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Voici un récit bien personnel de l'autrice Ovidie qui, à l'arrivée de sa fille de remémore son adolescence et voit l'évolution avec son époque. Elle questionne le traitement des femmes par les hommes mais également par les femmes elles mêmes. Pendant son adolescence on ne parlait pas de ce genre de chose. Il n'y avait pas internet, on ne pouvait donc pas savoir ce qu'il se passait pour les autres. On vivait sa condition de femme comme on nous l'imposait et on devait bien fermer nos bouches. Il a fallu se rendre compte, s'adapter, déconstruire, reconstruire. Malgré que le patriarcat a encore de beaux jours devant lui, #metoo a libéré la parole des femmes. Les nouvelles générations comme celle de la fille d'Ovidie ont de nouveaux codes. Mais Ovidie essait d'accompagner sa fille comme elle le peut pour ne pas qu'elle vive les mêmes travers que sa maman.

C'est un récit nécessaire et poignant qui m'a happée, bien que légèrement plus jeune que l'autrice, je me suis retrouvée dans énormément des situations et des avis.

Je le recommande fortement. À mettre dans les écoles, les bibliothèques mais surtout dans les mains des hommes!
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Comme quoi, on n'a pas tous la même adolescence… Ovidie a seulement quelques années de moins que moi, mais l'adolescence qu'elle décrit, pourtant celle d'une fille de fonctionnaires d'une banlieue pavillonnaire sans âme, n'est pas du tout la mienne. J'espérais, avec cette bande dessinée, mieux décrypter certaines choses de comment cela se passait hier. Cela a bien été le cas, mais le propos est peut-être un peu trop superficiel et unidirectionnel pour véritablement me parler. L'aller-retour entre l'expérience de l'adolescence dans les années 90 et l'expérience d'être mère d'une adolescente aujourd'hui est elle aussi une bonne idée, mais à part exprimer des craintes, je ne suis pas sûre d'avoir trouvé dans ce livre beaucoup de pistes de réflexion pour m'aider à mieux assumer ce rôle.
En définitive, je me dis que ce livre ne m'étais peut-être pas destiné. Pour aborder pour la première fois ces questions, peut-être a-t-il du bon, mais si on a déjà commencé à y réfléchir un peu, ce livre semble un peu trop effleurer son sujet pour être utile. Il semble plus comme une étape dans une réflexion qui n'est pas encore mûre (sur la façon d'être mère aujourd'hui) ou dans la mise à nu de certaines blessures qui ne sont pas encore tout à fait guéries ou qui n'ont pas encore été complètement soignées. Un livre qui me laisse un peu comme au milieu du gué, il me faudra trouver d'autres occasions de côtoyer cette autrice pour achever la traversée.
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Un scénario qui semble retranscrire le choc entre l'adolescence de deux générations. L'auteur met en opposition deux regards : celui de l'adolescente qu'elle était et l'adolescence de sa fille.
Dommage, le récit est vu à travers uniquement les yeux de la mère et raconte plutôt son adolescence personnelle ponctué d'expérience professionnelle. Autant la partie expérience personnelle est épuré de l'idéalisation d'une période passé. Elle est raconté de façon très intimiste et donne vie au récit. Autant, la partie expérience professionnelle semble froide et détachée et donne au récit un ton plat.
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Tombée un peu par hasard sur cette bd, je ne regrette pas d'avoir craqué, même si je n'ai pu m'empêcher de penser "encore une fois le féminisme..." Mais, il s'agit plutôt du Féminisme en majuscule, un veritable questionnement sur la place de la femme y'a 25 ans et à nos jours.
Je me suis remémoré certains événements de ma vie d'adolescente et les mots mis par les auteurs étaient très justes.
L'identification a fonctionné d'autant plus dans l'exploration des questionnements maternels (et autres angoisses...).
J'ai beaucoup aimé ce livre pour son fil narratif, les enchaînements bien faits, et aussi pour ses dessins et le joli travail sur les couleurs qui mettent en valeur le récit.
Coup de coeur de cette toute fin d'année !
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Alors qu'elle fête les 15 ans de sa fille, Ovidie (autrice et documentariste), se revoit à cet âge, ado dans les années 1990. Elle fait partie de cette génération qui n'a pas de nom : à l'époque, pas de réseaux sociaux, pas de vagues, on ne parlait pas de consentement et on était persuadés que l'anarchie avait réponse à tout.

