AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 488 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Que se passe-t-il le 17 janvier 1994 qui nécessite qu'on reprenne depuis le début l'histoire de Maria Cristina Väätonen ? Nous ne le saurons qu'à la toute fin du roman. Maria Cristina a grandi à Lapérouse, entre un père taciturne et une mère trop religieuse. Dès qu'elle a pu, elle a fui ce Grand Nord aride pour Los Angeles, après l'avoir fui si souvent dans ses lectures. « Il ne faut pas que tu restes, tu n'auras jamais rien ici, tu ne seras rien, il faut quitter Lapérouse et aller vers le Nouveau monde, n'écoute rien de ce qui te sera dit pour te retenir, file droit dans tes bottes et n'obéis jamais. » (p. 97) Grâce à son premier roman, très largement autobiographique, la jeune femme acquiert un succès qui ne se dément pas. Dans la cité angelena, elle commence enfin à vivre et rencontre Rafael Claramunt, auteur qui attend le prix Nobel et qui lui ouvre bien des portes. « La présence de Claramunt légitime Maria Cristina partout où elle va. Cela fait très longtemps qu'il n'a rien publié lui-même, mais étrangement la main qu'il a posée sur son épaule fait d'elle un écrivain. » (p. 209) Mais Claramunt est-il un menton bienveillant ou un pygmalion envahissant ? Libérée de sa famille, Maria Cristina ne s'est-elle pas trouvé une autre chaîne ?

Si j'ai retrouvé dans ce roman l'élégance du style de Ce que je sais de Vera Candida, je n'y ai pas trouvé la puissance narrative. Trop de pistes sont esquissées et trop peu aboutissent. On aimerait que Claramunt soit vraiment l'ogre que l'on pressent. On aimerait que la soeur folle de Maria Cristina soit autre chose qu'une ombre. On aimerait que le viol de Maria Cristina ne soit pas seulement une péripétie de plus dans son existence déjà bien secouée. On aimerait qu'il y ait un peu plus de sens entre chaque chose et que le patchwork, à défaut d'être harmonieux, ne se détricote pas par tous les bouts.
Commenter  J’apprécie          360
Je suis allée jusqu'au bout mais je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'histoire de Maria-Christina, fille d'une bigote canadienne rustre et folle à lier et d'un inuit aux ascendances finlandaises... Maria-Christina échappe à son destin, tant mieux pour elle, écrit un best-seller à 17 ans, découvre Los Angeles, ses stupres et ses excès, tombe dans les bras d'un mentor vieux, gros et héroïnomane et je m'arrête là pour ne pas dévoiler le reste de la vie mirifique de Maria-Christina qui m'a personnellement laissée de marbre.... Pareil pour l'écriture et comme je n'avais pas non plus été très émue par Ce je sais de Véra Candida, je vais arrêter là ma découverte de Véronique Ovaldé.
Commenter  J’apprécie          141
Si le dernier Véronique Ovaldé avait tout pour plaire : une héroïne volontaire, une myriade de personnages caractériels, une aventure humaine personnelle, c'était sans compter sur la pâleur des personnages qui peuplent le livre. Une histoire tiède et lisse qui manque d'humanité autant que d'audace. L'écriture de l'auteur, souvent simple et ennuyeuse, apparait parfois lente et dénuée d'empathie... Une rencontre ratée avec cet écrivain pourtant si souvent apprécié.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
Commenter  J’apprécie          90
Je n'avais jamais rien Véronique Ovaldé mais j'en avais entendu tellement de bien que j'attendais avec impatience de commencer ma lecture. Dès les premières lignes, j'ai compris qu'entre ce style-là et moi, ça n'allait pas être possible. Tout me semblait plat, creux, vide, fade, en un mot, sans intérêt. Un décor en carton-pâte digne d'une mauvaise série B. Malgré ce rejet quasi-viscéral, j'ai continué ma lecture. Au bout d'environ 50 pages, ça s'améliore un peu, fort heureusement. le style se fait un peu plus léger et l'histoire gagne en épaisseur. J'aurais aimé que les émotions des personnages soient plus mises en avant afin de donner un peu de corps ai récit. Malgré une histoire au potentiel intéressant, on reste à la surfaces des choses pour un roman somme-toute assez convenu.
Lien : http://madimado.com/2013/11/..
Commenter  J’apprécie          60
Veronique Ovaldé fait preuve d'une grande imagination. Cela me fascine.
La narration est à la 3ème personne et de temps en temps, la 1ère personne se glisse. Cela me pose question: une figure de style ou l'auteure est tellement prise par son récit qu'elle glisse sur la 1ère personne.
Elle manque parfois d'empathie envers ses personnages ( Joanne, Claramunt). Ils sont vus avec un peu trop de superficialité, de distance.
Par contre, j'ai beaucoup apprécié les moments où elle imagine la vie des gens observés et leur futur.
L'auteure manque de connaissance de l'évolution d'un enfant. Une enfant, à 8 ans, ne peut pas comparer les points hérités de ses deux parents car il n'a pas encore conscience de ses origines.
Le récit traîne en longueur entre l'appel téléphonique de la maman et la prise en charge "forcée" du petit Peeleete.
Tout ceci mis à part, ce livre présente beaucoup de qualités, il faut accrocher au style et ne pas trop chercher la vraisemblance.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, à m'attacher au personnage et à cette narration extérieure, ce narrateur qu'on ne parvient pas à identifier (ou alors je suis passée à côté).

