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EAN : 9782953409727
Les éditions du Petit pois (01/07/2010)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Le vent souffle par grandes rafales. Le maquis ploie sous les à-coups imprévus du libecciu. Je ne vais sans doute pas pouvoir marcher très longtemps sur la route. Je n’ai pourtant pas envie de renoncer. Je vais trouver un abri où pelotonner ma solitude. Il me semble me souvenir qu’en prenant sur ma gauche le sentier un peu large qui conduit jusqu’aux ruches, je vais déboucher sous les grottes qui précèdent la Pierre plate. La Pierre à palabres.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ivresses ivresse des montagnes prises dans les cimes du ciel ivresse des nuages
colporteurs
de lumière majestueuse beauté du vent le temps glisse crête du silence dense
d’éternité
ivresse moirée de l’épervier qui plane solitudes tremblées jusqu’à épuisement
de l’horizon
le grand vaisseau de la montagne fuit
Stèles dressées tout au long du sentier avant-coureur de rêve
murets de pierre ancrés à flanc de ravines ivresse d’Ariane le toit de lauzes
court
bel équarrissement de dalles dans les cistes équilibre aérien de lignes et de
formes
Franchiras-tu l’enceinte sacrée fouleras-tu silhouette fragile l’aire de terre
battue ? Une première porte une autre béant noir au-delà de l’enclos oseras-tu
t’avancer ? Tu restes droite sur le seuil tu tournes autour de l’antique demeure
tu t’élances éprise d’insolite inquiétude en un vol insensé transport infini de
ton être cerf-volant effacé dans la mort douce.


Je suis arbre. Arbre-sensation. Mon corps s’enracine. Mes pieds cherchent
appui dans la terre humide et s’enfoncent par-delà les premières couches
encore visibles au-dessus du sol. Mes doigts se mêlent aux doigts du chêne,
filaments et souches, tressages de végétaux, lianes et branchages invisibles à
l’oeil égaré dans le vide. Je m’enroule à la sombre intimité végétale. Je m’infiltre.
Chemin faisant, je creuse canaux et rigoles nécessaires à ma vie souterraine.
Je bois à grands traits l’eau qui gonfle le tronc dont je sens toute la puissance
au-dessus de moi. Des ruissellements ténus irriguent les membranes ligneuses
et les porosités, alimentent la sève. Je me coule dans l’arbre, me fonds à son
corps de silence et de vent. Je m’enivre à son parfum de girolle et de cèpe.
Je savoure la mousse de son suc. Je suis la source nourricière qui humecte
ses lèvres-feuilles. Et je m’élance. Je monte, silencieuse et sûre, le long de
ses veines herbues. Je me dédouble et danse dans l’air du soir. Une lumière
dorée filtre entre la ramure. Je suis oiseau et nid. Je me love entre les branches
les plus douces dans des courbes tracées par le temps. Je suis nid et oiseau.
J’écoute le chant de ceux qui gîtent dans la même ramée. Je me fais silence
pour entendre essaimer le vent.
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