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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre m'a sorti de ma zone de confort, dans le sens où, le récit est très imagé et ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire. Mais ça m'a plu, car le sujet me parle et qu'il a bien été traité.

Difficile de trouver les mots justes pour vous en parler, c'est un livre difficile à classer, atypique, « déjanté » mais original et fascinant !

Ce récit aborde le sujet de la santé mentale et notamment des monstres de l'enfance du narrateur, qui resurgissent à l'âge adulte.

Une immersion totale dans le monde psychiatrique.

De psychologue clinicien, le narrateur fait à présent parti des patients.

J'ai aimé cette lecture bien qu'elle soit assez sombre de par son sujet. C'est un livre court, mais qui embarque grâce à sa poésie et ses métaphores.

Ce livre est un tome deux mais cela ne m'a pas dérangé de le lire sans avoir lu le premier. D'ailleurs c'est une trilogie mais chaque livre peut se lire indépendamment.
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Mais, même si la folie est bien au coeur de ce roman, il ne faudrait pas le réduire à sa seule dimension psychiatrique. En effet, il est important également - voire surtout - de noter la forme, sobre et élégante, d'un texte ancré dans le réel tout en étant peuplé de créatures fantastiques ou de personnages de contes de fées, et qui parvient aisément à faire cohabiter insanité et stabilité. La frontière entre les deux n'aura jamais été aussi floue que dans un livre de Laurent Pépin.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
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Dans la directe lignée de monstrueuse féérie, on retrouve l'univers poétique de l'auteur. Au coeur d'un milieu qui pourtant voudrait se libérer de l'ambiguïté des relations entre folie et création, en cadrant les méthodes, qui excluraient la subjectivité du langage. Tuer les mots pour éteindre la pensée.
Lucie hante les pages, elle va très mal et porte en elle un fardeau qui la détruit. Près d'elle, le psy, soigné ou soignant, lui-même l'ignore parfois, lutte et l'assiste dans sa descente aux enfers.

Le pouvoir des mots, la magie du langage sont ici érigés au rang de panacée. Et pourtant, leur force se heurte parfois à une limite infranchissable, lorsque le drame originel a envahi un univers fragile.

On retrouve les personnages déjà croisés dans Monstrueuse féérie et la même ambiance onirique qui transfigure le décor du monde psychiatrique.

C'est avec un plaisir réitéré que j'ai parcouru ses lignes et découvert qu'un troisième opus suivra
Merci à Laurent pour sa confiance.

102 pages Flatland 29 septembre 2021
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Avec Monstrueuse Féérie, Laurent Pépin nous proposait de découvrir un roman à nul autre semblable. Avec cette suite, l'auteur continue d'explorer les méandres de l'esprit dérangé de son narrateur.

Sans surprise on retrouve un cheminement de pensée très particulier, surtout quand il s'agit de réinterpréter certaines réalités. On découvre assez vite que les monstres de l'enfance du narrateur n'étaient que la partie visible de l'iceberg, au fond se cache un monstre plus redoutable et plus puissant que tous les autres réunis.

Un monstre dont il persiste à nier l'existence afin de se protéger (et se protéger de noirs souvenirs), mais aussi de protéger les autres. Et notamment Lucy, sa nouvelle amie, thanatopractrice de profession qui souffre d'une forme grave d'anorexie depuis la perte de son bébé (là encore il faut parfois savoir lire entre les lignes).

Un récit plus sombre que le précédent, dans lequel les souvenirs sont moins profondément enfouis sous diverses réinterprétations. Un récit noir mais plein de poésie dans sa narration (une poésie souvent sous acide mais une poésie toutefois bien réelle). Ne serait-ce que pour cet exercice stylistique aussi original que complexe, le roman de Laurent pépin mérite que l'on s'attarde sur lui.

Lucy veut libérer le narrateur de ses montres, le narrateur veut sauver Lucy de son anorexie. Leur complicité et leur amour peuvent-ils les libérer de leur passé et leur offrir un nouveau départ ? Ou, au contraire, est-ce que leur relation ne peut que leur être nuisible à tous les deux.

