Alex Cross, tome 7 : Noires sont les violettes

Je me demandais combien de temps encore ils accepteraient de faire des câlins et des bisous, alors j’en profitais tant que je pouvais. Il faut toujours faire durer les bons moments qu’on passe avec ses petits.
— Je vous aime, leur dis-je avant de les libérer. Et vous, vous me répondez quoi ?
— Nous aussi, on t’aime, papa, me lancèrent-ils en chœur.
— C’est pour ça qu’on veut pas que tu nous mettes la honte devant l’école et tous nos copains, ajouta Jannie en me tirant la langue.
— C’est la dernière fois que je vous emmène, rétorquai-je.
J’eus juste le temps de leur tirer la langue, moi aussi, avant qu’ils ne courent rejoindre leurs camarades de classe. Ils grandissaient vraiment trop vite pour moi.

Mais ceci est une autre histoire, que je vous raconterai une autre fois.

Toutes les espèces de tigres sont considérées comme menacées. Leur habitat se réduit d’année en année, et le braconnage fait des ravages. Les tueurs pourraient-ils être également des écologistes ?
Les braconniers chassent le tigre parce qu’on lui prête des pouvoirs thérapeutiques. Presque toutes les parties de son corps ont de la valeur et certaines sont même réputées sacrées.
Le tigre a un symbole magique dans certaines cultures, notamment dans plusieurs régions d’Afrique et d’Asie.

Elle était souvent absente, elle manquait les cours parfois deux ou trois jours par semaine. C’était une fille assez douée, mais elle se récoltait des notes épouvantables. Elle traînait toujours avec d’autres jeunes, amateurs d’expériences – ecstasy, raves, magie noire, soûleries, nuits blanches. Elle a peut-être touché au crack.

Cette femme m’impressionnait de plus en plus. Ce que j’aimais, chez elle, c’était son enthousiasme, autant que son énergie.Au bout de quelques années, la plupart des enquêteurs se disent blasés. Elle, manifestement, ne l’était pas.

Ce sont vraiment des gosses adorables, mais ce sont des gosses. On leur donne la main, ils vous prennent le bras. Quelqu’un, je ne sais plus qui, a écrit un jour que « les enfants américains souffrent d’un excès de mère et d’une carence de père ». Chez nous, c’est exactement le contraire.

Je ne sais plus trop quand, ni où, ni comment j’avais trouvé le courage de me lancer, mais j’avais justement un rendez-vous galant ce soir-là. Spécialiste de droit pénal, elle travaillait dans les services du district attorney, ici, à Washington, et s’appelait Elizabeth Moore. C’était une femme très ronde, à l’humour pinçant et au ton agréablement irrévérencieux, dont le sourire était si craquant qu’il me faisait sourire, moi.