AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 123 notes
5
11 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
0 avis
Les couleurs nous entourent de toutes parts et font parties de nos vies. Que serions-nous sans couleurs ? Elles établissent nos codes vestimentaires et décoratifs, nos codes de vie sociale que ce soit dans la signalisation routière, les tissus urbains, les objets de la vie courante.
Elles s'intègrent dans le sport, dans l'identité des pays par leurs drapeaux. Depuis le passage du noir et blanc à la couleur dans la photographie, le cinéma, les journaux, elles nous envahissent dans les publicités et panneaux d'affichage.
L'histoire des couleurs évoluera encore. En effet, les historiens faisant des recherches sur les époques antérieures à celle où la couleur fait partie de notre quotidien, travaillent en noir et blanc. Dans les documents ou photos d'archives, la couleur n'existe pas et n'a donc aucune importance pour eux. Il en va de même pour l'étymologie des mots désignant les couleurs. Aux primaires et aux complémentaires, suffisantes pour les désigner avant, vient s'ajouter aujourd'hui autant de mots que de nuances : crème, écru, ébène, vert olive, rose bonbon, ivoire, abricot, etc.
C'est toujours un plaisir de lire un ouvrage de Michel Pastoureau. Il a l'art de la vulgarisation, dans le bon sens du terme, pour traiter de ses sujets d'études.
Les chapitres qui m'ont le plus plu sont ceux liés aux couleurs dans l'art pictural. Elles s'épanouissent dans les oeuvres, quoiqu'en disent certains chercheurs qui trouvent qu'elles déforcent le dessin. Un artiste qui veut attirer l'attention sur le trait uniquement utilisera l'encre, le pastel, le crayon, les techniques de gravures,… Non, les couleurs sont parties intégrantes d'un tableau. Et ici, l'auteur a soulevé une question importante : pourquoi restaurer les peintures ? Les artistes d'antan savaient très bien qu'avec les pigments, les huiles, les tons se modifieraient avec le temps, de manière naturelle. Une peinture vieillit au fil des siècles et c'est son histoire. de plus, les sources de lumière des siècles précédents (bougies, lampes à huile) sont bien différentes des lumières artificielles d'aujourd'hui et notre regard ne sera jamais le même que celui du peintre devant son tableau. C'est aussi en fonction de l'éclairage qu'il aura laissé des zones d'ombres.

« Les couleur de nos souvenirs » sont surtout celles de l'auteur qui a voulu rédiger un essai autobiographique. Il m'a permis de le rejoindre lorsqu'il était enfant, à Montmartre et de découvrir, au travers d'anecdotes amusantes, ses premiers caprices chromatiques.

Une lecture plaisante et enrichissante.


Commenter  J’apprécie          2911
Avec un titre pareil, l'évocation a joué à plein: je m'imaginais un essai passionnant sur la façon qu'a notre mémoire d'appréhender les couleurs, de trier, de biaiser, de décolorer. En guise de mémoire, je n'ai eu droit qu'à celle de Michel Pastoureau, historien des couleurs, qui nous retrace sa vie, dans laquelle les couleurs ont toujours joué un rôle. Passées les gouttelettes d'eau froide (je n'irais pas jusqu'à dire que ce fut une douche), j'ai pris plaisir à lire cet ouvrage dans la même veine que "Le petit livre des couleurs" qui m'avait initiée au domaine du monsieur. Au fil de cette autobiographie chromatique, on picore des petits savoirs sur telle ou telle couleur, sur son histoire, ses usages, ses variations et je me suis régalée. D'autres critiques regrettent le ton « c'était mieux avant » d'un vieux monsieur repensant à son enfance; cela ne m'a pas choquée: j'y ai senti de la nostalgie oui, mais qui n'en a pas quand lui revient en mémoire un souvenir de jeunesse aujourd'hui disparu? Peut-être que les férus des ouvrages de Pastoureau trouveront beaucoup de redites de ce qu'ils ont déjà lu dans ses autres ouvrages. Quant à moi, j'avoue faire partie de ces hooligans qui cornent les pages de leurs livres quand un passage les marque, sur ce point mon exemplaire a souffert.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai coutume de lire plusieurs livres à la fois. Sur ma table de chevet ou ailleurs trainent des romans, des essais, etc Souvent ce sont les essais qui sont le plus longtemps en cours car au contraire d'une histoire, en général, il n'est nul besoin de se souvenir du début pour suivre.

Depuis le 1er février 2021, ce court essai (moins de 200 pages) est en cours. Bien que fan de Patoureau et que cet essai m'avait été recommandé, je dois avouer une certaine déception en le lisant. Ceci explique sans doute pourquoi j'ai mis tant de temps à le finir. Il m'a fallu un an et 3 jours....

On trouvera un certain nombre d'informations et / ou d'anecdotes dans d'autres de ses livres. J'ai été interpellée par un chroma centrisme avec une nostalgie / passéisme / nombrilisme qui m'ont dérangés. Je vous donne quelques exemples.

