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Un monde de science fiction, imaginez...
Les humains sont conditionnés dès l'enfance, tout est fait pour qu'ils ne pensent pas par eux même.
Non seulement il est inutile de penser, mais c'est même dangereux.
Dieu n'existe pas, mais il y a tout de même dix principes qui tendent tous vers l'adoration d'un être suprême.
Chacun doit surveiller ses voisins, il est donc impératif d'être bien attentif à ses paroles.
Voyager à l'intérieur de ce monde est très difficile, alors découvrir un ailleurs... inutile de rêver ! Même essayer de découvrir ce qu'il se passe au-delà est répréhensible.
La plupart des habitants ne conçoivent pas qu'il existe d'autres mondes très différents et bien meilleurs que le leur.
Il y a beaucoup de devoirs, peu de droit et pas de liberté du tout dans ce monde. Et comme si ça ne suffisait pas, par-dessus tout ça... on y meurt très souvent de faim.

Ce monde de science fiction existe ! ... Oui... Là ! ... Aujourd'hui ! sur notre planète ! Ce monde, c'est un pays... la Corée du Nord.

Ils sont assez rares ceux qui arrivent à en sortir et ce qu'ils en racontent fait froid dans le dos. Avec l'histoire de cette jeune-femme, ce livre pourrait se classer dans la catégorie "horreur". À l'âge de 13 ans, avec sa mère, elles ont réussi à s'échapper de cet enfer, et après encore bien des épreuves, Yeonmi Park est depuis, devenue une militante des droits de l'homme.

Un témoignage hallucinant et émouvant... à découvrir !
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Yeonmi Park n'a que 13 ans lorsqu'une nuit de mars 2007, elle entraîne sa mère de l'autre côté du fleuve Yalu, frontière naturelle entre la Corée du Nord et la Chine. Poussée par la faim et les mauvais traitements infligés à sa famille par le régime des Kim, l'adolescente rêve aussi de ce qui n'est encore pour elle qu'un concept abstrait : la liberté. Confiante et naïve, peu habituée à penser par elle-même, Yeonmi ne sait pas que cette traversée va la faire passer d'un enfer à l'autre. En Chine, les clandestines nord-coréennes sont une marchandise pour les trafiquants d'êtres humains. Violées, maltraitées, vendues dans des fermes à des ''maris'' qui les traitent en esclaves, elles doivent en plus se cacher des autorités susceptibles de les renvoyer vers la Corée, un camp de travail ou de rééducation, la torture et la mort. Ce parcours va être celui de Yeonmi et de sa mère. Dans leur malheur, les deux femmes ont tout de même la ''chance'' d'être entre les mains d'un homme qui a conservé un fond d'humanité. Il les aide à faire venir leur mari et père même si celui-ci, atteint d'un cancer, n'aura pas le temps de profiter de sa liberté. Reste Eunmi, la soeur aînée de Yeonmi qui les a précédées dans l'exil. A-t-elle été arrêtée en Corée du Nord ? Est-elle en Chine ou déjà en Corée du Sud ? le chemin sera long pour l'adolescente avant d'accéder à la vraie liberté, de réunir sa famille, de s'adapter à une société aux antipodes de tout ce qu'elle a connu et de dire sa vérité au monde.

Triste et émouvant, mais aussi hallucinant et incroyable, le témoignage de Yeonmi Park est nécessaire pour découvrir et comprendre le pays le plus fermé et la dictature la plus sévère du monde. Son difficile parcours est la dénonciation d'un régime qui prive son peuple de ses droits les plus élémentaires, l'affame, lui lave le cerveau et le maintient sous le joug d'une terreur permanente.Ils sont peu nombreux ceux qui ont le courage de fuir, d'abord parce qu'ils mettent en danger leur famille restée sur place, ensuite parce qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'il y a en dehors de leurs frontières et aussi parce que les garde-frontières ont ordre de tirer à vue sur les fuyards. Pour ceux qui partent, les obstacles s'accumulent. Il faut survivre à la Chine, peu disposée à accueillir les réfugiés, survivre aux trafiquants, survivre au passage en Corée du Sud et à la suspicion d'espionnage, survivre au centre d'apprentissage de la démocratie, survivre à la difficile intégration, survivre à l'ostracisme, survivre à l'abondance. Oui, Yeonmi Park est une survivante qui a fait de son passé une force pour devenir une féroce militante des droits de l'homme, une ennemie déclarée du régime de Pyongyang. Une lecture instructive et nécessaire.
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Lorsqu'on vit dans un pays où on peut crier haut et fort contre les injustices, on a du mal à imaginer que d'autres ne peuvent pas le faire.
Et si seulement il n'y avait que ça...
Comment imaginer que la politique d'un pays, interdit à ses citoyens de s'exprimer? Comment imaginer que les gens ne peuvent pas manger à leur faim? Comment imaginer que le trafic des êtres humains est encore d'actualité à nos jours?
C'est en lisant "Je voulais juste vivre" que je me suis rendue compte de la réalité dans la Corée du Nord et de son système communiste.(j'ai déjà lu sur ce pays, mais aucun livre ne m'a éclairé comme celui-ci).

