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EAN : 9782812604911
96 pages
Editions du Rouergue (13/03/2013)
3.27/5   62 notes
Résumé :
Les parents sont des gens bizarres.
Parfois ils ont de ces lubies!
De peur de ne pas être parfaits, ils font n'importe quoi.
Ceux de Séléna ont soudain décidé qu'elle deviendrait une artiste.
Pas avocate ou médecin ou pilote d'avion! Non, artiste.
Et ils sont prêts à tout pour ça. Même à lui rendre la vie impossible, sous prétexte que les artistes ont souvent eu une jeunesse difficile.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 62 notes
Les parents de Séléna ont décidé qu'elle serait artiste. Ils sont prêts à tout pour cela : acheter de la peinture, un appareil photo ou encore un piano ! Mais très vite le quotidien de la jeune fille dérape : pour être artiste ne faut-il pas mieux vivre dans la misère? ou encore avoir des parents alcooliques? Comment Séléna peut-elle arrêter cette spirale qui conduit ses parents à la folie?

Si le thème de l'invasion des parents dans les projets d'avenir de leur enfant est intéressant, le récit lui-même, excessif et peu réaliste m'a laissé perplexe. Aucune des situations n'est plausible. Par ailleurs, l'écriture très rationnelle me semble en décalage avec l'adolescente, ses hésitations et celles de ses parents.
Lien : http://0z.fr/CEWcC
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Séléna est collégienne et comme tous les jeunes gens de son âge, a du mal à se projeter dans un avenir précis. Son amie Vérane, quant à elle, est déterminée : elle sera astrophysicienne.
Les parents de Séléna ont le souhait d'aiguiller leur fille vers le meilleur, mais l'idéal selon eux est-il celui auquel aspire Séléna. ? Soucieux de permettre à leur fille de se réaliser pleinement et ne pas se tromper dans ses choix, les parents mettent tout en oeuvre pour être convaincants.
Ce roman de Martin Page est un petit bijou qui résume la difficulté de grandir, de laisser grandir avec patience, tolérance afin de laisser venir l'inspiration qui guidera l'adolescent vers ses aspirations.
Un roman destiné autant aux parents qu'à leurs enfants, présenté au travers de messages dans un style ubuesque qui donne légèreté au sujet délicat qu'est la réussite de sa vie.
Chaque personnage a son sens, sa symbolique. Ma préférence se pose sur le principal du collège qui me semble être complet tant dans sa vie professionnelle que dans son épanouissement personnel.
Un petit livre de soixante-treize pages que j'ai savouré avec plaisir.
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Impatiente de découvrir Martin Page après avoir entendu parler de son dernier essai, Au-delà de la pénétration, et de l'avoir écouté le podcast Les couilles sur la table où il intervenait (au passage, je recommande chaudement à tous·tes d'écouter ces émissions, enrichissantes et intéressantes), j'étais ravie de pouvoir sortir ce livre de ma pile à lire.

Il s'agit d'un très court roman, plutôt à destination des adolescent·e·s, qui traite de l'avenir et des angoisses qui y sont liées quand on est en pleine construction de soi. Nous allons suivre une collégienne tout à fait normale, Séléna, qui va un jour être (fortement) incitée par ses parents à devenir... artiste. Ce n'est clairement pas banal, et la pression des deux adultes sur leur enfant va être de plus en plus forte chaque jour, alors que la jeune fille souhaite simplement être... elle-même.

En quelques pages, le décor est planté et nous n'avons pas le temps de reprendre notre souffle que les premières péripéties arrivent - ce qui n'est pas surprenant, pour un roman d'à peine plus de soixante-dix pages. Cette petite introduction permet d'entrer rapidement dans le récit, et nous n'avons pas le temps de nous ennuyer.

Malheureusement, j'ai éprouvé une pointe de déception avec cette lecture, puisque je trouvais les situations vécues par Séléna un peu trop rocambolesques et tirées par les cheveux, alors que je m'attendais à quelque chose de plus réaliste. de plus, je ne comprenais pas vraiment les motivations - très soudaines - des parents, n'ayant que le point de vue de l'adolescente.

