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3,17

sur 329 notes
Cela aurait pu être le triste tableau de chasse d'un Casanova nordique; mais l'esprit déployé par Arto Paasilinna dessine malicieusement un tableau heureux de la société Finlandaise.
Le héros Rauno Rämerkorpi, toujours dévoué à ses conquêtes, est sympathique et tendre car il les écoute, démêle les problèmes et conclut les rencontres par une partie de jambes en l'air. Au cours des rencontres, Paasilinna raconte aussi l'histoire de ce Rauno Rämerkorpi, qui, comme tous les héros de cet auteur, n'aime ni les règles ni les lois et se sent libre comme les dix femmes de son entourage.

Rauno est un peu trop macho, un peu trop libéral, un peu trop vieux, un peu trop jeune, un peu trop riche... Il rencontre des femmes féministes, communistes, plus jeunes, plus vieilles, plus dépendantes. Les échanges de points vus entre les différents personnages rendent le texte vivant.
Arto Paasilinna n'aura toujours pas le prix Nobel avec ce roman car son sujet reste trop léger, ce qui n'est pas pour me déplaire !
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Certains romans laissent une impression désagréable quand on les termine ; celle d'être passée à côté — au mieux — ou d'avoir été prise pour une imbécile — au pire. C'est ce qui vient de se passer pour moi avec « Les dix femmes de l'ingénieur Rauno Rämekorpi ».

Je n'avais jamais lu de roman d'Arto Paasilinna auparavant mais j'avais compris que ses romans étaient des fables plus ou moins crédibles et marquées par l'ironie et la farce. C'est dans ces prédispositions-là que j'ai attaqué le roman, l'histoire d'un riche industriel, Rauno Rämekorpi, qui visite plusieurs connaissances féminines pour leur distribuer les bouquets de fleurs, bouteilles de champagne, caviar et autres articles d'épicerie fine, en ayant trop reçu pour son anniversaire et sa femme étant allergique au pollen. C'est l'occasion, lors de ces visites à des anciennes maîtresses et/ou employées, d'avoir des discussions sur différents thèmes, politiques ou sociaux propres à la Finlande, avant de les faire systématiquement passer à la casserole, qu'elles soient pleinement consentantes ou non. le malaise s'installe déjà, et s'aggrave avec de superbes aphorismes de ce type : « Pas le temps de s'occuper d'un collant [le personnage est emmené à l'hôpital], mais Sorjonen prit sur l'étagère de l'armoire la trousse à maquillage d'Eveliina, car il savait que les femmes n'aimaient pas partir sans cet accessoire, même pour leur dernier voyage […] ». Ok soit, ça se prend dans un premier temps au millième degré, je me suis dit que l'auteur voulait proposer une satire gratinée de l'homme finlandais… le personnage principal, Rauno Rämekorpi, en prenant d'ailleurs pour son grade, puisqu'il n'est pas décrit comme un personnage très sympathique : noceur, infidèle sans mémoire puisqu'il ne se souvient pas forcément avoir déjà consommé ses conquêtes lors de ses visites, et en même temps assez naïf et crédule par certains côtés (l'une de ses employées a décidé d'avoir un enfant de Rauno car son compagnon était prétendument stérile, l'industriel la croit et a l'impression curieuse d'avoir été fait cocu…!). Voilà pour la première partie. Dans la deuxième, les maîtresse ayant appris l'existence des unes et des autres, sont censées se venger de Rauno, surtout que celui-ci décide de refaire une tournée similaire, mais cette fois-ci déguisé en père noël. Après tout, là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir.

Et c'est là où cette pantalonnade outrancière, dont la vraisemblance n'est pas la première qualité (certaines situations sont difficilement crédibles : une employée de musée passe la nuit avec Rauno dans un lit historique à son travail, son collègue gardien les découvre… et leur sert un petit-déj au lit ! ; même le contexte historique de l'histoire ne l'est pas : l'auteur parle toujours de marks finlandais alors qu'il mentionne la présidente de la république d'alors, qui a exercé après le passage à l'euro…) tombe dans le vulgaire affligeant. Pas de vengeance réelle de la part des maîtresses (systématiquement désignées sous le nom de « garces »…), qui se plaignent un tout petit peu avant d'accepter les cadeaux de l'infâme, et de céder à son bon plaisir. Vengeance il y aura, mais elle semblera bien légère et n'affectera en rien Rauno, qui ne semblera en tirer aucune leçon… comme si l'impact que pouvaient avoir les femmes sur les hommes ne pouvait être sensible.
Les femmes de cette histoire en sortent rabaissées à mon sens : légères, sans grande dignité, ni volonté, quasiment soumises à plus riche et imposant qu'elles…

