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3,74

sur 220 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce n'est pas une période de l'histoire de France que j'affectionne particulièrement mais j'ai aimé en savoir plus avec cette approche historique qui se base sur des correspondances ayant réellement existé.
Nous sommes face aux différentes machinations qui pouvaient exister autour d'un roi, celles de sa cour, ses ministres, l'Eglise, ses courtisanes.
Une lecture difficile au départ puisqu'il a fallu apprivoiser les nombreux personnages possédant des noms de 3kms, un vocabulaire de cour non dénué d'humour au second degrés, mais je me suis laissée ensuite embarquée avec plaisir dans cette histoire d'amour et de haine.

Louis XV le bien-aimé retarde sa campagne militaire vers l'est contre la Prusse de Frédérique II puisque fougueux, il l'est, mais plutôt en amour.

Il doit néanmoins quitter sa favorite Marie-Anne de la Tournelle qui l'aime d'un amour sincère, mais arrivé à Metz, rien ne se passe comme prévu.

Merci Aymeric, libraire de @la_kube pour cette belle découverte qui me sort de mes lectures habituelles !
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On peut dire que Camille Pascal a vraiment une très belle plume. Pour autant, j'ai beaucoup moins été emballée par La chambre des dupes que par l'été des quatre rois. Pas tant sur la forme que sur le fond, probablement parce que le choix de l'événement historique m'a beaucoup moins intéressé. On peut dire que ce livre est bien renseigné, il y a une liste impressionnante de références bibliographiques à la fin. Pour autant, l'histoire de cette peste ne m'a pas tellement touchée. On a affaire à une femme qui un peu malgré elle est choisi par le roi et qui va poser ses conditions pour accepter d'écarter les jambes. Comme le dit l'auteur, quitte à se vendre, autant que ce soit cher. Malgré une personnalité forte qui sait ce qu'elle veut, qui va réussir à pénétrer les affaires d'état, le portrait qui a été dépeint est celui d'une gamine capricieuse, impertinente et franchement détestable.
La lecture est très agréable, je n'ai juste pas tellement aimé le choix du personnage. Je lirai d'autres romans de l'auteur, j'espère que le prochain sera mieux.
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J'ai découvert Camille Pascal à la faveur de son premier roman : L'été des Quatre Rois, roman couronné par le Grand Prix de l'Académie Française. J'en suis sortie séduite par le style et époustouflée par la plume virevoltante de ce haut fonctionnaire français.
C'est non sans crainte que j'ai pénétré dans La Chambre des Dupes, son second roman. On reste ici exclusivement dans l'entourage de Louis XV et je craignais de respirer la poudre des perruques ou les miasmes d'une Cour un peu précieuse. Mais c'est sans compter le pouvoir de séduction de cet esprit hautement cultivé qui manie le verbe avec brio et classicisme.
Louis XV est bel homme, il a autant de prestance que de timidité. Son épouse polonaise, Marie Leszczynska, a mis 10 enfants au monde puis lui a fermé sa porte. le roi est jeune encore, il aime « à se dégourdir le sceptre » et quatre des cinq filles du marquis de Nesle se succéderont dans son lit. La plus ambitieuse est certainement Marie-Anne, opportunément veuve du marquis de la Tournelle. le peintre Nattier l'a immortalisée, Camille Pascal la fait revivre dans La Chambre des Dupes.
Avec un art consommé de la description (vous enrichirez votre vocabulaire, c'est certain ), il nous place au centre des intrigues de la Cour où il croque avec férocité le portrait de tel ministre ou tel prélat.
« Marie-Anne se fit annoncer chez le cardinal de Fleury, préférant affronter le vieillard en face plutôt que de continuer à jouer au chat et à la souris avec ce vieux matou presque gâteux mais bien mitré. Dès que Barjac eut annoncé la présence de la marquise dans son antichambre, le cardinal, pourtant habitué à faire patienter les plus grands seigneurs, demanda qu'on la prie instamment d'entrer dans son cabinet, où il se cala dans son immense fauteuil de bois doré en prenant aussitôt la pose qu'il affectionnait particulièrement et dans laquelle le peintre Rigaud l'avait immortalisé l'année de son élévation à la pourpre : la main gauche solidement refermée sur la crosse de l'accoudoir et la main droite nonchalamment posée sur le poignet dont il avait préalablement ébroué les manchettes de dentelles. Les valets intérieurs terminaient à peine d'arranger autour de lui les plis immenses de sa soutane rouge sang que la marquise entra d'une démarche impérieuse. le prélat crut voir la déesse Junon descendue d'un ciel d'opéra se poser sur son parquet …. »
Il nous entraîne dans les petits appartements charmants de la favorite ou ceux de la reine où l'on se dispute l'honneur de s'asseoir sur un tabouret. « La Cour était un grand théâtre où il fallait savoir garder sa place ». Les clans se forment, les ministres et les cardinaux se disputent le pouvoir. La favorite défend bec et ongle sa place. On entend le bruissement de la soie sur les parquets cirés. On joue des coudes pour se frayer un passage dans les couloirs de Versailles où résonnent les talons rouges des courtisans.
On croise tant de monde, qu'il faut exercer sa mémoire sans relâche. Jusqu'au jour où, prenant la tête de ses armées, on retrouve le roi sur les routes de Flandres, à Lille, à Reims puis à Metz où une forte fièvre manque l'emporter. Considéré à l'article de la mort, ce Roi Très-Chrétien est sommé de se confesser en public, de « demander pardon à Dieu et au peuple du scandale et du mauvais exemple qu'il leur a donné ». Ah, mais, c'est qu'on ne rit pas avec la morale à cette époque. La crainte de l'enfer et de la damnation éternelle donne un sacré pouvoir aux confesseurs, aumôniers ou autres prélats issus de l'ancien parti dévot. La chambre du roi est la scène d'une terrible confession, d'une royale humiliation.
En collant au plus près des événements historiques, l'auteur nous fait revivre les heures glorieuses et dramatiques de ces années 1741-1746.
C'est très français, c'est éblouissant, c'est sidérant, c'est assez coquin.
Si la face cachée de tout ce beau monde vous rend curieux, si vous aimez un langage recherché mais point précieux, vous ne perdrez pas votre temps en vous plongeant avec délice dans ces 490 pages. J'ai aimé, c'est du grand art.

