AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 242 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans un avenir lointain complètement différent, étrange, original et entraînant. On sent ainsi clairement que l'auteur maîtrise son univers, qui s'avère du dense, complexe et captivant. Que ce soit à travers l'aspect politique, l'aspect social, les religions, ou encore les langues beaucoup de choses ont changés, et pourtant l'ensemble reste lié à notre présent ce qui rend l'ensemble encore plus prenant. Elle nous offre aussi de nombreuses réflexions, ainsi qu'un travail philosophique un minimum soigné qui en dérangera peut-être certains mais qui, j'ai trouvé, s'intégrait parfaitement bien dans le récit. Elle questionne ainsi le lecteur sur la sexualité, la famille, la notion de genre, la politique etc… L'intrigue est efficace, bien porté par révélation et rebondissements, offrant de nombreux mystères et donnant envie d'en apprendre plus. Les personnages sont vraiment intéressants à découvrir, s'avérant étranges, entraînants et prenants. Mycroft sort vraiment du lot, tant on s'attache un minimum à lui, mais plus on le découvre plus on se rend compte qu'il se révèle ambigu. Alors après tout n'est pas parfait le démarrage m'a paru trop dense, j'ai trouvé que par moment l'auteur en faisait un peu trop, ensuite le narrateur brise le quatrième mur et parle au lecteur sauf que quand il fait parler le lecteur je n'ai pas toujours accroché, enfin les dialogues en latins traduit m'ont paru un peu lourds et théâtraux. La plume de l'auteur est entraînante, dense et soignée et je lirai la suite sans soucis.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          160
Je craignais de faire partie de la minorité qui était passé à côté de Trop semblable à l'éclair et du génie d'Ada Palmer. Et malheureusement, cette crainte était fondée. le roman est pourtant impressionnant, tant dans sa richesse que dans son originalité. Mais l'ennui et la difficulté ont pris le place sur l'enthousiasme initial et je ne poursuivrais probablement jamais la lecture de la série. Éblouichiant indeed.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
Commenter  J’apprécie          73
Il y a quelques semaines je pensais qu'[anatèm] de Neal Stephenson était le livre le plus difficile qu'il m'ait été donné de lire. Après avoir lu Trop semblable à l'éclair d'Ada Palmer, je suis obligé de revoir mon jugement. [anatèm] est à mon humble avis beaucoup plus abordable car c'est une transposition de notre histoire scientifique, philosophique et religieuse. Après une centaine de pages, l'univers décrit par Neal Stephenson devenait assez vite compréhensible. Pour le roman d'Ada Palmer, c'est plus compliqué...

Ada Palmer nous transporte dans un futur proche mais un futur qui n'a plus grand chose à voir avec notre monde. Elle nous jette son univers à la figure sans nous donner la moindre clé, bien au contraire elle y ajoute des portes qu'elle prend soin de verrouiller… ! Ce qui est à la fois très jouissif et très énervant. Il faut prendre son mal en patience. Après 300 pages (sur les 670 que compte ce premier roman !) rien n'est vraiment clair. Alors oui de temps en temps, il y a de la lumière, la porte s'entrebâille, c'est le moment d'en profiter mais cela ne dure vraiment pas longtemps…

Pourquoi est-ce si compliqué ?

Tout d'abord l'univers décrit est complètement novateur. Il faut oublier notre monde, sa conception politique, géographique, religieuse, tout cela a volé en éclat. le concept de famille a lui aussi été remodelé. Ada Palmer se réfère au Siècle des Lumières, citant Voltaire, Diderot..., s'accaparant leurs idées et les transposant dans son récit.

Ensuite l'écriture et le style de l'autrice ne sont pas faciles à appréhender. Entre le narrateur qui apostrophe le lecteur et ce dernier qui lui répond et le questionne, les parties qui ne sont que dialogue avec le nom du personnage qui s'exprime au-dessus de la réplique ou encore ces quelques phrases en latin traduites au fur et à mesure, cela peut être pesant.

