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3,23

sur 398 notes
Et mes ficelles apparentes !

Bonjour, nous sommes en direct aujourd'hui de la réunion du Comité éditorial des éditions "J'ai plu", à laquelle participent :
Mme Edith Attore : éditeur
MME Annie Ballelecteur : membre du Comité de lecture
M Ivan Duvant : Chef du service marketing

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Mme Edith Attore : bien. Parlons du prod...livre suivant.

M Ivan Duvant : il s'agit de "Et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé. C'est le récit d'un nommé Lancelot, qui quitte sa femme après avoir reçu une chaussure sur la tête. Au début, il trouve ça doux, sauf le talon, qui lui fait mal. Il finit par épouser celle à qui n'appartient pas la chaussure, qui meurt (la femme, pas la chaussure). Et il découvre qu'elle n'est pas celle qu'il croyait. En chemin on croise une Marie marie, un Tralala, un Paco Picasso, on photographie des ours...

Mme Edith Attore : (se réveillant) formidable ! J'aime beaucoup cette Ovalie (elle se rendort).

M Ivan Duvant : Ovaldé.

MME Annie Ballelecteur : vous plaisantez là ? C'est un tissu d'âneries, un style...

M Ivan Duvant : ce livre a tout pour être un best-seller.

Mme Edith Attore: Hum, quoi...?

M Ivan Duvant : il y a de l'absurde, du décalé, du trans-frontière sensoriel, de la délicatesse, du rêve ..

MME Annie Ballelecteur : des c...oui !

Mme Edith Attore : rron, pschitt, rron pschitt...ZZZZZZ...rron pschitt...

M Ivan Duvant : ...le héros est un être fragile, névrosé, les personnages "so" originaux, "so" romantiques, "so" délicats...

MME Annie Ballelecteur : non mais arrêtez le délire ! C'est dégoulinant de tendresse pré-fabriquée, c'est d'une platitude désespérante, les situations outrées se succèdent pour pallier les insuffisances de ce pauvre style faussement décontracté, le personnage principal est insipide, le fantastique laborieux est désespérant, la ponctuation est ridicule...

M Ivan Duvant : mais non, elle est "so" tendance", méga up-date délire, voilà, quoi....

MME Annie Ballelecteur : ...bref, ce livre contient la bouillie classique du romain français améliepoulainisé. C'est bien simple : on dirait un mélange de David Foenkinos et de Jérome Ferrari...Ça mériterait un prix France Culture-Télérama !

M Ivan Duvant : !! Ah je savais bien que vous aviez aimé vous aussi !

Mme Edith Attore : (se réveillant à nouveau) Hein, quoi? Stop, plus un mot ! J'achète ! Formidable cette Avalé !

M Ivan Duvant : Ovaldé.

Fin.
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Il se dégage de ce récit une impression de fraîcheur et de spontanéité liée à la façon dont Véronique Ovaldé décrit les émotions et les pensées de son personnage principal, qui en acquiert un caractère fantaisiste, parfois presque enfantin.
Ce personnage, c'est Lancelot...
Lancelot pour qui les chats qui habitent dans le camphrier en face de sa maison sont sûrement des opossums,
Lancelot qui s'indigne de la sonnerie tardive du téléphone car elle risque de réveiller les enfants qu'il n'a pas. Lancelot qui, à l'image de son prénom quelque peu désuet, semble parfois décalé par rapport au monde moderne... ainsi qu'il le dit d'ailleurs lui-même, ayant "le sentiment (...) d'être un dinosaure (...), convaincu de vivre selon un système archaïque qui n'est plus en vigueur depuis quelques millions d'années".

Et les événements vécus par ce héros sont souvent dignes de sa personnalité atypique. Il constate par exemple que certains de ses meubles disparaissent mystérieusement !

