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EAN : 9782266332989
360 pages
Pocket (07/09/2023)
3.67/5   149 notes
Résumé :
27 avril 1718. Un incendie ravage le Petit-Pont, menaçant Notre-Dame. Alors qu'à Paris l'air est tout en feu, au château de Sceaux, la duchesse du Maine souffle sur un autre brasier bien plus dangereux pour le Régent, celui du complot.

Mariée à l'aîné des bâtards de Louis XIV, haute comme trois pommes mais animée de l'orgueil d'une princesse du sang, cette précieuse règne sur sa petite cour de beaux esprits comme sur son mari. Soutenue en secret par l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 149 notes
Le 27 avril 1718, un incendie parti d'un simple cierge détruit le quartier du Petit-Pont, proche de Notre-Dame. Alors que certains évoquent une punition du ciel, Philippe d'Orléans, Régent pendant la minorité de Louis XV, prend soin d'envoyer les troupes dans Paris pour prévenir toute manifestation de mécontentement. Il est encore loin de se douter qu'un autre feu couve, celui du complot, et que c'est à une véritable fronde, qu'en cette même année, il va se trouver confronté.


Outragée d'avoir dû épouser le duc du Maine, bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, qui plus est affligé d'un pied bot, Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé, aussi violente d'humeur que petite de taille, n'a de cesse de monter son mari contre le duc d'Orléans, depuis que, trois ans plus tôt, ce dernier a fait casser le testament du Grand Roi, retirant au prince l'éducation et la garde de l'enfant royal, et concentrant le pouvoir en ses seules mains. de la joute verbale et des simples pamphlets à une véritable cabale, elle franchit bientôt le pas, pour, soutenue par la vieille garde de la cour de Louis XIV, comploter secrètement avec l'ambassadeur du roi d'Espagne. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'amener Philippe V, petit-fils du Roi-Soleil, à s'emparer du trône de France par les armes.


Camille Pascal s'est basé sur une impressionnante documentation pour reconstituer les évènements dans les moindres détails, et sa narration, comblant avec la plus grande exactitude possible les pointillés laissés par les traces historiques, est en tout point passionnante. de cette peinture se détachent les très vivants portraits de quelques grands personnages, au premier rang desquels l'indomptable duchesse du Maine. Fasciné, l'on assiste à ses caprices de « princesse du sang », dont on pourrait souvent rire s'ils ne la menaient au pire, dans la démesure d'une fureur prête à mettre la France et l'Europe à feu et à sang pour le seul prix de son orgueil blessé. Et si personne ne la prend tout à fait au sérieux dans sa présomptueuse extravagance qui lui fait mépriser toute prudence, force est de constater que, si chimériques et si peu finement instruites soient-elles, ses menées dans un contexte politiquement fragile finissent par acquérir, par le seul fait de son audace et de son autorité, l'ampleur suffisante pour représenter un danger pour la stabilité du pouvoir.


Rigoureusement exact, captivant de bout en bout, c'est par la virtuosité de son écriture que ce texte achève de combler son lecteur. Parfaitement accordée, dans son ton et ses tournures, aux dialogues authentiquement tirés des documents et témoignages parvenus jusqu'à nous, l'excellente plume de Camille Pascal se savoure avec d'autant plus de délices qu'elle nous régale de bien jolies trouvailles et de formules pleines d'esprit.


Déjà séduite par La chambre des dupes, ce précèdent roman de l'auteur, lui aussi tout imprégné des luttes de pouvoir à la Cour - d'un Louis XV parvenu à la trentaine -, me voilà en passe de devenir une inconditionnelle de Camille Pascal, tant la rigueur de son érudition historique rivalise avec l'irrésistible qualité de son écriture. Coup de coeur.


Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette excellente découverte.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont, pour ce moment d'histoire. Paris 1718; Philippe d'Orléans, le Régent savait où se cachait le nid de guêpes qui le tourmentait, afin de le renverser...


Des guêpes? Non, mais... une petite abeille de "L'ordre de la Mouche à miel." Une parodie d'ordre de chevalerie ( créé en 1703 )par Louise-Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine, pour sa propre Cour au château de Sceaux. Où elle fomenta "La conspiration de Cellamare"...
L'abeille était son symbole : « Piccola si, ma fa pur gravi le ferite » (« Elle est petite, mais fait de graves blessures )»


"La conspiration de Cellamare" fut un complot ourdi par l'Espagne en 1718 pour retirer la régence du royaume de France à Philippe d'Orléans, avec Antonio del Giudice, Prince de Cellamare, ambassadeur en France du roi d'Espagne, et d'autres...