Sans oublier ces nombreux personnages qui déboulent assez vite dans le récit. Parfois difficiles à identifier et à mémoriser surtout que certains sont affublés de plusieurs noms selon qui parle d'eux !

Et en point d'orgue l'absence de genre, ce n'est pas le sexe qui détermine le féminin ou le masculin et l'on a le droit à des pronoms non genrés tout le long du texte ce qui ne facilite pas la compréhension. On ne pourra que féliciter la traductrice, Michelle Charrier pour son excellent travail.


Mais pourquoi c'est si prenant ?

Tout simplement parce que c'est différent, ambitieux et d'une richesse extraordinaire !

Mais c'est avant tout pour la découverte des Ruches, "conglomérats" que l'on pourrait réduire à l'expression "Qui se ressemble s'assemble". La fin de l'Etat-Nation au profit de communautés aux philosophies très différentes. Chaque Ruche a son mode de vie, ses us et coutumes et ses restrictions.

Et c'est surtout grâce à Mycroft, le narrateur, qui nous promène tout le long du roman. Il nous relate les faits qu'il a vécus mais à sa façon, il ne nous dit pas tout et même nous ment effrontément et nous le fait savoir. Il nous raconte également des épisodes de la vie d'autres protagonistes où il n'était pas présent mais qu'on lui a raconté à moins qu'il n'ait tout imaginé ou du moins transformé pour que le récit aille dans son sens. Bref il se joue de nous et c'est assez jouissif.


Quelques mots sur l'histoire.

Nous sommes en 2454, dans un monde rêvé, où tout semble aller pour le mieux. Une véritable utopie que rien ne semble pouvoir ébranler. Mais voilà, les pouvoirs quasi-divins d'un jeune garçonnet et le vol de la liste des Sept-Dix (comprendre les dix principaux influenceurs du moment) avant sa parution va mettre à mal ce bel équilibre. Et c'est donc Mycroft Canner, un Servant banni de la société mais qui a aussi ses entrées chez les plus grands de ce monde qui va nous guider dans cet univers au bord de l'explosion.


Trop semblable à l'éclair est donc un roman surprenant à plus d'un titre et il ne pourra pas plaire à tout le monde. Ce roman long et complexe est très exigeant et il faut accepter de ne pas tout comprendre (bien connaître le Siècle des Lumières et les philosophies de l'époque doit apporter un indéniable plus dans la compréhension globale).

Et dire que ce n'est que le premier opus de la série. le second tome arrive au mois de mars prochain. C'est avec appréhension et curiosité que je lirai Sept Redditions en espérant y trouver quelques réponses.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          70
En général quand on part en 2500 après JC dans un roman de SF, on en a pour son argent. Si on n'y croise pas forcément des centaines d'espèces extraterrestres, on a au moins le loisirs de traverser un morceau de galaxie peuplé d'humanoïdes exotiques. Mais pas dans le 25e siècle d'Ada Palmer.

Ici on reste le plus souvent sur Terre, et si on s'envoie parfois en l'air, ce n'est que très brièvement, le temps d'un saut de puce en voiture volante entre le Chili et Paris. Enfin, la voiture volante c'est quand même bien sympa, surtout quand dans une logique très matérialiste, elle remodèle tous nos systèmes religieux, moraux et politiques.

C'est LA bonne idée du bouquin, faire découler toute une utopie planétaire, d'une simple innovation technologique. Avec l'ensemble de la planète à moins de deux heure de bagnole, les états nations deviennent obsolètes, la coexistence religieuse insoutenable, les conventions morales bouleversées. L'humanité s'organise alors en un joyeux bordel intersectionnel où chacun choisit sa nation, sa famille et sa religion à la carte.

