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3,63

sur 101 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A travers la saga familiale des Peruzzi, Antonio Pennacchi raconte l'exode massif de milliers d'Italiens du Nord vers l'Agro Pontino au sud de Rome pour en faire un territoire agraire fertile. A travers la construction du Canal Mussolini puis des villes nouvelles, le narrateur nous fait vivre la montée du fascisme, la mise en scène de son totalitarisme ainsi que son déclin. le narrateur est un des petits-fils de cette famille dont on devine largement l'inspiration autobiographique. Ce parti pris narratif peut déranger - la légèreté, le ton souvent burlesque et la justification d'une certaine inconscience des enjeux politiques au regard des situations de survie donne l'impression que l'auteur dédramatise la politique mussolinienne, d'autant que le narrateur interpelle souvent le lecteur de façon provoquante - un procédé malaisant et mal intégré dans un récit pour le reste très fluide.

En revanche, le point de vue sociologique du roman est passionnant: à travers plusieurs générations, les passions individuelles et les questions sociales se mêlent dans une fresque locale riche d'enseignements sur les traditions et le mode de vie de la population.
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Dans la famille Peruzzi, il y a d'abord le grand-père et surtout la grand-mère, qui est une maitresse femme. Ils ont eu… 17 enfants, dont Temistocle et Pericle qui jouent un rôle central. Au début du XXème siècle, la famille vit en Italie du Nord, dans une très grande pauvreté. Après la Grande Guerre, une redistribution des cartes politiques se produit. Accompagné par un camarade, Pericle assiste en 1919 à la création du "Fascio" L'auteur écrit: « le programme de Mussolini lui avait plu car il défendait l'honneur des soldats, et il était temps que la patrie se montre reconnaissante, surtout qu'elle donne la terre aux paysans ». La prise de position des hommes simples n'a pas un solide fondement idéologique. Ils deviennent fascistes et, sans états d'âme, participent à des expéditions punitives contre les "Rouges". En 1932, le Duce propose à des familles très pauvres de partir au Sud de Rome pour bonifier une région très insalubre, où ils auront enfin la chance de devenir propriétaires. Les Peruzzi vont donc tenter cette aventure, même si les conditions de vie qui les attendent seront pénibles. Mais ce n'est pas tout: la petite histoire familiale se poursuivra sur le fond de la grande Histoire: d'abord la guerre coloniale en Ethiopie puis la seconde guerre mondiale (qui finit par investir le Sud de l'Italie)…

Cette saga familiale est racontée avec beaucoup de fantaisie et de truculence par un des petit-fils, qui est le double de l'auteur (Antonio Pennacchi). Même dans les moments tragiques, les personnages du roman restent "nature", s'expriment en allant droit à l'essentiel et agissent conformément à leur instinct. L'un des principaux intérêts du livre est de montrer le fascisme tel qu'il a été vécu au jour le jour par les contemporains et non à travers le système de valeurs auquel nous nous référons maintenant.
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Livre lu dans le cadre de Masse Critique, merci à Babelio et au Livre de poche pour cette nouvelle découverte !
Bon, évidemment, livre lu, c'est vite dit, en fait, presque lu en entier !! Il me reste le dénouement de l'histoire, mais je ne pourrai pas le terminer dans les temps impartis... En effet, ce livre se construit comme une histoire racontée le soir au coin du feu à l'ensemble de la famille réunie, l'histoire de la famille justement. Et cette histoire, racontée comme un conte, fourmille de détails, de détours, de retours en arrière et avancées avant de revenir vers le coeur de l'action. Une très belle histoire, donc, mais si foisonnante qu'il faut prendre le temps de la lire, pour tout saisir !
L'écriture d'Antonio Pennacchi, très bien traduite, est assez fluide, une fois que l'on s'est habitué au parler italien commun dans les dialogues (il ne s'agit pas vraiment de patois, mais plutôt une forme d'accent) et le sujet, très peu traité en littérature, est très original.
On s'attache très vite à cette famille nombreuse, dont les péripéties nous font rire ou s'émouvoir au gré des pages qui défilent.
Un livre foisonnant, donc, mais riche, loufoque aussi, donc à lire !
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