'ultime symphonie de Beethoven, et qui, composée sur des vers de Schiller en l'expression d'un idéal de fraternité, est devenue l'hymne officiel de l'Union européenne.


Erik Orsenna nous livre ici un regard très personnel sur un géant qui fait vibrer chez lui plus d'une fibre, musicale bien sûr, mais aussi politique et philosophique. L'humour et l'érudition de sa plume si brillamment travaillée sont un régal.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce livre commence par un rappel : nous (européens) nous sommes allègrement étripés tout au long de notre histoire : ici et partout où nous avons apporté la(les) lumière(s) : Amérique, Antilles, Afrique, Asie...
Puisque on parle d'exploration spatiale, je me demande si ...
Alors quand Beethoven né à Bonn en 1770, l'Europe se repose enfin, repue, de ce million de morts...
Dans cette future Allemagne, baignée de musique passent de ville en ville des colporteurs qui proposent des leçons de musique. C'est donc Tobias Pfeiffer, hautboïste ambulant et bon claveciniste qui va s'installer chez les Beethoven. Un an seulement mais tout s'enchaîne alors, maîtres divers, abandon des études pour la musique et concerts : la relève de Mozart, c'est lui !
Ce livre s'intitule notamment « fraternité » car il parle d'amitié durable, de celles qui définit des frères d'élection, comme Franz Gerhard Wegeler pour Beethoven, qu'il rencontre en hollande. Mais il y en aura d'autres : Ferdinand, comte Waldstein-Wartenberg (sonate en U majeur, opus 63), les Brunswick...
Ce livre s'intitule aussi « passion » car il décrit les mouvements de l'âme du compositeur pour le piano, cet instrument alors nouveau, succédant au clavecin et qui constitue l'amour de la vie de Beethoven... Mais passion signifie souffrance et chacun connaît ce qu'il en a été pour ce compositeur qui écrit : « Mais quelle humiliation quand quelqu'un à côté de moi entendait le son d'une flûte au loin et que je n'entendais rien, ou quand quelqu'un entendait chanter un berger, et que je n'entendais rien non plus »
Voilà, je m'arrête, ce livre est une balade culturelle et musicale d'une grande finesse, écrit pour rendre hommage et faire un peu leçon d'histoire. Belle lecture.
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Encore une biographie ? Non, ou alors très personnelle. E. Orsenna intègre le récit de la vie de Beethoven dans quelques événements de sa propre vie. Comme s'il lui était contemporain : il nous l'est d'ailleurs, à écouter l'hymne à la joie devenu hymne européen. Dire qu'il a été un génie est un euphémisme. Il s'est incarné dans la modernité (découvrant le piano, nouvel instrument de l'époque, pour déjà en faire des opus et autres sonates), il a fait fi du pire des handicaps pour un musicien hors pair, compositeur de surcroît : la surdité. C'est hallucinant tant de symphonies éternelles sans rien entendre !!! biographie agréable à lire, et très enrichissante.
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Erik Orsenna est un remarquable conteur.
Avec sa plume alerte, il traite de la Fraternité à travers la vie et l'oeuvre de Beethoven.

L'homme et le musicien s'y prêtent magnifiquement et Orsenna, tel un « promeneur », comme il se définit lui-même, nous raconte Beethoven, son Beethoven, en distillant, çà et là, quelques réflexions ou observations personnelles.

Avec légèreté, il rend hommage ou il égratigne, mais toujours à propos, ne quittant jamais le but de sa promenade : nous conduire à la IXe symphonie et à son célèbre final : l'Hymne à la Joie dont il revivifie l'importance et l'intérêt.

E. Orsenna signe ici un livre subtil et à son image : celle d'un homme érudit et pétillant.

Cantus
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Ludwig van Beethoven est né à Bonn le 16 décembre 1770.
C'est en 1791 qu'il quitte sa ville natale pour Vienne. Il y meurt à 56 ans le 26 mars 1827.

Erik ORSENNA revient sur la vie et l'oeuvre de ce Titan de la Musique, mon « Maître » dont le buste trône sur mon piano.
Il revient sur la vie de Beethoven, tumultueuse, ses moments marquants, sa surdité ; et son oeuvre, admirable, poignante, avec sa préférence pour le piano-forte, puis son unique opéra et ses neuf symphonies avec un focus particulier sur la Neuvième et le poème de Schiller « l'Ode à la Joie », et son « Missa Solemnis ». La Neuvième symphonie, ode à la fraternité, à l'humanité et à l'amour universel, adoptée aujourd'hui comme hymne de l'Union européenne.

Il axe son approche sur la fraternité à travers les amitiés, la confiance, la littérature, les amours impossibles, ses cahiers, les rencontres décisives… de ce génie au talent exceptionnel et à la personnalité tourmentée (les grands artistes ne le sont-ils pas un peu tous…) – misanthrope colérique – génie créateur au coeur immense et passionné, à la fois tendre et grossier, sensible et brutal.
« L'orage est mon domaine et quand le vent se lève mon âme tourbillonne » (Beethoven).

Le contexte politique, les faits historiques, sont également évoqués dans cet ouvrage.
C'est richement documenté, avec de nombreux extraits notamment issus de la biographie très complète de Jean et Brigitte Massin (Ludwig-van-Beethoven – Jean et Brigitte Massin chez Fayard) – ouvrage incontournable sur Beethoven.
Erik Orsenna insère aussi des passages des textes de Victor Hugo ou Esteban Buch. Ainsi que quelques anecdotes liées aux rencontres avec les princes et monarques dirigeants de l'époque.
« Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers ; il n'y a qu'un seul Beethoven ».