Certains thèmes abordés dans les conversations sont intéressants pourtant — le racisme dans la société finlandaise, le féminisme (pourtant bien malmené ici), la paupérisation de la société… — mais leur insertion dans le roman sont bien amoindries par une histoire vulgaire, et surtout pas drôle…. Heureusement, ça se lit vite.
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Commençons par résumer ce scénario improbable :
Rauno Rämekorpi, un riche industriel entreprend, parce que son épouse est asthmatique d'offrir les fleurs qu'il à reçues pour l'anniversaire de ses soixante ans à neuf femmes qu'il connaît ou a connu il y a quelques années. (Quelle délicatesse ! ) C'est donc l'occasion, avec un chauffeur de taxi sympathique et débrouillard d'organiser une tournée des grands ducs, avec pour objectif implicite – on s'en rendra compte au fur et à mesure – de nouer des relatons intimes avec chacune. Et, manifestement, en Finlande cela semble marcher ; Jugez plutôt :
Une prof de dessin qui s'offre en sortant du cimetière où elle vient d'enterrer sa mère,
Une directrice des relations publique heureuse d'accueillir son patron
Une employée qui a monté un stratagème pour avoir un enfant de son patron,
Une journaliste alcoolique,
Une employé de son usine cardiaque qui attendait son patron
Une femme de ménage dans le sauna de l'usine
Une chercheuse dans un musée
Une psychologue pour tester le viagra
Une veuve qui ne veut pas vieillir
… et son épouse.
Cette liste pour vous montrer que c'est long, c'est long, c'est répétitif et pénible. (Tout ça pendant les 170 premières pages.) D'autant plus long que pendant la seconde partie, il réitère la performance, mais cette fois avec des cadeaux de noël. Et c'est reparti !
Certains ont cru voir dans ce texte une étude sociologique de la condition féminine, ce qui m'inquiète, car je suis conduit à penser que mes facultés intellectuelles régressent sérieusement.
Je n'ai vu, personnellement que l'histoire d'un vieux bouc , qui va enchaîner dix relations sexuelles en moins de vingt quatre heures . Cela peut être amusant pour certains, mais je vous garanti que l'image de la femme n'en sort pas grandie. Il suffit que ce Rauno s'en approche pour que les sous-vêtements sautent et que tout soit bien accueilli.
Le lecteur, lui saute des lignes. Ouf !
D'autres ont loué le style simple et la structure de la phrase de l'auteur. Je crois bien que ce roman a été écrit en Finnois et je ne suis pas sur que la phrase en finnois se construise de la façon dont le traducteur nous la propose ici.
Je n'ai pas ri, ni même souri.
Ce qui est pervers c'est que dans les tout derniers chapitres, le rythme semble s'accélérer et que l'écriture devient plus agréable. Vous refermez donc le bouquin sur une impression moins négative que pendant les 230 premières pages !
Bref, j'ai eu du mal, beaucoup de mal. Mais peut-être suis-je passé carrément à côté de quelque chose. Tant pis, je passe vite à autre chose.
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Les dix femmes de l'ingénieur Rauno Rämekorpi est un roman surprenant, loufoque, comme l'auteur Arto Paasilinna sait en écrire :)
A chaque fois que je lis un de ces romans, je passe un bon moment.
J'ai apprécié celui-ci, sans pour autant avoir un coup de coeur.
Rauno Rämekorpi est un vieux Casanova très surprenant, que nous découvrons le jour de ses soixante ans puis à Noël.
Il fait la tournée de ses maîtresses, c'est caustique, bourré d'humour noir, et je trouve qu'il mérite bien quatre étoiles car j'ai passé un bon moment :)
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"Joyeux anniversaire Rauno.Tu as toujours été un bon mari,fidèle et attentionné,un vrai trésor".
Voilà qui est dit et bien dit! Tendres propos de tendre épouse!
Rauno Rämekorpi, "riche industriel finlandais" va fêter ses soixante ans avec faste,...pertes et fracas(enfin pas tout de suite les pertes et fracas!). Fête:pas la fête conviviale aux moult amis,relations,cadeaux et fleurs,non, celle qui se continue sur deux trois jours, en queue de pie,bouquet de fleurs d'une main et champagne de l'autre, de maîtresse en maîtresse.
Une tournée des grands ducs en quelque sorte!
Quelle santé!
Il y a Torja, la dessinatrice "véritable aspirateur à tocards" prête à tout pour pondre un petit bâtard,Eila la directrice des relations publiques qu'il "culbute sur le lit", et hop la queue de pie,nu de nu il lui conte son parcours de battant de différentes façons,Tuula l'employée de bureau organisée jusqu'au bout des gènes,Sonya la journaliste pocharde qui l'entraine à vider les bouteilles,Eveliina la métallurgiste souffrante dont il gonfle le CV moyennant extase,Saara la femme de ménage remonte- moral,Kirsti, l'amie d'Annikki désoeuvrée, médiatrice culturelle qui donne à l'ours Rauno des marques de tendresse, Irja la psychologue,qui accueille "son moral dans les chaussettes" et son "habit en lambeaux", Ulla-Maija, tante de Kirsti veuve pétillante d'un évêque militaire, qui lui fait le coup d'une "danse des sept voiles" sensuelle à souhait et le renvoie chez lui propre comme un sou neuf.
Et Annikki bien sûr sa tendre et chère épouse.
Et pourquoi pas refêter ça à la Noël, se dit le Don Juan insatiable!
Grand tour de piste!
Tiens et Annikki, beauté sans âge "pleine de douceur"!
Mais elle est là sur la photo du journal, une parmi les dix! Chuttt!! suspense...
Gloups! se dit l'éternel fiancé!
Les dix femmes de l'ingénieur Rauno Rämekorpi:un petit chef d'oeuvre d'humour d'Arto Paasilinna(auteur finlandais traduit en plusieurs langues et à l'oeuvre foisonnante), dont j'avais déjà adoré les tribulations picaresques du pasteur défroqué(très porté sur la gent féminine) et son ours savant dans le bestial serviteur du pasteur Huuskonen.
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C'est la première fois que je m'attarde du côté de cet auteur finlandais, et je dois dire que ce n'est pas une franche réussite.

