Le Sang des Mirabelles

Les épousailles de l'Ours et la Salamandre vont chambouler à jamais les destins des filles du Lion. Tandis que l'Abeille trouve le moyen d'échapper à l'oeil inquisiteur de l'Araignée auprès du Hibou, la Salamandre butine avec le Rossignol... Chaque personnage de ce roman historique a son "animal totem" ou un patronyme animalier aussi prestigieux que Dragon, Lion, Ours, ce dernier étant le plus honorable !
Camille de Peretti nous propulse en quelques phrases au coeur du Moyen-Âge, où deux très jeunes soeurs, Éléonore et Adelaïde, tentent de s'émanciper, chacune à sa manière, des contraintes subies par les femmes en cette époque troublée et opaque.

Ce livre est un véritable coup de coeur. Pourtant, le Moyen-Âge est loin d'être ma période historique préférée et les amourettes de châteaux m'émeuvent moyennement... Mais la merveilleuse plume de Camille de Peretti m'a immédiatement embarquée. le style est particulièrement travaillé et recherché, ce qui en fait une lecture exigeante mais très agréable une fois l'écriture apprivoisée. le vocabulaire, d'une rare précision, nous entraîne de façon très immersive dans le Moyen-Âge.
Camille de Peretti réussit à transformer des amourettes en relations profondes. Elle met en exergue la dureté de la vie et l'omniprésence de la mort à cette période. La religion est éminemment présente elle aussi : endoctrinement pour certaines, accommodations pour les autres, ou encore prétextes aux atrocités et injustices pour les plus chanceux et chanceuses...
Camille de Peretti joue avec le vocabulaire, les connaissances et croyances erronées en médecine, en herboristerie et plus largement en science à cette époque.
Elle rappelle enfin à quel point le statut de la femme peut à la fois être magnifié en imagination et déprécié dans les faits, sous la coupe des hommes, seuls décisionnaires et acteurs. Les femmes ne seraient-elles que "des ventres", comme l'a appris l'Araignée, belle-soeur de la Salamandre : "il n'y avait que deux manières de prendre le pouvoir en ce monde quand on naissait femelle, par le bas-ventre ou par le ventre. Écarter les jambes pour y faire entrer le pendeloche de son seigneur ou écarter les jambes pour en expulser l'enfant qui vous protégera. Sans mari et sans fils, point de salut."

Je dois vous avouer que ce roman m'a désorienté et me déstabiliser, même si l'autrice a réussi à créer une atmosphère médiévale, avec un langage imagée, je n'ai pas réussi à me plonger entièrement dans ce roman.

Eleanor et Adélaïde sont particulièrement attachantes, mais surtout en quête d'émancipations, une époque où les femmes étaient clairement réduites au silence, le thème fort du livre.

J'ai aussi trouvé que les personnages manquaient de profondeurs et que les personnalités sonnait faux, encore une fois, c'est mon ressenti, vous vous ferez sans doute un avis différent du mien.

J'ai vraiment eu du mal à m'adapter, sûrement par l'époque et le thème du livre.

Le sang des mirabelles est un livre qui peut plaire à celles et ceux qui apprécient une plongée profonde dans l'histoire et les thèmes féministes.
Mais il peut aussi décevoir ceux qui cherchent des personnages plus nuancés et plus aboutis et une intrigue plus rythmée.

N'hésitez pas à le lire afin de vous faire votre avis.
Ceci est le mien, tout ne peut pas plaire.

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Au Moyen Age, Eléonore et Adélaïde, filles de seigneur ont un destin tout tracé. Pourtant leur caractère va en décider autrement, car bien qu'elles soient femmes, les deux soeurs n'entendent pas se laisser faire.
Ce roman est déroutant à plus d'un titre : la langue utilisée se rapprochant parfois du vieux français (par exemple la décevance au lieu de déception), qui ancre le récit un peu plus dans son époque ; la part belle faite aux femmes qui peut paraître anachronique même si ce n'est pas la période qui les a le plus « effacées » ; les noms des personnages qui sont des noms d'animaux, sinon on les affuble d'un surnom animal.
Malgré quelques longueurs et scènes inutiles qui n'apportent rien à l'histoire, je me suis laissée embarquer dans cette aventure médiévale et féministe avant l'heure.