Trop semblable à l'éclair nous propose donc une utopie très originale et suffisamment extrapôlée de notre monde contemporain pour qu'elle nous parle. le monde décrit est enivrant et compense largement la quasi absence de conquête spatiale : au ras des pâquerettes, le "sense of wonder" est quand même là.

À cela s'ajoute une réflexion sur les fondements philosophiques de nos sociétés modernes et futures, qui donne un joli vernis intello à l'ensemble. Certes cela paraîtra trop bavard à certains. Et certes l'intrigue met un temps fou à se déployer et ne commence vraiment qu'à la toute fin du livre. Et certes, l'irruption du surnaturel dénote un peu dans l'ensemble et paraît même parfois saugrenue. Et certes, le narrateur est un personnage aussi intriguant que son style est pénible...

Mais on passe tout de même un plutôt bon moment à décortiquer les fondements et les limites de notre civilisation contemporaine sous les cieux exotiques de sa descendante. Assez pour avoir envie d'y retourner pour la suite, mais pas beaucoup plus.
Commenter  J’apprécie          40
Il y a des livres qui font peur, et Trop Semblable à l'Eclair d'Ada Palmer, à pendant un moment fait parti de cette catégorie pour moi. Entre les avis dithyrambique, ceux mitigé mettant l'accent sur la lenteur ou l'érudition excessive de son autrice, j'avais envie de découvrir ce que beaucoup considère comme un futur monument de la SF, mais j'avais peur de passer à côté, de ne pas y arriver, d'être trop con pour saisir les subtilités. D'autant plus que c'est le premier tome d'une tétralogie, du coup si on se lance, c'est pour de bon !
Bon du coup j'ai profité d'un SP de l'audio livre pour essayer et grand bien m'en a fait, car oui, ce livre est brillant. Mais oui, il peut être chiant et à parfois tendance à s'écouter parler.

25e siècle, sur une Terre qui a dépassé les clivages des nations et où la population s'organise désormais par affinité dans ce que l'on appelle des ruches, Mycroft Canner, un Servant, esclave moderne sans aucun droit à la propriété, punition reçu pour ses crimes innommables, va nous narrer une semaine clef de cette société.
Ce moment commence par la rencontre des lecteurices avec un jeune adolescent aux pouvoirs prodigieux permettant de donner vie aux objets inanimés et se poursuit par un vol, celui de la liste des 9 personnes les plus influente, dressé par un journal indépendant, le Black Sakura.

* * *

Bon commençons par évacuer les défauts, ce sera plus vite fait.
Clairement, ce livre est bavard, très bavard, trop bavard je trouve. Son protagoniste principal, Mycroft aime s'écouter parler et cela à du charme, et contribue clairement à l'ambiance du récit. Parfois c'est juste assez pour amuser et captivé, parfois c'est juste sur la ligne entre un le vertige et l'ennui, et parfois cela franchit la ligne.
Il en va de même pour l'érudition de l'autrice. Celle-ci semble vouer un amour profond pour les philosophes de la période des lumières, et cela transpire quasiment à chaque page. Les références sont nombreuse, et parfois c'est trop. Trop de culture étalé, trop de référence, un manque de subtilité qui parfois agace. Je pense à certains passages particulier où même sans posséder les références, celles-ci sautent aux yeux et c'est franchement indigeste.

* * *

Mais au-delà de ces défauts qui peuvent plomber le réçit, et pèse pendant une bonne moitié du livre, Trop semblable à l'éclair possède de grandes qualités.
Tout d'abord son univers riche et fouillé propose des changement de sociétés radicaux qui sont franchement passionnant. Les structures sociales, familiales, étatiques, tout est bouleversé, rebattu et permets des explorations et de nombreux questionnement, que ce soit sur la politique, la morale, le genre, l'éthique, Ada Palmer est très exhaustive.