- Dans un pays, sous le Régent
Vivait la plus petite des abeilles
Que l'on ait vu depuis longtemps
S'envoler à travers le ciel.
"Mme la duchesse du Maine, semblable à ces malades qui, non contents de consulter d'habiles médecins, écoutent aussi les charlatans"...
Mémoires de Rose Delaunay, femme de chambre, scribe, confidente et de fait conspiratrice aussi. Cette affaire va mal finir ,car à force de faire la mouche du coche...


Il y avait beaucoup de sots à la Cour de Sceaux... Mais certain se sauveront, en courant. ! "Parbleu ! Voilà un foutu royaume bien gouverné, par un ivrogne, par une putain, par un fripon et par un maquereau !" Philippe d'Orléans. Et "Que la fête commence " de Bertrand Tavernier:)
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Après nous avoir intéréssé à Louis XV séducteur avec « Le gout du Roi » (1742-1768) puis « La chambre des dupes » (1741-1744), Camille PASCAL remonte le temps et démonte «La conjuration de Cellamare » (1718).

Nous sommes au milieu de la Régence (1715-1723), sous le régime contesté de Philippe duc d'Orléans, avec une organisation complexe du pouvoir (la polysynodie) qui associe les diverses forces qui ont permis au Régent d'écarter le Duc du Maine. La France est ingouvernable bloquée par la noblesse et les parlementaires qui abusent du droit de remontrance et bloquent le budget.

Le 26 aout 1718, un lit de justice organisé par le Duc de Saint-Simon aux Tuileries casse le Parlement et abaisse le Duc du Maine avec la phrase fatidique « Sa Majesté veut être obéie sur le champ !»

Puis en décembre de la même année le Marquis de Cellamare, ambassadeur d'Espagne, le Duchesse du Maine, petite fille du grand Condé, et des comparses sont embastillés ou assignés à résidence après que les preuves d'un complot aient été accumulées par les polices.

Tragi-comédie en deux actes que l'auteur décrit avec sa culture, son ironie et sa plume qui ont déjà été couronnés du Grand Prix de l'Académie française et offre un roman passionnant, pédagogique, fort révélateur notamment sur John Law et le Duc de Saint-Simon.

Mais, ce roman, inspiré d'Alexandre Dumas (Le chevalier d'Harmental) et des Mémoires du Duc de Saint-Simon manque un peu de recul historique et la fumée de l'incendie qui menaça le coeur de Paris, le 27 avril 1718, masque deux causes de cette « fronde », la mort des héritiers du Roi Soleil et le traité d'Utrecht.

A sa naissance, le 15 février 1710, le Duc d'Anjou est quatrième dans l'ordre de succession derrière le Dauphin, le Duc de Bourgogne et le duc de Bretagne. Louis XIV se fait peindre entouré de son fils, son petit fils et son arrière petit fils. Situation exceptionnelle (anticipation d'Elisabeth II) de voir un monarque entouré de ses trois prochains successeurs.


Le Dauphin meurt le 14 avril 1711.
Le duc de Bourgogne le 18 février 1712.
Le duc de Bretagne le 8 mars 1712.
Une telle hécatombe, d'autant plus surprenante qu'il n'y avait pas d'épidémie à Versailles, nourrit les rumeurs d'empoisonnement et accuse le Duc d'Orléans qui manque d'être lynché par les parisiens.

Le Roi Louis XIV désigne alors un de ses batârds légitimés, le Duc du Maine, comme futur Régent et attribue au Duc d'Orléans le titre honorifique de « président du conseil de régence ».

En 1712, le Maréchal de Villars emporte la bataille de Denain et permet au Roi de conclure les traités d'Utrecht qui mettent fin à la guerre de Succession d'Espagne mais initient l'ascension coloniale de la Grande Bretagne et une guerre de cent ans qui s'achèvera sur la morne plaine de Waterloo …

Le 1 septembre 1715, le Roi Soleil meurt et le Duc d'Anjou devient Roi.

Le 2 septembre 1715, le Parlement de Paris, dans un coup d'état, casse le testament royal et proclame Philippe d'Orléans Régent du Royaume … et celui ci lui le récompense du « droit de remontrance ».

Ce contexte explique l'action de la Duchesse du Maine et de ses complices qui voulaient simplement que le testament de Louis XIV soit respecté. Camille PASCAL explique à peine cet enchainement.

Et il n'est guère plus loquace sur John Law, autre complice du Régent, qui le nommera Ministre des finances en 1720 pour le plus grand bonheur des boursiers anglo-saxons et le malheur des épargnants français…. ruinés en quelques mois.

Cet ouvrage est un excellent roman mais ce n'est pas, à mes yeux, une étude historique, car il prolonge la propagande orléaniste de Saint-Simon en tentant de réhabiliter une époque particulièrement débauchée et corrompue.