J'ai passé un bon moment de lecture, j'ai mis une bonne centaine de pages avant d'être plongée dedans mais ensuite impossible de le lâcher. Peut être que je n'étais pas dans les bonnes dispositions pour l'apprécier dès le début.

J'ai aimé me plonger au moyen-âge, le livre est très bien documenté. le langage est d'époque c'est chouette.
J'ai aimé suivre l'histoire de ces deux soeurs qui essayent de vivre leur vie dans cette époque du moyen âge.

Eleonor prend un amant poète et ménestrel, son mari la dégoûte. Adélaïde se plonge dans la découverte de la médecine. Médecine qui pourrait passer aux yeux de certains comme de la sorcellerie.
Ce ne sera pas facile pour elles, elles devront faire face à des épreuves pour pouvoir être libre et faire ce qu'elles veulent. Il ne fait pas bon être femme si l'on souhaite prendre en main son avenir au moyen âge.

J'ai apprécié ce roman principalement pour son écriture, son vocabulaire et la thermologie empruntée au Moyen-Âge. On ressent le soin que Camille de Peretti a pris pour nous immerger dans le monde médiéval à travers la langue.

L'auteure nous transporte dans une époque où les femmes sont des marchandises, dominées et abusées à bien des niveaux. Aucune femme n'est épargnée par la barbarie du XIIe siècle, même si certaines sont mieux loties grâce aux privilèges que leur confère leur classe sociale....Les descriptions de ces scènes de violence sont habilement écrites et l'auteur nous fait vivre toutes les émotions et les sensations corporelles des personnages.

Pour le reste, mon avis est mitigé, je n'ai eu aucun intérêt pour l'histoire...J'ai suivi les différentes péripéties des personnages sans me sentir investi ou concerné par leurs dilemmes...

Le personnage d'Adelaïde est frustrant...son histoire, ne va pas plus loin que le résumé du livre...son développement aurait pu être plus aboutit, détaillé...j'ai le sentiment que Camille de Peretti est resté en surface...Et la fin d'Eléonore est pour moi inachevé...

Concernant le dénouement...je n'ai pas pu éprouver l'émotion voulue par l'auteure...la relation émotionnelle entre les deux soeurs est peu approfondie et tardive dans le livre...par conséquent, il m'étais impossible de vivre pleinement la chute...

Dernier point, le surdéveloppement de certains personnages secondaires qui n'ont aucune importance dans l'histoire...et qui ne serve à aucun moment dans le dénouement et dont l'arc narratif semble parfois inachevé... J'aurais préféré que ces pages soient dédiées aux protagonistes principaux...

Je suis tout de même ravie d'avoir découvert ce live. Chose rare, la plume était tellement agréable que malgré l'histoire, j'ai pris grand plaisir à lire le Sang des Mirabelles et je pense me laisser tenter pas d'autres livres de l'auteure notamment "L'inconnu du portrait"

C'est un roman que j'ai absolument adoré !
Plus que d'un roman historique, il s'agit ici d'une grande fresque romanesque qui a pour pour cadre un moyen-âge sans doute très fantasmé, certainement très loin de toute réalité historique mais qu'importe !
Camille de Peretti dresse ici avec maestria un décor et une galerie de personnages remarquablement bien campés et brossés ! Tout se tient, tout est cohérent et c'est toute une société qui prend vie avec ses us, ses coutumes, ses codes...
C'est cela qui est fascinant dans ce texte que j'ai trouvé très abouti : la manière dont Camille de Peretti parvient à inventer un monde et à le faire vivre tout du long ! Cela fait de ce texte un page-turner efficace en diable !

Les femmes naissent pour apprendre à se taire, à ne se mêler que de servir un maître, qu'il soit père, frère ou époux ; de nature perçue comme faible et risible, elles ont besoin d'un protecteur et doivent se monter reconnaissantes dans la soumission.
Leurs cuisses sont à la fois sacrilège et convoitise, elles sont recherchées et repoussées, idolâtrées ou insultées, divines ou putterelles, souvent les deux à la fois dans l'esprit d'un même homme, des mêmes hommes transis et torturés qui, croyant les aimer, se figurent dompteurs bien plus que compagnons.
Glaçant et brûlant, révoltant et jouissif, ça nécrose et ça libère, ça fait pleurer mais parfois aussi rire.

