AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B019JD162Y
(17/12/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ils sont des dizaines de milliers à se partager les rues du monde entier.
Sans domicile fixe, sans revenus, sans famille?
Ils errent, à la recherche de quelques âmes généreuses qui leur tendraient les mains, quelques pièces qui leur permettraient de manger un peu, même si ce n'est pas à satiété.

Leurs uniques amis sont les regards qu'ils croisent, s'ils ont la chance d'être vus.

L'héroïne de ce roman fait partie de cette faune h... >Voir plus
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il ne s’agit nullement de prodiguer un plaisir évanescent, mais de permettre aux âmes de se sentir en paix, en communion avec des idéaux de plus en plus antédiluviens, la société leur fustigeant, à coup de matraquage médiatisé, une fervente image de consommateur à adopter, plutôt qu’un modèle de vertu préconisé par quelques saints en perdition. Ne vous méprenez pas sur une quelconque outrecuidance de ma part, je ne souhaite aucunement me substituer à un quelconque saint, mon rôle ne se résumant qu’à permettre à mes donateurs de se sentir l’âme plus légère grâce au devoir accompli. Certains esprits caligineux me traiteront de « clocharde », ou bien de « mendiante ». Ces qualificatifs que je juge trop réducteurs ne me peinent pas, dans le sens où ils ne m’atteignent pas. Je préfère penser que je donne plus que je ne reçois.
Commenter  J’apprécie          00
L’imaginaire, le rêve, l’évasion ne font plus partie de ce monde. En le désertant, ils m’ont privé de mon bonheur, de ma raison de vivre, de continuer la lutte. Tu es la seule depuis si longtemps à m’avoir regardé avec discernement. Tu m’as offert le plus beau des cadeaux avec tes yeux innocents, pétillants de reconnaissance. Pourtant, je ne t’offrais ni un toit ni un feu de cheminée, seulement un café insipide dans un gobelet en carton. Tu m’as redonné foi en l’humanité en acceptant ce breuvage comme s’il s’agissait d’un trésor longtemps convoité. Tu n’as pas boudé mon présent, le jugeant en inadéquation avec ton besoin du moment, tu l’as mis sur un piédestal qu’il ne mérite pourtant pas d’ailleurs, le rendant précieux, inégalable, unique.
Commenter  J’apprécie          00
Mon métier est le plus vieux du monde. Je ne souhaite nullement voler la vedette aux péripatéticiennes que je côtoie régulièrement et que j’admire secrètement, timidement. Je les trouve gracieuses, dans leur tenue bariolée, se dandinant sur leurs talons aiguilles servant de vases sobres à leurs bas résille fluorescents. À côté d’elles, je passe tellement inaperçue dans mes guêtres sombres que je préfère aller m’installer dans des endroits où les couleurs sont moins chatoyantes, les laissant à leur attente du prince charmant auquel, j’en suis persuadée, elles ne croient plus depuis très longtemps.
Commenter  J’apprécie          00
L’avantage que j’ai, c’est d’être invisible aux yeux des gens. Je suis une sorte de statue que l’on aurait édifié mais qui ne serait pas assez artistique pour qu’on s’y attarde, qu’on la regarde, encore moins qu’on l’admire. Je fais, en quelques sortes, partie du décor, créée par la ville, la société. Vous me considérez comme un rebut de l’humanité, je le vois bien à votre regard. Mes habits ne passent pas bien, mon maquillage est fané, mes yeux sont fatigués, mes mains sales et écorchées, quant à mon odeur, elle est trop naturelle, trop prononcée, sans parler de mes cheveux rarement lavés.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne suis que la somme des beautés de toutes les femmes. Sans elles, je disparais dans une banalité qui me serait fatale. Les perles sorties sans moi de leur écrin de nacre gris sans saveur m’indiffèrent, celles-là ne donnent rien, elles gardent pour elles leur beauté innée. Non, les seules qui sont d’une générosité sans limites sont les femmes qui ignorent leur réelle valeur. Mais, dès l’instant où elles se comportent comme des trésors, elles rejoignent les pommes se trouvant encore sur les branches des arbres.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : oniriqueVoir plus


Lecteurs (1) Voir plus




{* *}