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3,74

sur 3137 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ces femmes oubliées
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Difficile de décrire la sensation de ma lecture de ce court roman. Ce sujet original qui décrit le rôle de ces femmes japonaises immigrées en Californie.
Justement, ce n'est pas l'histoire poignante qui m'a égaré dans l'ennui mais bien le style littéraire.

La tournure des phrases, le "nous" utilisé pour chaque action, chaque pensée, cette répétition dans le style m'a déstabilisé.
Ce "nous" décrit chaque femme, chacune dans une situation différente (mais le même statut d'immigrée japonaise au début du 20ème siècle). Les phrases ainsi faites sont longues car l'auteure établit un inventaire de chacune des femmes. De procédé original au début, il devient lassant et lourd.
J'aurais préféré une ou quelques destinées féminines à suivre. Car ainsi proposé en vrac, l'histoire perd de sa substance, de son émotivité et donc point d'implication pour le lecteur.
*
Dommage car le sujet est vraiment intéressant.
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Je ressors déçue de ce roman. Pourtant depuis sa sortie, j'attendais avec impatience de pouvoir le lire. Peut-être est-ce l'une des raisons de ma déception? ...

Ce qui a ému la plupart des lecteurs, à savoir le choix de la narration avec le "nous", le discours indirect ou indirect libre parfois : ces éléments m'ont laissé de glace ! Et pire, m'ont parfois impatientée. Il faut de tout pour faire un monde! ...

Le "nous" créé une impression de masse presque informe que l'auteur individualise avec des détails divergents. Pour moi, ces variations - sur un thème choisi dans chaque chapitre - m'ont fait l'effet d'un catalogue. Pas d'émotion ! Sorry !
Aucun personnage n'est récurrent, les noms arrivent de temps à autre ; cela évite des périphrases mais ça ne va pas plus loin.

Autant dire que sur la majorité du livre - pourtant très court - je n'ai eu d'autre but en tournant les pages que l'envie d'en finir et de passer à autre chose. Pourtant, le contraste dans le dernier chapitre a été plaisant à lire.
Cela ne me fera pas dire pour autant que je conseillerai cette lecture..
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Qui trop embrasse, mal étreint. C'est l'expression qui m'est venue en tête lorsque j'ai tourné la dernière page de ce roman.

Julie Otsuka nous fait découvrir un pan de l'histoire que je ne connaissais pas et qui a priori m'intéressait vivement : l'immigration de milliers de femmes japonaise aux Etats-Unis dans la 1ère partie du 20e siècle, mariées à des hommes qu'elles n'avaient jamais rencontrés.
Nous suivons leur arrivée dans ce nouveau monde et surtout les désillusions qui ne tardent pas à arriver : la déception face à des maris qui ne ressemblent pas aux princes charmants qu'ils avaient prétendu être, les conditions de vie difficiles, la pauvreté, la barrière de la langue, le racisme…

Autant de sujets que j'aurais adoré voir développer plus en détail mais (car il y en a un « mais », et de taille !) :
L'auteure n'a pas choisi le parti prix de nous présenter un, deux, trois… X témoignages de femmes .
Elle a voulu se faire le porte-parole de dizaines, de centaines, de milliers de femmes en listant de manière plus ou moins exhaustive, toutes les situations difficiles que ces femmes ont traversées.
Au niveau du style, j'ai trouvé la lecture laborieuse. L'auteur use (et abuse à mon avis) des anaphores, parfois sur plusieurs pages.
J'ai eu l'impression d'une espèce d'inventaire à la Prévert, qui m'a procuré plus de tournis que d'émotion.

Ce livre est un manifeste, un réquisitoire à déclamer, un cri du coeur, éventuellement un témoignage historique. Mais ce n'est certainement pas un roman à lire en tant que tel.

Tout cela fait que je ne suis pas rentrée en résonance avec ses femmes et leur histoire : un sentiment de trop plein qui m'a fait passer à côté de ce récit.
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Certains l'ont dévoré, aimé, savouré, détesté (moi), certains l'ont lu dans le train, dans le jardin, dans leur lit (bibi), parfois ils ont été touchés surpris ou indignés, d'autres avaient lu sur ces femmes choisies à distance par des travailleurs japonais immigrés aux Etats-Unis, mais beaucoup découvraient leur destin américain si particulier (me). Quelques-uns ne voulaient pas que le livre se termine, d'autres auraient aimé ne pas être obligés de le finir (myself). Plusieurs en avaient aimé le titre (i) et certains le contenu, nous n'avions pas le même ressenti...

tel est -très grossièrement caricaturé- le style du livre, et à force de parler de tant de personnes, on ne s'attache à aucune et pourtant, pourtant, combien ces vies ont dû être riches…

si l'on n'est pas dérangé par la forme, c'est un beau livre mais je n'ai pas atteint ce stade.

