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3,78

sur 1039 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Blasphème je sais, il est mal d'oser réduire à une note sur 5 une telle somme philosophique. Mais au-delà de l'obstacle que représente la lecture du français du 17è siècle, deux choses m'ont rebuté dans cette oeuvre.

En premier lieu, on se sent légèrement agressé en tant qu'athée : Pascal est un chrétien prosélyte, et que ce soient les autres religions ou les sans religion (encore pire), ils sont à l'évidence dans l'erreur. Beaucoup de paragraphes le démontrent de façon répétée. La plupart des pensées porte sur la foi, les plus intéressantes sont selon moi les autres, hélas donc faibles en nombre.

En second lieu, le document est un recueil de fragments et commentaires constituant l'ossature d'un futur ouvrage complet, suppressions manuelles de l'auteur incluses. Cela est donc forcément décousu et rangé arbitrairement par les différents compilateurs.

Alors évidemment tout livre de cette trempe et de cette époque ne peut pas être critiqué comme le dernier Marc Lévy (certes ce sont rarement les mêmes lecteurs) et sa mise en perspective est intéressante, pleine d'enrischissement sur la pensée de l'époque et l'histoire de la philosophie.
Je retiendrais par exemple le nez de Néfertiti et la face du monde (c'est de lui) et le fait que l'homme a commencé à se créer des problèmes dès qu'il a voulu faire autre chose qu'attendre et respirer. La partie sur la politique est également riche, sa défense de l'arbitraire et du hasard par exemple, même si je ne la partage pas.

Dernier sacrilège : j'ai craqué à la la moitié du livre, je n'en pouvais plus d'être un odieux mécréant. Je t'embrasse mon Pascalou.
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Les "Pensées" telles que je les ai trouvées dans l'édition de Brunschvicg déçoivent énormément. le but était d'organiser les paragraphes, phrases et bouts de phrases que Pascal a laissé derrière lui lors de sa mort dans une vision théologique. On n'y trouve rien de tel. Ce que l'on trouve dans ce volume est une quantité de mots importants qui n'ont ni logique ni organisation. Dans les "Lettres provinciales" Pascal démontre qu'il est brillant quand il est en mode d'attaque. Il trouve les contradictions et les manques de logique de son adversaire. Il maitrise toutes les techniques de l'ironie. Dans les "Pensées" de Brunschvicg on ne voit pas rien qui fait croire que Pascal avait les aptitudes nécessaires pour présenter et défendre une thèse.
Je dois quand même avouer que la deuxième moitié du volume est moins désastreux. Ici Pascal offre une réflexion provoquante sur les vocations complémentaire des religions juive et chrétienne. Selon Pascal, le judaïsme a imaginé Dieu tandis que le christianisme a découvert Dieu. Les miracles du Nouveau Testament ont été nécessaire pour démontrer que les prophéties de l'Ancien avaient été véridiques. La raison pourquoi tous les juifs ne sont pas ralliés au Christianisme et que l'on avait besoin dans la vie de nos jours des témoins des vieilles prophéties.
La position de l'église romaine catholique au vingt-et-unième siècle est que c'est un mystère pourquoi tous les juifs ne sont pas convertis et que Jésus souhaite ardument leur conversion. Personnellement, je trouve que les thèses formulés au dix-septième siècle par Pascal que l'on trouve dans les "Pensées" manquent drôlement de pertinence pour le catholique contemporain.
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