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4,02

sur 338 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est la suite de « le cas Malaussène : ils m'ont menti »

Ce tome m'a beaucoup plus enthousiasmée que le précédent. J'ai retrouvé la petite musique de Daniel Pennac dans la première série Malaussène : un multitude de personnages (mention spéciale à Maracuja et a la juge Verdun), des rebondissements, des clins d'oeil au « réalisme magique », et puis aussi un « vrai méchant » dénommé Pépère.
Si on rajoute à cela quelques fusillades,
une oreille coupée, un femme enceinte, un bébé au nom improbable, des interrogatoires et un bouc émissaire (Benjamin Himself) vous obtenez un cocktail désopilant et un peu explosif.

La fin est surprenante : on y apprend qui est le père de Benjamin Malaussène : c'est vraiment la fin ? Zut alors
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La fin d'une saga? Les dernières pages laissent planer un doute, comme dans bien des séries télévisées. Y aura-t-il une suite? On dit que non, mais on verra d'ici quelques années…

Une nouvelle figure s'est ajoutée dans la meute déjà bien fournie des personnages qui entourent la tribu : Pépère, un être machiavélique qui dirige le gang qu'ont affronté les jeunes Malaussène. On assistera donc à un combat entre le bien et le mal, avec des ramifications dans le milieu du football et de l'immigration.

Comme dans les autres romans de la série, on aura bien des revirements, des touches d'humour, des situations invraisemblables et des critiques sociales mordantes. On aura même un prix Nobel!

Il parait que toute bonne chose a une fin et ce Terminus n'est pas mal du tout pour conclure cette saga glorieuse que j'ai beaucoup aimée.
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Il aura donc fallu attendre six ans depuis le premier tome (Ils m'ont menti) pour obtenir enfin le droit de lire la suite du Cas Malaussène censé également être la fin de la saga qui m'accompagne, comme pas mal d'autres depuis 35 ans. Va savoir si c'est la faute d'Alceste, l'auteur de Ils m'ont menti dont Benjamin Malaussène a la garde au sein des Editions du Tallion, qui aurait trop tardé à écrire son deuxième opus Leur très grande faute, ou si Pennac - qui déclarait à la sortie du premier qu'il n'avait aucune idée de la suite - a eu du mal à s'y remettre... Une chose est sûre : ce dernier tome est un festival, un feu d'artifice et un vrai gros plaisir de lecture.

En introduction, l'arbre généalogique de la famille Malaussène est là pour rassurer ceux qui auraient un peu oublié où on en est, même si, on le sait rien n'est tout à fait attendu dans cette famille où les pères sont soit disparus soit doubles ; en toute fin, un répertoire des noms pour ceux qui s'acharneraient à vouloir suivre. Mais en fait, j'avoue que se perdre un peu dans les patronymes, les surnoms et autres alias ferait presque partie du plaisir. Pennac est en pleine forme et joue avec un plaisir contagieux à explorer l'intense liberté offerte par la fiction. Pour ceux qui suivent (il y en a), nous avions laissé l'homme d'affaires Georges Lapiéta en fâcheuse posture, son faux kidnapping transformé en véritable rapt. le voilà donc en compagnie de son fils, aux mains d'un étrange gang dont le chef surnommé Pépère possède à peu près tous les talents liés au mal. Insoupçonnable, indétectable, sans scrupules ("Au fond Pépère tu es un Des Esseintes qui a réussi" lui dit un jour l'un de ses soldats...), malin, très malin. Mais peut-on se croire plus malin que la famille Malaussène ?

Si Benjamin est plutôt en retrait, laissant la vedette à la jeune garde à commencer par Verdun alias la juge Talvern, l'auteur profite de ce baroud d'honneur pour rassembler les troupes et passer en revue quelques-uns des plus épiques moments de la saga ; tout ceci sans oublier d'ancrer ces nouvelles aventures dans notre époque, sur laquelle évidemment il y a beaucoup à dire. Petit arrêt sur le milieu de l'édition et sa rentrée littéraire, manipulation de l'information, capitalisme, trafics et appât du gain, collusion entre justice et politique... ce n'est pas parce qu'on en rigole qu'on ne voit rien. Les enfants ont grandi, ils se sentent investis d'une mission de protection envers Benjamin qui s'est tant dévoué pour eux, Benjamin qui "n'aimerait pas savoir que, de nos jours, la vérité ça se fabrique".