Les lecteurs qui ont réussi à ne pas s'enfuir devant le côté totalement atypique de Monstrueuse Féérie, retrouveront facilement leurs marques avec ce nouvel opus. Peut-être est-ce pour cela que le récit nous parait plus limpide, moins abscons.

La magie est toujours de la partie dans ce second roman, Lucy, anorexique le jour, se métamorphose en une ogresse affamée à partir de minuit. Mais même ces banquets gargantuesques ne parviennent à avoir raison du mal qui la ronge.

Laurent Pépin se questionne sur les dangers de la pensée unique, certes le raisonnement du narrateur s'applique à l'intérieur du centre psychiatrique dans lequel il est interné (même si à son niveau il se considère comme un « patient-salarié » du centre) ; il est toutefois aisé pour le lecteur de pousser la réflexion au sein de la société actuelle et son « bien penser » nauséabond.

Que ceux et celles qui n'ont pas accroché à Monstrueuse Féérie passent leur chemin, ce n'est pas ce roman qui les réconciliera avec la verve inimitable de l'auteur. Si vous n'avez pas eu l'occasion de le lire je vous invite à le faire avant de vous lancer dans cet Angélus Des Ogres. Pour ma part je ne regrette pas d'avoir répondu présent pour ce deuxième opus, et c'est avec plaisir que je serai au rendez-vous du troisième et dernier volume, Clapotille.
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Merci à l'auteur ,Laurent Pépin ,de m'avoir permis la lecture de la suite de « Monstrueuse Féérie »où l'on retrouve le narrateur qui est psychologue dans un centre de psychiatrie .Il devient même un patient salarié pour être au plus prêt de ses patients et rencontre Lucy ,une anorexique sévère ,qui se transforme en ogresse la nuit . Ils vont vite s'aimer et tenter de s'aider mutuellement mais le mal est incurable .Un roman inclassable .
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J'avais découvert l'année dernière la première novella de Laurent Pépin, Monstrueuse féerie et j'avais adoré la manière très personnelle de l'auteur de décrire le monde et de sonder l'âme et la folie humaine. C'est donc avec grand plaisir que j'ai découvert la suite des aventures du personnage principal dans Angélus des ogres. On y retrouve tous les éléments qui fonctionnaient très bien dans la première novella en plongeant de manière encore plus folle et profonde dans l'esprit humain et surtout dans l'esprit de plus en plus perturbé du narrateur.

On retrouve donc notre héros devenu selon lui patient-salarié dans un institut psychiatrique toujours entouré de ses monstres et de ses monuments. Il semble au départ avoir pris du recul sur sa situation et nous parle toujours de manière très particulière de son quotidien et de ses regrets sur les méthodes psychiatriques employées. Il y a ainsi un sous-texte très intéressant et pertinent sur le métier de psychologue, son évolution et la manière de traiter les patients.

Le récit bascule lorsque notre narrateur rencontre Lucy, une jeune femme souffrant d'anorexie sévère. Les deux personnages vont entamer une relation qui va nous emmener au plus profond de la noirceur des personnages. Les secrets des deux protagonistes vont s'affronter ; Lucy et ses étranges absences nocturnes, le narrateur et les monstres intérieurs qu'il veut cacher… Doté de sa plume toujours aussi poétique et de son imagination très fertile, Laurent Pépin nous emmène toujours plus loin dans la folie, à travers un récit aussi dérangeant que fascinant. En effet, il nous plonge dans la tête d'un malade mental, nous permettant de voir la vie sous un prisme différent et de nous interpeller sur le rapport que peut entretenir la société face aux maladies mentales. La manière dont l'auteur dépeint ses personnages, qui sont coincés dans leur propre folie, et dont il mélange maladie psychiatrique et conte de fée est elle aussi très originale et percutante. Il faut sortir de sa zone de confort pour lire ce texte, accepter de se laisser porter dans un ailleurs inquiétant et de réfléchir à la portée de chaque mot. L'auteur réussit également à faire ressortir de la douceur dans le quotidien de ses personnages. Il nous conte pourtant un récit fait de traumatismes, de violence, de souffrance… Et pourtant, son style poétique et la puissance de la réflexion font ressortir la douceur dans les situations les plus sombres. Une manière de voir la maladie mentale sous un jour différent.