Les dictatures ont cela en commun: la propagande et la persécution lorsque leur idéologie ne fonctionne pas comme il faut.

Corée du Nord, Chine, Mongolie, Corée du Sud, le parcours de Yenonmi Park et d'autres nord-coréens ressemble à un film d'action.
Il faut du courage et un peu de chance pour s'en sortir. Est-ce qu'elle en a eu de la chance?
Je ne sais pas, il faut lire le livre pour se faire sa propre opinion.
Par contre le courage est là, dans toutes les actions qu'elle a accompli. le courage est dans le désir de dénoncer les injustices, le courage est d'avouer sa propre naïveté, le courage c'est de faire tout le possible pour aller d'avant.
Ecrire pour se souvenir, écrire pour panser ses blessures...
Un livre bouleversant et instructif que je vous conseille vivement.
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Devant les horreurs décrites dans ce récit sur la vie en Corée du Nord, et le courage déployé pour se sortir de ce pays, on ne peut que compatir aux souffrances endurées par l'auteure et sa famille et tout le peuple qui survit dans ce pays.
Je ne pensais pas que la vie dans ce pays était à ce point un enfer.
Excellent témoignage, c'est un livre que je recommande vivement.
Je remercie Loneliness de me l'avoir fait découvrir.

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A ceux qui vivent dans l'oubli du monde, l'indifférence absolue, à ceux-là il ne reste pour glaner une once de considération qu'à espérer une maigre pensée de la part de leur fossoyeur. Le seul qui pourrait alors leur souhaiter la paix dans le repos éternel. Eux qui auront vécu dans un pays où le mot amour n'existe pas.

C'est à ce stade de désespoir que sont parvenues Yeonmi Park et sa mère lorsqu'elles s'engagent dans le désert de Gobi pour rejoindre la Mongolie. A ne compter plus que sur les étoiles pour guider leurs pas. Seront-elles ces amies qui leur porteront un peu d'intérêt.

Dans le système nord coréen, les individus n'existent pas. Les imaginer comme prisonniers ou comme otages, c'est encore leur donner de la valeur. Dans le système nord coréen les individus sont devenus des objets voués au culte de leur tortionnaire.

À qui n'a pas connu la faim, la hantise d'être dénoncé, quand "même les souris et les oiseaux vous écoutent", à qui n'a pas connu la privation de liberté quand le seul tort est celui d'être né au-delà d'une limite tracée par les hommes, à celui-là il faut dire lisez cet ouvrage : Je voulais juste vivre de Yeonmi Park.

Franchir la frontière pour s'échapper de la Corée du Nord ne donnait pas pour autant la liberté à Yeonmi et sa mère. Cela leur donnait le droit d'être vendues, violées, et la hantise d'être renvoyées en enfer. Que de force de caractère et de fol espoir d'un lendemain meilleur il a fallu à une personne encore immature, mais déjà déterminée à ne plus endurer la faim et la négation de la personnalité, pour accepter de devenir une valeur marchande.

Et au bout du périple, une vie à commencer. Avec pour premier défi celui de gommer aux yeux des autres le handicap de naître au monde à quinze ans. Car d'enfance, Yeonmi a été privée. L'enfance c'est la période du rêve. En Corée du Nord, le rêve est comme l'amour, absent du vocabulaire.

Dans le concert des nations, il s'en trouvera pour serrer la main de celui qui engage des sommes faramineuses pour doter son pays de l'arme nucléaire, alors que les êtres qu'il retient entre ses frontières meurent de privation. La raison d'état est déraison quand elle rabaisse l'homme.

Un ouvrage qui a le mérite de sortir les Nord-Coréens de l'indifférence à défaut de les extirper des griffes de la folie. Car ils sont encore des millions à ne rêver ni espérer de liberté.

