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4,11

sur 1025 notes
Un livre émouvant par sa générosité...
Une page de la littérature s'estompe...
Que du clash !!! du réel et des sensations...
Georges Perec dans "La vie mode d'emploi" à offert au lecteur sans contraintes un pouvoir imaginatif sans limites.
Bravo Georges Perec !!!
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Ce livre, je l'ai attendu longtemps ! C'est un des premiers que j'ai ajouté à ma pile à lire en arrivant sur Babelio, c'est dire si ça remonte. C'est donc avec énormément de bienveillance que je l'ai ouvert, puis, surpris par mon manque d'intérêt, je l'ai laissé de côté plusieurs fois en espérant que je serais dans de meilleures dispositions la fois suivante. Malheureusement, quel que soit le nombre de tentatives, l'ennui continue à resurgir après quelques pages.

Le roman est bourré de règles, ça se sent dès le départ : des mots à caser, des affiches à faire parler, … Quelques recherches rapides m'ont d'ailleurs permis de découvrir qu'il y en avait beaucoup plus que je ne le ressentais, jusque dans l'ordre des chapitres, la manière de passer de pièce en pièce dans l'immeuble, … J'imagine sans peine que ces contraintes doivent décupler l'imagination de l'écrivain, mais de mon côté j'avais surtout l'impression de regarder quelqu'un s'amuser avec un jeu dont j'ignorais tout.

J'ai bien tenté de changer de stratégie, et de le picorer chapitre par chapitre, comme une série de petites nouvelles. Mais là encore, je sens bien que je rate toutes les références aux chapitres précédents, et c'est en partie ce qui doit faire la force du livre.