En revanche, cette histoire a le mérite de parler de l'avenir et "d'être soi", des thématiques centrales lorsqu'on est au collège ou au lycée, et j'aurais sûrement aimé le lire à cette époque, alors que je me cherchais encore. L'écriture de l'auteur est agréable et fluide, ce qui m'a donné envie de le lire de nouveau, bien que je n'ai pas adoré ce roman.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Régulièrement, ma maman vient me voir pour me demander de lui conseiller et prêter un nouveau roman, ce que je fais avec grand plaisir : c'est tellement merveilleux de pouvoir ensuite échanger avec elle sur nos ressentis respectifs ! En général, donc, je lui propose des romans que j'ai déjà lu, pour qu'on puisse en parler par la suite. Mais il y a plusieurs mois maintenant, elle m'a demandé « un petit roman » à emmener à l'hôpital quand mon petit frère se faisait opérer. J'ai aussitôt pensé à celui-ci : les éditions du Rouergue sont généralement une valeur sûre, et au vue du résumé, je me disais que ça pourrait lui convenir, même si je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire à ce moment-là. Elle est revenue en me disant « bof ». Mince. Autant dire que j'étais nettement moins impatiente à l'idée de le lire, après cela ! Mais comme en ce moment, j'ai envie et besoin de tout petits livres, et que la couverture est tout de même superbe, je me suis lancée. Et je comprends un peu ce que maman voulait dire : c'est un roman sympathique, mais pas exceptionnel. Bof.

Comme beaucoup d'adolescents, Séléna doit régulièrement répondre à la fameuse question qui tue : « que veux-tu faire quand tu seras grande ? ». le problème, c'est qu'elle n'en a absolument aucune idée. Ce n'est pas comme sa meilleure amie, qui sait depuis toujours qu'elle souhaite devenir astrophysicienne. Avant de réfléchir à ce qu'elle sera, Séléna a besoin de savoir qui elle est maintenant … Mais on ne lui laisse pas le temps de se chercher ! En effet, ses parents ont décidé d'accélérer le mouvement : elle sera artiste, c'est obligée, elle en a toute la sensibilité. Il suffit juste de l'aider un peu : après tout, tout le monde sait que les artistes ont vécu une enfance difficile, c'est de leur faute si elle n'a toujours pas découvert son potentiel et sa passion, ils l'ont trop dorloté ! Alors, du jour au lendemain, ils décident de tout faire pour lui compliquer l'existence : fini le chauffage à la maison, fini le chocolat et autres douceurs, bonjour les cours de piano et les bouteilles d'alcool qui jonchent le sol ! Séléna se demande jusqu'où ira la folie de ses parents ….

La littérature jeunesse évoque – trop – rarement cette grande question existentielle, que tout le monde pose aux adolescents et qu'eux-mêmes se posent régulièrement : que faire de sa vie ? Quel métier exercer ? Certains savent depuis bien longtemps ce qu'ils souhaitent, mais pour la plupart, c'est un grand flou artistique : pas de passion suffisamment puissante pour qu'on veuille y consacrer son existence, pas d'aspirations ni de compétences particulières. Et au fur et à mesure que les interrogations des adultes se font plus insistantes, plus pressantes, c'est la panique : il faut choisir, là, maintenant, tout de suite, immédiatement, et aucune idée ne se présente ! Alors, parfois, ce sont les parents qui « décident » : certains de façon très autoritaire, d'autres de manière plus « subtile » (si tant est que les adultes sachent l'être). « Tu seras avocat mon fils ». C'est cliché, mais c'est malheureusement plus fréquent qu'on ne l'imagine. Et le pauvre gamin, perdu, et qui n'a de toute façon pas trop le choix vu que ce sont les parents qui financent et qu'il n'a absolument rien d'autre à objecter, est bien obligé de suivre le mouvement. Quitte à tout plaquer une fois arrivé à l'âge adulte et ayant enfin trouvé sa vocation. Et tout est à reprendre de zéro.

Pour Séléna, les choses sont à la fois semblables et différentes : ses parents ont effectivement un rêve pour elle, mais ce n'est pas vraiment celui qu'elle imaginait. « Tu seras artiste ma fille ». On le sent dès les premiers chapitres, ce petit roman sera placé sous le signe du décalage, mais aussi de l'absurde et de l'exagération. Déjà, la passionnée de théâtre que je suis imagine une mise en scène : ce livre a le potentiel pour fournir une pièce comique à souhaite, burlesque à souhait. Convaincus que Séléna a besoin d'être « secouée » pour découvrir sa vocation artistique et faire surgir ses talents, ses parents commencent par lui offrir un piano, une boite d'aquarelle, un appareil photo, un tour de poterie, une caméra … et puis, ils s'efforcent de lui rendre la vie impossible, car les artistes ont toujours une enfance difficile. Chaque idée est plus farfelue que la précédente, ils s'enfoncent dans un délire que rien ne semble pouvoir arrêter, tant ils sont convaincus du bien-fondé de leur action. C'est à la fois drôle, ridicule et effrayant. Car même si l'auteur pousse la chose à l'extrême, et même s'il a renversé les codes, la folie de ces parents représente la pression énorme que certains font peser sur les épaules de leurs enfants. Pas forcément en agissant ainsi (heureusement), mais dans leur insistance, dans leur aveuglement aussi.

