Je me souviens de la première nuit avec l'un de mes amoureux actuels, de sa douceur, de la façon dont il a perçu instinctivement qu'il y avait un problème, sans que je le lui dise. C'était nouveau que quelqu'un s'inquiète, réellement, de me faire mal. Il m'a montré que la sexualité n'était pas tant une histoire de désir que de partage, qu'aucune pratique fut-elle sacro-saine comme la pénétration, n'était indispensable.
Punaise, tellement de femmes se forcent, simulent, n’osent pas parler de ce qu’elles désirent ou ne désirent pas, et tellement de mecs sont satisfaits d’eux-mêmes et pas à l’écoute. Ça doit changer. Les hommes, nous, devons changer.
Ce livre n'est pas dédicacé à toutes celles et à tous ceux qui n'en ont rien à battre de celles et de ceux qui ont froid l'hiver, des hommes, femmes et enfants mal soignés, mal nourris, mal logés, mal traités, frappés, et le prouvent par leur vote et leurs actions. Je suis quelqu'un de bienveillant et je déteste la polémique, mon cœur est grand ouvert comme La Halle aux Chaussures un jour de soldes, mais quand même : j'espère que votre égoïsme va achever de ronger votre âme pour vous rendre aussi minuscules qu'une crotte de coléoptère. Et si le paradis existe, j'espère que vous irez au paradis du céleri rémoulade.
Les peuples qui n'enlèvent pas leurs chaussures dans les maisons sont aussi ceux qui ne se lavent pas l'anus, mais l'essuient, j'y vois une passion pour la primauté des apparences
Faire l'amour n'est une nécessité ni pour l'homme, ni pour la femme, ni pour personne. Je crois en revanche que c'en est une pour le couple. Pas parce que c'est bon, pas parce que c'est conforme à une norme, mais parce que c'est au creux de nos lits que nous montrons à l'autre notre capacité à lui faire confiance, à nous abandonner à lui, à elle.
Ce qui est bien, c'est qu'on peut caresser avec tout le corps. Avec tout le dehors et un peu du dedans du corps.
J’ai le sentiment qu’on pénètre pour cacher les sexes, ne pas les voir, comme si c’était une honte. C’est un aveuglement. On croit être libéré en pénétrant, en fait on se manque et on dissimule la sexualité.
Nous faisons aussi pénétrer des aliments dans notre bouche. Le corps est donc bien ce lieu où nous faisons entrer des choses et dont d'autres choses sortent.
L'éducation d'un corps d'homme est une éducation à l'insensibilité.
J'espère que votre égoïsme va achever de ronger votre âme pour vous rendre aussi minuscules qu'une crotte de coléoptère. Et si le paradis existe, j'espère que vous irez au paradis du céleri rémoulade.