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Citations sur Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopolitique du .. (62)

p235. Peu à peu, Rachel Carson change de ton et devient de plus en plus virulente. Elle décide de s'attaquer aux progrès de la chimie. En 1962 parait Silent Spring, Printemps Silencieux, bientôt traduit dans toutes les langues possibles. Pourquoi le printemps est il devenu silencieux ? Parce que les oiseaux n'en chantent plus l'arrivée. Tout simplement parce qu'ils sont morts. De quoi sont ils morts ? Des insecticides se synthèse et d'abord et surtout du DDT.
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p77. qu'est ce qu'une maladie émergente ? Une maladie qui commence à concerner les pays riches.
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Pour avoir navigué durant l’été en Alaska, je peux vous dire que la concentration de moustiques y est insupportable. C’est donc là que l’armée américaine, durant le début des années 1950, a testé l’efficacité de plus de dix mille combinaisons de toutes les molécules possibles. Il faut dire que les soldats y pullulaient, à cette époque de guerre quasi chaude avec l’Union soviétique, juste de l’autre côté du détroit de Behring. Une fois de plus, les militaires allaient faire progresser la santé. Quand je pense qu’on les accuse de ne penser qu’à occire !
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Le théorème ne trompe jamais : lorsque dans une profession s’élève le taux de femmes, c’est que s’est abaissé le niveau des revenus.
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La réponse ne s’est pas fait attendre. Immédiate et unanime, médecins et entomologistes. Contrôler ? Oui, mille fois oui, de toutes nos forces ! Éradiquer ? Jamais ! Ce ne sera jamais vraiment possible, jamais définitivement possible. Et heureusement ! Aucun risque n’est pire que celui de détruire un écosystème. Et chacun de développer son argument. Nous allons créer des monstres ! Et nos manipulateurs, je ne crois pas à leurs promesses : quoi qu’ils disent, si un problème se présente, jamais nous ne pourrons revenir en arrière ! Et les virus, s’ils perdent leurs maisons favorites pour se développer et leurs moyens habituels de transport, vous pensez qu’ils vont rester là et disparaître sans réagir ? Vous pensez vraiment, depuis le temps qu’ils existent, qu’ils ne vont pas trouver d’autres domiciles, d’autres vecteurs ? Et s’ils se révélaient pires pour nous, bien pires ?
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(…) tous les Ougandais, sans exception, ont souffert un jour ou l’autre du paludisme. Figurez-vous qu’une maison, une seule maison, peut contenir jusqu’à dix mille moustiques.
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L’Institut Pasteur s’est ainsi constitué, depuis cinquante-cinq ans, l’une des plus formidables collections au monde de vecteurs et de leurs passagers clandestins : parasites, bactéries et virus : pas moins de deux cents espèces. Virus d’aujourd’hui et virus de demain puisque nombre d’entre eux, comme on le sait, se réveillent un beau jour et se mettent à nuire. Il y a fort à parier qu’ils soient déjà répertoriés dans les archives pasteuriennes. C’est pourquoi les chercheurs qui travaillent à PK10 l’appellent la « Silicon Valley des virus ».
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C’est ainsi que l’Orstom (Office de recherche scientifique et technique d’outre-mer, ancêtre de l’Institut de recherche et de développement) et l’Institut Pasteur installèrent une base en pleine forêt, à dix kilomètres de Kédougou, sur la route de Dakar. Pour cette raison, on appelle PK10 cet endroit devenu mythique. C’est là que sont collectés, depuis 1972, tous les moustiques possibles, en même temps que tout ce qu’ils transportent avec eux. Grâce à ceux que l’on nomme les « captureurs ». Hommage leur soit rendu ! Les pièges fonctionnant mal, on fait appel à des hommes et à des volontaires qui s’exposent à toutes les heures du jour et de la nuit, dans tous les lieux de la forêt.
Une fois le moustique posé sur son bras nu ou sur sa jambe, le courageux l’emprisonne prestement dans un tube. Parfois le geste n’est pas assez vif pour éviter la piqûre. Les « captureurs » sont donc vaccinés, et préventivement traités quand le vaccin n’existe pas, ce qui est le cas pour le paludisme. Avouons que ces précautions ne suffisent pas toujours…
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On dirait d’abord des fanions sombres, flottant dans le vent. Et puis l’œil s’habitue, il les distingue mieux, il voit des pattes qui s’accrochent aux branches, il voit des têtes pointées vers le sol. Julien frappe plusieurs fois dans ses mains. Peine perdue. Les chauves-souris restent accrochées à leurs perchoirs. Deux ou trois seulement s’envolent, juste pour changer d’arbre.
« Il faudrait attendre le soir. Toute la journée, elles dorment. Soudain, elles décident de s’en aller, toutes ensemble. Et le ciel devient noir. Même moi, j’ai peur.
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« Préparez-vous ! Le spectacle peut effrayer. »
C’est donc un peu tendus que nous nous glissons dans un coin du jardin.
« Et surtout restez sur le chemin, ne vous approchez pas du bois ! Danger ! »
Il a sorti son portable. Il nous montre une photo de lui en quasi-cosmonaute : « Je m’équipe avec soin, croyez-moi. Je ne tiens pas à attraper une saloperie. La technique est simple. Une fois sous leurs perchoirs, nous tendons une toile cirée… »
« Imbécilement, je lui demande ce qu’il attend.
« Eh bien… Vous n’avez pas deviné ? Les virus éventuels se retrouvent dans leurs déjections. Alors… quel beau métier que le nôtre ! Bac plus dix ou plus douze pour qu’un jour vous ayez l’honneur de vous faire pisser et chier dessus par des chauves-souris, si possible infectées. Certaines dépassent le mètre cinquante d’envergure. Mais celles que je vais vous présenter ne vont pas vous décevoir, déjà de beaux oiseaux, ou de jolis rats, comme vous voulez, des Pteropus : d’un bout de l’aile à l’autre, une bonne soixantaine de centimètres. N’ayez pas trop peur quand même, pas de vampires parmi elles, rien que des frugivores, aucune ne va vous sucer le sang.
– Et quelles sortes de virus portent-elles ?
– Oh, parmi les plus méchants, le SRAS, par exemple, ou de très désagréables coronavirus. Ce n’est pas une raison pour les détester. Elles mènent leur vie. Comme les moustiques. »
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