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Comme dans son oeuvre poétique, José Emilio Pacheco aborde les thèmes qui l'obsèdent sous les traits de souvenirs d'enfance, de batailles d'écolier, prémices aux conflits d'adultes, oppositions sociales et politiques et surtout la guerre israélo-arabe, où chacun se choisit un camp et s'y tient. Là encore, obsédé par la mémoire et l'histoire, Pacheco évoque avec un talent fou le temps destructeur, son usure et sa force, l'abandon définitif des utopies, la mouvance des identités et la fragilité des liens sociaux, l'échec d'une société moderne américanisée et les rigidités de ses aspects les plus conservateurs. Son texte court, extrêmement travaillé, est aussi une volonté de l'ancrer, de l'exempter du changement perpétuel qui angoisse Pacheco. Cet auteur puissant et original, en ouvrant son oeuvre à des thèmes étrangers, a permis à la littérature mexicaine de sortir de son décor national pour prendre un envol littéraire plus universel.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Comme dans son oeuvre poétique, José Emilio Pacheco aborde les thèmes qui l'obsèdent sous les traits de souvenirs d'enfance, de batailles d'écolier, prémices aux conflits d'adultes, oppositions sociales et politiques et surtout la guerre israélo-arabe, où chacun se choisit un camp et s'y tient. Là encore, obsédé par la mémoire et L Histoire, Pacheco évoque avec un talent fou le temps destructeur, son usure et sa force, l'abandon définitif des utopies, la mouvance des identités et la fragilité des liens sociaux, l'échec d'une société moderne américanisée et les rigidités de ses aspects les plus conservateurs. Son texte court, extrêmement travaillé, est aussi une volonté de l'ancrer, de l'exempter du changement perpétuel qui angoisse Pacheco. Cet auteur puissant et original, en ouvrant son oeuvre à des thèmes étrangers, a permis à la littérature mexicaine de sortir de son décor national pour prendre un envol littéraire plus universel.
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Ce roman se condense en un seul regard, celui du narrateur qui se souvient de son enfance à Mexico à la fin des années quarante. Un regard simple mais vite troublant. Si José Emilio Pacheco a un style plutôt épuré, s'il semble vouloir éviter les artifices de la fiction, en choisissant le ton du monologue et donc de la confession, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne manque pas sa cible ; le réel finit par tout envahir, par donner une sensation de vertige, surtout dans un pays où les mutations sont si rapides et si destructrices. Au point de créer un sentiment de déracinement et d'amnésie. A Mexico, à la fin des années quarante, l'américanisation est galopante, Rita Hayworth et Errol Flynn ont envahi les écrans, la politique semble surtout une affaire de gens voraces et violents, Israël est en guerre contre la ligue Arabe, l'arme atomique est devenue une menace et au Mexique la pauvreté est le sort du plus grand nombre. Mais sous cette toile de fond se cache un autre drame, plus intime cette fois ci. Carlitos, le narrateur, tombe amoureux de la mère de Jim, l'un de ses camarades, Mariana, laquelle semble vivre au crochet d'un homme politique influent. Il a séché les cours pour la voir et lui déclarer ses sentiments, alors qu'il n'est qu'un enfant. La chose se sait et prend une dimension démesurée. La mère de Carlitos pousse la dévotion jusqu'au fanatisme et croit au scandale, d'autant plus qu'elle prend cette femme, Marianna, pour une trainée. Pour Carlitos le traitement sera conséquent : confession avec un prêtre, tests des psychiatres et changement d'école, mais le souvenir de Marianna est bien là, obsédant, jusqu'au jour où il apprend sa mort, un suicide. Carlitos doute de la réalité et tente d'en savoir plus. Mais il semble qu'on ait, de la vie de Marianna, effacé toute trace…
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Ce livre est un petit bijou d'à peine 77 pages, aujourd'hui un livre qui fait partie du programme d'éducation secondaire au Mexique.

L'auteur vient de disparaître, un homme érudit, romancier, traducteur de l'anglais( TS Elliot), spécialiste de Borges, couronné avec le Prix Cervantes 2009. Il fait partie de la "génération des années 50" en littérature.

Ce court roman, dont le titre fait allusion à la Guerre contre la Ligue Arabe qui aboutit à la formation de l'État d'Israël en 1948, narre l'amour fou d'un petit garçon de 8 ans pour la mère d'un camarade de classe dans le Mexico DF de 1940, avec une société rigide et bigote. Au Mexique est en place le gouvernement de Ricardo Alemán, sous la forte influence d'une culture nord américaine et la morale ambivalente du Mexique d'alors (1940).
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Cette année, la littérature mexicaine est à l'honneur au Salon du livre de Paris. Pour marquer ma première visite dans cet antre plein de tentations, j'ai donc lu un roman d'un auteur mexicain.



Au Mexique, peu après la fin de la seconde guerre mondiale. La culture américaine, sous toutes ses formes, a débarqué dans le pays, et dans les cours de récréation, les juifs et les arabes ont remplacé les voleurs et les gendarmes. Un jeune garçon mexicain, issu d'une famille nombreuse, se lie d'amitié avec Jim. Jim est américain, il est arrivé avec ses parents car son père occupe un poste politique important. Lors d'un goûter organisé chez Jim, le héros rencontre Mariana, la mère de Jim. Immédiatement, il en tombe amoureux, mais cet amour est considéré comme une folie pour son entourage.

Dans ce court roman, Jose Emilio Pacheco a visiblement deux intentions : décrire l'évolution de son pays suite à l'hégémonie américaine et cette histoire d'amour, non pas incestueuse mais disons contre nature entre un enfant et une adulte. Dans ces quelques pages (l'ouvrage fait moins de 100 petites pages), l'auteur parvient à rendre les inégalités qui existent entre américains et mexicains, mais aussi entre mexicains eux-mêmes (ce qui a une résonance particulière ces jours-ci, quand on voit comment la dépense qu'un pays comme le Mexique fait pour recevoir un chef d'Etat étranger, par exemple le Président de la République française, alors que tout le monde parle de crise. Ah, on me signale que Sarkozy aurait été hébergé aux frais d'un narco-trafiquant. Alors, si c'est de l'argent « privé », il n'y a plus de problèmes ! Mais je m'égare).
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim... J'aurais bien voulu qu'il approfondisse son histoire...
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim... J'aurais bien voulu qu'il approfondisse son histoire...
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim...
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Après-guerre au Mexique et fin d'un monde, voire de plusieurs.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/02/note-de-lecture-batailles-dans-le-desert-jose-emilio-pacheco/
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