Lien : https://www.babelio.com/monp..
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C'est le premier livre de Camille PASCAL que je lis et je ne suis pas du tout déçue ! J'ai beaucoup aimé découvrir cette page d'histoire autour de la cour du roi Louis XV, et qui en plus, est basée sur des faits "rigoureusement exacts". Au début, j'ai eu peur de me perdre car les personnages sont nombreux mais au fil de l'histoire, on arrive à se caler sur la place de chacun. Tout s'entremêle, les intrigues amoureuses, les complots, les ripostes, la place de l'église, la politique, la maladie, les querelles d'étiquette... Je le recommande vivement, un très bon moment de lecture !
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D'une écriture beaucoup plus fluide que l'été des 4 rois, ce récit des amours de Louis XV est autant un roman d'intrigues que politique. Comme à son habitude, Camille Pascal s'embarrasse peu de pédagogies et ne nous présente personne tout en citant tout le monde. Mais qu'importe, il rend l'Histoire vive, et donne toute sa place au décorum et à la Religion. C'est un livre intéressant même si sur un épisode moins intéressant que celui de l'été des 4 rois (qui se déroulait en 1848).
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[Chronique de Scarlett - Chroniqueuse sur le blog Léa Touch Book]

Nous sommes en 1741 , la marquise de Vintimille favorite de Louis XV meurt des suites d'un accouchement. Louise de Mailly, soeur de la défunte et ex du roi revient en grâce pour quelques temps. Puis vient le tour de sa jeune soeur Marie-Anne de la Tournelle, celle-ci est beaucoup plus ambitieuse et exigeante que ses soeurs telle en d'autres temps une certaine madame de Montespan. Entre Choisy, Versailles et la route des Flandres Louis le quinzième se balade et balade sa cour au gré de ses attirances amoureuses, des raisons d'état et des conseils orientés ou avisés des conseillers, ministres et favorites.

Dans La Chambre des Dupes Camille Pascal , du lever du roi en passant par les messes, les fêtes, les conseils nous conte un moment de l'Histoire, un moment dans la vie de Louis XV entre 1742 et 1744. Il s'agit de deux petites années en fait qui foisonnent comme toujours à la cour de conflits géopolitiques, de complots, de luttes de pouvoir. Que d'énergie, de ruses pour rester dans les bonnes grâces de sa majesté. Certains trop tendres se brulent les ailes, d'autres se pensant invincibles sont éliminés et les femmes de la cour particulièrement les favorites manipulent ou sont manipulées par les conseillers, les puissants et même l'Église si influente à l'époque.

