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C'est au règne du grand Philippe Auguste, aujourd'hui encore l'un des plus célèbres rois de France qui exerça le pouvoir de la fin du XIIe au début du XIIIe siècle, qu'est consacrée « Le roi d'août », uchronie dans laquelle Michel Pagel propose d'insérer à la trame historique des éléments propres à la fantasy afin d'éclaircir certains points demeurés obscurs. L'auteur met un point d'honneur à suivre scrupuleusement les événements historiques, s'appuyant pour cela sur les chroniques de l'époque (dont chaque début de chapitre nous offre un bref passage) et sans aucun doute un grand nombre d'ouvrages spécialisés. le roman souffre, à mon sens, de petits problèmes de rythme dans sa première partie, les personnages passant et disparaissant trop rapidement, sans vraiment que l'on ait assez de temps pour s'en émouvoir, tandis que l'intrigue peine à démarrer. La seconde partie, en revanche, se fait bien plus vive et donc plus passionnante.

Outre la qualité de la reconstitution historique, saluons également l'originalité du pitch de base qui part du principe de l'existence d'une race non humaine caractérisée par le milieu dans lequel ses membres évoluent (l'eau, le végétal, la pierre...) et qui apporte une grande dose de fraicheur au récit. C'est d'ailleurs quand l'auteur ose vraiment s'écarter des chroniques et de la trame historique originelle pour mettre en avant cette trouvaille que le roman devient vraiment intéressant. Les passages consacrés à la reine Isambour de Danemark sont ainsi ceux que j'ai trouvé les plus aboutis et les plus captivants (c'est-à-dire la seconde partie du roman). Les personnages quant à eux manquent peu être un peu de chaleur au début, à commencer par Philippe Auguste, mais ne tardent pas à évoluer et à se faire plus attachants au fil du récit. Une lecture agréable et instructive, récompensée en 2003 par le grand prix de l'imaginaire.
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Présenté par l'auteur comme un roman historico-fantastique, le Roi d'août est en effet un roman hybride entre bio historique, celle de Philippe II dit" Auguste", septième roi de la dynastie des capétiens et premier roi de France, et fantasy.

Côté fantasy, ça commence fort avec le prologue, qui nous conte une partie de chasse au cours de laquelle, le jeune Philippe, pas encore couronné, se perd et se retrouve captif et captivé puis enfin terrorisé par une créature fantastique venue du peuple des eaux. Sans divulgacher toute l'intrigue, cette dernière, prénommée Lysamour, lui fait une révélation effrayante sur ses réelles origines, révélation déstabilisante qui le poursuivra toute sa vie et qui aura une forte incidence sur sa destinée et celles de ses trois femmes successives.

S'ensuivent plus de 200 pages où L Histoire prend fortement le dessus sur le fantastique, peut-être un peu trop à mon goût, à mes attentes... ou plutôt par rapport à mes connaissances. Je me suis un peu perdue entre les nombreux personnages et le contexte historique extrêmement complexe de cette période... et j'attendais avec impatience de voir resurgir la diabolique Lysamour ou un/une de ses congénères.

Ce n'est qu'avec l'apparition d'Ingeburge, fille du roi du Danemark et deuxième épouse de Philipe, que le fantastique reprend le dessus sur la bio historique (... il était temps... ).

Toujours sur fond historique, Michel Pagel s'en donne à coeur joie pour exploiter le mystérieux comportement de notre roi envers sa jeune épouse. Répudiée par son royal mari dès le lendemain de sa nuit de noces (véridique), Ingeburge fut enfermée de nombreuses années par celui-ci parce qu'elle lui fit soudainement horreur. Nombre de chroniqueurs et témoins de cette époque n'y comprirent d'ailleurs rien, la jeune femme étant agréable de paroles et d'aspect et la noce ayant bien commencé. Partant de ce mystère, l'auteur fait d'Ingeburge une créature fantastique qui se révèle incontestablement la véritable héroïne de ce roman.

En résumé, si le côté fantastique manque cruellement dans la première partie du roman, reconnaissons à Michel Pagel d'avoir su expliciter le contexte politique et historique de l'époque, avec parfois quelques libertés, le reconnaît-il, et d'avoir exploité avec malice les sources de l'époque, tels les écrits de Rigor et ceux de Guillaume le Breton, chapelain et biographe de Philippe Auguste.

