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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le ton employé par l'auteur est cynique. Ses personnages sont désenchantés, désabusés, surtout Hélène que j'ai appris à aimer au fur et à mesure, les débuts ont été difficiles avec cette femme matérialiste, à l'honnêteté très discutable dans son métier, cinglante et obsédée par l'argent. Elle est prête aux pires bassesses pour obtenir ce qu'elle veut mais derrière cette apparence des plus infâmes se cache une personne blessée, en souffrance et en colère.
Quant au narrateur, Carl, journaliste enquêtant sur la mort subite du nourrisson, il se noie dans les détails, ce qui se retrouve dans le style avec cette accumulation d'informations non essentielles mais loin de me déranger, cela fait entièrement partie du personnage. C'est aussi une déformation professionnelle. Il s'est trouvé un loisir des plus surprenants pour ne pas sombrer, ne pas penser, ressasser un passé perdu.

A travers son histoire étrange et intrigante, aux personnages loufoques, comme Mona, l'illuminée New Age, très hippie cool ou Oyster, l'écologiste extrémiste, et qui part un peu dans tous les sens, l'auteur nous interroge, pose question sur notre société, nous offrant quatre visions différentes de celle-ci. de Carl, d'Helen, de Mona ou d'Oyster, lesquels sont les plus à blâmer ? Leurs intentions, leurs motivations et leurs objectifs dans cette quête aux livres perdus ne sont pas les mêmes mais ils n'en sont pas moins tous dangereux. Il nous montre aussi les travers de notre société bruyante, de divertissement de masse où la pensée est préfabriquée, uniformisée, ne nous appartient plus, la théorie du complot, les maltraitances faites aux animaux pour nous nourrir, l'import d'espèces végétales ou animales étrangères invasives et parasites,… J'aime ce genre de lecture qui a le mérite de distraire par cette étrangeté qu'elle dégage, son originalité tant dans le fonds que dans la forme et les questions qu'elle soulève en nous, lecteurs. Une lecture drôle et intelligente à la fois qui signe une première rencontre réussie avec un auteur que j'avais envie de découvrir depuis longtemps, sans oser franchir le pas, car les avis que j'ai pu lire à son sujet sont très divergents et j'avais donc une petite appréhension mais je l'ai vite oublié et me suis totalement immergée dans ce récit.
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Carl Streator, journaliste traumatisé par le décès de sa femme et de sa fille, enquête sur des morts subites de nourrissons. C'est ainsi qu'il découvre l'existence d'un conte africain, apaisante berceuse qui a le pouvoir de tuer ceux qui l'entendent, mais pas seulement puisqu'il se rend compte qu'il lui suffit de penser à ladite berceuse pour voir une victime s'effondrer morte sous ses yeux. Devenu un involontaire serial killer, le voilà parti pour une véritable odyssée à travers les Etats-Unis dans le but de détruire la page 27 de tous les livres contenant la comptine létale.
L'accompagnent la propriétaire d'une agence immobilière spécialisée dans la vente de maisons hantées, une secrétaire apprentie sorcière, et un copain écolo radical. Ces trois compagnons de route réalisent peu à peu que leur périple les conduit vers le fameux "livre des sorciers", grimoire maudit renfermant l'intégralité des sorts du monde entier. La tentation d'un tel pouvoir pervertit ce qui au départ relevait d'une démarche altruiste pour aider Carl...
On retrouve dans ce roman le style propre à l'auteur, fait de flash-backs, de digressions. Son intrigue lui sert régulièrement de prétexte à de percutantes et sardoniques réflexions sur le caractère matérialiste et superficiel de la société américaine.
C'est à la fois hilarant et terrifiant !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Une idée glaçante : donner la mort en lisant une simple comptine. Palaniuk vous emmène dans une histoire parfois alambiquée (c'est sa marque de fabrique) mais prenante. Ces personnages sont complexes ni vraiment bon ni vraiment dégueulasses.
Il reste un sacré écrivain, certaines scènes, vous resterons en mémoires.
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BERCEUSE de CHUCK PALAHNIUK
Très connu pour Fight Club il commet ici un livre improbable entre policier et fantastique dans lequel une comptine enfantine a le pouvoir de tuer. Pour ceux qui aiment le délire et qui ne cherchent pas une logique foncez!! Pour les autres passez votre chemin.
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Berceuse macabre pour une société à la dérive