Comme Monstrueuse féérie, Angelus des ogres est une véritable expérience de lecture et m'a semblée tout aussi réussie que son prédécesseur. Je vous encourage vivement à tenter également l'expérience en lisant ces deux textes dans l'ordre de publication.
Lien : https://sometimesabook.wordp..
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😊 A la découverte de 😊
Angélus des ogres de Laurent Pépin
Éditions Flatland

Merci à l'auteur de me renouveler sa confiance. Après Monstrueuse féérie, voici la suite Angélus des ogres.

Nous retrouvons notre personnage au sein du service pour patients volubiles. Son histoire avec l'Elfe a tourné court, et les monstres de l'enfance ont resurgi avec force.
De psychologue, il est passé à patient dans cet hôpital psychiatrique. Il était trop humain, trop proche de ses patients pour continuer à officier dans ce centre où l'approche se résume à contraindre ou médicaliser.

Quand il va reprendre sa place dans le monde « normal », il continuera sans relâche ce travail d'écoute, de compréhension et d'acceptation de ceux qui, comme lui, semblent en déphasage avec la vie réelle. Il rencontrera Lucy, qui martyrise son corps, tombeau d'un enfant qui n'a jamais vu le jour.

Je retrouve avec plaisir cette écriture poétique, pleine de douceur et de métaphores. L'auteur aborde des sujets graves tels que la maltraitance infantile, le deuil périnatal, la maladie mais l'aborde avec légèreté et humour.
De par son enfance chaotique, le psychologue clinicien devenu patient comprend les habitants de ce centre. Il est de plus en plus isolé, face aux normes et à ses collègues, pour aider réellement les patients. L'heure actuelle veut de la « normalité », du concret, et n'a que faire de ces divagations poétiques et improbables.
Si le premier livre abordait principalement les fêlures de l'enfance, ce livre aborde celles de l'âge adulte. Les monstres qui hantent l'esprit ne sont plus les mêmes, ils sont plus compliqués à atteindre car plus forts, plus habiles et que l'on en porte la responsabilité.
Les séquelles et les brisures humaines prennent la forme de monstres tapis dans notre tête, de transformation en ogresse nocturne, c'est très poétique pour évoquer les séquelles de la maltraitance ou le cycle infernal de l'anorexie-boulimie.

J'avoue être sous le charme de cette plume si particulière qui nous emporte tout à la fois dans un monde très noir et sombre, mais aussi terriblement féerique.
Nous entrons dans une sorte de monde parallèle, dans une réalité redéfinie par d'autres regards, d'autres pensées marginalisées car elle ne rentrent pas dans les cases définies comme normales par la société.
Mais comment aider ces êtres si l'on n'essaye pas de les comprendre, d'entrer dans leur monde et leur vision de la réalité ?

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.amazon.fr/Ang%C3%A9lus-ogres-Laurent-Pepin/dp/2490426109/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2¤££¤7Cstripbooks19¤££¤2X&keywords=Angelus+des+ogres&qid=1648886399&s=books&sprefix=angelus+des+ogres%2Cstripbooks%2C256&sr=1-1
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Un formidable exercice de psychologie fantastique des profondeurs, une démonstration de tendresse et de bienveillance appliquées au traumatisme et à l'horreur : un court roman poétique qui fait suite et honneur à « Monstrueuse féérie ».

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/04/02/note-de-lecture-angelus-des-ogres-laurent-pepin/

Publié en octobre 2021 chez Flatland, « Angélus des ogres » se présente comme la suite immédiate du formidable « bref traité romanesque de psychiatrie merveilleuse » que pourrait incarner sans peine « Monstrueuse féérie », paru un an un plus tôt chez le même éditeur. le narrateur, praticien atypique s'il en est au sein de sa profession médicale, où il se refuse à voir dans ses patients de simples « fous », préférant les considérer comme des « Monuments » éventuellement hantés par quelques « Monstres », croyait avoir triomphé de ses propres démons, liés à une enfance particulièrement traumatisante, avec le concours de son amoureuse « Elfe », patiente possible, aux caractéristiques nettement différentes. Hélas (et sans divulguer d'informations précieuses liées à la conclusion du premier volume), tout n'a pas parfaitement fonctionné, et le voici à présent fort déboussolé, patient à son tour de sa propre institution, dans une situation pour le moins délicate et ambiguë, même s'il y est doté d'un statut subtilement hybride.

