Noir horizon, tome 1 : Sitra Ahara

Nous retrouvons un scénario de Philippe Pelaez qui est actuellement l'un des scénaristes les plus prolifiques des années 2020 (Hiver à l'opéra, Automne en baie de Somme, Air, Ceux qui n'existaient plus, Dans l'ombre...).

Il est vrai que la science-fiction n'est pas sa spécialité. Je trouve qu'il fait du réchauffé dans ce que nous avons pu déjà voir dans des oeuvres où l'on voit d'horribles monstres sur des planètes s'en prendre à des humains au-delà d'un horizon noir où peut se cacher de véritables richesses notamment en matière énergétique ce qui intéresse grandement l'armée.

Le scénario prend des prisonniers au lourd passé pour accomplir une mission suicide sur cette planète nommée Kepler-452b. Rien que le pitch fait penser à « Pitch Black » puis sa suite des « chroniques de Riddick » avec un certain Vin Diesel dans le rôle principal.

La mise en scène est beaucoup trop classique et sans véritable surprise. C'est une exécution un peu sans âme de différentes scènes pour créer un climat de tension sur une planète résolument hostile. La psychologie des personnages ne sera qu'effleurée ce qui fait qu'on s'intéresse peu à leur sort parfois tragique.

Un mot quand même sur le dessin au trait réaliste de Blasco-Martinez pour dire qu'il fournit de très belles planches notamment vers la fin avec la découverte de cette cité perdue. A noter également une magnifique couverture qui donne envie de découvrir ce récit.

C'est le début d'une trilogie mais ma lecture m'a laissé un peu pantois. Il m'en faut plus pour connaître une véritable qualité dans l'écriture. C'est de la science-fiction au rabais comme les séries Z qu'on regardait autrefois. Désolé de l'exprimer ainsi mais c'est ce que je ressens.

Encore une couverture splendide qui donne envie!

Les hommes ont découvert les traces d'une source d'énergie qui leur permettrait de sauver leur civilisation en déclin, malheureusement celle-ci n'est accessible que par un seul passage. Ce noir horizon met hors service tous les appareils électriques et dévore tous les humains qui le franchissent. Face à leur échec et au manque de volontaires, les autorités décident de constituer une équipe d'exploration formée des pires criminels : ceux-ci étant censés être sans peur, pleins de ressources et avec une volonté de vivre à toute épreuve, ils seraient parfaits pour cette mission.

La suicide squad c'est du déjà vu mais pourquoi pas ; ses membres sont charismatiques, impressionnants, un peu effrayants et semblent tous trimballer un lourd passé : un cocktail qui en général promet de l'action et de la tension.
Si l'action est bien présente c'est la tension qui pèche ; l'esprit de corps qui se crée au sein de cette équipe est bien trop précoce et ces assassins sans foi ni loi ont beaucoup trop de principes : pour des gens prêts à tout pour survivre ils sont notamment bien trop altruistes (ceci peut peut-être s'expliquer par l'influence de la planète mais cela reste bancale).

Mise à part cette faiblesse des personnages, l'histoire reste très mystérieuse et donne envie d'en savoir plus, tandis que les dessins sont soignés et que nous avons droit à de spectaculaires pleines pages.

Si le scénario du prolifique Philippe Pelaez n'évite pas quelques poncifs du genre (le “recrutement” de l'équipe parmi des repris de justice est un élément qui, depuis les 12 Salopards a été décliné à pas mal de sauces!) les amateurs de SF qui envoie du lourd seront servis ici avec des scènes d'action enlevées et un sous-thème métaphysique fort sombre.





De son côté Benjamin Blasco Martinez prouve qu'il est aussi à l'aise dans les contrées du Far West que sur les planètes futuristes avec des planches qui fourmillent parfois de détails et une narration graphique à l'efficacité redoutable.


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Dans un monde très lointain, une équipe de bras cassés est recrutée de force (ce sont des repris de justice qui ont tous ont un passé lourd de meurtriers, entre autres. leur mission? Passer de l'autre coté d'un "mur" dont la consistance est inconnue. Différentes organisations ont envoyé de l'autre coté des sondes, des équipes de soldats, des navettes, mais rien n'est revenu expliquer ce qu'il s'y passe. L'armée soupçonne que la consistance de cette barrière pourrait s'avérer une arme pour leurs nombreuses guerres.
D'où le choix de cette équipe de la dernière chance. Ils traversent sans trop de casse mais le quotidien va être rapidement difficile à gérer : car le brouillard qui persiste génére des monstres qui naissent de la personnalité profondes des hommes piégés par cette brume.
Scénario horrifique par l'intrigue et graphiquement. Surprenant par ses cotés ésotériques et ses questionements sur la nature humaine. Très cinématographique. A voir si ce sera juste un copier/cpller des 12 salopards ou pas.