Malheureux aussi, Lancelot, dont la vie bascule avec la mort de sa femme, Irina, qui le laisse terrassé par le chagrin, et d'autant plus perturbé qu'il découvre que sa belle lui avait dissimulé certains pans de son existence. Grâce aux souvenirs qu'il évoque, nous faisons plus ample connaissance avec ladite Irina, qui se révèle être elle aussi un personnage attachant et haut en couleurs, ainsi que le confirmeront la divulgation de ses secrets.

En donnant à son histoire cette touche d'ingénuité, Véronique Ovaldé semble porter un regard à la fois candide mais juste sur un monde matérialiste, égoïste et destructeur, que les âmes simples et sincères ne peuvent traverser qu'en marginales. Et il en résulte un roman à la fois touchant et rafraîchissant, qui peut aborder des sujets graves, sans jamais avoir l'air de se prendre au sérieux.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Troublant, ce livre. Si le style est captivant, il a quelque chose de parfois presque convenu, et puis hop, non, une pirouette. Idem pour les personnages. Parfois on veut les secouer, ils paraissent plats, trop masculins, le personnage du mari est souvent caricatural, et puis une aspérité apparait. On ne sait pas si on est dans notre monde ou quelque part de parrallèle, juste assez différent pour nous rendre étrangèr·e·s aux humains qui sont décrits. Les dernières pages ne déçoivent pas.
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C'est la première fois que je lis V. Ovaldé, et j'avoue que je n'ai pas vraiment envie de remettre ça tout de suite. Si son histoire est intéressante (un homme qui devient veuf et qui découvre que sa femme avait une autre vie que celle qu'il croyait qu'elle avait), son style d'écriture ne m'a pas vraiment plu: des phrases à rallonge, dans lesquelles on ne distingue pas physiquement les parties dialogue et les parties récit; tout se mêle; on en perd parfois le fil. Donc très peu pour moi...
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Le début du livre n'avait donné envie de pour suivre mais j'ai assez vite décroché de l'intrigue et n'ai pas été conquis par le style. Je suis allé jusqu'à la fin laborieusement.
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Je suis partagée. La lecture de ce roman a résonné pour moi avec l'univers de Murakami et certains aspects de celui de Kafka. Un vertige cotonneux où l'absurde flirte avec une inquiétante familiarité. le livre joue aussi des stéréotypes de l'enquête policière et des histoires d'amants cocufiés. En joue et les laisse s'evaporer, revenir, se dissiper dans la brume onirique où flotte le personnage. Tout ceci est assez bien fait. Mais ne m'a pas vraiment parlé : le personnage principal m'est resté opaque et je n'ai pas compris la manière dont se résolvait sa quête. Ou plutôt, j'ai bien vu le parti que pourrait en tirer tel ou tel étudiant de lettres qui analyserait la structure du roman. Mais je n'ai pas senti que cela fonctionnait en soi.
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Ce livre m'a bien plu. le héros semble benêt et sa naïveté fait sourire ; cependant, après le décès de son épouse, il découvre un secret qui va changer sa vie.
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Un bon Ovaldé, plein de sa malice enfantine un peu déjantée et de ses thèmes récurrents, l'amour et la perte, de l'autre et de la terre mère. Savouré comme une gourmandise, refermé à regret, avec l'envie de lire tous ceux qui restent.
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J'ai été déçue par la lecture de ce livre qui ne m'a pas touchée. Et Mme Ovaldé qui a une plume se laisse prendre je trouve à des facilités et dans le style et dans le fond
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Mon humeur a largement balancé à la lecture de ce roman que j'ai eu bien du mal à terminer. le début laisse présager le meilleur. Lancelot, un personnage déboussolé découvre lors du décès de son épouse qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait être. C'est le début d'une quête menée tambour pas battant par un homme qui vit à côté de ses chaussures, en proie au désespoir et shooté aux petites pilules bleues. Même si le style de Véronique Ovaldé est intéressant , cette mise en abyme m'a laissée de glace. Ou alors n'ai-je pas compris où l'auteur voulait m'emmener...
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