Ne voyant pas bien comment poursuivre ma lecture avec un minimum d'enthousiasme, et sachant que le livre fait tout de même un solide 700 pages et que je n'étais pas arrivé à la moitié, j'ai décidé d'interrompre là l'expérience.
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Mort de Bartlebooth, hier, 1975, sur les divans verts de la salle de lecture, mort de Perec il y a précisément vingt-cinq ans, sa voix pour me réveiller ce matin, mort de Winckler, mort de Valène, et demain, ce soir peut-être, mort de marraine. L'immeuble s'écroule sous le poids de la vie. Mille romans en un, mille personnages qui se croisent et dont les destins loufoques, tragi-comiques, ridicules, toujours mus par la passion ou la folie, entrent en contact par l'immeuble, le livre et le cerveau extraordinairement fertile de Georges Perec. Qu'est-ce que c'est, lire La Vie mode d'emploi ? C'est entrer dans la joie du détail, dans le trésor de l'anodin, dans le feuilleté de l'existence. Tous les appartements débordent de fourbi dont Perec, tranquillement et malicieusement, dresse la liste que le lecteur, même s'il est distrait, parcourt sans se lasser en attendant qu'on lui raconte un destin extraordinaire, l'obsession d'un homme, culminant dans les puzzles de Bartlebooth, mais déclinée de mille manières différentes, parcourant tous les milieux possibles et imaginables, car ce qui fascine dans un tel bouquin, c'est l'imagination sans borne de l'auteur prestidigitateur qui fait sortir d'une boîte immobilière des mondes infinis, que seule la mort peut à peu près clore. Après la lecture de la Vie mode d'emploi, on ne rentre plus dans un immeuble comme avant, comme si ne s'y cachaient pas, derrière les portes fermées, les paillassons à chats ou à ramoneurs, les bottes terreuses d'enfants, les souliers vernis de cadres supérieurs en préretraite, les étagères vides et poussièreuses, les ballons crevés, les trottinettes rutilantes, les..., les..., les... (au secours, Georges, donne-moi des idées, je te plagie bien médiocrement), des hommes qui ont tous leur petit grain, leur secret, leur fétiche, des femmes passionnément amoureuses ou ennuyées, des enfants terribles ou terreux (mais peut-être justement pas là où les bottes nous auraient fait croire que...), des anciennes stars australiennes quittées par leurs cinquièmes maris, des transsexuels qui essaient d'enregistrer un disque, des..., des..., des..., des hommes qui passent dix ans à apprendre à peindre, puis dix ans à voyager dans tous les ports du monde pour y faire des aquarelles, puis le reste de leur vie à les reconstruire pour mieux les annihiler, et qui, au moment de leur mort, échouent. Malgré la disparition, et parce qu'il y a disparition, cela même qui a disparu demeure, il y a quatre "e" dans Georges Perec, il reste un W ou un souvenir d'enfance et, vingt-cinq ans après, je lis La Vie mode d'emploi.
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J'ai essayé sérieusement et à plusieurs reprises de le lire, mais à chaque fois le livre m'est tombé des mains... et quand je lis dans un commentaire qu'il est un peu lent et fastidieux sur la fin qui présente des longueurs, ai-je à le regretter ?
Je ne doute pas qu'il présente quelque intérêt, mais m'astreindre à subir ce que j'ai ressenti personnellement comme un voyeurisme, pour trouver ici et là une petite jouissance... non. de toute façon j'ai réglé la question, je m'en suis dépossédée, ainsi il ne me narguera plus (car il sait que je déteste ne pas achever une lecture commencée).
La lecture est un plaisir alors, lorsque ça ne passe pas, pourquoi s'obstiner ?
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C'est le chef d'oeuvre de Perec, magicien des mots et des histoires.
Romans (!)
Avec l'histoire d'un puzzle qui s'assemble puis, d'un coup se volatilise.
Un travail d'art, consommé et intense.
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Dans ce roman oulipien, Georges Perec ne s'embarrasse pas de certains codes habituels du roman, notamment de l'existence d'une intrigue. Cela amuse certains lecteurs, mais pas moi ; alors j'ai vite passé mon chemin, après quelques dizaines de pages d'efforts...
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La Vie mode d'emploi est un extraordinaire exercice de style et le portrait d'un immeuble parisien. On y explore le bâtiment, chaque pièce ayant droit à un chapitre au moins, quatre-vingt-dix-neuf chapitres au total. Ce roman décrit le moindre détail de la vie quotidienne tout en offrant un roman attrayant. L'intrigue est un vrai labyrinthe. Un riche Anglais, Bartlebooth, entreprend d'organiser sa vie sur cinquante ans " autour du projet unique dont la nécessité arbitraire n'aurait d'autre fin qu'elle-même". Cette entreprise artistique suppose la production puis la destruction d'un certain nombre de tableaux. Je ne vous en dis pas plus... Ce qui m'a le plus marqué lors de cette lecture ? Vous allez rire : je me suis posée pour la première fois la question " combien de milliers, millions de mots compte cet ouvrage ?"
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Roman à tiroirs par excellence pour une excellence romanesque.
La Vie mode d'emploi est aussi, et surtout, un hommage à toutes les littératures ; il en est même « logiquement » un parfait catalogue.
Perec signe là son grand oeuvre ainsi qu'une prouesse technique où de la contrainte – qu'il aimait s'imposer en écriture – naît un texte cohérent et, réussite suprême, captivant.
Tout par d'un immeuble parisien et de la vie de ses habitants. A partir de là, un voyage extraordinaire – Perec ne m'en voudrait pas de cet emprunt à Jules Verne puisque son roman commence précisément par une citation de Michel Strogoff : « Regarde de tous tes yeux, regarde. » – s'accomplit dans l'espace et le temps, grâce à l'exceptionnel sens de la digression de l'auteur, qui s'appuie sur des objets anodins, mais toujours évocateurs d'histoires.
Puis il y a ce personnage, Bartlebooth. Etrange peintre de marines à travers le monde, qui fait transformer ensuite ses créations en puzzles pour les recomposer et les détruire ensuite : métaphore d'une certaine absurdité de la vie, qu'on remplit pour combler les vides.
La Vie mode d'emploi ce n'est pas un roman, ce sont des romans, imbriqués les uns dans les autres comme des poupées russes avec un point de départ commun à toutes.
Une aventure littéraire protéiforme…
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Enfin ! Je l'ai lu !
Un livre extra-ordinaire !
Le livre d'un écrivain génial.
Quelle audace, quelle culture, quelle idée , quel ravissement de lecture..
Bref tout est dit dans les critiques Babelio et bien évidemment je recommande ce pavé d'intelligence, plein d'humour, de rêves, de poésie, de charme.
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En 1978, Georges Perec publie son chef d'oeuvre, « La vie mode d'emploi », travail marqué par l'école Oulipo et les contraintes que celle-ci entraîne. L'auteur prépare la rédaction de son oeuvre par la réalisation d'un cahier des charges qui vient fixer les contraintes pour les 99 chapitres. La contrainte n'est pas une limitation à la création mais elle développe aux contraintes l'imagination de l'auteur.
Pour concevoir le roman, Perec a considéré une coupe de l'immeuble, comme si on le regardait sans façade, en voyant directement l'intérieur des pièces. Ce dessin, il l'a quadrillé de 100 carrés (10 par 10). Dans ce damier, un modèle de circulation forme une nouvelle contrainte. le passage d'une pièce/chapitre obéit en effet à une règle précise, la polygraphie du cavalier ou algorithme du cavalier.
Le roman retrace la vie d'un immeuble situé au numéro 11 de la rue (imaginaire) Simon-Crubellier, dans le 17e arrondissement de Paris, entre 1875 et 1975. Il évoque ses habitants, les objets qui y reposent et les histoires qui directement ou indirectement l'ont animé.
Lien : http://escarbille.free.fr/vm..
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