is@mai14
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Au début du 20ième siècle, des dizaines de jeunes japonaises embarquent pour l'Amérique à la rencontre d'un mari dont elles n'ont vu qu'une photo. Mariage arrangé sans espoir de retour car revenir au village apporterait la honte sur toute la famille.
Arrivées aux États-Unis, au lieu d'une vie meilleure, c'est la désillusion, les durs travaux, l'ostracisme, le racisme, les peines et les douleurs qui les attendent.
Certains ont porté aux nues le style qu'a choisi l'auteure, Julie Otsuka, et vu en l'utilisation d'une écriture en polyphonie, un trait de génie. Ils ont parlé de chef d'oeuvre littéraire (ce qui m'a poussé à acheter le livre).
Désolée, je n'adhère pas. le "nous" utilisé à longueur de lignes, la liste sans presque de fin des détails images d'une situation, répétés de manière lancinante, ont pour moi déshumanisé la vie de ces femmes et m'ont empêché de vibrer et d'apprécier comme je l'aurais pu ce livre que je qualifierais de .... catalogue.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer désarçonne autant qu'il fascine. C'est un roman puissant et dévastateur, qui met en lumière une partie de l'histoire méconnue du Japon. Au début du XXème siècle, bon nombre de femmes japonaises sont envoyées par bateau en Amérique, où elles pensent trouver une vie meilleure, rejoindre un mari convenable, bien installé socialement, assez élégant, qui saura les rendre heureuse. Malheureusement, la désillusion est de taille : obligée de travailler au champ, rendue esclave des hommes, maltraitées, rabaissées, bonnes seulement à enfanter, ces femmes japonaises déchantent rapidement et découvrent ce que beaucoup baptisent le « rêve américain ».

L'auteure dépeint avec noirceur leurs vies gâchées : elles vivent dans des conditions déplorables, ne sont pas considérées, que ce soit par leur mari que par l'ensemble de la population américaine, rendue esclave, elles n'ont plus aucun objectif, si ce n'est celui de rester en vie.

J'ai beaucoup aimé l'éclairage historique de sur ce pan de l'histoire Américaine et Japonaise qui m'était totalement inconnu, mais malheureusement, je n'ai pas accroché à la narration. Je suis passée totalement à côté de ce roman, que beaucoup qualifient de « chef-d'oeuvre ». En effet, l'écriture a de quoi intimider : elle est hachurée et donc très déstabilisante. Julie Otsuka use et abuse de l'énumération « Certaines des nôtres […]. D'autres […]. Un vieux […]. Un autre […]. Une petite fille […]« , tant et si bien que j'avais parfois l'impression d'être face à une liste de courses désordonnée, sans queue ni tête et que j'avais de très fortes envies de sauter quelques pages pour éviter ces instants de tortures et d'ennui inutiles.

Le style narratif m'a mise à distance, m'empêchant d'apprécier pleinement l'histoire contée. Il est certain que je n'étais pas prête à lire un récit aussi original. Écrit à la première personne du pluriel, il créait une certaine distance entre le lecteur et le texte, qui m'a chagriné. J'aurais souhaité une écriture plus personnelle, des protagonistes plus ciblés, auxquels on aurait pu s'attacher et compatir pleinement à leurs tristes sorts.

De même, l'aspect historique est intéressant, mais il manque clairement de profondeur. J'aurais apprécié découvrir une histoire plus développée, avec, pourquoi pas, des données chiffrées, qui viendraient appuyer les faits historiques, des témoignages plus impactants, plus réels, une dose d'actions plus dynamisante.

Je ressors déçue de cette lecture : malgré l'éclairage historique qui m'a beaucoup plût, je n'ai pas aimé la narration, qui m'a tenue à distance de l'histoire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Je ne vais pas me faire que des amis mais je n'ai pas aimé ce roman.
Certes le mode de narration est original, évoquant une grande vague qui avance sur le sable et laisse des milliers de gouttelettes qui luisent un moment au soleil et qui finissent par rentrer sous terre .
Certes, cet épisode migratoire de jeunes femmes japonaises est poignant et m'a fait penser au livre de Jim Fergus: mille femmes blanches.
Je savais que les avoirs en banque des citoyens d'origine japonaise vivant aux Etats Unis avaient été gelés pendant la seconde guerre mondiale mais j'ignorais que des familles entières avaient déplacé au nom de la sacro-sainte sécurité intérieure !
En dehors de ce contexte historique, je n'ai pas réussi à vibrer vraiment .
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Un roman court, lu en une soirée. Intéressant d'un point de vue historique. On suit l'histoire de ces japonaises qui ont traversées l'océan en espérant l'amour, une situation confortable et le bonheur. Mais en débarquant, elles ont très vite déchantées. Leurs vies seront faites de compromis, d'acceptation et de travail acharné pour finir dans l'inconnu.