Un ouvrage édifiant.
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Témoignage bouleversant et en même temps un livre instructif sur la Corée du Nord. Pas le temps de s'ennuyer, le récit de Yeonmi ne nous laisse pas de répit. Elle raconte tout sans retenue, et peut- être c'est cela qui a diminué ma note. Je me serai passée de quelques mièvreries. L'ensemble est très intéressant pour découvrir un parcours courageux et l'histoire d'un pays . A lire, donc!
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Du récit de cette fuite de Corée du Nord c'est la description de la vie là-bas qui m'a le plus interpellé, à travers les yeux d'une enfant, l'amour inconsidéré pour le dirigeant communiste Kim Jong-il, les dénonciations, les séances d'autocritique, les camps de rééducation, l'extrême pauvreté, la hantise de la famine, la faim omniprésente, le printemps annonçant la mort car il n'y a pas encore de récolte et l'hiver a épuisé les réserves, le bonheur alors d'attraper un grillon ou une libellule que l'on grille sur un briquet, la fierté de répondre 'non tais toi, espèce de gros chinois' aux enfants qui, du côté chinois du fleuve d'où provenaient de bonnes odeurs de nouilles et de raviolis, criaient en coréen 'hé toi, tu as faim?'
Dur dur!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yeonmi_Park
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Cette autobiographie est sans conteste la plus difficile que j'ai lue.
Yeonmi Park n'était qu'une jeune fille quand avec sa mère elle a décidé de quitter la Corée du Nord au péril de sa vie. Après des années de galère et de souffrances entre le trafic humain et les différentes formes de violence de la part des passeurs et des Chinois qui ne considèrent pas les Nord-Coréens comme étant des réfugiés mais des clandestins illégaux, Yeonmi a enfin trouvé la liberté en Corée du Sud.
Aujourd'hui militante des droits de l'homme, elle utilise sa voix avec courage afin de nous exposer les horreurs de son pays natal. Ce pays où l'on pense pour vous, décide pour vous, où on peut vous envoyer dans un camp de travail vous ainsi que vos parents et vos enfants (un seul coupable ne suffit pas, trois générations sont punies) pour un motif absurde, et où la pauvreté y est extrême.
Ceci est un témoignage effrayant, glaçant et choquant à propos de l'un des pays les plus fermés et les plus secrets du monde qui tente de nous vendre une vitrine saine et moderne.
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Les rives du fleuve Yalu marquent la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Yesan, sur la rive ouest, est la ville natale de l'auteure. de l'autre côté se trouve la ville chinoise de Changbai.
En Corée du Nord, la dynastie des dictateurs Kim dirige le pays socialiste depuis trois générations. Pour la Chine, les Coréens qui franchissent le fleuve sont considérés comme des migrants économiques et reconduits chez eux, ils n'ont pas de statuts de réfugiés politiques : il faut préserver l'entente commerciale entre les deux pays et ne pas provoquer ce petit état possédant un programme d'armes nucléaires.
Dans ce livre, Yeonmi Park revient sur les deux années qui se sont écoulées entre la nuit où, accompagnées de sa mère, à la suite de sa soeur, elles ont traversé le fleuve et le jour où elles sont arrivées en Corée du Sud. Elle revient aussi sur les conditions de vie de cette famille de quatre personnes dans une Corée du Nord abandonnée par toutes les grandes puissances communistes à la fin de la guerre froide.
Elle passe son enfance à Yesan, une ville de 200 000 habitants où la température peut descendre jusqu'à -40 °C. Son père, Park-Jin-Silk, fait vivre la famille grâce à de petits trafics en tout genre. le froid, l'absence d'électricité et d'eau courante, le linge lavé dans le fleuve, la malnutrition, tout ceci semble totalement lunaire.
L'auteur nous décrit les inminban, unités de surveillance du voisinage, auquel toute la population est tenue d'appartenir, les paroles « déplacées «  devant être dénoncées en permanence. C'est le songbun, sorte de système de castes, qui décide de votre place et de vos opportunités d'avenir au « pays du matin calme ». Seuls compte les liens familiaux et la loyauté au parti.
Il m'est très difficile de poser une critique sur un livre pareil : je dirais juste imaginez vos pires cauchemars réunis dans une seule existence et vous aurez une vague idée de ce que cette jeune femme a vécu et de ce qu'elle a réussi à accomplir. Terrible.
C'est un exemple de parole de femme forte et déterminée.
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Un témoignage sur la vie en Corée du Nord par une transfuge qui est passée par les trafiquants de femmes chinois et la Corée du Sud avant de devenir une vedette de téléréalité et une conférencière aux Etats -Unis. Son récit est émouvant et même s'il est entaché de suspicion, il a le mérite de nous donner des informations incroyables sur un pays orwellien dont on ignore presque tout encore.
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