Alors vous allez me demander, pourquoi ce « bof » exprimé au début ? Effectivement, dit comme ça, l'histoire semble plutôt sympathique bien que délurée … Mais je ne sais pas, ça ne l'a pas vraiment fait. Il m'a manqué un petit quelque chose, et cette histoire est juste loufoque, mais sans plus. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Séléna, et je n'ai ressenti aucune émotion. C'était un livre un peu trop « plat » à mon gout : entre le début et la fin, pas de changement majeur, hormis la folie grandissante des parents. Arrivée à la dernière page, je me suis dit « et alors ? » : tout ça pour ça ? L'auteur ne m'a menée nulle part, il n'a mené son héroïne nulle part non plus. Peut-être est-ce la faute à la brièveté du récit, qui ne fait que 73 pages, peut-être que pour bien faire il aurait fallu un ouvrage un peu plus long, pour qu'on ait le temps de connaitre et de s'attacher à la jeune fille, et pour que celle-ci ait le temps d'entamer la réflexion que nous promettent le titre et le résumé. « Plus tard je serai moi », c'est bien beau, c'est d'ailleurs ce qui m'a attiré dans ce livre, mais je ne l'ai pas retrouvé dans l'histoire. Et c'est vraiment ce qui est dommage, c'est qu'on a finalement cette impression d'inabouti, d'inachevé, comme si l'auteur n'était pas allé au fond des choses, comme si tout cela n'était qu'une bribe de récit et pas un roman complet. Je suis restée sur ma faim, voilà le problème.

