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Citations sur Nature et spiritualité (32)

Que disent-ils ?
Que le sort de l'homme et celui de la nature sont étroitement liés.
Que les agressions que nous perpétrons contre elle
finissent par nous atteindre par une sorte d'effet boomerang
comme on le voit dans le réchauffement climatique
ou la montée des cancers liée à
la pollution chimique. LIVRE de 2015 p 237
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À travers les grandes spiritualités du monde
Cheikh Bentounès est le maître spirituel de la confrérie Alawiya, confrérie soufie aux antipodes de tous les intégrismes. Il vit un islam mystique dans une profonde union à Dieu, et déplore que les intégristes imposent un ordre qu'ils veulent immuable, oubliant ainsi que « la religion interprétée à la lettre n'enseigne que des vérités superficielles, sources de bien des drames ». La véritable spiritualité est à ses yeux recherche permanente de la réalité du Message pour savourer, dans le partage et la richesse de la vie, l'intarissable flux du divin qu'elle porte en elle. Aussi jette-t-il sur l'évolution actuellement perceptible dans le monde des religions un regard sévère : « Aujourd'hui, les religions sont devenues des prisons pour l'esprit ; l'aspect extérieur a pris tellement d'importance que l'homme ne peut s'y épanouir ; les soufis se sentent proches de toutes les créatures, au-delà de toutes les religions. Chaque être a reçu le divin en dépôt, tout le monde aspire au bonheur ; certains le recherchent dans l'argent, le pouvoir ou dans le salut d'une religion. Ce sont là des moyens illusoires. Une seule chose peut réellement apaiser et apporter le bonheur : c'est de vivre dans l'union et non dans la séparation, dans la perpétuelle contemplation du divin. Telle est au fond notre véritable naturel. » Goûtons cet hymne à la paix de mon ami Bentounès, témoin contemporain de la haute et flamboyante spiritualité de l'islam soufi :
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1. Cheikh Bentounès, Un maître pour la paix, www.uneballepourlapaix.fr.
p.123/24
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Krishnamurti avait connu tout jeune des « états modifiés de conscience », expériences très appréciées dans le New Age. Il les a décrits comme une sorte « d'illumination intérieure, mais associée à une souffrance physique ; il se sentait envahi par une sorte de conscience et d'énergie qui le faisait craquer de toute part et le conduisirent parfois jusqu'à l'évanouissement ». Il souffrit de la sorte toute sa vie, ce qu'il considérait « non comme le symptôme d'une maladie, mais comme une nécessité », explique le professeur René Barbier. À l'instar des adeptes de toutes les religions et de toutes les croyances, Krishnamurti portait-il un de ces fardeaux, qui accablent, selon lui, la pensée de l'homme, sa vie, ses relations ? Il préconise la connaissance de soi, la seule liberté qu'il reconnaisse, réduisant à l'extrême le concept de liberté tel qu'il est conçu par la modernité. Car, à ses yeux, cette connaissance de soi est un état « d'attention sans choix », une conscience éveillée et passive qui permet de saisir les relations de notre inconscient face aux épisodes de la vie, en éliminant toutes les ombres venant du vécu, du passé.
p. 244
Krishnamurti se rapproche de Gandhi lorsqu'il centre son enseignement sur cette conviction que la société ne changera que si, dans la conscience personnelle de chacun, se produit une véritable mutation. « Incarne toi-même le changement que tu voudrais voir dans le monde », disait le Mahatma. C'est ici qu'il rejoint l'un des fondamentaux de la pensée écologique.
p. 245
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… la France au XVIIIe siècle relaient les valeurs de ce qu'on appelle désormais le capitalisme. La « bonne Nature », celle de Rousseau, est généreuse, qui prodigue en abondance ses bienfaits aux hommes afin qu'ils puissent vivre confortablement, se procurer des ressources, réduire au maximum leurs contraintes, faire de la terre un inépuisable réservoir de richesses. Deux siècles plus tôt, les conquistadores espagnols n'avaient-ils pas ramené par galions entiers l'or du Pérou ? Les richesses étant considérées comme infinies, et la liberté de les acquérir comme inaliénable, un lien étroit s'établit entre le monde des marchands et l'idéologie de la liberté : l'idéologie libérale. La nature n'est plus alors perçue comme source d'émotion, d'émerveillement et de contemplation, mais comme source d'enrichissement. On vante la « production de richesses », expression à la mode dans le vocabulaire libéral, quitte à ce que les ressources pour les produire s'épuisent. Tel est déjà l'enjeu majeur de l'économie de ce XVIIIe siècle où le libéralisme va bientôt s'avérer utopique.
p. 222
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Pour Gandhi, « les riches doivent vivre plus simplement pour que les pauvres puissent simplement vivre », et Yves Paccalet de conclure : « Le bonheur est dans le peu. »
Voici donc que l'écologie nous invite à être tous “indiens”, tous “bouddhistes”, tous “musulmans”, tous “chrétiens”. Ce qui suppose une vraie révolution de l'économie : non plus des hommes nomades et mobiles au service d'une économie mondialisée, prédatrice et consumériste, mais une économie relocalisée au service d'hommes ré-enracinés, en équilibre avec leur terre et leurs terroirs.
