AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 521 notes
Mon Aventure au Coeur du "Cantique de l'Apocalypse joyeuse"

En ouvrant "Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse", je ne m'attendais pas à être catapulté dans une Finlande post-apocalyptique où la fin du monde est loin d'être tragique. Au contraire, elle est le théâtre d'une existence réinventée, pleine d'humour, de dérision, et d'une incroyable ingéniosité.

Dans ce récit, une communauté finlandaise hors du commun choisit de répondre à l'apocalypse par une joie débordante, une créativité sans bornes, et une philosophie de vie qui fait rire autant qu'elle interpelle. Entre la construction d'une église en bois et la fondation d'une secte écolo-pacifiste, ces personnages nous montrent qu'une autre vie est possible, même dans les cendres du monde tel que nous le connaissons.

Ce que j'ai adoré : L'originalité du scénario est indéniable. L'auteur manie l'ironie et le sarcasme avec brio, créant un contraste saisissant avec le contexte apocalyptique. C'est une critique sociale piquante, enveloppée dans un conte philosophique qui nous fait questionner notre propre réalité.

Points de Contemplation : Toutefois, le livre n'est pas exempt de défis. le mélange de légèreté et de gravité peut parfois désarçonner, laissant le lecteur en équilibre précaire entre la satire et la sombre réalité. Les personnages, bien que hautement divertissants, flirtent avec la caricature, ce qui peut atténuer l'impact émotionnel de leur parcours.

En Conclusion : "Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse" est un livre qui déstabilise, amuse, et provoque. Il ne s'adresse pas à tous, mais offre une expérience littéraire unique pour ceux en quête de récits qui sortent de l'ordinaire. Un voyage littéraire où la fin du monde est juste le début d'une réflexion profonde sur notre existence.

Une lecture recommandée pour ceux qui cherchent à être surpris, à rire, à penser, et à voir l'apocalypse sous un jour nouveau et inattendu.
Commenter  J’apprécie          20
Au début, j'ai eu un peu de mal à suivre ce projet de construction d'église pour réaliser le souhait d'un anarchiste. Mais en tournant les pages j'ai compris l'humour de l'auteur et surtout les efforts que font tous les personnages pour réapprendre à vivre de façon naturelle et en relation avec les climats et les animaux. Et j'ai continué ma lecture jusqu'au bout. C'est décapant, moderne, lucide et extravagant. On sourit et on se pose des questions.
C'est une lecture intelligente, et cela malgré le fait que l'on peut parfois mélanger les héros du livre à cause de leurs noms répétés inlassablement avec leurs prénoms.
Commenter  J’apprécie          10
Dystopie écrite dans les années 90 et situant la fin de l'histoire en .....2023!!! Comme tous les romans de cet auteur, on est dès le début embarqué dans une histoire un peu foldingue. Eemeli Toropainen, la quarantaine, ancien PDG d'une société spécialisée dans la construction de chalet en bois qui a fait faillite, est appelé au chevet de son grand-père Asser, qui est mourant. Ce dernier, connu pour ses idées anticléricales, considéré comme le plus grand bruleur d'église du pays, a une demande déroutante: il veut qu'une fondation soit créée avec l'argent de l'héritage pour construire.... une église. S'en suit une série d'évènements abracabrans comme Paasilinna nous a habitué, sur fond de réflexion sur la nature, la vie en autarcie, les lourdeurs administratives et les petits arrangements à la marge de la légalité.....bref! comme dans tous ses romans, il égratigne quelque peu l'image de son pays, tant idéalisé par les autres nations. Autant j'ai adoré les précédents romans lus de cet auteurs, dont "La douce empoisonneuse", "Prisonniers du paradis", ....., autant je me suis très vite ennuyée avec celui-ci. Il y a des longueurs sans intérêt. Les évènements s'enchaînent dans un style journaliste essentiellement descriptif. Les histoires rocambolesques des personnages ne sont pas vraiment drôles. C'est une approche un peu prémonitoire des crises économiques et des problèmes climatiques qui vont émergés à la fin du XXème siècle et au début du XXIème mais la réflexion m'a paru un peu courte. Bref! ce livre là ne restera pas dans ma bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          00
C'est le premier roman que je lis de l'auteur, mais certainement pas le dernier. Authentique, vrai, jubilatoire, décapant sont les qualificatifs qui me viennent a l'esprit. le rythme lent du début ne doit pas décourager, mais plutot amener le lecteur a savourer la poésie du récit et des personnages. Si, a l'issue du roman, le lecteur n'est pas un peu plus dégouté de la société de consommation, de promiscuité et d'aliénation dans laquelle nous sommes englués, c'est qu'il est irrécupérable. On en vient presque (un "presque" presque de trop) a souhaiter que le roman d'Arto Paasilinna soit prophétique et que ce monde perverti qui est le notre s'écroule rapidement d'une maniere ou d'une autre. Un de ces trop rares romans ou j'ai eu envie d'applaudir a la fin en me disant quel superbe morceau de cinéma cela pourrait etre.
Commenter  J’apprécie          30
Science-fiction rétro.