Puisse cette lecture donner envie de la prolonger avec l'excellente biographie « Le Duc du Maine » de Pierre-Louis LENSEL et « Le Régent » de Jean-Christian PETIT-FILS afin de se forger sa propre opinion et d'apprécier objectivement la duchesse du Maine.

PS : mon analyse de la chambre des dupes
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Encore un livre que je n'aurai probablement pas lu, sans cette expérience de Jury Fnac. Je lis très peu de roman historique, et encore moins quand ils ne mettent pas en scène des personnages romancés.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, n'étant pas familière avec cette époque et un peu perdue au milieu de tous ces personnages illustres. Une liste de ceux-ci avec l'explication des liens de sang entre eux et avec le roi Louis XIV récemment décédé aurait été la bienvenue, ainsi qu'un petit résumé du contexte historique. Cela faciliterait la prise en main pour des lecteurs non familiers avec cette période

Le roman se déroule sur quelques mois de l'année 1718, trois ans après le décès de Louis XIV. Philippe d'Orléans est régent, mais son pouvoir est controversé à la fois par les princes bâtards de Louis XIV et par le parlement.
En quelques mois, aidé en cela par la légèreté des comploteurs, il va triompher des dangers qui le menacent et s'assurer un pouvoir quasi absolu.
Autant vous dire que quand l'histoire est aussi prodigue d'intrigues, de complots, de faux -jetons, de manoeuvres diplomatiques et de rebondissements, nul besoin de la romancer. Et quand l'écrivain est Camille Pascal, le plaisir de la langue s'ajoute au plaisir de l'histoire. J'aime son talent pour mêler de petites touches d'humour aux péripéties qu'il décrit si brillamment. C'est érudit, c'est fin, un vrai bonheur de lecteur.
Et que dire des personnages, les hommes politiques d'aujourd'hui n'ont rien inventé, et l'intelligence et la capacité d'anticipation de certains s'opposent à la bêtise et à la fatuité d'autres.
Un livre que j'ai finalement apprécié après un début un peu laborieux. N'hésitez pas à vous accrocher un peu.

Lu en juin, dans le cadre du Jury du prix Fnac.
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Dans son dernier roman historique, Camille Pascal a choisi de revenir sur la conspiration de Cellamare. Un complot ourdi en 1718 par la duchesse du Maine, épouse d'un des bâtards légitimés de Louis XIV, contre le régent Philippe d'Orleans qui, en faisant casser le testament du vieux roi, avait écarté son mari de tout rôle politique. Soutenue en secret par le prince de Cellamare, ambassadeur du roi d'Espagne, et encouragée par des courtisans de la vieille cour du Roi-Soleil, une duchesse de petite de taille mais haute en couleur qui, montant toutes sortes de plans chimériques, n'aura de cesse d'intriguer pour arriver à ses fins. Des luttes et des manoeuvres pour le pouvoir parfaitement documentées qui avec la verve (parfois un peu excessive) de Camille Pascal deviennent aussi cocasses que passionnantes.
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critiques presse (2)
LeMonde
29 décembre 2022
L'écrivain ravive la flamme des années 1718-1720 avec une truculence savoureuse.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
08 septembre 2022
Sous la Régence vue par l’historien, ambition et coquetterie sont les deux mamelles de la France.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Au complot de l'étranger et à cette conspiration rampante, on allait opposer un coup de majesté.

Saint-Simon proposa alors à ses hôtes de passer dans la chambre, où se trouvait tout ce qui était nécessaire pour composer le mémoire qu'ils projetaient d'écrire à l'intention du Régent. Le jour commençant à décliner, les valets apportèrent de lourds flambeaux d'argent et allumèrent toutes les chandelles posées aux bras de lumière. Pendant que le duc de La Force et John Law s'installaient commodément dans de larges fauteuils, Fagon fut invité à s'asseoir à la table à écrire et à tailler ses plumes. La calligraphie d'un conseiller d'Etat étant incomparable, il lui revenait naturellement de prendre toutes les notes de séance.

Ainsi, pendant près de deux heures, Saint-Simon, une main derrière le dos, l'autre tenant une longue pipe hollandaise sur laquelle il tirait de petites bouffées, ne cessa, tout en faisant les cent pas, de dicter le résultat de leurs réflexions communes.