Si les arbitres n'ont plus d'autorité, c'est parce qu'ils ne sont plus habillés en noir (couleur de l'autorité). le latin qui n'est plus enseigné, alors qu'avant faire lettres était plus valeureux que faire sciences, tout cela donne une société inculte...

Tout cela en dit beaucoup sur l'auteur et pas tant sur les couleurs. Il me semble que si Pastoureau avait tourné les choses de façon différente, il aurait été plus percutant qu'en se plaignant sur le mode "c'était mieux avant". Ainsi le tricot rose (des rugbymen) sur lequel apparait le logo ORANGE, aurait pu être drôle.

Néanmoins, j'ai appris que certaines langues (dont le fameux latin, mais pas que) ont deux mots pour dire le noir mat et le noir brillant. J'ai appris l'origine de la superstition concernant le vert (pour le théâtre). Saviez vous que pour faire du vert, de l'arsenic était utilisé (entre autre poison) et que cela avait mené à la mort de plusieurs acteurs, peut être même celle de Napoléon (toujours le vert, mais pour une histoire de réaction chimique avec l'humidité). Par contre, vu les vêtements que j'ai vu cette année en faisant les boutiques avec mon ado de jeune fille, je dois dire que les femmes ne semblent plus souffrir des mêmes problèmes que citent monsieur Pastoureau vis à vis des superstitions concernant le vert.

J'ai appris qu'en Afrique, la couleur n'est pas tant une perception visuelle mais de matière (chaud / froid etc)

Que la couleur est une perception de la culture mais aussi du temps (avant l'électricité les tableaux, les peintures etc étaient perçus différemment.

La couleur a d'abord été définie comme une matière, puis comme une lumière et enfin comme une sensation.

La couleur est perçue également comme quelque chose qui "enveloppe", qui cache, ...

Alors si vous ne connaissez pas Pastoureau courrez lire ses livres sur le Noir, le Bleu, le Rouge...



Commenter  J’apprécie          220
Une réflexion sur les couleurs, spécialité de l'auteur, à travers ses souvenirs personnels ou ceux de son époque (il est né en 1947). La couleur est enveloppe, matière, mémoire, symbole. Elle est ambivalente.
L'auteur l'étudie dans la peinture, le sport, les vêtements, les objets du quotidien, la littérature
Commenter  J’apprécie          40
Un livre exquis, érudit et accessible. Michel Pastoureau nous emmène dans un voyage à travers ses souvenirs et nos souvenirs. de courts chapitres font naître sensations et réflexions liées aux couleurs, à la place que nous leur accordons dans nos vies, nos coeurs, nos sociétés. J'ai appris beaucoup de choses.
Commenter  J’apprécie          50
Michel Pastoureau nous en fait voir de toutes les couleurs ! Approche historique , sociologique, artistique, il les analyse san cesse. Dans cet ouvrage il aborde sous forme d'une espèce de journal intime , d'autobiographie kaléidoscopique , les rapports entre mémoire et couleur. C'est passionnant et plein d'humour.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai choisi ce livre sur a base de la 4ème de couverture et en particulier son début: "comment la couleur s'inscrit-elle dans le champ de la mémoire? Comment est elle capable de la stimuler ou de la transformer?".
Comme "Amie des livres" cette attente d
n'a pas été satisfaite par ce qui est une biographie de souvenirs colorés.
Le coté "madeleine" des souvenirs de Michel Pastoureau est agréable... mais 210 pages! Surtout, dans de nombreux cas, je suis resté sur ma faim. Ainsi quant à l'origine des couleurs, des questions sont ébauchées, mais les réponses sont vite interrompues par l'arrivée d'un nouveau souvenir.
Bref, j'aurais du consulter les critiques Babelio!
Commenter  J’apprécie          70
Dès le départ il était clair que le côté autobiographique serait présent, et ce livre possède la saveur d'une enfance et adolescence parisiennes des années 50 et 60, abordées au fil de chapitres tels le vêtement (ah les jeans), La vie quotidienne, Les arts et lettres, etc. Où l'on apprend que deux élèves furent renvoyées chez elles car elles avaient osé porter un pantalon rouge!, quelle est la couleur préférée de l'auteur (le vert) et celle de la majorité des occidentaux, son peintre préféré (Vermeer), comment un souvenir de couleur peut se révéler faux, le merveilleux souvenir d'un cadeau, le stylomine à quatre couleurs...

Le livre, plutôt court, fourmille de détails, de réflexions, parfois érudit mais toujours accessible, et parcouru d'un humour de bon aloi.

J'ai découvert avec étonnement combien ces études sur la couleur dont Pastoureau est le spécialiste n'ont pas été 'faciles et estimables' au départ et comment tout a commencé pour lui en classe de dessin de quatrième, avec l'héraldique.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          50
Vraiment passionnant !
Commenter  J’apprécie          00
Un livre qui se déguste comme un sachet de bonbons colorés... Difficile de s'arrêter. "Oh allez, encore un petit paragraphe..." de courts chapitres, savoureux, avec différents parfums, dont beaucoup ramènent à l'histoire. L'histoire des couleurs vue par le petit bout de la lorgnette.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (307) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}