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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans un petit village de Provence, tous les habitants sont soulagés. le nouveau boulanger, qui répond au nom prometteur d'Aimable, vient de s'installer et après l'horrible souvenir que leur a laissé le précédent, ils ont hâte de goûter enfin un pain digne de ce nom. Mais cela n'est pas leur seule préoccupation. Dans ce petit village, les querelles de villages sont ancestrales. On se chamaille depuis des générations pour un arbre qu'il faut couper. L'instituteur ne rate pas une occasion de titiller le curé, et inversement. Cela ne les empêche pas de se rendre tous devant la boulangerie. Ils rencontrent alors, derrière le comptoir, Aurélie, la jeune et très jolie épouse du boulanger. Lorsque le marquis vient lui-même aux nouvelles du bon pain, il amène avec lui un de ses bergers. La boulangère ne le quitte pas des yeux. le soir même, le beau berger vient chanter la sérénade sous les fenêtres de la belle boulangère. le lendemain, le lit est vide. Aimable refuse de croire que sa femme a pu le quitter. Il refuse aussi de faire le moindre morceau de pain tant que sa femme ne sera pas revenue. Effarés, tous les villageois organisent la recherche de la fugitive.

Adaptée par Pagnol lui-même de son célèbre film avec Raimu et Ginette Leclerc, cette pièce a tout d'abord la légèreté d'un fait divers campagnard. C'est touchant de voir ces villageois qui ne savent même plus pourquoi ils sont fâchés, et qui vont se réconcilier les uns après les autres, les uns avec les autres, au service d'une cause commune. On ne peut s'empêcher de sourire, attendris, devant ce village entier prêt à se mobiliser pour que revienne le pain, le bon pain qui fait le bonheur du peuple et dont ils ne peuvent plus se passer.
Mais surtout, on ne peut que s'attacher à ce pauvre boulanger, qui découvre l'absence de sa femme en lui apportant le café au lit et qui ne peut se résoudre à admettre qu'elle a pu le quitter. Il est si touchant à répéter qu'elle a dû aller chez sa mère, pour la seconde suivante essayer de se pendre dans sa cave… A partir d'une histoire qui semble si superficielle, qui pourrait être une comédie, Pagnol dresse une âme simple qui se teinte d'une profonde amertume et qui attend une réelle grandeur. Je n'ai pas pu non plus m'empêcher d'avoir un peu de pitié pour Aurélie, la femme adultère dont on devine qu'elle n'a pas vraiment choisi le mari qu'elle aimait, qui espérait que la vie pourrait être une aventure romantique et libre. Toutes sortes d'émotion, de la plus burlesque à la plus noble, se dégagent de cette pièce qui n'a pas pris une ride.
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Pièce classique s'il en est avec sa réplique célèbre sur la Pomponette. Si l'histoire est connue et sans prétention, la vraie force de cette pièce réside dans ses personnages et ses dialogues, dans la description d'une époque et de modes de vie typiques: les disputes entre voisins dont on a oublié l'origine, la rivalité entre les personnages importants du village (marquis, prêtre et instituteur)...
Bref, un moment de nostalgie bercé par la langue de Pagnol.
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Je conseille de regarder aussi le film réalisé par Marcel Pagnol.
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Un petit village de Provence est le témoin d'une tragédie, la femme du boulanger s'est enfuie avec un berger. le mari trahi est abattu au point de ne plus trouver la force de faire du pain. Dans la pure tradition provençale, ce qui est d'abord un drame personnel devient un drame collectif. Pourquoi ? Car il se passe enfin quelque chose, l'arrivée du boulanger était déjà un événement alors cet adultère anime toute la vie du village.

Tout le monde vient mettre son grain de sel, partagé entre la curiosité et l'inquiétude de manquer de pain. Ils s'affairent tous à rassurer le boulanger et à l'aider à retrouver sa femme mais jamais sans ambivalence. Ils se moquent, le taquinent tout en ayant de l'empathie pour le naïf boulanger.