Ce roman est écrit dans le style très factuel de l'auteur avec moult détails sur la cour, les us et coutumes de Versailles, moult noms qui nous perdent parfois dans cette cour foisonnante de princes, ducs et autres influents du royaume de France tel le vieux cardinal Fleury vieux conseiller qui refuse qu'une courtisane puisse influer sur les décisions d'État , le comte de Maurepas qui prend le relais à la mort de Fleury dans sa lutte contre l'influence de Madame de la Tournelle et le duc de Richelieu qui lui aime les femmes et le pouvoir et qui instrumentalise l'attirance du roi pour une de ses nièces.

J'ai bien aimé la lecture de ce roman qui met le rôle des favorites au premier plan , l'intérêt historique de la route des Flandres me semble plus secondaire et sur cette période précise Louis XV et sa cour palissent un peu de la comparaison avec son illustre et solaire aïeul et ses favorites si renommées .
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Quelle érudition ! Et allier ce savoir avec le roman, c'est du bonheur, même si j'ai préféré « l'été des quatre rois », ce livre est passionnant parce que jour après jour, nous entrons dans la vie quotidienne de Louis XV avec des faits « rigoureusement exacts, l'intégralité des dialogues tiré des mémoires ou des témoignages du temps, les correspondances authentiques ».
Bien sûr le ridicule des cérémonials invraisemblables qui tournent autour de chacun des gestes du roi, comme le lever etc… le ridicule des courtisans qui scrutent l'attitude des proches pour connaitre l'humeur du roi, le ridicule du roi lui lui-même, qui se laisse prendre par l'ambitieuse Marie Anne Mailly-Nesle, qui ne veut lui céder que s'il la promeut duchesse de Châteauroux. Jeux de cours, jeux d'ambition avec une petite place pour les affaires de la France menées par le cardinal Fleury et surtout par le Duc de Richelieu. Quant au peuple ? c'est quoi déjà ? Bref, intrigues à n'en plus finir pour garder sa place à l'ombre du roi sans qui l'on n'est rien. Peu de changement de nos jours puisque la cour autour de la présidence grouille toujours d'arrivistes si peu soucieux du devenir du pays. Se faire une place, briller pour quelques temps. Marie Anne va s'y efforcer le temps de son court séjour sur terre, tout ça pour être remplacée si vite par la Pompadour qui elle, va vraiment entrer dans l'histoire. Donc du style, de l'humour grinçant et une somme d'informations colossale, ne pas bouder son plaisir.
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La cour de Louis XV dit le Bien-Aimé, ses intrigues, l'avènement et la destinée d'une de ses maîtresses, la duchesse de Châteauroux. le style est agréable et remarquable tout comme l'épisode de la fausse agonie du roi et ses protagonistes : des intrigants tentent de profiter des circonstances au nom de la religion mais le roi une fois miraculeusement rétabli (malgré ses médecins et leurs saignées intempestives !) les chassera tous de la cour .
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Très bon roman que j'ai découvert grâce à la version audio de Lizzie.
Je dois avouer que j'aurais préféré une version papier ou e-book vu mon manque de connaissances concernant l'Histoire de France.
Au début, j'ai éprouvé des difficultés à m'y retrouver entre les différents personnages.
De plus, une version autre que l'audio m'aurait permis de rechercher dans le dictionnaire la définition du vocabulaire historique que l'auteur utilise à profusion.
Ce roman est très riche tant au niveau de la langue qu'au niveau des détails historiques.
L'écriture est fluide ; les mots remarquablement bien choisis.
Dommage pour moi que j'ai choisi la version audio (pourtant lue avec beaucoup de talent par Laurent Violette).
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Que le Roi collectionne les maîtresses comme les porte-clés, se couche plus souvent auprès d'elles qu'auprès de la Reine, que les duchesses, baronnes, marquises se battent pour devenir la Favorite, rien de plus normal et accepté, sa virilité en est plus éclatante .. mais qu'il tombe amoureux, et d'une femme qui le mène par le bout du nez, cela n'est pas acceptable ! Drôle d'époque qui voyait se succéder les femmes dans le lit du Roi et qui, paradoxalement, plaçait celui-ci comme un être sacré, exemplaire et vitrine de l'exemplarité.
Camille Pascal nous conte ce moment où ce monarque, ligoté, écartelé entre son plaisir et son devoir, sincèrement amoureux, fut tout aussi sincèrement contrit et épouvanté par le châtiment divin. Aucun temps mort dans ce roman intelligent, fin et vif.
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