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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La pièce ''Fanny'' fait directement suite à sa précédente, ''Marius'' en commençant environ un mois après la fin de cette dernière, et c'était une suite très attendue en ce qui me concerne vu la façon dont s'était terminé ''Marius''. le premier m'avait beaucoup fait sourire, celui-ci m'a carrément fait rire à plusieurs reprises. L'humour est donc toujours très présent sinon plus, mais Pagnol n'est pas qu'un auteur de pièces destinées à faire rire, il y a également beaucoup de profondeur ans cette pièce, je dirais même plus que dans ''Marius'' et le drame a également droit à sa représentation, en plus d'une belle histoire d'amour. Marius, Fanny, Panisse, triangle amoureux au coeur d'une pièce drôle et sensible, une pièce très agréable à lire comme seul Pagnol savait les écrire. Je fais une pause d'un livre et je clôt la trilogie marseillaise avec ''César''.
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Une suite tragi-comique qui dépeint avec émotion la dure réalité des moeurs d'une époque heureusement révolue. Les personnages sont de plus en plus attachants. On entendrait presque les cigales chanter entre les pages, sans pour autant tomber dans la parodie de l'esprit provençal.
Cette pièce de théâtre prouve, même si ce n'est plus nécessaire, que Marcel Pagnol était un grand écrivain.
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Fanny second volet de la trilogie. Après une ellipse de 1 ou 2 mois cet épisode est plus centré sur la vie de fanny et césar qui après l'événement survenu a la fin du premier volet bouleversera la vie de nos 2 personnages.

Encore une fois, l'histoire est parsemée de petites touches humoristiques.

Je pensais pas une fois cette trilogie commencée devenir autant accro et réclamer la suite à la fin de chaque livre pour découvrir la vie de nos chers personnages ... Pourtant, je ne suis pas fan de ce type de lecture entre le roman et le théâtre, mais le format court et les personnages haut en couleur mon vraiment captivé.

Malheureusement il me manque le dernier volet mais je compte bien partir à ça recherche pour savoir comment tout cela ce fini.
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À lire avec le chant des cigales au fond derrière et la voix de Fernandel qui résonne dans la tête, et c'est un vrai bonheur qui vous plonge en vacances pour une petite heure de lecture chantante.
Moi qui déteste le théâtre, je suis toujours bluffée par le talent de Marcel Pagnol, capable de me faire oublier que je lis du théâtre et qui me plonge dans un film qui sent bon le romarin et la lavande. C'est du théâtre vivant chez Pagnol, on est tellement embarqué dans l'univers, les personnages toujours hauts en couleurs (et pas si caricaturaux, j'ai les même dans la famille 🤣), et l'histoire à la fois mignonne avec toujours une pointe de drame et de tristesse qui rendent ses personnages si attachants.
Marcel Pagnol c'est ma petite madeleine de Proust, j'ai l'impression de rentrer à la maison dès que j'ouvre un Pagnol, j'entends les cigales, cet accent qui me manque, ces expressions que personne ne comprend ici et qui font toujours écarquiller les yeux de mon mari. Une parenthèse de bonheur.
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la trilogie marseillaise se poursuit avec Fanny. Après Marius, un nouveua chapitre s'ouvre dans la vie de Fanny.
Son amoureux parti, elle doit désormais reprendre sa vie de vendeuse de coquillages. Elle a promis à Marius de l'attendre deux ans, mais voilà, elle est enceinte. Et à cette époque, cela ne se fait pas d'avoir un enfant sans mari. Honorine est catastrophée et pense même à jeter sa dévergondée de fille à la rue. Une tante, plus pondérée, l'en empêche. Maitre Panisse, encore et toujours, va venir à leur secours. Il n'a jamais cessé d'être intéressé par Fanny. Il accepte l'impensable : prendre Fanny chez lui, accepter l'enfant comme le sien et faire croire à tout le monde que c'est un enfant de sept mois. Qu'importe les réticences d'Honorine et de César qui est mis dans la confidence, Panisse est convaincant et convaincu. Tout se passe selon ses plans et il est l'heureux papa d'un petit garçon qui n'est pas de lui. Tout se passe bien jusqu'au retour de Marius qui, forcément, à le sentiment qu'on lui a tout volé, sa vie, sa femme et son fils.
Ce second volet à davantage de profondeur que le premier. On rentre là dans la coeur de l'intrigue avec le secret qui plane autour de l'enfant, secret qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs puisque quasiment tout le monde est au courant de la supercherie. Cela se lit très rapidement, c'est très vivant et dynamique. Un petit bijou.