Les personnages sont tous hauts en couleurs, Pagnol force le trait pour mieux appuyer la satire de cette vie de village où les commérages et les disputes sont presque une religion et où le “qu'en-dira-t-on” prime sur le reste. le tableau est complet, le maire qui est également le notable du village s'inquiète pour son cheval volé, le curé s'inquiète lui de l'exemple que peut donner le pardon de la pécheresse si elle revenait quant à l'instituteur il reste pragmatique et cartésien. Avec les boulangers, ils sont les piliers de la communauté. Viennent s'ajouter à cette joyeuse troupe, les commères, le chasseur, les voisins fâchés, le pécheur, le vieux un peu gâteux, la vieille fille… L'ambiance est assurée.

Mais le charme de Pagnol ce sont les dialogues, savoureux et pleins de malice, ils sont le sel de cette comédie humaine.

J'ai trouvé ce livre par hasard dans une boîte à lire d'un petit village le week-end dernier, pile ce dont j'avais besoin. de la légèreté, du rire et le chant des cigales.
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Marcel Pagnol, toujours aussi plaisant. Une écriture que l'on reconnait, un souffle de mistral que l'on ressent dans ses histoires. La vie simple, la vie vraie, les ragots de comptoir, la tristesse et le bonheur. On a un peu de tout, c'est simple, c'est vivant, c'est joli, c'est triste et beau à la fois. C'est Marcel Pagnol.
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Dans un village de Provence, un nouveau couple de boulanger vient d'arriver depuis peu. le précédent artisan s'est suicidé et le village n'avait plus de pain. Autant dire que le boulanger est attendu avec ferveur. le village n'est pas déçu, son pain est excellent et l'homme est sympathique. Il est marié à une jeune dame, toujours tirée à quatre épingles, presque trop belle pour lui. Ce qui devait arriver arriva : la jeune femme s'enfui avec un berger et laisse son mari dans le désarroi le plus complet. Pendant un temps il se voile la face, pensant qu'elle va rentrer. Puis, il comprend enfin qu'elle le trompe et qu'elle ne reviendra pas. Mais alors, sans elle à ses côtés, il ne refera plus jamais de pain. Malheur sur le village. Si les habitants veulent de nouveau du pain, ils vont devoir retrouver la boulangère.
C'est une lecture touchante. Pagnol met ici en théâtre une nouvelle de Jean Giono. On suit les aventures de ce pauvre boulanger trompé par sa femme et qui ne veut pas le voir et on est forcément de tout coeur avec lui. C'est un beau portrait d'homme et une leçon de solidarité du village qui va jouer collectif pour la bonne cause.
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Fan de Pagnol, je me suis plus à lire la femme du boulanger. Par moment, lorsque vous êtes plongé dans ce bouquin, vous entendez la voie de Raimu ... OH la voila la pomponette ...
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le fait d'avoir vu le film et de connaître le visage et la gouaille de comédiens ne peut qu'aider à en savourer les dialogues. Un régal!!
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Beaucoup d'humour, des situations très drôles mais toujours avec beaucoup d'esprit. Les personnages sont très attachants et on ressent tant de peine pour le boulanger. Un texte formidable, un classique à lire et à relire.
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Que dire devant cette adaptation de Giono par Pagnol. Que du bonheur ! La magie des mots qui résonnent avec un lyrisme unique. Les personnes de ma génération (+ 50) ne pourront, à la lecture de ce livre, qu'entendre à nouveau les merveilleux accents chantant sde la version filmée de 1938, qu'entendre en esprit Raimu célébrer avec douleur le retour de Pomponnette et revoir en pensée les larmes coupables de Ginette Leclerc. Un merveilleux moment célébrant la simplicité de certaines valeurs qui, hélas, tendent à disparaître et la sincérité des attitudes amoureuses ou amicales des villages d'antan. On ne regrette qu'une chose: que les oeuvres d'aujourd'hui ne ressemblent pas plus souvent à des ouvrages comme celui-ci. du bonheur à l'état pur !
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