J'ai trouvé le style de l'auteure plaisant mais son choix de parler toujours au pluriel, sans jamais suivre le point de vue d'une personne m'a un peu gêné dans ma lecture. Impossible de s'attacher réellement à ses femmes, si nombreuses.
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Julie Otsuka, née en 1962 à Palo Alto en Californie, est une romancière américaine d'origine japonaise. Elle est diplômée en art (1984) de l'Université de Yale et a été peintre avant de se consacrer à l'écriture, à l'âge de 30 ans. Elle vit aujourd'hui à New-York. Certaines n'avaient jamais vu la mer, date de 2012.
Le roman évoque le cas douloureux de ces Japonaises émigrant aux Etats-Unis au début du XXe siècle pour y épouser un homme, non choisi par elles, devant les sortir de leur pauvre condition. Il y aura la traversée éprouvante de l'océan Pacifique jusqu'à San Francisco, l'accueil de leurs « maris » s'avérant bien différent de ce que leurs lettres laissaient croire (« ils n'étaient pas négociants en soieries mais cueillaient des fruits… »), le sexe forcé, le travail harassant, le barrage de la langue et le choc culturel ; viendront les enfants et toujours, le regard des Blancs sur les minorités ethniques. le drame éternel de l'immigration….
Je n'ai pas aimé ce livre ! Ou du moins, en ai-je un avis très perplexe.
Je ne vais pas discuter du sujet traité, il est grave et dramatique, historiquement réel et méritait largement de faire l'objet d'une mise en valeur auprès d'un large public. Mes principales réserves portent sur le traitement choisi par Julie Otsuka. Roman ou essai ? Il fallait choisir, or là, nous sommes le cul-entre-deux-chaises.
S'il s'était agi d'un roman classique, l'auteure aurait sélectionné une ou plusieurs Japonaises et nous aurions suivi leur parcours avec émotion et empathie. Or il n'en est rien, car le mode d'écriture – original il est vrai, innovateur ? – ne s'attache pas à une femme mais à un collectif, « nous » écrit-elle. Ca crée un effet de distanciation qui accroît le malaise mais touche moins le lecteur, la douleur est éparse. L'absence de personnalisation, rapproche le bouquin de l'essai et l'éloigne du roman. La souffrance est là bien décrite mais si le lecteur est touché, il l'est comme lorsqu'il lit un article dans le journal sur les exilés, sans ce « petit plus » qu'on attend d'un roman qui fait que l'autre est nous.
Venons-en quand même aux qualités de l'ouvrage. le livre est découpé en huit chapitres, deux m'ont beaucoup impressionné, le premier et le dernier. le premier qui évoque la traversée du Pacifique, étonne par sa forme, chaque paragraphe et ils sont nombreux, débute par l'anaphore « sur le bateau » qui créé une sorte d'envoûtement, une magistrale entame. Puis, le dernier chapitre, car lui est réellement très beau et nous donne enfin de vraies émotions : après Pearl Harbour, la communauté japonaise sera déportée dans des centres d'accueil (déplacement et internement de quelque 120 000 Japonais), sous l'oeil indifférent des Américains ; les Japonais disparaissent et petit à petit la trace même de leur présence récente s'estompera…. Là, c'est terriblement émouvant.
Un livre qui se lit très vite, abordant un sujet historique qui fut longtemps tabou aux Etats-Unis, mais qui pour moi ne remplit pas complètement les conditions nécessaires à un bon roman : donc je vous conseille de le lire pour vous faire votre propre opinion.
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J'ai commencé ce roman il y a quelques mois en version audio. N'étant pas habituée à ce genre de lecture qui nécessite beaucoup plus de concentration, je l'ai abandonnée en me promettant tout de même de terminer ce livre de façon traditionnelle. Aujourd'hui c'est chose faite et si, cette fois-ci, le support papier m'a permis d'aller jusqu'au bout, cette lecture s'est avérée une déception.

L'histoire de ces Japonaises qui au début du XX ème siècle ont quitté leur pays pour épouser des inconnus de l'autre côté de l'océan, m'était inconnue. Les espoirs de ces jeunes femmes pour trouver une vie meilleure auprès d'époux aimants dans un pays accueillant se sont vite évanouis. Je ne connaissais rien de leurs parcours difficiles, leurs souffrances et leur solitude dans une Amérique qui leur devenait de plus en plus hostile. Si j'ai trouvé le sujet intéressant, si j'ai pu grâce à cette histoire approfondir mes connaissances, je n'ai pas du tout adhéré à la forme du roman. Les longues séquences des faits et des gestes écrites à la première personne du pluriel m'ont lassée et m'ont enlevé toute empathie envers ces nombreuses héroïnes anonymes. Certes, original, ce procédé m'a empêchée d'apprécier ce roman que je n'aurais sans doute pas terminé, s'il avait été plus volumineux. Dommage.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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