L'auteur décrit la naissance d'un village : on y vit comme autrefois et très heureux, tandis que le monde moderne, en guerre, fait faillite, tant économique qu'écologique.

C'est drôle mais “le lièvre de Vatanen” et surtout “petits suicides entre amis”, autres titres de Paasilinna, sont bien mieux.
Commenter  J’apprécie          00
j'ai retrouvé dans le Cantique le style de Paasilinna, et au début j'ai plutôt bien aimé; puis au fil des pages, j'ai regretté de ne pas être "surprise" par la tournure des phrases, la façon de présenter les gens... mais bon, j'ai poursuivi ma petite bonne femme de lecture, et j'ai pensé que, comme l'a dit Dumas fils, "l'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître". parce qu'il sait faire bon usage de tout l'argent légué par son grand-père pour une Fondation funéraire, va non seulement bâtir l'église demandée, mais aussi un presbytère, un manoir, des maisons, une forge etc etc... l'autarcie avec la pêche, la chasse et le savoir-faire de chacun nourrit toute la "communauté". les gens affluent d'abord en spectateurs, puis en venant habiter Ukonjärvi font du lieu une vraie ville à la campagne... la vie sauvage avec juste les moyens techniques hérités du XXème siècle.
ce qui les sauvera de la fin du monde, pas moins!
ce roman, paru en 1992 en Finlande, nous raconte aussi un monde que nous avons connu, mais peu à peu, l'histoire loufoque récrit L Histoire et on entre peu à peu dans ce qu'on appellerait je crois L Histoire contrefactuelle. si je me trompe de terme, dites-le moi, merci.
Commenter  J’apprécie          10
Challenge Babelio Solidaires 2022 : Arto Paasilinna est sur la liste. En cherchant un Pagnol à la médiathèque, je tombe sur le Cantique de l'Apocalypse joyeuse. Bof, allons-y, c'est l'occasion...

A ce moment là, je suis convaincue - première erreur ! - que Paasilinna est un auteur sud-américain. Bon, il est scandinave, en fait. La seconde erreur, découlant de la première, est liée à l'image de couverture de mon exemplaire (qui n'est pas celle de la forêt représentée ici mais le toit d'une église rouge vue en contre plongée avec des poissons (?) ou des missiles (?) plein le ciel), j'ai cru que c'était un roman dans le style réalsime merveilleux, à la Cent ans de solitude. Ouf, en fait, rien à voir, c'est une dystopie !

Et comme dans toutes les bonnes dystopies, au début, tout paraît normal, et le glissement se fait subrepticement, presque à l'insu du lecteur, je dirais, même.

Eemeli Toropainen, la quarantaine au début du récit, est appelé au chevet de son richissime et bolchévique grand-père mourant.
Eemeli est divorcé : son mariage avec Henna n'a pas résisté à la faillite de l'entreprise familiale dont il avait hérité. Mais ils sont restés en plus que très bons termes ^^

Le vieil Asser laisse derrière lui une immense fortune, de vastes terres vierges de tout occupant, et une mission étrange pour son descendant : à la tête de la toute neuve Fondation funéraire d'Asser Toropainen, Eemeli est chargé de bâtir... une église ! Et cela ne se fera pas sans mal, et Eemeli aura à faire avec l'état finlandais, d'abord, qui ne lui accordera pas les permis de construire nécessaires alors que le bâtiment est presque terminé. Gloups ! le projet pourra cependant continuer grâce à l'intervention inattendue d'un groupe de jeunes militants écologistes... Pour les remercier, Eemeli les laissera s'installer sur les terres de la Fondation.
Ensuite, c'est le clergé - qui refuse de consacrer l'église, et même la justice qui causeront du souci à Eemeli... Sans parler d'une certaine experte en bonnes manières rencontrée dans un avion...
De fil en aiguille, à mesure que les travaux avancent, sans qu'on l'ait vu venir, une petite communauté prend vie. Puis grandit. Et plus elle grandit, au fil des années, plus la paroisse d'Ukonjärvi s'isole du reste du monde, et ses habitants contemplent les événements en spectateurs, tout occupés qu'ils sont à construire, pêcher, chasser l'élan et faire des réserves de nourriture pour l'hiver...