Le résumé avait de quoi me plaire, un homme, genre de Casanova de bas étage, décide de rendre visite aux dix femmes qui ont compté, et comptent encore, dans sa vie. Je passe le côté improbable de la situation (pour un homme de 60 ans, on peut dire qu'il tient la forme le Rauno), la temporalité du récit qui semble quelque peu fantaisiste (et cela revient au fait que pour un homme de 60 ans, on peut dire qu'il tient la forme le Rauno), les situations plus que délicates et rocambolesques dans lesquelles il se trouve.
Je passe aussi sur certains propos qui ont heurté mes yeux (mais bon, on va dire qu'il faut prendre toute cette histoire au 36ème degré).

Mais, malgré que ce soit plutôt bien écrit, je dois quand même avouer que je me suis pas mal ennuyée à la lecture de ce roman. Et sur ça, je ne passe pas. Heureusement qu'il est court, qu'il se lit relativement vite et que certains passages m'ont (légèrement) amusée .

En bref, je ne suis pas sûre de retenter de sitôt un livre de cet auteur, tout comme je pense être passée à côté du burlesque, de la drôlerie et de la dinguerie de ce roman. Mais ce n'est pas bien grave, au final.
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Les dix femmes de l'industriel Rauno Ramekorpi de Arto Paasilinna ( Folio N°5078 - 270 pages )



Le troisième livre que je termine de cet auteur. Il faut aimer son humour ...après trois bouquins de style farce, je suis habituée.

Rauno Ramekorpi est un riche industriel parti de rien, buveur et queutard.

Le jour de son anniversaire pour fêter ses 60 printemps et son titre de conseiller à l'industrie, ses invités prestigieux ont rempli son appartement de magnifiques fleurs et cadeaux. Sa femme à cause de son asthme ne peut garder les bouquets. Son mari s'engage à les porter à la déchetterie.

Mais trouvant que c'était dommage, il commence la tournée de ses maitresses pour leurs offrir de magnifiques fleurs, caviar et bouteilles de champagne qui restaient sur le buffet. Un gentil chauffeur de taxi va le véhiculer de l'une à l'autre...

Six mois plus tard le 24 décembre avec son fidèle chauffeur de taxi il refait le tour de ces femmes qu'il veut couvrir de cadeaux ....mais malheureusement pour lui maintenant elles savent qu'elles ne sont pas l'unique maitresse mais parmi une dizaine d'autres ...

Bonne lecture
Mireine
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Rauno Rämekorpi, chef d'entreprise, fête dignement ses soixante ans : petits fours, champagne, cadeaux, fleurs et invités sont de la partie. Seul problème, sa femme est allergique au pollen. Une fois, la fête finie, Rauno, accompagné de son fidèle chauffeur, se résout à aller jeter tous les bouquets à la déchetterie. Afin, ça, c'est la version qu'il donne à sa femme, car, en réalité, il va aller offrir ses fleurs à ses 9 maîtresses. Et c'est ainsi que l'on va découvrir ces portraits de femmes hautes en couleur !
Si l'on oublie le fait que faire l'amour 9 fois dans une nuit pour un homme de 60 ans n'est pas très crédible, on passe un bon moment en la compagnie de Rauno. Il est certes macho mais on apprend à l'apprécier car il essaie d'aider toutes ses maîtresses... à sa manière.
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Ce n'est certainement pas le meilleur roman de l'auteur mais dès qu'il s'agit de Paasilinna je suis tout bonnement incapable d'être objective.
C'est vrai qu'il a tendance à être un peu redondant dans celui-ci et qu'on peut parfois tiquer sur la morale (surtout en tant que femme), mais les romans de Paasilinna se lisent presque comme des contes et me font toujours décoller de mon siège.
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Grande réception pour l'anniversaire d'un riche industriel finlandais : 60 ans.
Cadeaux des invités : surtout des fleurs, mais Madame est allergique au pollen, il faut donc vite s'en débarrasser en les portant à la décharge. Sans même prendre la peine d'ôter sa queue-de-pie, il loue un taxi. Puis, lui et le chauffeur, ils ont une bien meilleure idée : il offrira les bouquets et les bouteilles à ses nombreuses maîtresses, afin de faire une tournée de bonne chère. Nous faisons connaissance avec ses amantes qui lui réservent parfois de bonnes surprises.
Humour comme j'aime : loufoque, déjanté.
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