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Marius est parti rejoindre son rêve, il vogue sur les mers. Il a laissé derrière lui Fanny qui va se retrouver dans une situation embarrassante. Fanny va t elle l'attendre ou va t elle épouser Panisse? César va t il laisser faire?

J'ai bien aimé. Marius et Fanny l'amour impossible. C'est un amour impossible imposé par des jugements. En aurait il été autrement aujourd'hui?
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« Fanny » commence pile, à la seconde près, là où « Marius » s'est terminé. Les deux pièces pourraient se jouer en continuité (c'est ce qui est arrivé, du reste). Pas cependant à la première : le 5 décembre 1931, les acteurs de « Marius » étaient presque tous là, mais trois des rôles majeurs, Raimu, Pierre Fresnay et Alida Rouffe, étaient absents : Raimu avait eu « des mots » avec le directeur du théâtre, Pierre Fresnay était retenu par d'autres engagements, et Alida Rouffe (dont le rôle dans « Fanny » était bien plus important que dans « Marius », avait été victime d'un accident de chemin de fer. Ils furent respectivement remplacés par Harry Baur (un artiste de la taille de Raimu, aussi bien au théâtre qu'au cinéma), Antonin Berval, un jeune premier qui promettait beaucoup (mais qui tint peu par la suite) et Marguerite Chabert, comédienne et chanteuse marseillaise réputée. La pièce eut un beau succès (pas celui escompté, cependant) mais l'adaptation cinématographique l'année suivante, avec quasiment les mêmes interprètes que « Marius » fit entrer "Fanny" (avec « Marius » et plus tard « César ») dans l'éternité des chefs-d'oeuvre.
Souvenez-vous, Marius est parti sur le « Malaisie » laissant Fanny évanouie dans les bras de César. le chagrin du départ se double d'une autre complication, et de taille : elle est enceinte (de Marius, évidemment, pour qui la prenez-vous ?). Après les aveux douloureux, les colères (tout sauf rentrées) de la mère (de Fanny) et du père (de Marius), une solution semble se profiler : Panisse qui, rappelez-vous dans Marius, avait demandé la main de Fanny, se présente à nouveau. Non pas pour « sauver l'honneur » ce qu'il fait effectivement, ni pour « se payer une jeunette », avec un « enfant tout fait », mais par bonté d'âme et infinie tendresse, choses que peu à peu on découvre chez cet homme entier et colérique (assez semblable à César, au fond). Fanny s'y résigne et le mariage a lieu, le petit Césariot voit le jour, et le temps aidant Fanny accorde à son mari une réelle affection faite d'amour, de tendresse et de reconnaissance. Mais voilà que Marius débarque, lassé des longs voyages (comme le pélican De Musset), il apprend la vérité et « réclame son bien » : la mère et l'enfant. Il se fait vertement rappeler à l'ordre, non seulement par son père, mais également par Fanny et Panisse. Pourtant la force des sentiments entre Fanny et Marius n'a pas changé. Mais Marius, comprenant que par son attitude passée il n'a aucun droit ni sur Fanny ni sur Césariot, disparaît à nouveau.
« Fanny » se situe dans la continuité de « Marius » : c'est toujours une comédie (une tragi-comédie) psychologique, avec des moments forts, et des moments plus intimes, de grands passages comiques, et de sublimes scènes de tendresse, à vous mettre les larmes aux yeux : Cela tient à la situation des personnages, à l'intensité du jeu des acteurs, mais surtout à la justesse, à la vérité, à la puissance d'évocation d'un langage extraordinaire où l'auteur se révèle non seulement un grand écrivain, mais aussi un fin psychologue : « le dialogue nous révèle un des nombreux secrets de l'être humain. Dans cette entreprise de découverte de l'homme, Pagnol est roi. Tout ce qu'il nous dit sur une scène ou dans un film concourt à nous révéler l'essentiel des êtres » (Jean Renoir).
Il n'est pas besoin ici de conseiller la trilogie tournée par Korda-Allégret et Pagnol. Il y a belle lurette qu'elle figure au panthéon de la cinémathèque idéale. Mais pour les amateurs d'insolite, il existe une version américaine sortie en 1961, réalisée par Joshua Logan : « Fanny » réunit des acteurs français d'Hollywood : Leslie Caron (Fanny), Charles Boyer (César), Maurice Chevalier (Panisse) et Georgette Anys (Honorine), la distribution étant complétée par Horst Bucholz (Marius) et une pléiade d'acteurs français pour les seconds rôles. Pas un grand film, mais à coup sûr une curiosité.