Saviez-vous que la poésie pouvait tuer ? Un poème, un simple texte à la puissance inouïe, capable d'arracher la vie en un souffle. C'est dans cette danse macabre que nous invite Chuck Palahniuk avec son roman Berceuse, un hymne cauchemardesque qui résonne comme un cri d'effroi dans la nuit. La trame nous conduit dans un univers où une comptine ancestrale, héritage du peuple Zoulou, devient l'ultime sentence. Dissimulée au sein d'une banale anthologie pour enfants, cette berceuse d'un autre temps trouve des échos lugubres dans notre modernité désenchantée. Un trésor mortel récité innocemment par des générations de parents à leurs progénitures, semant le malheur sans que personne ne s'en doute.

« Les experts de la culture grecque antique disent que disent que les gens à l'époque ne voyaient pas leurs pensées comme leur appartenant en propre. Quand une pensée traversait l'esprit des Grecs de l'antiquité, ils y voyaient un ordre que leur donnait un dieu ou une déesse. Apollon leur disait d'être brave. Athena leur disait de tomber amoureux. Aujourd'hui, les gens entendent une publicité vantant des chips à la crème aigre et ils se précipitent pour les acheter, mais aujourd'hui, ils appellent ça le libre arbitre. Les Grecs de l'antiquité, eux au moins, se montraient honnêtes. »

Carl Streator, journaliste désabusé, se voit confier l'étrange tâche d'investiguer sur le mystérieux syndrome de mort subite du nourrisson. le voilà plongé dans un monde où la menace ne vient pas d'une maladie, mais d'une mélodie funeste. Une mélodie qui lui rappelle douloureusement sa propre tragédie personnelle, où sa famille a été emportée par ce chant maudit. Aux côtés d'Helen Hoover Boyle, une agent immobilière spécialisée dans les maisons hantées, et de ses compagnons de route, Mona et Oyster, Carl Streator entreprend un voyage macabre à travers le pays pour éradiquer ce poème de la mort. Leur quête les mène à la recherche du grimoire d'où est tirée cette malédiction, offrant un pouvoir démesuré à quiconque le possède.

« Ce bon vieux Georges Orwell a tout compris à l'envers. Big Brother ne surveille pas. Il chante et il danse. Il sort des lapins d'un chapeau. Big Brother est tout entier occupé à attirer votre attention à chaque instant dès que vous êtes éveillé. Il fait en sorte que vous soyez toujours distrait. Il fait en sorte que vous soyez toujours absorbé. Il fait en sorte que votre imagination s'étiole. Jusqu'à ce qu'elle vous devienne aussi utile que votre appendice. »

Dans ce roman à l'humour noir mordant, Palahniuk nous livre une critique cinglante de notre société obsédée par les médias, mettant en lumière nos dépendances malsaines et nos désensibilisations croissantes à la violence qui nous entoure. Une invitation à méditer sur notre relation ambivalente avec un monde médiatique de plus en plus étouffant. Berceuse se révèle être bien plus qu'un simple thriller ; c'est un cri d'alarme face à nos excès, un réveil brutal à la réalité d'un monde hypnotisé par la puissance de la parole. Palahniuk orchestre cette danse macabre avec une maestria sombre, résonnant comme un écho dans nos âmes troublées. À lire, mais surtout à méditer, car la complainte de Berceuse ne risque pas de s'effacer de sitôt de nos mémoires tourmentées.
Lien : https://jecritiquetout.fr/be..
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