Pas sûre que les férus de fantastique y trouveront réellement leur compte ; pour ma part, ce roman a piqué ma curiosité sur le personnage d'Ingeburge de Danemark dont je cherche maintenant une bonne bio... mais ça c'est une autre histoire !

Merci à la maison d'édition Les Moutons Électriques et à la Masse Critique de Babelio pour cet envoi.
















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Qui est ce fameux roi d'août ? Il s'agit de Philippe II de France, "Philippe Auguste". Mais pourquoi d'août ? Parce que vraisemblablement, la plupart des terribles événements qui ont parsemé son règne survenaient au cours de ce mois. Toutefois, coïncidence ou non, août dérive du terme latin Augustus qui a également donné Auguste...
La quatrième de couverture avait attiré mon attention pour le cocktail prometteur qu'elle présentait : Histoire et fantasy à la cour de France.
En réalité, on cherche longtemps l'aspect "fantasy" dans la première partie du livre qui correspond plutôt à un récit romancé du règne de Philippe Auguste, certes détaillé et documenté, mais qui laisse les lecteurs de fantastique sur leur faim. C'est bien évidemment sans compter sur la suite du livre. Cette première partie brossant en effet finement le tableau de la situation du roi, de son royaume et du complexe jeu des alliances politiques, tout en introduisant la graine de fantasy qui se déploie dans la suite du récit.
Cette graine la voici : l'auteur émet l'idée que le jeune roi alors perdu en forêt aurait reçu les révélations de créatures fantastiques. le traumatisme résultant aurait ainsi influencé les décisions de tout son règne .
Au fil de la seconde partie de cette biographie romancée qui n'en est pas une, l'auteur s'ingénie à fournir une explication en accord avec son postulat surnaturel aux évènements légendaires de la vie de ce monarque. Tout ça fonctionne bien et prend presque l'aspect de révélations historiques.
Je trouve le résultat brillant.
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*** On s'y perd ... ***

Merci à Babélio et aux Editions Les Moutons Électriques pour l'envoi de ce roman de plus de 500 pages, lors de la Masse Critique de décembre (il y a eu un gros retard d'envoi).
Quelle joie je me faisait de plonger dans un bon gros livre historique traitant de la partie Renaissance - Médiévale du 12ème siècle, période assez méconnue pour ma part.
Quelle désillusion ! Cette lecture a été pour moi très laborieuse et je ne voyais pas la fin (je me suis faite violence pour ne pas l'abandonner) et ce pour plusieurs raisons...
Je me suis complètement perdue dans ce roman qui croise et entrecroise une partie historique et fantasy. La partie fantasy est très légère, donc ceux qui cherche en ce domaine seront déçus et ceux cherchant le côté historique sérieux seront également déçus.
Je n'ai pas spécialement appréciée d'être coincée ainsi entre deux genres, d'autant plus que l'auteur occulte partiellement les épisodes clefs du règne de ce monarque.
Alors on a beau le dénommer le Roi d'août parce qu'il s'appelle Philippe "August" et que tout ce qu'il a mené comme croisades ont connu les victoires dans les mois d'août lors de son règne, il n'en demeure pas moins que j'ai dû faire des recherches sur notre "ami google" pour pouvoir continuer le roman sans me perdre et mieux comprendre certaines choses afin d'essayer de comprendre le roman.
Autre critique également, l'auteur nous massacre l'esprit avec un panel de noms de personnes entourant le Roi Philippe Auguste qui au fil de la lecture, le lecteur se retrouve dans un "immense désert" ne se rappelant plus qui est qui, et quel rôle il joue auprès du Roi.
Personnellement j'aurais préféré voir les incertitudes du règne de Philippe-Auguste expliquées autrement que par le surnaturel, et que la diversité des personnages historiques et des événements traités auraient rendu la présence d'une chronologie ou d'une liste des personnages bien utile, cela aurait évité des recherches sur le net.