Adélaïde et Éléonore, deux soeurs vivant au Moyen-âge, décident de construire leur destin au delà des conventions. L'une se passionne de médecine et l'autre se laisse tenter par l'amour malgré son mariage arrangé. Mais cette vie comporte des risques qu'elles vont devoir subir pour vivre leur passion.

J'ai réussi à terminer ce livre car l'écriture est plaisante. Mais je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. J'ai eu l'impression qu'on ne faisait que survoler les faits comme si le roman se concentrait sur une bout de vie de personnages vivant à l'époque du Moyen-âge. Sans début, milieu ni fin, sans conclusion.
Un bout de vie intéressant avec un mariage arrangé, du féminisme,... mais pas de véritable histoire.

Les personnages et leur relation entre eux m'a également posé problème. Aucun n'a de profondeurs et il n'y a jamais de confrontations. On rentre très peu dans leur vie et on comprend leur personnalité sans vraiment y être confronté...

De plus le titre fait son apparition dans le livre mais ce n'est même pas le sujet. Ce n'est pas autour de ça que tourne l'histoire. Ça m'a laissé perplexe.

Petit point positif, j'ai aimé le personnage qu'est Adélaïde et qui sort un peu de lot.

J'ai été gâtée cet été, je n'ai lu que des bons livres ! « le sang des mirabelles », avec son joli titre fruité, fait partie du lot.
Nous sommes en plein Moyen-Age. Encore une époque où il ne fait pas bon naitre femme, vouée dès la naissance à servir la gente masculine, que l'on soit servante ou bien née. Eléonore fait partie de la seconde catégorie, et épouse le rude Guillaume, seigneur dont la première femme est morte en couche seulement quelques mois plus tôt. Elle est heureusement accompagnée dans sa nouvelle vie par Adélaïde, sa petite soeur espiègle, un peu trop au goût de certaines. Mais la vie au château ne la comble aucunement, surtout depuis que Robin le troubadour est parti sans elle…
A lire ce résumé on pourrait croire à un roman à l'eau de rose : il n'en est rien ! Ce récit nous plonge dans une riche histoire où il est question de pouvoir et de stratégie, et qui fourmille de petits détails historiques vite passionnants. J'ai adoré l'écriture de Camille de Peretti, ainsi que son choix d'associer un animal à chaque personnage, comme sur les blasons des grandes familles : ainsi Eléonore la salamandre accompagnée de sa soeur l'abeille épouse t'elle Guillaume l'ours, ami avec Tancrède le dragon… !
Bref, j'ai adoré.

Au Moyen Âge, le sang des mirabelles nous donne à suivre le destin d'Eléonore, que l'on donne en mariage à Guillaume, et d'Adélaïde, qui suit sa soeur dans le château de son époux. Les deux soeurs, très différentes, gravitent autour de personnages qui leur apporteront bonheur, malheur, connaissances et amour.

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Camille de Peretti nous propose ici un roman historique évoquant la condition de la femme au Moyen Âge. Les deux soeurs, l'une mariée, l'autre non, permettent de nombreuses descriptions sur les moeurs de l'époque, et sur la vie dans un château à l'époque médiévale.

J'ai malheureusement peu apprécié cette lecture. le style d'écriture choisi par l'autrice, mêlant écriture moderne et termes du Moyen Âge ne m'a pas plu. le récit est émaillé de nombreuses descriptions qui, pour certaines, sont très intéressantes puisqu'elles nous permettent d'en apprendre plus sur la vie de l'époque. J'ai trouvé cependant que les autres descriptions se faisaient au détriment de l'action.

J'ai également été gênée par le fait que l'action se déroule dans un pays inventé, qui pourtant avait tous les codes du Moyen Âge français.Peut-être cela est-il dû à mon amour des romans historiques, ceux qui me permettent d'en apprendre plus sur l'Histoire.
Les héroïnes de l'histoire n'ont également pas su déclencher d'émotions ou d'attachement, ce qui fait que je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser à leur destinée.

Bref, cela ne l'a fait ni pour les personnages, ni l'histoire, ni la plume… Dommage, ça arrive !
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