Cette invitation à la modération n'est pas qu'une exigence morale. Elle repose aussi sur une exigence de justice et de partage. Si tous les Terriens vivaient comme un Américain, il ne faudrait pas moins de six planètes pour satisfaire leurs insatiables besoins. Or nous n'en avons qu'une. Et si nous ne l'avons pas encore complètement épuisée, c'est parce que les peuples du tiers-monde, les plus nombreux, doivent se contenter de la portion congrue …
p. 279
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La montée du capitalisme : vers la religion... Ruptures et tensions au cours du deuxième millénaire
XVIIe siècle, ils émigrèrent en Amérique du Nord sous le nom de « pères pèlerins ». On se souvient de la célèbre épopée du Mayflower, lorsqu'ils débarquèrent en novembre 1620 sur la côte est des États-Unis. Puis d'autres vagues suivirent. Un puissant idéal messianique les animait. Ils ne se considéraient pas moins que le peuple élu de Dieu, le nouvel Israël dont l'Amérique était la Nouvelle Jérusalem. Du coup, ils traitèrent avec mépris les Indiens, considérés comme les survivants d'une race maudite. C'est de ces puritains que traite Max Weber dans son célèbre essai.
Ils ne condamnent nullement la richesse. Ils n'en font cependant pas étalage et ne lui reconnaissent de valeur morale que si, favorable au développement des entreprises, elle s'investit en capital. Quelle meilleure définition du capitalisme : par un glissement sémantique très suggestif, les biens... c'est le Bien ! La pauvreté, le malheur, le Mal.
Ce capitalisme puritain, à l'origine du grand capitalisme américain, n'est pas ostentatoire, afin de ne point susciter de jalousies. Il se veut moral. De puissantes et discrètes fondations humanitaires sont créées. Rien de comparable avec le capitalisme financier et spéculatif d'aujourd'hui où l'on achète et revend des entreprises dans le seul but de réaliser immédiatement un maximum de profit et dans le plus parfait mépris des salariés, simple variable d'ajustement dans les bilans. Ce capitalisme-là est parfaitement immoral. Ce n'est même plus un système économique, mais une attitude prédatrice à l'échelle planétaire. Il a réussi ce tour de force d'instaurer pour la première fois dans l'histoire une seule et unique civilisation : celle de l'argent.
p. 219 /20
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Paul Valéry s'est exprimé à ce sujet : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles [...]. Nous avons entendu parler de mondes disparus tout entiers, d'empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins, descendus au fond inexplorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques... Mais ces naufrages, après tout, n'étaient pas notre affaire.
Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie [...] ce seraient aussi de beaux noms ! Et nous voyons maintenant que l'abîme de l'histoire est assez grand pour tout le monde. »
p. 286/87

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« Nature et spiritualité », Jean-Marie PELT en collaboration avec Franck Steffan, éd. Fayard © - 2008
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Oublier que l'homme est doué de potentialités spirituelles pour le réduire à ses dimensions naturelles, économiques et sociales serait une erreur absolue — une erreur et une horreur ! Une nouvelle éthique s'impose, celle de cette écologie spiritualiste, de cette « méta-écologie », seule voie ouverte sur le futur, qui intègre aux acquis des grands courants spirituels ceux, plus récents et universels, de l'écologie.
p. 284
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Conclusion : Pour une civilisation de l'amour
Or voici précisément venu le temps de mettre pied à terre pour réfléchir et pour souffler, si nous voulons assurer à nos enfants un avenir vivable. Car nous voici, nous, humains, devant le « grand choix » : ou on continue comme avant, et c'est l'impasse, voire la catastrophe ; ou on fait autrement, et on crée une nouvelle civilisation, laquelle présuppose une véritable révolution culturelle.
p. 276
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Une écologie spiritualiste ?
… les « créatifs culturels » selon plusieurs critères : ils sont « préoccupés par les problèmes écologiques, favorables au principe du développement durable. Ils prônent un rôle plus large des femmes dans la société et une meilleure condition de la femme. Ils sont davantage dans l'être que dans l'avoir et le paraître. Ils sont sensibles à la spiritualité et à l'ouverture aux autres. Ils sont porteurs d'une conscience différente en matière d'éducation. Ils pensent qu'un changement personnel peut contribuer aux changements de notre société. Ils sont défenseurs de valeurs multiculturelles. »
p. 237
Ce qui caractérise les créatifs culturels, c'est l'individualisation de la quête spirituelle. Ils s'inscrivent donc dans les tendances lourdes de la modernité. Ils sont de ce point de vue nettement moins catholiques que la moyenne de la population française, et plus attirés par les religions de l'Orient. Pour eux — et cela les différencie aussi de la moyenne nationale —, les valeurs éthiques fondamentales sont plus importantes que les croyances religieuses. C'est au sein de ce courant que s'affirment les nouvelles tendances spirituelles liées à l'écologie.
Celles-ci ont pris un brusque essor à la suite des événements de Mai 1968, cette révolution non sanglante qui a introduit néanmoins une rupture forte et un brutal changement des mentalités et des valeurs.
p. 238
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