Ainsi, j'ai pu découvrir qui a été ce monarque, qui a contribué à faire une partie de l'histoire de France pendant son règne entre 1180 et 1223, presque cinquante ans, Roi des Capétiens. Couronné à l'âge de 15 ans et marié de suite à Isabelle de Hainaut, qui en avait 10 (!). le Roi Philippe Auguste fera la fameuse troisième croisade aux côtés de Richard "Coeur de Lion" ainsi que d'autres grandes et fameuse conquêtes, marquées par l'influence des Plantagenêts.


Pour conclure, je ne vois pas trop l'intérêt de recréer L Histoire comme l'a fait l'auteur en y mêlant du merveilleux. Peut-être parce que cette époque n'était pas merveilleuse ou pour refaire une personnalité parallèle à ce Roi, qui, à mon propre avis ne serait surement pas ravi de ce résultat ...

Une lecture qui m'a "Royalement" agacée ...




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Voici une biographie romancée de Philippe II Auguste, roi de France de 1180 à 1223…
Le conflit, ouvert ou larvé, entre Capétiens (Français) et Plantagenêts (Anglais) est donc au coeur du roman de Michel Pagel. Nous sommes également plongés dans la tourmente de la troisième croisade (celle-là même qui est retracée dans le film de Ridley Scott, Kingdom of Heaven). Michel Pagel nous offre enfin une explication aux déboires conjugaux de Philippe Auguste, à l'origine de ses difficultés avec l'Eglise.
C'est d'ailleurs dans cette explication qu'il faut rechercher les éléments propres à la Fantasy, qui ne sont toutefois dispensés qu'à doses oméopathiques. Pour le reste nous sommes bel et bien dans un roman tout ce qu'il y a d'historique, digne des rois maudits de Maurice Druon, en tout cas pour le lecteur non spécialiste en Histoire de France.
Tout cela est superbement écrit et parfaitement rythmé. On notera aussi que la politique du Roi d'août n'a rien à envier à celle qui nous est dispensée dans le cycle des neuf princes d'Ambre ou dans celui du Trône de fer ; au contraire, sa véracité lui donne une dimension rarement égalée dans les romans de pure Fantasy.
Finalement, s'il y avait une chose à regretter dans le roman de Michel Pagel, c'est que l'Histoire est si prégante qu'elle éclipse quelque peu l'émotion, alors même que celle-ci ne demandait qu'à s'exprimer par l'intermédiaire des relations entre Philippe et Isambour. Mais ce n'est là qu'un tout petit reproche qui ne doit surtout pas arrêter le lecteur avide de lectures originales et de qualité.
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Sacré roi en 1180, Philippe II prend la suite de son père Louis VII. Son début de règne est marqué par un revirement d'influence puisque la maison maternelle de Blois-Champagne est mise sur la touche au profit de celle de Flandre. En outre, celui-ci est également émaillé de conflits perpétuels avec ses rivaux Plantagenêt, de victoires et de défaites militaires, sans oublier d'unions tumultueuses. Une vie fort mouvementée pour celui qui fut considéré comme le premier roi de France.

Le Roi d'août est un récit de fantasy historique dans lequel Michel Pagel s'est replongé dans la destinée exceptionnelle de Philippe II et à travers lui, celle de la France. Il faut dire que son règne réunit tous les éléments faisant écho aux codes du genre.

On peut déjà citer les intrigues politiques et les jeux d'influence. En effet, dès son couronnement Philippe II privilégie la maison de Flandre pour réduire le pouvoir de sa mère Adèle de Champagne et du clan champenois. En outre, il épouse Isabelle de Hainaut, la nièce de son parrain, Philippe d'Alsace, le comte de Flandre. Véritable premier acte politique qui lui vaut l'inimitié de sa mère. S'ensuit la signature du traité de Gisors avec Henri II d'Angleterre qui renforce sa position de jeune roi face aux maisons de Flandre et de Champagne. Pour autant, des rivalités demeurent au sein du royaume. Ainsi, en 1881 une brouille entre Philippe II et son parrain ranime le conflit avec les barons que le roi entérinera par le traité de Boves lui confirmant sa mainmise sur le Vermandois, l'Artois et l'Amiénois. Mais sa plus grande préoccupation demeure le conflit qui l'opposa longtemps aux Plantagenêt. Or, en grand stratège, il s'est d'abord lié d'amitié avec les fils pour jouer sur les antagonismes que ces derniers entretenaient avec leur père jusqu'à ce que chacun à leur tour prenne les armes contre lui pour lui reprendre les terres acquises par la guerre ou le mariage.