Le style d'écriture est agréable, fluide mis à part certaines phrases très longues où l'on finit par se perdre un peu. L'histoire est découpée en épisodes, en périodes de la vie de Maria Cristina qui ne suivent pas toujours un ordre chronologique mais qui se répondent. L'enchainement entre ces différentes parties n'est pas très clair, on a l'impression de tranches de vie mises côté à côte. Et c'est peut-être ce qui m'a un peu perdue en chemin.

La grâce des brigands c'est cette petite fille issue d'un village canadien propulsée à Los Angeles, un monde dont elle ne connait les codes, à milles lieux de l'univers dans lequel elle a grandi, grâce à une bourse. Petit à petit, elle délaissera les cours, commencera à écrire et son innocence sera à la fois son meilleur atout et sa malédiction.

Quant au fameux appel de sa mère et cet enfant qu'elle veut lui confier, ce moment qui ouvre le livre, il n'est que prétexte à raconter ces quelques tranches de la vie de Maria Cristina puisqu'il n'est traité que dans les 30 à 50 dernières pages. Et puis, plus que tout, le quatrième de couverture met l'eau à la bouche, ouvre plusieurs voies et celles-ci ne sont finalement pas explorées à fond. Ce qui m'a laissé un goût de trop peu.

Bref, je n'ai pas détesté mais je n'ai pas adoré, ce n'est pas un roman qui m'a transporté ou m'a touché. Serais-je passée à côté ?
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas pu... Maria Cristina toutes les trois phrases, ça m'a vite pris la tête! Dommage, car l'histoire m'intéressait mais je n'ai pu dépasser cette figure de style qui me heurtait trop!
Commenter  J’apprécie          20
Dommage. D'une lecture plaisante et de détente, ce roman aurait pu prendre une toute autre dimension s'il transportait davantage ses lecteurs. il manque un style plus élevé, une intensité plus marquée et de la profondeur. Sinon le décor est là et les personnages sont attachants.
Commenter  J’apprécie          10

Contrairement à nombre de ses romans, Véronique Ovaldé dans La grâce des brigands, cite explicitement les lieux ; l'auteur nous emmène ici de la froide Lapérouse dans le grand nord Canadien à la bouillonnante cité des anges, Los Angeles, deux cités pour deux vies.

Maria Cristina a 17 ans lorsqu'elle quitte sa famille pour intégrer l'Université de Los Angeles. Ce n'est pas un départ pour faire des études, c'est une fuite, une façon d'échapper à une famille désunie, à une mère bigote au bord de la folie, un père résigné et surtout, un moyen de fuir la culpabilité ; Maria Cristina porte la responsabilité de la chute de sa soeur qui fait basculer cette dernière dans "l'impossibilité de dépasser l'âge mental d'une adolescente".