Comme on le signalait bien entendu dans la note de lecture à propos de « Monstrueuse féérie », la psychiatrie est bien un objet littéraire à part entière, amplement démontré par exemple par le praticien pratiquant des deux disciplines Emmanuel Venet. On sait aussi l'extrême importance que peut revendiquer la psychanalyse jungienne dans le travail de Valerio Evangelisti en général, et dans le cycle de l'inquisiteur Nicolas Eymerich en particulier. En oscillant avec grâce entre le terrible réveil hagard de la patiente « narratrice » et « héroïne » orchestré par Chloé Delaume (qui sait bien par ailleurs ce que signifie habiter dans la télévision) dans « La nuit je suis Buffy Summers » et le captivant décryptage non-fictionnel conduit par le médecin Jean-Victor Blanc dans « Pop & Psy – Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », Laurent Pépin nous offre toutefois avant tout une leçon impressionnante d'imagination en action, jouant avec les codes de tendresse et de bienveillance opposées à l'horreur qui menace et à l'apocalypse qui guette, codes familiers aux lectrices et aux lecteurs de la saga Bobby Potemkine de Manuela Draeger (clin d'oeil encore accentué ici par l'usage de patronymes tels que « Blanche-Colombe ») : on ne saurait rêver meilleur guide poétique, aussi sérieux que joueur, dans une pareille entreprise de psychologie fantastique des profondeurs.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Je suis retournée dans la suite de Monstrueuse féerie avec ce personnage bien possédé par des monstres que son elfe bien aimé et la seule a pouvoir lui ôter.

Elle les enferme dans des bocaux et un jour tout ça devient nocif pour elle, mi- elfe, mi- ogre, elle se meure et le monstre est toujours là dans la tête de celui qu'elle aime et qu'elle protège. C'est un roman hors normes mais il se lit vraiment facilement, si on imagine nos monstres comme le mal qui nous ronge et parfois peut nous rendre cinglé. Les cauchemars deviennent réalité quand personne n'est là pour nous protéger. La peur s'emparent de nos dernier instincts et nous ronge jusqu'à en venir à un point de non retour.

Il ne reste plus qu'une solution, retourner en isolement afin de pouvoir vivre dans son univers imaginaire où sa folie ne pourra nuire à personne. Tout ce monde dans une seule tête ça doit être le chaos que même un psychiatre restera impuissant face aux monstres.

Un monde féerique où les anges se transforme en démons, où les monstres, les ogres sortent la nuit pour se nourrir de nos peurs. Il y a aussi les monuments qui s'enivrent de poésie et les âmes ne disparaissent pas après la mort mais elles se transforment en lumières qui éclairent un peu ce monde si sombre.

Ce livre est une évasion pour l'esprit et il permet de réfléchir sur l'imagination et la folie qui emporte nos personnages. Je l'ai lu lors de mon séjour très anxiogène à l'hôpital du coup j'avais moins peur et l'histoire m'a changé les idées. Un peu de rêves et de poésie dans ce monde de dingues. Merci à l'auteur pour sa confiance, je suis ravie d'avoir pu lire ce deuxième opus très divertissant.


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Laurent Pépin nous livre la suite de Monstrueuse féérie avec l'Angelus des ogres.
Une suite plus sombre, mais toujours poétique. Elle est elle aussi dérangeante.

L'auteur pousse plus profondément l'immersion dans la folie.
Toujours en jouant entre réalité et folie.
Néanmoins j'ai trouvé l'auteur plus efficace, plus direct dans la "critique" de la normalité. Enfin direct est un bien grand mot puisque le récit est très imagé.

Je ne suis toujours pas très a l'aise avec ce type de récit, mais j'aime la construction et l'écriture.
Un roman qui questionne puisque aujourd'hui la norme est de rentrer dans des cases, déjà au niveau scolaire la moindre déviance est considérée anormale... et tout est fait pour que l'on rentre dans le moule. Alors quand on est résident en hôpital psychiatrique......

Une nouvelle atypique, plaisante, intéressante, poétique et dérangeante.
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