Ce qui nous amène à un autre élément cher à la littérature fantasy, à savoir la conquête qui vient donner le caractère épique au récit. On est en plein dedans ici, à travers les manoeuvres de Philippe Auguste pour agrandir son territoire.

Ainsi, Michel Pagel joue pleinement sur les manipulations et les traitrises qui ont eu cours à l'époque pour nourrir son roman et par conséquent, captiver son lectorat.

Mais il ne peut être question de fantasy sans magie. Alors quid de celle-ci entre ces lignes ? Pour le coup, l'auteur se montre très ingénieux en utilisant les mystères qui ont émaillé le règne de Philippe II comme des fenêtres sur l'onirisme. Ainsi, ces miracles que l'on a attribués au roi, notamment au début de sa prise de pouvoir, comme une manifestation divine sont réinterprétés par Michel Pagel comme un héritage surnaturel qui coulerait sommairement dans ses veines. En outre, il procède de la même manière avec Isambour de Danemark que Philippe II a répudiée dès le lendemain de leur noce sans explication valable. L'auteur, lui, y voit là une nouvelle manifestation ésotérique que le monarque ne peut souffrir d'où son rejet. Cette introduction des créatures surnaturelles qui mêlent leurs destins à des dynasties familiales tombe bien à-propos pour envoûter le lecteur en l'emmenant sur des terres que L Histoire n'a pas encore explorées.

Le Roi d'août est un récit riche en émotions. Il y est d'ailleurs beaucoup question d'amours tourmentés et d'amitiés trahies, ce qui ne manque pas de toucher. le texte est tumultueux et intense. Il se veut le parfait miroir de cette époque troublée.

Le Roi d'août est une vraie réussite qui nous plonge avec délice dans ce passé haut en couleurs. Personnellement, j'ai savouré ma lecture comme une madeleine de Proust me rappelant mes années universitaires. Je ne peux donc que vous recommander ce roman pour que vous aussi, vous passiez un moment suspendu, hors du temps... plus sur Fantasy à la Carte.




Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Mettons d'abord les choses au point.
Cela a déjà été dit ici, avec ce "Roi d'août" Michel Pagel ne fait pas dans l'heroic fantasy mais carrément dans le roman historique.

Il nous gratifie d'une véritable chronique du règne de Philippe Auguste, documentée et sérieuse tout en restant palpitante.
Et quel panier de crabe que cette Europe médiévale !

Si les amateurs de fantasy trouverons ici leur dose d'hémoglobine et de testostérone dans quelques scènes de combats épiques, ils seront sans aucun doute frustrés par le peu d'apport véritablement fantastique.

L'auteur introduit le Fantastique de façon homéopathique mais particulièrement judicieuse en inventant des causes occultes à certains événements tout en respectant la réalité de l'Histoire, celle qui nous est connue en tout cas.

Passionnant.
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Ce livre, qui nous raconte le règne de Philippe Auguste, écrit par Michel Pagel est un mélange d'histoire et de fantastique.

Il a été pour moi dur de finir ce livre. Pourtant dès le départ, je me faisais un plaisir de débuter ce livre qui mélange deux genres que j'aime particulièrement. J'ai rapidement été déçu.

La première partie du livre nous livre énormément d'informations entre les noms des personnages, les lieux et les querelles qui se mêlent à tout ça, on est rapidement perdu.

Dans la suite du livre, l'imaginaire prend une plus grande place, mais je trouve que tout va trop vite et l'on se perd vite au fil de la lecture.

Néanmoins, les passages où le fantastique est réellement présent sont les plus réussis et là j'ai pris du plaisir, surtout lorsqu'il s'agissait de la reine Isambour. Pour moi, elle est le personnage qui m'a donné envi de finir ce livre pour savoir son sort.
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