La passion et la patience aussi que Beethoven a pris pour guide afin de continuer à composer et donc à vivre avec cette surdité qui l'anéantissait.
« La musique est comme un rêve que je ne peux plus entendre » (Beethoven).

Je recommande la lecture de ce court livre d'Erik Orsenna, accessible à tous, cet académicien français se revendiquant lui-même non-musicien.
Je me permets de citer aussi le bel ouvrage sur Beethoven d'André Boucourechliev chez Seuil collection Solfèges, illustré et relativement bien accessible.

« La Musique vaut toutes les philosophies du monde » (Beethoven).
*
(Les citations de Beethoven ne sont pas dans le livre, elles sont issues de mon choix. Celles que j'ai choisies d'Erik Orsenna sont dans la rubrique « citations ».)
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Ce livre est à la fois hommage à Beethoven et à la Fraternité. Lien intéressant, d'autant plus que l'Hymne à la joie a été repris comme hymne européen. Eric Orsenna a écrit une biographie de la vie de Beethoven, mais pas seulement, car ce petit livre est parsemé de passages personels sur la vie de l'auteur et sur ses émotions à l'écoute de certains morceaux de Beethoven.

J'ai redécouvert la musique de Beethoven à travers les mots de mon écrivain préféré... Un régal!
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Nombreuses sont les biographies du célèbre compositeur allemand et pour ce nouvel opus, Erik Orsenna a choisi l'angle de la fraternité qui fut un des grands moteurs du compositeur.
Beethoven, né en 1770, assista de loin à la Révolution Française et prit le parti du peuple pour lequel il développa un fort sentiment de fraternité. Ses idées, souvent contestataires, le firent régulièrement exclure des cours royales mais il n'y renonça jamais.
Catholique et franc-maçon, il naquît d'une famille de marchands de vin musiciens. Il commença par jouer du clavecin dès ses premières années et l'enseigna à partir de 12 ans. Puis il adopta le piano tout juste inventé et en joua jusqu'à sa mort.
Il quitta sa ville natale, Bonn et l'Allemagne, pour s'installer définitivement à Vienne, la ville des artistes, juste après la disparition de Mozart dont il suivait la trace depuis l'enfance.
De maîtres en élèves, Beethoven côtoya de nombreux musiciens dont Haydn qui fut son professeur et l'amitié occupa une place importante dans sa vie. Quant à l'amour, s'il connut maintes femmes, aucune ne mérita « qu'il éclipse son art » pour elle.
En contradiction avec ses grands principes d'égalité, il regretta de ne pas être né noble et fit courir le bruit qu'il était le fils naturel de Frederic-Guillaume II, le roi de Prusse.
Il composa pas moins de cent oeuvres dont neufs symphonies et un opéra. Sans descendance et sans ressources, il termina sa vie miséreux et malade et peu sont ceux qui lui conservèrent leur amitié jusqu'au bout.
Admiré de Victor Hugo, il ne fit réellement l'unanimité qu'après sa mort à 57 ans et on ne cessa de célébrer son génie depuis.
La vie de cet illustre compositeur est passionnante et ce qui l'est moins dans cet essai, ce sont les nombreux sauts dans le temps que fait Erik Orsenna pour la lier à sa propre vie. Je n'en ai pas compris la finalité et je me serais, sans aucun doute, contentée du seul récit du fabuleux destin de Ludwig van Beethoven.
Je l'ai lu cette biographie néanmoins intéressante, sans m'attacher à ces épisodes contemporains superflus et surtout, en écoutant la neuvième symphonie et son Hymne à la joie, chef d'oeuvre de toute une vie.
Je ne peux que conseiller cette expérience, fortement riche en émotions.
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Beethoven fut un génie de la composition. Mais au-delà de sa virtuosité, il y avait un homme animé par la passion et la fraternité comme le dépeint si bien M. Orsenna.
Sa passion pour la musique bien sûr malgré sa déficience auditive.
Sa passion pour les femmes, plus jeunes évidemment.
Et la fraternité des amitiés qui seront mises à rudes épreuves mais toujours renouvelées.
Un homme à qui l'on doit l'Ode à la joie devenue l'hymne de l'Union européenne.
#erikorsenna, en conteur hors pair compose une biographie de Ludwig van Beethoven accessible à tous.
Il replace l'homme dans le contexte de son époque. Ou la politique n'est jamais loin du compositeur quand il côtoie les « grands » de ce monde. Il nous fait découvrir la difficulté d'être un artiste en l'absence de mécènes. Car sans « protecteur », il est difficile de nourrir sa famille.
Erik Orsenna se dévoile également sur sa relation à la musique et l'impulsion nécessaire à la rédaction de ce livre.
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C'est en tant que non-musicien (E. Orsenna parle de malédiction !) que j'aborde ce livre d'un auteur que j'adore et admire. Et, comme d'habitude, il ne m'a pas déçu avec cette biographie légère, teintée d'expériences personnelles, d'anecdotes, de blagues mais également d'informations sérieuses, vérifiées et historiques.

De prime abord, on voit mal l'image de Fraternité, puis celle de passion, s'afficher en même temps que l'on pense à ce génie de la musique. Mais quand on regarde de plus près ce personnage, et à travers ce livre, on comprend : l'hymne à la joie, les idées révolutionnaires, la fidélité des amitiés... Tout dans sa vie et dans son oeuvre coïncide !

Attention cependant, si vous vous lancez dans ce livre, n'imaginez pas avoir une vision exhaustive du personnage, bien au contraire ! Il doit plutôt être vu comme une ouverture vers le personnage, et une éloge de la musique !
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