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Je continue à beaucoup aimer Pagnol.

Ce mélange d'humour et de tragique, de réaliste et de farfelu. Des scènes anodines deviennent des scènes de théatre, la vie quotidienne un spectacle, un drame . C'est que Marius a tranché :entre la mer et Fanny, il a choisi. Bien sûr, il a ainsi abandonné toute sa vie antérieure, et il a enlevé la raison d'être de son père. Et il y a d'autres problèmes. Fanny est l'histoire de ce petit monde mis devant le fait accompli, se débattant avec les conséquences du départ de Marius.

Ce qui me frappe le plus, ce sont les relations entre parents et enfants, même adultes. César n'arrive pas à concevoir le départ de Marius autrement que comme une trahison personnelle. Même marié, avec enfants, il serait resté habiter chez lui. Honorine, elle aussi, veut vivre dans la maison conjugale de Panisse et de Fanny. Les parents n'arrivent pas à lâcher leurs enfants ! de plus il ne s'agit pas de couples parentaux : il n'est jamais fait mention de la mère de Marius, et le père de Fanny est décedé bien avant le début de la trilogie. César est donc père et mère de Marius, Honorine est la seule parente de Fanny. Comme si ces géniteurs avaient produit leurs rejetons de façon asexuée, par bouture ou par scission. Mon enfant est un autre moi, que je dois garder près de moi.

Je me demande quel rôle l'histoire personnelle de Pagnol aura joué. Il semblait avoir une relation tout à fait fusionnelle avec sa mère, décedée quand il avait 15 ans. Au point de se brouiller avec son père quand celui-ci se remarie deux ans plus tard avec la gouvernante de ses enfants. Pagnol aura une vie amoureuse aventureuse. Cherchait il la mère dans ses amours ?

Quoi qu'il en soit, la vivacité des sentiments, le vigeur du verbe et le réalisme du cadre font de Fanny l'incontournable successeur de Marius.


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La suite de Marius.

Il est parti voguer sur les flots, pendant que son père, César, attend de ses nouvelles, et que Fanny son ancienne amoureuse se meurt d'amour...

Une pièce très drôle, pleine d'humanité, d'amour et de répliques cultes. Cultes car tendres, subtiles, sensibles ou amusantes.
Une vraie saga familiale, finalement !

Un grand plaisir, je passe au 3eme, Marius.
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Avec ce deuxième volet de la trilogie marseillaise de Pagnol, on sombre en pleine tragédie. le premier opus respirait la légèreté de cet amour entre Fanny et son Marius. Celui-ci ne revêt pas la même ambiance. Les choses se compliquent, outre la tristesse d'avoir perdu Marius, Fanny est confrontée à sa grossesse. Poussée par sa mère Honorine, elle accepte d'épouser Panisse, son ainé de trente ans, pour éviter le scandale et le déshonneur. La pièce est marquée par de nombreux passages forts en émotion, notamment les rapports entre César et son fils. Même si les moeurs ne sont plus les mêmes, je trouve que cette pièce entre dans la catégorie des classiques du genre, au même titre que Phèdre l'est dans la tragédie grecque. L'amour se situe au centre de l'oeuvre, thème intemporel qui se décline à travers les différentes relations qui lient les personnages.
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