J'ai récupéré ce livre dans une brocante en me disant que ça me ferait du bien de découvrir une auteure contemporaine, un livre grand public, un succès de ventes et le résultat est un peu...mitigé.
Je ne voudrais pas trop critiquer le roman mais j'ai mis du temps à entrer dedans, avec une galerie de portraits et des événements sans grand intérêt. J'ai surtout été gêné par le style : faut-il écrire comme on parle pour toucher un large public ? Faut-il utiliser un langage courant, un vocabulaire simpliste pour faire oeuvre d'écrivain ?
Je me suis forcé et j'ai bien fait car le roman captive mieux à partir de milieu, les événements s'enchainent et on suit les aventures de Joséphine et de sa famille avec plus d'intérêt. On s'habitue aussi peu à peu à ce faux langage qui se veut recherché : on est chez les prolos, on parle mal, on est chez les bourgeois, on s'exprime bien, le reste (donc le narrateur(ice) parle normalement donc sans recherche et finalement de manière assez fade.
Les évènements s'accélèrent mais on reste un peu au ras des pâquerettes : de rocambolesque en burlesque, on découvre peu à peu les secrets de chacun et bien sûr tout finit bien pour (presque) tout le monde, la morale est sauve.
J'ai eu l'impression d'assister à un film grand public du dimanche soir sur TF1 ou même parfois un téléfilm du type Plus belle la vie.
Je ne retiens pas que du négatif, écrire un roman de plus de six cent pages où tout est stéréotypée, ce n'est pas si facile. Il y aussi de bons passages sur le travail d'écrivain, avec un roman dans le roman et son processus d'écriture qui donne un peu de qualité et nous met à la place de
Katerine Pancol, s'est-elle posé les mêmes questions en faisant évoluer ses personnages ?
Je crois qu'une suite existe, pourquoi pas la lire mais en se demandant jusqu'où on peut s'attacher à des êtres de fiction.
Désolé pour les amoureux(ses) de l'auteure mais cette incursion dans la littérature populaire contemporaine ne m'aura pas transcendé, même si ce fut globalement un moment de lecture agréable.