Si je regrette que beaucoup de personnage soient à mon sens relativement utilitaire et pas assez caractérisés, ce n'est pas le cas de Mycroft notre narrateur. Et si parfois la verve chargée de l'autrice pèse, souvent, Mycroft est très réjouissant. Que ce soit dans sa manière de nous narrer l'histoire, de briser le quatrième mur ou par ses multiples contorsions, manipulations et rétentions d'informations qui égarent le lecteur pour mieux jouer avec.
Il ment par omission, travesti la réalité, lâche ses révélations au compte goutte et le tout avec un ton qui est souvent des plus savoureux.

* * *

Si l'intrigue principale (l'enquête sur le vol de la liste) peut paraitre anecdotique et confuse dans un premier temps, c'est parce qu'elle n'est en apparence qu'un prétexte pour nous faire voyager dans l'univers d'Ada Palmer et nous en dessiner les contours.
Les enjeux sont flous un bon moment mais lorsque ceux-ci commencent à s'éclaircir, lorsque tout commence à se mettre en place, on est soufflé par l'élégance du procédé.

C'est ainsi que cette quasi utopie qu'on nous promet tout au long de la première partie du roman se craquelle doucement, que le vice apparait sous le vernis. Que cette société parfaite qui semble avoir bannis prison, violence et prosélytisme religieux pour une société qui semble plus juste et égalitaire, dévoile son jeux.
Sa violence feutrée, son esclavagisme déguisé, la culture politique des masses proche du néant, son incapacité à adresser réellement le crime, la consanguinité incestueuse de ses cercles de pouvoirs.

Oui, Trop Semblable à l'Eclair est un roman exigeant qui demande concentration et implication, qui a besoin qu'on accepte de se laisser promener un moment, mais si on s'accroche, si accepte la proposition de l'autrice, ses pirouettes et digressions sa parfois lourdeur, la récompense est à la hauteur sous la forme d'un roman d'une richesse phénoménal, tortueux, surprenant et aussi attachant.

Lien : https://imaginelec.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
Ouaaah
Qu'est ce que je viens de lire. C'était dense, riche. Jai cette impressionn qu'il se passe beaucoup de choses mais que c'est écrit comme si que non.
Il y a clairement plusieurs fils dans cette histoire mais cela forme un tout.
Un société qui semble parfaite qui nous est présenté comme parfaite et pourtant...
Faut que je lise la suite dans pas longtemps pour rester dans la dynamique
Et ce chapitre 20 qui nous apprend des choses sur Mycrocft. Ça a clairement été un tournant dans ma lecture c'est la que vraiment le côté utopiste n'est que apparence...
Sur la traduction et le style d'écriture j'ai parfois du relire plusieurs fois certains passages car ce n'était pas écrit comme j'ai l'habitude de lire. Et ce "on" "ons" est perturbant car en français il s'associe à tort au "nous" du coup c'était une vrai gymnastique de le considérer comme 1 personne neutre. Maintenant dans ma vie de tous les jours je pense au "on" comme une personne unique.
Le cote philo ne m'a pas dérangé ni ce "quatrième" mur même si pour moi Mycroft ne s'adresse pas à moi lectrice de 2020 mais à un lecteur d'une époque future à son récit et donc fictif également. Je pense que ce sont plus les métaphores que j'ai trouvé parfois de trop mais probablement parce que je voulais en savoir plus.

C'est brillant et ça mérite vraiment les louanges que j'avais lu.
Commenter  J’apprécie          20
ATTENTION VERSION AUDIO

Bon,bon,bon, j'arrive après la bagarre. Tout le monde a déjà lu ce roman. du moins tous ceux qui étaient censés le lire. Restent ceux, qui comme moi, n'en ressentait pas forcément le besoin tout en étant curieux. Ceux-là pourront très certainement le découvrir en audio. Autant vous le dire tout de suite, le roman me serait certainement tombé des mains, mais le talent incroyable de Benjamin Jungers m'a tenue en haleine.

Lire la chronique sur le blog:
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (962) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4891 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}