Côté événements, on est servis aussi ! Tentatives de meurtres, chute du clocher, quelques attaques d'ourses, tentatives de chirurgie de pointe, espionnages, vol de cadavres... Mais où donc Arto Paasilinna est-il allé chercher tout ça !

L'histoire vaut réellement le détour donc, mais les personnages aussi ! Entre les vaillants jeunes écologistes qui ne savent pas - au départ - tenir une hache, et manquent de mourir dès le premier hiver, la pasteure aux armées Tuirevi Hillikainen, (je l'adore !!!), le chef doleur - et organiste ou espion à ses heures perdues, Severi Horttanainen, les fonctionnaires véreux et les américains criminels, on en croise du beau monde ! Sans parler de l'apprenti menuisier pris de passion pour les cloches et l'ex-femme du patron, ou l'Ange volant, jeune fille échappée d'un asile qui rendra de fiers services à la communauté...

Une lecture très plaisante donc, que j'ai bien appréciée. le seul bémol que j'apporterai - et encore ! - c'est que jamais, à aucun moment on n'a accès aux ressentis, aux pensées intérieures, aux émotions des protagonistes. On reste "dehors" pour ainsi dire. Par exemple, on sait que le chirurgien qui tente à un moment donné un pontage cardiaque est nerveux car il transpire, mais pas parce qu'on nous dit qu'il l'est. du coup, je trouve qu'il manque peut-être de profondeur pour en faire une vraiment très bonne histoire.

Histoire plaisante, personnages pittoresques, et par-dessus le marché, une vraie fin ! Qui est aussi un commencement d'ailleurs.

Comme quoi, décidément, sur un malentendu ça peut marcher !
Commenter  J’apprécie          121
J'ai eu du mal à adhérer à ce livre: trop de longueurs, très dense, de longues descriptions qui ont fini par me lasser. J'ai lu plusieurs livres de cet auteur que j'aime beaucoup, mais cette fois je n'y ai pas retrouvé la plume appréciée, malgré les quelques passages un peu plus humoristiques ou ironiques. Je suis déçue par cette lecture.
Commenter  J’apprécie          31
Roman léger, humoristique, sarcastique avec en toile de fond les terres reculées de la Finlande et une société qui part en vrille, victime de ses excès et ses délires entre sa surconsommation, son trafic d'organes et ses guerres.

L'intrigue est drôle et rigolote, farfelue mais sensée quand même : le fils d'un brûleur d'églises exécute le dernier souhait de son père qui lui demande de construire une église. Autour de ce projet déjà pas simple, il se retrouve finalement à devoir gérer un territoire de plus en plus grand où les gens vivent en autarcie, autour de cette église profane et illégale. Finalement, en temps d'apocalypse où le monde entier souffre de famine, de guerre, de maladies, seule la petite communauté finlandaise d'Ukonjärvi s'en sort, en vivant le plus simplement du monde, à l'ancienne, indépendamment du monde. le concept est très intéressant, et le ton est plein d'humour, de dérision.

Néanmoins, je n'ai pas plus accroché que cela au roman, peut-être est-ce dû à la plume de l'auteur ou à ce genre de roman , mais il m'a manqué une accroche, ou de la profondeur, des émotions. le roman est bon pourtant et le sujet intéressant. Je pense que la manière d'écrire de Arto Paasilinna ne me touche pas particulièrement et je finis par tourner les pages un peu trop vite.
Commenter  J’apprécie          171
Cela fait des années que j'ai découvert Paasilinna. Mon préféré étant définitivement « Petits suicides entre amis ». J'aime cet auteur finlandais déjanté. C'est le plaisir de la lecture Nordique. J'y retrouve ce choc culturel. C'est un écrivain au style simple, efficace et néanmoins bien spécifique.

Ce livre écrit en 1992, est paru seulement en Français en 2008. C'est une épopée, la construction d'une église qui petit à petit va entrainer la création d'une communauté au fin fond de la Finlande alors que le monde est en train de s'autodétruire… Il prévoit la disparition de New York…la fin du monde etc. C'est drôle, léger tout en étant à la fois révélateur d'un monde en ébullition et d'une civilisation qui s'auto détruit.

Il y est question de religion, de communauté, de la guerre, de la famille...

C'est drôle mais pas forcément le premier livre à découvrir de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          22




Lecteurs (1032) Voir plus



Quiz Voir plus

La douce empoisonneuse, de Arto Paasilina

Quel animal de compagnie avait Linnea ?

un chien
un chat
un hamster

14 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : La Douce empoisonneuse de Arto PaasilinnaCréer un quiz sur ce livre

{* *}