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Citations sur Révélation brutale (70)

— Allons-y, dit Gamache en indiquant le village d'un geste de la tête.
C'était le mot qu'attendait Beauvoir. Il remit l'auto en marche et avança lentement. Vers le peloton de suspects, vers le tueur.
Mais une des premières leçons enseignées par le patron, quand il s'était joint à la Sûreté du Québec et à son réputé service des homicides, était que, pour attraper un meurtrier, il ne fallait pas aller de l'avant. Il fallait se tourner vers l'arrière. Vers le passé. Remonter au point d'origine du crime, et de l'assassin. Un événement, peut-être oublié de tous, était demeuré à l'intérieur du tueur et le ressentiment avait commencé à couver en lui.
L'inspecteur-chef l'avait mis en garde : on ne voit pas ce qui tue, d'où le danger. Ce n'est ni un revolver, ni un couteau, ni un poing. C'est une émotion. Rance et putride. Attendant l'occasion de frapper.
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C’est une croyance du bouddhisme. L’un des états de l’homme dans Roue de la vie. Plus on mange, plus on a faim. Cette vie est considérée comme la pire de toutes. On essaie de remplir un trou qui ne cesse de se creuser. Le remplir avec de la nourriture, ou de l’argent ou du pouvoir. Avec l’admiration des autres. Ou autre chose.
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Aimer la langue, c’était respecter la culture.
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On ne voit pas ce qui tue. Ce n’est ni un revolver, ni un couteau, ni un poing. C’est une émotion. Rance et putride. Attendant l’occasion de frapper.
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Mais il était impossible de se cacher de sa conscience.
Pas dans de nouvelles maisons ou de nouvelles autos. Pas dans les voyages. Ni dans la méditation ou l’activité frénétique. Pas dans les enfants ni dans les bonnes œuvres. Ni sur la pointe des pieds ni à genoux. Pas dans une brillante carrière. Ni dans une petite cabane.
Quoiqu’on fasse, notre conscience nous trouve. Le passé refait toujours surface.
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- Il est difficile d'être à la fois heureux et effrayé, dit Esther. Mais la peur peut mener au courage.
- Et le courage à la paix ajouter un jeune homme vêtu d'un complet.
Cela rappela à Gamache les mots du pêcheur écrits sur le mur du café à Mutton Bay quelques années auparavant. Assis à l'autre bout du restaurant, cet homme l'avait regardé et lui avait souri si gentiment que Gamache en avait eu le souffle coupé. Puis le pêcheur avait griffonné sur le mur et était parti. S'étant approché, Gamache avait lu : "Qui trouve l'amour trouve le courage. Qui trouve le courage trouve la paix."
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À l’autre extrémité de la pièce, des fenêtres occupaient un mur complet, du plancher au plafond. Elles se prolongeaient sur les côtés, offrant ainsi une vue spectaculaire sur les champs, la forêt et une montagne à l’arrière-plan. L’agente Lacoste aperçut un clocher blanc et un panache de fumée au loin. Le village de Three Pines.
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À l’exception d’eux, le bistro était vide. Pourtant, l’inspecteur-chef avait l’impression qu’il était bondé, plein à craquer avec les mensonges racontés et ceux qu’on était en train de forger.
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Au cours d’une enquête sur un meurtre, les gens mentaient toujours. Si la vérité était la première victime d’une guerre, les mensonges des gens comptaient parmi les premières victimes d’une enquête criminelle. Les mensonges qu’ils se racontaient à eux-mêmes, ceux qu’ils racontaient aux autres. Les petits mensonges qui leur permettaient de sortir du lit par un matin froid et gris. Gamache et son équipe traquaient les mensonges et les révélaient. Jusqu’à ce que disparaissent toutes les petites histoires imaginées pour faciliter la vie quotidienne. Les gens se retrouvaient alors tout nus, démasqués. Le secret consistait à distinguer les bobards importants du reste. Celui d’Olivier semblait insignifiant. Dans ce cas, pourquoi se donner la peine de mentir ?
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L’inspecteur Jean-Guy Beauvoir balaya du regard leur nouveau bureau provisoire et inspira. Avec étonnement, il se rendit compte à quel point l’odeur des lieux était familière, et même exaltante.
L’endroit sentait l’excitation, la chasse au meurtrier. Il sentait les longues heures passées devant des ordinateurs chauds, à assembler les pièces d’un casse-tête. Il sentait le travail d’équipe.

En vérité, l’odeur qu’il humait était celle dégagée par le diesel, la fumée de bois, l’encaustique et le béton. Encore une fois, Beauvoir se trouvait dans la vieille gare ferroviaire de Three Pines, laissée à l’abandon par le Canadien National des décennies auparavant. Le service des pompiers volontaires du village s’y était installé en douce, en espérant que personne ne le remarquerait. Ce qui fut le cas, bien sûr, le CN ayant oublié l’existence même du village depuis longtemps.
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