Allez, on n'en dit pas plus si ce n'est que ce dernier tome se révèle très inspiré, jusqu'au bouquet final digne des meilleures séries TV et qui laisse sans voix. Ça me donne envie de me relire toute la saga, un de ces prochains étés.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Joli moment de détente.
Daniel Pennac a annoncé que ce serait son dernier Malaussène.
Dans ce volet final de la saga Malaussène, on retrouve tous les personnages survivants des précédents livres. Rappelons que les sept sagas précédentes se concentrent essentiellement autour de la famille Malaussène, composée de la mère Malaussène et de ses sept enfants, chacun d'un père différent. La famille est établie dans une ancienne quincaillerie à Belleville. C'est dans ce huitième tome que l'on comprend le rôle exacte de Maman Malaussène.
Par contre, cette fois c'est avec Pépère que Pennac ouvre les festivités. Un Pépère hors du commun mais qui pour moi aura été le plus attachant des personnages.
Son franc parler et ses leçons pour être un bon voyou ont été mes moments préférés. Tous les conseils qu'il donne à la troisième génération (la seconde ne l'intéressant déjà plus) pourraient être pris au 1er degré (faire le ménage) mais sont tellement plus adaptés aux objectifs qu'il s'est fixés ; initier la relève à être d'irréprochables cambrioleurs, d'insaisissables brigands, bref à supprimer les témoins gênants. Irrésistible papi !
L'autre personnage, nouveau celui-ci, est Alceste avec tout ce que nous connaissons de ce « justicier », de cet homme qui ne croit qu'à la vérité, de celui qui dénonce les corruptions planétaires les plus insoupçonnées. Par contre, et c'est là le côté amusant de l'affaire, dans ce livre et sous couvert de toujours dire la vérité, tout le monde ment à tours de bras. Pépère, comme tous les autres, mène un double jeu. Morale, politique, affaires et même en amour, tout n'est qu'apparence voire mensonge.
Et c'est ainsi que Pennac guide notre lecture vers des thèmes très variés et très profonds. J'y est retrouvé ce côté, comment dire, presque espiègle à la Pennac, ou tout du moins ce qu'il nous en joue en plateau littéraire.
N'accrochant que moyennement, je n'avais lu que deux de ses précédents livres et ai été un peu perdue à certains moments lorsqu'il faisait référence à des histoires ou anecdotes passées ; mais on peut suivre sans les avoir tous lus.
En conclusion je dirais que celui-ci est plus réussi, plus profond dans les thèmes abordés. Pennac a une telle confiance en l'humanité, une telle espérance en l'avenir que, ne serait-ce que pour cela, il fait bon chaud de le lire.
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Je ne savais pas non plus que les enfants avaient failli se faire tuer dans le volume précédent, et pour cause, je n'ai pas lu le volume précédent. J'ai donc vécu grâce à ce livre une expérience nouvelle et assez risquée : lire un tome 2 sans avoir connaissance du tome 1. A ma décharge, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une suite quand j'ai vu ce livre me faire signe sur la table des nouveautés de la médiathèque, je l'ai découvert seulement en l'ouvrant, et il était déjà presque un peu trop tard.
Le premier chapitre commence en pleine action, avec toute une bande de personnages qui me sont complètement inconnus et nous plonge immédiatement dans une histoire dont je ne maîtrise aucun prérequis. Une grande partie de l'intrigue m'échappe. Qu'à cela ne tienne, je décide de lire aussi le chapitre deux, narré par Benjamin Malaussène, que je connais, lui, avant de refermer définitivement ce livre et de le laisser aux initiés. J'avais quitté la tribu après La petite marchande de prose, c'est peu de dire que les enfants ont grandi...
Fin du chapitre deux, je ne comprends pas tout, mais je rigole bien quand même. Allez, chapitre trois. Je savais déjà que Verdun était une femme, mais je pensais encore que Lapietà était une statue de Michel Ange. Bon, il semble qu'ici, ce soit un personnage. D'accord. Et qui sont tous ces malfrats ? Me voilà embarquée comme ce pauvre Vaubertin, le gentil voisin qui n'a rien demandé et se retrouve accusé d'être le pire tueur du quartier parce qu'il était parti en week-end avec sa fiancée.
Les pages se tournent, se tournent, et peu à peu, le tome 1 se dessine en filigrane, les pièces du puzzle s'assemblent et tout devient clair.
Pennac a un vrai talent pour que ce roman soit à la fois une suite et une oeuvre à part entière, la tribu n'en finit plus de s'agrandir, d'assembler des personnalités hétéroclites, et ce Terminus est lui-même un nouveau départ, dernier mais peut-être pas ultime tome de la saga.
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Il m'aura fallu trois mois pour venir à bout de ce denier - aux dires de l'auteur - opus des aventures de Benjamin Malaussène, bouc émissaire de son état et responsable d'une tribu pléthorique, fruit des amours successives de sa mère ainsi que des siens propres, sans compter les innombrables neveux et nièces ou pièces rapportées d'un Belleville qui ne cesse de disparaître sous nos yeux à Paname.

Trois mois ... Non pas que la lecture fût désagréable ! Mais une lecture à voix haute comme je l'affectionne, pour mon épouse, et le temps parfois manque ! Et je ne suis pas aussi assidu ou doué que Benjamin pour ritualiser ce temps de lecture de manière suffisamment régulière ! Autant dire que la nature même des ouvrages de Pennac, ses procédés narratifs, la richesse des points de vue successifs et les changements de narrateurs incessants ont parfois rendu délicates la compréhension de ce "Terminus Malaussène".