On découvre donc, à travers des flash-backs, une jeune Ovidie, qui tombe amoureuse, qui découvre le monde militant, mais aussi la misogynie et violence sexuelle.

On a parfois tendance à idéaliser les années 90, mais avec ce très beau roman graphique, on prend conscience que même si certaines choses étaient sympas, d'autres étaient déjà bien répandues et continuent d'exister : injonction à l'hétérosexualité, « la salope du lycée », le harcèlement de rue, le patriarcat…

Née en 1990, je n'ai pas vraiment connu ce qu'Ovidie nous décrit de cette époque. Mais ce que je retiens, c'est qu'on avance, doucement mais sûrement, et que l'on se construit - ou déconstruit - à tout âge. Cet ouvrage, je le recommande aux ados d'hier et d'aujourd'hui, à tous ceux pour qui la liberté n'a pas de prix. Bref, plongez-vous dans une autre décennie et admirez les sublimes illustrations d'Audrey Lainé, aussi parlantes que les textes d'Ovidie.
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Ce roman graphique est fort et criant de vérités.

Les sujets abordés sont multiples : le consentement, le viol, l'homosexualité, la drogue. Ils permettent de lever le voile sur notre société qui dicte nos actes de génération en génération.

Chaque génération est différente. Elle est marquée par des actes. Des chansons. Des tendances. Des lois. Des faits historiques.

Je n'ai pas les mots pour en parler. Mais c'est fort. C'est émouvant.

Vivons comme nous le souhaitons !
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Les coeurs insolents est un témoignage sur la condition des femmes. Encore un témoignage féministe, un de plus, pourtant tout aussi nécessaire que les autres. Il aborde le sujet avec un angle de vue original, il met en parallèle les jeunes filles d'aujourd'hui, la génération meetoo, avec la génération des années 90. Il a le mérite de raconter ce qui est généralement tu, il décrit ce qui amène au viol, celui qui fait honte, qu'on ne déclare pas à la police, sur les confiances trahies pour un ersatz de liberté sexuelle, c'est un témoignage poignant. Cette bande dessinée fait aussi la part belle aux avancées dans ce domaine, c'est positif dans l'ensemble, il démontre un fait qui devrait être incontournable : Il faut en parler !
Le dessin est réalisé au pinceau ou technique proche, façon prise de note rapide, apportant du dynamisme, la mise en page est libre, destructurée, sans contours de cases, la couleur est posée en lavis en lavis avec une gamme restreinte, bleu, blanc, rouge, et noir, c'est tranchant, cela appuie le ton militant.
Mais il ne s'agit pas d'un militantisme belliqueux, c'est assez positif dans l'ensemble et très constructif dans les idées exposées. Bref, c'est une bande dessinée nécessaire, et pas seulement pour un public féminin. Si des progrès sont évidents dans ce domaine, il reste encore du chemin à faire et c'est ce genre de livre qui peuvent y contribuer.
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En voyant sa fille devenir une adolescente, Ovidie se remémore son passé au même âge. Adolescente dans les années 90, elle est la génération sans nom, ni baby-boomeuse ni millenial. Une génération où le consentement n'est pas encore un mot fréquent, où le féminisme n'est pas encore un combat pour les jeunes filles. Ovidie raconte ses traumatismes, son rapport aux hommes et aux femmes, sa liberté mais surtout les avancées féministes dont bénéficie la génération de sa fille.