En bref, vous l'aurez bien compris, c'est une lecture plutôt mitigée : d'un côté, j'ai apprécié l'idée de prendre à contrepieds les clichés habituels des parents qui rêvent d'un avenir brillant pour leurs enfants, et j'ai beaucoup aimé le côté burlesque et ubuesque du récit, mais de l'autre, il m'a manqué quelque chose pour l'apprécier réellement. Ça aurait pu être un livre dans lequel les jeunes se retrouvaient – même si on espère pour eux qu'aucun parent ne sombrera dans la même obsession que ceux-ci pour imposer leur vision de l'avenir –, mais au final, impossible de s'attacher ou de s'identifier à Séléna. La thématique de l'orientation professionnelle est si peu abordée dans la littérature jeunesse que c'est vraiment dommage que ce roman passe à côté, alors même qu'il semblait le faire … Je ne sais donc pas trop si je conseille ou non la lecture de ce très court roman. Je dirai que je le conseillerai volontiers à ceux qui ont envie d'un récit sans prise de tête, où l'excentricité devient grotesque, mais que je le conseillerai pas du tout à ceux qui espèrent une réflexion sur cette recherche de soi-même qui dicte finalement le choix de carrière …
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Qui n'a pas subi une pression plus ou moins forte lorsqu'est venu le temps de s'interroger sur ce que l'on veut faire plus tard ? Pour l'instant, Séléna est encore collégienne et n'a pas la réponse à cette question. Sa meilleure amie Vérane, elle, le sait depuis longtemps : elle veut être astrophysicienne. Un soir qu'elle rentre chez elle, Séléna va avoir une surprise de taille. Ses parents souhaitent lui apporter leur soutien en tant que parents d'une future artiste en devenir. Sauf que Séléna n'a jamais parlé d'une telle vocation. Mais il faut savoir qu'elle est d'un naturel peu contrariant et que c'est une fille réfléchie et posée. Elle ne cherche donc pas à détromper ses parents. Mais elle ignore encore à quel point cette lubie va devenir une obsession chez eux ! Chaque soir, elle trouvera un cadeau ayant trait à l'art : appareil-photo, matériel pour des aquarelles, de la sculpture,… Et si ça s'arrêtait là ! Ses parents vont exploiter à fond les clichés sur l'enfance des artistes, l'univers dans lequel ils ont vécu,… Séléna ne sait comment leur faire comprendre qu'elle ne sait pas ce qu'elle fera plus tard mais qu'une chose est sûre : elle tient coûte que coûte à rester fidèle à elle-même, à ses propres convictions.
Ce roman fait la part belle au burlesque et au comique d'exagération. Les rôles sont inversés : les parents se montrent immatures et dépassent les bornes, alors que Séléna garde la tête sur les épaules et reste pragmatique. Elle garde son flegme en toute circonstance, ce qui est tout à son honneur ! C'est un livre à ne pas prendre au pied de la lettre, mais plutôt au deuxième degré et au-delà puisqu'il amplifie et exagère volontairement les réactions de parents qui ont effectivement lieu dans la réalité. C'est une réflexion sur les choix d'avenir qu'on est amené à faire, la pression qu'ils occasionnent parfois, et surtout sur le fait qu'ils ne peuvent dépendre que de la personne intéressée, directement concernée. En d'autres termes, il ne faut pas se laisser dicter sa conduite en la matière, à condition tout de même d'avoir bien pesé le pour et le contre et d'avoir bien réfléchi, tout en tenant compte des conseils d'autrui.
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critiques presse (1)
Telerama
10 avril 2013
Martin Page excelle dans ces exercices funambules entre réalité et fantaisie, poésie et réflexion, ici sur la légitimité pour les enfants de choisir leur voie, qu'il traite avec autant de légèreté que de piquant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Je serai astrophysicienne.
Si elle avait dit qu'elle voulait devenir stripteaseuse, ses parents n'auraient pas réagi autrement.
Il y eut un silence, lourd et long. Son père et sa mère se prirent la main, comme pour se soutenir devant l'épreuve terrible que leur faisait vivre leur fille.Leurs visages reflétaient un profond sentiment d'incompréhension et de trahison.
- Mais tu as tout pour devenir une artiste...dit sa mère, les larmes aux yeux.
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Séléna avait l'impression d'être un jardin qu'il fallait cultiver chaque jour : non seulement elle devait se brosser les dents, se laver, s'habiller, mais tout en elle était à construire. Elle ne voulait oublier aucun détail (chaussures, collants, robe, jupe, pantalon, veste, manteau). Après tout, elle n'avait pas choisi la couleur de ses yeux ni celle de ses cheveux, ni sa taille (un peu trop grande) et son front bombé. Le reste dépendait d'elle et il ne fallait pas tout rater.
Parfois, elle cédait à la tentation de s'habiller comme les autres. C'était un grand confort, car ainsi elle ne se faisait pas remarquer. D'autres fois, au contraire, elle imitait ceux qui méprisaient la mode. Mais la question demeurait : qui était-elle ? Quel style disait quelque chose de sa nature profonde d'adolescente de ce début du XXIe siècle ?
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Elle pensa à tous les gens qu'elle connaissait, et elle constata que trop tôt on les enfermait dans une image, untel serait timide et matheux, untel sportif et drôle. Et les gens obéissent à l'image que l'on a d'eux-mêmes. Ils y collaborent. Parce que c'est plus simple. Parce qu'ainsi on a une place.
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Il faut être patient avec les parents. Ils ont peur de ne pas être parfaits. Ils subissent une pression sociale très forte pour faire de leur enfant l'être le plus doué et le plus charmant qui soit. Ils tentent de ne pas commettre les erreurs de leurs propres parents, et pour cette raison, en font d'autres. Dans ces conditions, ils ne peuvent que mal se débrouiller.
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Pour le moment, elle désirait être un fantôme pour se débarrasser de l'image qu'on avait d'elle. Elle ne savait pas comment elle voulait qu'on la voit. Ce qui était certain, c'est qu'elle ne voulait pas qu'on la voit d'une manière qui l'enfermerait dans un rôle ou une personnalité. Elle voulait qu'on lui laisse la liberté d'évoluer et de changer. Elle pensa à tous les gens qu'elle connaissait, et elle constata que trop tôt on les enfermait dans une image, untel sera timide et matheux, untel sera sportif et drôle. Et les gens obéissent à l'image que l'on a d'eux-mêmes. Ils y collaborent. Parce que c'est plus simple. Parce qu'ainsi on a une place.
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