Il n'a pas pensé à les brûler, ce genre de geste n'existe pas dans la réalité, dans la réalité on n'oublie les choses, on les égare ou bien on les jette, on ne fait pas de feu avec les fragments de nos vies.
...il la tenait par les hanches, et elle vit le pouvoir qu'elle avait sur lui et cela lui parut magnifique et saugrenu...
Dans la vraie vie, on ne comprend pas toujours tout, il n'y a pas de notice, il faut que tu te débrouilles pour faire le tri.
les rencontres sont finalement une accumulation de coïncidences qui fait que deux personnes, essayant de résister à la malice du destin et de détourner les chemins qui les mènent l'une vers l'autre, se dirigent inexorablement vers une collision fatale.
Vera Candida s'aperçut qu'en plus de l'odeur de lait caillé de sa sueur, le bébé sentait très mauvais et se tortillait dans tous les sens, et elle trouva (mais ça ne dura que l'espace d"un instant) que le vie n'était pas si terrible, ce bébé était merveilleusement normal, il chiait pendant qu'on lui présentait la patronne...
Le petit garçon attendait Rose et jouait avec ses pieds dans le sable, il les enfonçait puis remuait ses orteils et on aurait dit des bébés tortues qui émergeaient, il aurait consacré des heures à faire éclore des tortues-orteils.
La vie commune, c'est le temps et le déni du temps. Je ne me suis pas vue vieillir dans son regard.
Il écoutait et observait les gens, ne parlait jamais de politique, savait garder un secret et ne se mêlait des affaires de personne. Ce qui en faisait un auditoire apprécié par les discoureurs de bar.
Véra Candida portait souvent des mules à talons pour sortir le soir, c'étaient de petites choses bon marché et clinquantes qui semblaient toujours à deux doigts de s'effondrer ou de partir en morceaux, mais elle les arborait comme s'il s'était agi d'armes de poing.
Ta mémoire est une immense commode avec des millions de tiroirs et parfois les tiroirs sont coincés.