Ce n'était pourtant qu'un accident, "Et ce ne fut sans doute que cela : un jour de printemps ; un jour de congé ; une excursion en forêt de Chamawak ; de la terre meuble à cause des pluies d'avril ; des pierres qui roulent ; une fille qui crie, qui dégringole et qui se tait ; une autre fille pétrifiée.
Meena avait fini sa chute la tête posée sur un gros rocher de granit au milieu de la neige qui fondait dans un joli bruit de gouttière percée. On aurait cru qu'elle se prélassait là afin de profiter des petites taches de soleil qui traversaient les feuillages."
L'atmosphère familiale déjà pesante devient plus lourde encore.

"Maria Cristina avait compris que le plus simple, et la garantie de sa survie (elle n'y allait pas de main morte avec la grandiloquence) en un terrain aussi hostile que sa famille, serait de plaire à chacun. Mais le système ne fonctionnait jamais avec sa soeur qui l'asticotait et lui répétait sans cesse, Je sais tout de toi, je suis la seule à tout savoir de toi. (...)

C'était une famille où la méfiance était de mise."

Pourtant, quand après des années sans nouvelles, Maria Cristina reçoit un appel téléphonique de sa mère lui demandant de venir chercher Peeleete, le fils de sa soeur, celle qui est devenue un écrivain à succès s'empresse de tout quitter pour prendre la route. "Alors, il est bien évident que ce n'est pas pour répondre à l'appel de sa mère que Maria Cristina s'est rendue en juin 1989 à Lapérouse mais bien plutôt à cause de l'attachement qu'elle avait envers sa soeur, un attachement silencieux, entravé, vrillé, mais assez fort pour qu'il pût lui faire quitter son refuge californien et aller à la rencontre du petit Peeleete."

A l'instant où Maria Cristina a décidé de partir, la trame de ses années d'errance se déroule par la voix d'un narrateur inconnu qui dès la première phrase nous indique que l'histoire est passée "Maria Cristina Väätonen, la vilaine soeur, adorait habiter à Santa Monica.". On ignore qui parle, un journaliste qui retrace le parcours de l'écrivain, l'auteur omniscient, Peeleete devenu adulte ? Impossible de savoir. Mais le parcours de la jeune femme se dessine pour nous, de son enfance -où seuls les livres sont un refuge grâce à la complicité de son père (imprimeur illétré)- à la publication de son premier livre autobiographique, La Vilaine soeur, dans lequel elle raconte sa famille et sa culpabilité. Maria Cristina devient la colocataire d'une fille mère déséquilibrée, la secrétaire et amante d'un écrivain en attente du Nobel qui monnaiera pour son propre compte l'édition du roman inattendu de cette très jeune femme puis la compagne improbable d'un chauffeur de taxi.

Hésitant entre humour et gravité, ce roman est un roman de la solitude, les personnages même réunis paraissent terriblement seuls et livrés à leurs démons (une enfance malheureuse, un sentiment de culpabilité, l'attente du succès).

On retrouve dans ce dernier roman des thèmes chers à Véronique Ovaldé, la solitude et la fuite mais aussi les rapports douloureux à la mère, le viol et dans une certaine mesure des rapports difficiles aux hommes. Je reconnais avoir eu parfois un sentiment de "déjà lu" mais cela n'a en rien nuit à ma lecture. le style très particulier de l'auteure rend ses textes envoûtants, on se laisse prendre par ses très longues phrases dans lesquelles le discours direct se mêle à la narration.

Lien : http://parisiannemusarde.ove..
Commenter  J’apprécie          10
Un livre qui a une belle trame mais malgré ses personnages a fort potentiel est décousu et creux.il m'a laissée sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (928) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé

Qui est Rose Bustamente ?

La mère de Vera Candida
La tante de Vera Candida
La grand-mère de Vera Candida

10 questions
166 lecteurs ont répondu
Thème : Ce que je sais de Vera Candida de Véronique OvaldéCréer un quiz sur ce livre

{* *}