Impossible de résumer l'ouvrage ... et puis ce serait courir le risque de divulgâcher l'intrigue, et les retournements de situation improbables dont Daniel Pennac s'est désormais fait une spécialité ! Je me contenterai donc de dire et redire tout le plaisir qu'il y a à retrouver l'écriture mi-grave, mi-jubilatoire de Pennac, la joie de suivre de nouveau - et Dieu sait qu'il faut s'accrocher ! - les aventures d'une tribu ô combien attachante depuis les premiers pas de Malaussène au Grand Magasin. de dire que c'est avec une certaine tristesse que je vais quitter cette tribu qui aura accompagné une bonne partie de ma vie de lecteur ... Tristesse que l'on retrouve d'ailleurs je trouve dans le livre, avec un ton peut-être parfois plus doux-amer qu'à l'accoutumé, avec ce regard désabusé de Benjamin - ou serait-ce celui de Pennac lui-même ? - sur le monde qui nous entoure ... Mais une tristesse qui n'empêche pas un joyeux foutoir et des moments de franche rigolade, de vraie surprise, quand le lecteur que je suis doit s'arrêter tant les rires de la phrase à venir l'empêchent de prononcer le moindre mot ...

Daniel, s'il te plaît ... dis-nous que ce n'est pas vrai ... et que tout Terminus qu'il soit, Malaussène reviendra ... je veux connaître la suite !
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Je me demandais comment il serait possible de clore une telle saga... et je dois avouer que c'est très bien mené. J'ai trouvé le début embrouillé avec toute la loufoquerie et les personnages hauts en couleur (et en verve !) qui font la jouissance de cette lecture mais ça part un peu dans tous les sens et sur les chapeaux de roues : les cousins qui peaufinent un happening artistique, les dossiers de la juge Talvern, une histoire de trafic d'enfants footballeurs, le refus de publier le deuxième roman d'Alceste qui colle trop à l'actualité politique du moment...
Mais quand on comprend qui est Pépère et qu'on arrive à faire des liens pour une vue d'ensemble on ne peut qu'applaudir !!!
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La Tribu Malaussène est de retour.  Est-ce vraiment pour la dernière fois comme semble le suggérer le titre de ce nouvel opus ? Rien n'est moins sûr.
Ce qui est certain en revanche, c'est que les aventures rocambolesques de cette famille hors-normes s'enchaînent à vive allure, avec force retournements de situations liées , ou non, à des situations passées. On y utilise l'analyse de texte pour tenter de brosser le portrait du dénommé Pépère,dont la cruauté et l'intelligence perverse sont inversement proportionnelles à l'aspect bonhomme de son surnom. On y évoque au passage des sujets d'actualité (scandale des Ehpads, pandémie, guerres...) bref, on sent que le narrateur s'en donne à coeur joie, soulignant même le côté " aussi délibérément convergeant de son récit" . Un plaisir de lecture, un peu tempéré par quelques longueurs.
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Ouf ! le cas Malaussène n'était donc qu'un malencontreux accroc dans la saga. Une conséquence de phalanges rouillées ? Un petit manque d'entraînement facilement excusable après une si longue absence ? C'est peu dire que le précédent opus m'avait laissé pantois, adjectif dont la fâcheuse homophonie renforçait encore ma déception. Terminus Malaussène est beaucoup plus haletant tant par l'intrigue que par le style. Les dialogues notamment sont savoureux et les personnages truculents. Certains passages, ( ah ! La leçon de botanique de Pépère !), replacent immédiatement Pennac dans le peloton des écrivains jubilateurs. Quant à la fin, honte à celui qui, volontairement ou pas, la révèlerait… Parvenir à conclure de cette façon les aventures de Malaussène : chapeau ! On n'est pas loin de la perfection en matière de chute, un équivalent littéraire de « Six Feet Under » pour celles et ceux qui connaissent la référence. En parlant de référence, le seul bémol de Terminus Malaussène est ce rappel parfois lourdingue aux épisodes précédents, encore une fois souligné par ce fâcheux répertoire. Cette volonté d'inscrire le livre dans La-Grande-Saga-Malaussène m'a un peu gonflé, pour user d'un terme bellevillois. Mais, quand on se sent ami avec un auteur, la moindre des choses est d'être d'une extrême franchise !
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Terminus Malaussène (2023) est le huitième roman de la saga Malaussène de Daniel Pennac, deuxième partie du cas Malaussène. La tribu Malaussène se met en ordre de bataille pour contrer Pépère et sa bande. Daniel Pennac termine en beauté sa saga familiale commencée en 1985. Il nous aide avec un arbre généalogique et un répertoire des très nombreux personnages. L'intrigue policière est anecdotique mais l'humour et le plaisir sont toujours présents.
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