Une BD autobiographique intéressante, qui montre que l'idéalisation d'une époque n'est jamais juste. Certes, la jeune génération est aujourd'hui critiquée pour son utilisation des réseaux sociaux, mais elle est aussi plus informée qu'Ovidie au même âge. Plus engagée également, sur les questions féministes. Les illustrations d'Audrey Lainé accompagnent avec justesse le propos.
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Des flashs dans le passé adolescent d'Ovidie, mélange de douce innocence et de violence banalisée.
L'illustration est très belle, mélange de bleu et rouge pour le passé, des tons orangés pour le présent, et parfois des mélanges subtils.
Cette BD est un beau témoignage d'une décennie dont on ne parle pas car cachée entre les baby boomers et les millenials.
Je vous conseille également de vous plonger sans hésitation dans la préface de Wendy Delorme, toute aussi douce et brute que le reste.

A glisser entre toutes les mains.
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Les auteurs Ovide et Audrey Lainé sont nées respectivement en 1979 et 1980 et affirment qu'elle ne font ni partie de la génération X, ni Y. Elle sont entre les deux, dans une génération qui n'a pas de nom, ni de label.

Visiblement, elles sont sorties un peu abîmées de leur adolescence et de leur vingtaine. Que dire de ceux qui ont connu la période d'isolement du COVID en 2020 ?!

La génération X (entre 1965 et 1980) (entre 1980 et 2000), c'est celle qui a vécu les crises financières, l'avant internet, et qui reste fidèle aux valeurs de fidélité à l'employeur et au respect de la hiérarchie. La génération Y est celle qui a grandi avec le numérique mais qui a connu également un peu la vie sans internet (le club Dorothée) et sans portable. Elle priorise une bonne qualité de vie au travail. Et puis, il y a cette fameuse génération Z (à partir de 2000) qui arrive sur le marché du travail et c'est la grande démission façon zapping.

En fait, ceux nés entre 1977 (Star War) et 1983 constituent en fait une sous-catégorie nommée les Xennials. L'enfance a été marqué par les K7 et les walkmans mais leur vie de jeune adulte a débuté avec internet. Je fais d'ailleurs partie de cette inter-génération. du coup, cette oeuvre me parle beaucoup pour les références affichées.

Maintenant, il y a des choses que j'ai trouvé un peu poussives comme le fait d'affirmer qu'il y a un paquet d'hommes qui ont le viol sur leur conscience, comme si c'était une norme générale lié au fait qu'il y avait un total silence radio. Pour autant, il ne faut pas négliger les témoignages qui peuvent être glaçants sur cette jeunesse des années 90. L'auteure nous expliquera, non sans raison, que les hommes ne sont pas tous des violeurs mais que tous les viols sont commis par des hommes. Or, c'est malheureusement juste.

J'ai compris qu'il était de question de nous montrer les blocages dans la société concernant le rapport aux femmes mais également les progrès accomplis depuis dans une espèce de prise de conscience collective.

La question est également de savoir quelle société veut-on pour nos filles. L'objectif est de faire des enfants des personnes libres, épanouies, responsables et tolérantes. Tout un programme !

J'ai bien aimé le passage concernant la prise de conscience du danger avec la Manif pour tous quand un million de personnes sont descendus dans la rue prêt à manifester contre les libertés individuelles d'autres citoyens à cause de leur orientation sexuelle. Oui, il y avait sans doute de quoi être inquiet quand on voit que la Cour Suprême aux Etats-Unis est revenue sur le droit à l'avortement. Il y a des remises en cause du droit acquis.

J'ai également apprécié le fait que l'auteure arrive à faire dans la nuance sans totalement noircir le tableau. Elle avouera que le sexe pouvait être également désacralisé dans un moment de tendresse.

Une narration fluide et un trait précis concourt à un roman graphique engagé. J'ai toujours aimé les BD qui ont de la conviction car cela fait forcément avancer les mentalités.
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