L'HOMME est, tout d'abord, un être déchu. Il est, ensuite, soumis aveuglément à ses désirs. Et enfin, il est incapable de se situer entre l'infiniment grand et l'infiniment petit. C'est dans ce constat que réside tout le fondement de la pensée pascalienne.
Selon Pascal, ce qui est essentiel lui échappe, l'homme n'est apte à saisir que ce qui est connaissance secondaire (les sciences) ! Dès lors, les efforts des moralistes et philosophes apparaissent donc terriblement dérisoires : la raison ne peut, en aucune façon, fonder une morale ou une métaphysique.
Seul le coeur constitue l'être profond de l'homme, dit-il, dans Les
Pensées.
Il est le siège des connaissances intimes immédiates et non démontrables : ces connaissances règlent la conduite de la vie et révèlent à l'être humain sa destinée !
Par extension, au lieu de développer sa nature, dans l'amour de Dieu, l'homme se replie malheureusement sur lui-même, dans sa propre adoration.
Il ne peut ainsi éviter le constat de ses insuffisances auxquelles il essaye en vain d'échapper par le DIVERTISSEMENT (c'est ce qui empêche l'homme de penser au néant et, à sa mort certaine).
Par conséquent, pour assumer ses contradictions, il ne peut que se retourner vers DIEU, seul capable d'expliquer l'énigme qu'il représente (l'homme possède sa grandeur mais aussi sa misère.
C'est entre ces deux extrémités qu'il trouvera son point d'équilibre et par voie de conséquence celui qui mènera, également, à Dieu).
Ecrits dans un style poétique teinté d'un léger voile lyrique, Les
Pensées (et ses
pensées) cheminent au gré d'unités qui se rythment et qui s'organisent en versets