Lorsqu'un mot lui manquait, qu'une expression lui résistait ou que la passion l'étreignait au point de lui faire perdre le fil de sa pensée, il fixait avec vénération le grand portrait de Louis XIII suspendu dans l'entrefenêtre et rappelait, à haute voix, que sous son règne on tranchait, d'un bon coup de hache, le cou des mécontents, des conspirateurs et des nobles révoltés, puis il reprenait sa marche à travers la vaste pièce. La dictée dura jusqu'à neuf heures du soir ; il fut convenu ensuite de faire porter le mémoire à l'abbé Dubois et au garde des Sceaux.
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Ces messieurs du parlement de Paris auxquels jamais le Régent n'aurait dû permettre de faire entendre leur caquet de plaideurs se croyaient revenus au temps de Philippe le Hardi. Les voilà qui se prenaient encore une fois pour les pères de la Nation et cherchaient à se mêler des affaires de l'Etat. Comme si ces laquais à robes pourpres pouvaient prétendre à autre chose qu'à rendre la justice au nom du roi !

Ceux qui avaient dicté à Louis XIV ses dernières volontés étaient responsables d'un grand crime contre la Couronne car, en obligeant le Régent à négocier avec tous ces bonnets carrés pour pouvoir entrer dans ses droits, ils lui avaient fait ouvrir une boîte de Pandore dont sortaient chaque jour de nouvelles remontrances d'une impudence qui confinait désormais au crime de lèse-majesté.

Fallait-il que le vieux roi ait été bien diminué ou fermement tenu en lisières par la bigote de Saint-Cyr pour ne pas avoir compris qu'en affaiblissant son neveu il affaiblissait l'Etat et rendait à ces graves magistrats dont il s'était toujours méfié un pouvoir qu'il n'aurait jamais toléré sous son propre règne. L'égoïsme proverbial des princes venant à la rencontre de celui d'un mourant terrifié par le Jugement dernier et autres momeries du même genre s'était transformé en fléau.
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C'est à cet instant, dans l'éblouissement de la lumière extérieure, qu'il réalisa l'étendue de sa disgrace, car en dehors de l'Arsenal, dont rien ne l'assurait de conseryer l'usage, il ne savait pas où aller et n'avait pas un lit où dormir à Paris. Son frère, qui l'avait abandonné mais ne le quittait pas pour autant, le fît aussitôt monter dans sa propre voiture et l'entraîna chez lui, à l’hôtel de Toulouse, où il mettrait un appartement à sa disposition.

Durant le trajet qui va des Tuileries à la place des Victoires, où il fallut bien longer les façades du Palais-Royal illuminé comme pour la fête-Dieu, la phrase de leur père, le roi Louis XIV, prononcée sur son lit de douleur, résonnait à ses oreilles comme l'accomplissement d'une prophétie : « Pour grand que je vous fasse de mon vivant, vous ne serez plus rien après ma mort... »
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« Je suis maîtresse de mon argent et je n’ai que faire de votre politique, je la sais mieux que vous ; vous ferez donc ce que vous voudrez avec vos créanciers, je n’entre point dans tout cela C’est l’affaire de M. du Maine... »
Brillon restait trop attaché aux intérêts de son maître pour ne pas tenter le tout pour le tout. D’après ce qui se chuchotait à Paris, la princesse de Conti demandait plus de six cent mille livres de cette maison dont seul le gros œuvre était achevé. Avec les travaux encore à venir, c’était plus d’un million qu’il faudrait dépenser avant de pouvoir en prendre vraiment possession.
Cette sarabande de chiffres commençait décidément à tourner la tête de la princesse, et elle y mit un terme en renouvelant ses ordres :
« Il me faut cette maison avant un mois, ma présence est nécessaire à Paris. »
L’intendant au désespoir chercha encore à gagner du temps, expliquant qu’une telle somme serait difficile à réunir dans des délais aussi brefs et en l’état de délabrement des comptes, mais cette fois il reçut une réponse le renvoyant à sa servitude :
« Monsieur, un domestique doit exécuter les ordres qu’on lui donne... »
Brillon, conscient que cette dernière folie allait achever de ruiner son maître, n’en salua pas moins très respectueusement la princesse et quitta la pièce à reculons pour ne pas l’offenser en lui tournant le dos.
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Philippe d’Orléans n’ignorait pas le torrent de calomnies que l’on versait quotidiennement sur sa tête, depuis bien avant le nouveau règne. Il avait plus souvent qu’à son tour fait les frais du petit ragoût merdeux dont la Maintenon administrait tous les jours une bonne cuillerée au vieux roi Louis XIV, son mari de pénitence. Cette vieille putain qui se donnait maintenant des airs de sainte au milieu des demoiselles de Saint-Cyr avait toujours voulu l’abattre au profit de ses pupilles, car ce ventre fripé et stérile aimait à la folie les enfants adultérins que son vieux galant avait plantés dans celui de ses autres maîtresses. 
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